Conseil de sécurité: examen mensuel de la question palestinienne deux jours après l’annonce américaine de ne plus juger illégales les colonies israéliennes
Le Coordonnateur spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient, M. Nickolay Mladenov, a lancé plusieurs appels, ce matin, au Conseil de sécurité, dans le contexte actuel qu’il a qualifié de « hautement volatile »: les militants palestiniens doivent cesser les activités « qui sapent toute chance de paix et de développement », Israël doit assouplir sa politique d’enfermement et les dirigeants palestiniens doivent mettre fin à leurs divisions. Deux jours après l’annonce des États-Unis que les colonies de peuplement en Cisjordanie ne sont pas incompatibles avec le droit international, il a rappelé la position de l’ONU sur les colonies israéliennes, à savoir qu’elles constituent des violations flagrantes du droit international et un obstacle majeur à la paix, ce que la plupart des membres du Conseil ont souligné en se basant eux aussi sur la résolution 1334 (2016).
À l’occasion de la séance que le Conseil de sécurité consacre tous les mois à « la situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne », M. Mladenov a brossé un tableau inquiétant de la situation dans la région, marquée ce mois par la récente escalade de tensions entre Israël et militants palestiniens à Gaza. Il a indiqué qu’en réponse à plus de 500 tirs de roquettes sur Israël par les militants palestiniens, consécutivement à l’assassinat ciblé à Gaza du commandant Baha Abu el-Ata, du Jihad islamique palestinien, les Forces de défense israéliennes avaient effectué plusieurs frappes tuant 34 Palestiniens, dont une famille de huit personnes.
Le Coordonnateur spécial a considéré qu’une solution politique durable, avec notamment l’organisation des premières élections palestiniennes depuis 2006, nécessite davantage que l’instauration d’un énième cessez-le-feu. Dans cet esprit, il a indiqué avoir demandé aux dirigeants politiques palestiniens de tenir compte des éléments suivants pour que puissent être tenues des élections crédibles: le scrutin devra être organisé dans tout le territoire palestinien occupé selon les meilleures pratiques internationales en la matière et il faudra des élections générales découlant d’un large accord intrapalestinien, avec des modalités précises concernant l’organisation.
M. Mladenov n’a pas manqué de souligner les tendances négatives qui, sur le terrain, alimentent le blocage politique entre les parties, déplorant en particulier l’annonce faite il y a deux jours, le 18 novembre, par les États-Unis, que ceux-ci ne considèrent plus les colonies de peuplement israéliennes comme étant en désaccord avec le droit international. Il a saisi cette occasion pour rappeler la position inchangée de l’ONU sur la question, à savoir que, conformément à la résolution 2334 (2016) du Conseil de sécurité, les implantations israéliennes sont des violations « flagrantes » du droit international et un obstacle « majeur » à la réalisation de la solution des deux États et d’une paix juste, durable et complète. C’est pourquoi il a déclaré que les démolitions et les saisies d’infrastructures palestiniennes qui se poursuivent en Cisjordanie doivent cesser immédiatement.
La délégation des États-Unis a cependant répété, aujourd’hui, que la création de colonies de peuplement en Cisjordanie n’était « pas en soi incompatible avec le droit international ». En disant cela, le Gouvernement américain ne s’exprime pas sur le statut juridique particulier d’une quelconque colonie, ni ne préjuge de la légalité du statut final de la Cisjordanie qui doit être décidé par les Israéliens et les Palestiniens, a précisé la représentante américaine.
Réagissant à ce propos, le représentant russe a fustigé la persistance de mesures unilatérales de la part d’un « pays qui empêche la résolution des problèmes au Moyen-Orient ». Son homologue de la France a rappelé qu’« il n’appartient pas à un seul pays de décider ce qui est légal ou pas ». Pour la France, il est clair que la poursuite de la colonisation attise les tensions, sape la solution des deux États et compromet les perspectives de paix. « Avec près de 650 000 colons en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, le point de non-retour est proche », a estimé le représentant français alors que la construction de 2 600 nouveaux logements vient d’être planifiée.
Dénonçant, lui aussi, la position des États-Unis, l’Observateur de la Palestine y a vu « une attaque contre le peuple palestinien et son droit à l’autodétermination ». « La terre palestinienne n’est pas un cadeau que les États–Unis peuvent offrir à Netanyahu », a-t-il lancé.
La délégation des États-Unis a pourtant assuré être très attachée à la paix entre Israël et la Palestine. « Notre décision de ne plus considérer les colonies israéliennes comme illégales au regard du droit international ne change rien à cette situation », a dit la déléguée américaine avant d’assurer que son pays continuera de défendre Israël chaque fois que ce pays sera menacé par ceux qui contestent son droit d’exister.
Israël a d’ailleurs vu dans la récente annonce des États-Unis une façon de réparer un tort historique. Pourquoi des membres du Conseil de sécurité persistent-ils à répéter que les colonies de peuplement et la présence de populations juives en « Judée et Samarie » sont un obstacle à la paix? a-t-il demandé. Pour Israël, les deux véritables obstacles à la paix sont l’Autorité palestinienne, qui incite les enfants à lutter contre le peuple juif dès l’école, et la communauté internationale qui essaie d’imposer une solution sans l’accord de parties concernées.
Mais pour une représentante de la société civile invitée à la séance, c’est bien la fragmentation physique et politique des Palestiniens entretenue par Israël qui entrave les efforts de paix. « La division des Palestiniens est provoquée par des actions délibérées des Israéliens » a en effet déclaré Mme Tania Hary, Directrice exécutive de Gisha, Legal Centre for Freedom of Movement. Elle-même citoyenne américaine née à Haïfa, dans le nord d’Israël, elle a rappelé que ce pays contrôle tous les accès à la Cisjordanie, dont les espaces maritime et aérien et les terres agricoles. Elle a donc exhorté Israël à lever les obstacles à la libre circulation des biens et des personnes et notamment l’accès aux soins médicaux.
Enfin, à la suite de M. Mladenov, beaucoup de membres du Conseil, des intervenants, ont rappelé l’objectif de la solution des deux États et l’importance du financement de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) dont la Quatrième Commission de l’Assemblée générale a récemment recommandé de proroger le mandat pour trois ans.
LA SITUATION AU MOYEN-ORIENT, Y COMPRIS LA QUESTION PALESTINIENNE
Déclarations
M. NICKOLAY MLADENOV, Coordonnateur spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient, a brossé un tableau inquiétant de la situation dans la région, marquée notamment au cours de ce mois par la récente escalade de tensions et de violences entre Israël et des militants palestiniens à Gaza. Il a indiqué qu’en réponse à plus de 500 tirs de roquettes vers Israël par les militants palestiniens consécutifs à l’assassinat ciblé du commandant Baha Abu el-Ata à Gaza, les Forces de défense israéliennes ont effectué plusieurs frappes contre des militants dans la zone. « Trente-quatre Palestiniens ont été tués -plus de 20 ayant été identifiés comme étant des militants-, dont 3 femmes et 8 enfants », a-t-il précisé. M. Mladenov a également déploré que, parmi les victimes, figurent les huit membres d’une même famille tués par une seule frappe israélienne accidentelle. Il a souhaité que cet incident tragique fasse l’objet d’une enquête impartiale.
S’il a reconnu que les mesures prises par le Comité spécial de liaison pour la coordination de l’assistance internationale aux Palestiniens ont permis, au cours de l’année écoulée, d’atténuer les tensions à Gaza, la situation reste telle que seule une solution politique permettra de sortir les Palestiniens d’une réalité « désespérante ». Ainsi a-t-il appelé les militants à cesser leurs activités, « qui sapent toute chance pour la paix et le développement », Israël à assouplir sa politique d’enfermement et les dirigeants palestiniens à mettre fin à leurs divisions internes. Le Coordonnateur spécial a considéré qu’une solution politique durable, prévoyant l’organisation des premières élections palestiniennes depuis 2006, nécessite davantage que l’instauration d’un énième cessez-le-feu. C’est dans cet esprit qu’il a indiqué avoir demandé aux différents dirigeants et figures politiques palestiniens de tenir compte des éléments suivants pour que puissent être tenues des élections crédibles: le scrutin devra être organisé dans tout le territoire palestinien occupé selon les pratiques internationales optimales en matière de législation électorale, et les élections devront être des élections générales découlant d’un large accord intrapalestinien comprenant des modalités précises d’organisation.
M. Mladenov n’a pas manqué de souligner les tendances négatives qui, sur le terrain, alimentent le blocage politique entre les parties, déplorant en particulier l’annonce faite le 18 novembre, par les États-Unis, que ceux-ci ne considèrent plus comme illégale l’implantation de colonies israéliennes. Il a ainsi rappelé la position inchangée de l’ONU sur la question, à savoir que, conformément à la résolution 2334 du Conseil de sécurité, elle considère que les implantations israéliennes sont des violations flagrantes du droit international et un obstacle majeur à la réalisation de la solution des deux États et d’une paix juste, durable et complète. C’est pourquoi, il a déclaré que les démolitions et les saisies d’infrastructures palestiniennes qui se poursuivent en Cisjordanie doivent cesser immédiatement. Après avoir énuméré les incidents qui ont éclaté en novembre en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, et signalé que les attaques contre des fermiers palestiniens et les restrictions qui frappent ceux d’entre eux possédant des terres adjacentes aux colonies israéliennes sapent le secteur agricole palestinien, le Coordinateur spécial a abordé le volet économique.
Il a en particulier demandé aux parties israélienne et palestinienne de s’entendre rapidement sur la question du transfert des recettes fiscales et douanières à l’Autorité palestinienne, et ce, dans le respect du Protocole sur les relations économiques. Le haut fonctionnaire a par ailleurs salué la contribution de 1,2 million de dollars du Gouvernement norvégien à ONU-Femmes, contribution destinée à appuyer le Programme pour les femmes et la paix et la sécurité en Palestine. M. Mladenov a en outre exhorté les États Membres à permettre financièrement à l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) de mener à bien les opérations prévues jusqu’en 2023 au titre du nouveau mandat de l’Office qui vient d’être adopté par la Quatrième Commission de l’Assemblée générale.
Avant de conclure son exposé, le Coordonnateur spécial a dit un mot de la situation dans le Golan, qu’il a qualifiée de calme et devant faire l’objet, le mois prochain, d’un rapport détaillé du Secrétaire général sur la Force des Nations Unies chargée d’observer le désengagement, ainsi que sur la situation au Liban. Sur ce dernier point, il a rappelé que l’ONU appelle à la formation d’un gouvernement libanais résolu à répondre aux aspirations des manifestants et encouragé les Forces de sécurité libanaises à continuer de protéger pacifiquement ces mêmes manifestants. En conclusion, il est revenu sur l’organisation d’élections générales palestiniennes, en assurant le Conseil de sécurité que l’ONU fera tout ce qui est nécessaire pour qu’un tel processus électoral soit couronné de succès. À cet égard, il a estimé que l’accent doit être mis sur la prévention d’un autre conflit israélo-arabe, lequel aurait des conséquences politiques dévastatrices.
Mme TANIA HARY, Directrice exécutive de Gisha, Legal Centre for Freedom of Movement, a indiqué que son intervention se voulait une analyse sobre de la situation et le reflet de son optimisme pour changer de cap et gagner la paix. Elle a expliqué qu’elle était née à Haïfa, dans le nord d’Israël, et qu’elle était devenue Américaine à l’âge de 5 ans parce que ses parents avaient décidé de se réfugier aux États-Unis. En juin 2007, quelques jours avant que le Hamas ne prenne le pouvoir à Gaza, elle est revenue en Israël et depuis, a-t-elle dit, trois grandes opérations militaires israéliennes et d’autres moins importantes ont provoqué la mort de milliers de personnes. « Je ne crois pas que nous soyons en meilleure posture ni plus en sécurité aujourd’hui », a-t-elle commenté.
Mme Hary a accusé Israël de maintenir une fragmentation physique et politique entre Palestiniens avant d’affirmer que « la division des Palestiniens est provoquée par des actions délibérées des Israéliens ».
Elle a rappelé que le taux de chômage à Gaza reste parmi les plus élevés au monde et que les habitants n’ont qu’un difficile accès à l’eau, et à l’électricité qui n’est fournie que quelques heures par jour. Rappelant qu’Israël contrôle tous les accès à la Cisjordanie, dont les espaces maritime et aérien et les terres agricoles, Mme Hary a exhorté Israël à lever les obstacles à la libre circulation des biens et des personnes et notamment l’accès aux soins médicaux.
L’intervenante a cité le désespoir qui frappe les jeunes palestiniens qui représentent près de 70% de la population de Gaza. « Si vous êtes une femme à Gaza, vous avez moins de chance de remplir les critères israéliens permettant d’obtenir un permis de voyager pour le travail », a-t-elle aussi regretté. Bien que l’accent soit actuellement mis sur l’expansion des colonies de peuplement israéliennes dans le territoire palestinien occupé, elle a souligné que le maintien de l’isolement de Gaza était un autre obstacle majeur au processus de paix. Elle a également regretté que des millions de Palestiniens ne puissent voter en l’absence d’autodétermination. La situation ne peut être qu’une source d’instabilité, a-t-elle prévenu. Elle a conclu en exhortant la communauté internationale à agir en Israël et Palestine dans l’intérêt des jeunes d’Israël et de Palestine.
Mme CHERITH NORMAN-CHALET (États-Unis) a dit qu’elle allait revenir brièvement sur l’annonce faite lundi par son administration affirmant que la création de colonies de peuplement en Cisjordanie n’était pas en soi incompatible avec le droit international. Ce « problème politique complexe » ne peut être résolu, de l’avis de sa délégation, que par des négociations directes entre les Palestiniens et les Israéliens. Pour clarifier la position des États-Unis, elle a précisé que le Gouvernement américain ne s’exprime pas sur le statut juridique particulier d’une quelconque colonie prise individuellement, ni ne préjuge de la légalité du statut final de la Cisjordanie qui doit être décidé par les Israéliens et les Palestiniens.
Pour la représentante américaine, la vraie question aujourd’hui ce sont les obstacles réels qui empêchent les Palestiniens et les Israéliens de s’asseoir à la même table pour œuvrer en faveur de la paix. Elle a cité à ce titre le récent tir de barrage qui a lancé des roquettes de Gaza vers Israël, un obstacle beaucoup plus important à la paix selon elle. Elle a invité chaque personne présente dans la salle du Conseil à imaginer, l’espace d’un instant, ce que ce serait de vivre chaque jour en sachant qu’une sirène peut retentir à tout moment et qu'il n’y a que 15 secondes pour atteindre un abri antiaérien. « Seriez-vous convaincus qu'il y a un chemin clair vers la paix tant que ces attaques persistent? Bien sûr que non. » Et pourtant, a relevé Mme Norman Chalet, c’est souvent ce que l’on attend d’Israël.
La représentante a ensuite repris des informations faisant état, la semaine dernière, de tirs de 450 roquettes sur Israël par le Jihad islamique palestinien, en relevant que ces attaques menacent la vie des Israéliens et des Palestiniens. Elle a affirmé que « cette organisation terroriste financée par l’Iran » avait tenté à plusieurs reprises de saper les progrès vers la paix en tentant de perturber les périodes de calme et de cessez-le-feu entre Palestiniens et Israéliens. Les actions des terroristes affectent les deux parties, a-t-elle précisé, et à son avis il n’y a guère d’obstacle à la paix plus évident. Elle a assuré que les États-Unis restent attachés à la cause de la paix et que l’annonce de lundi ne change rien à ce fait. « Mais tout comme nous sommes attachés à la cause de la paix, nous sommes attachés à Israël et à son traitement équitable aux Nations Unies », a-t-elle dit en réaffirmant son soutien à Israël. Elle a prévenu que son gouvernement « ne restera pas les bras croisés lorsque la communauté internationale critique injustement Israël », surtout quand elle ne condamne pas ceux qui recherchent la destruction physique d’Israël et nient son droit à exister.
M. JUERGEN SCHULZ (Allemagne) a condamné les attaques à la roquette perpétrées récemment contre Israël, appuyant le droit d’Israël à la sécurité, avant d’exhorter le Hamas et le djihad islamique de Gaza à cesser de tirer des roquettes sur Israël. Il a estimé que la liberté de circulation des biens et des personnes est une question cruciale pour la résolution de tous les différends entre les deux parties. Il a exhorté les deux parties à prendre leurs responsabilités pour améliorer la situation à Gaza. L’objectif, a-t-il rappelé, reste de parvenir à la solution des deux États, Israël et la Palestine, vivant côte-à-côte, en paix et en sécurité, dans des frontières sûres et reconnues, avec Jérusalem comme capitale.
Le représentant a appelé à mettre un terme à l’occupation qui a commencé en 1967. Il a dit que les activités de colonies de peuplement sur les territoires occupés depuis 1967 sont illégales au regard du droit international et qu’elles sapent les perspectives d’une solution des deux États. « L’approbation de la construction de 2 300 nouveaux logements en Cisjordanie par le Conseil de la planification et de l’administration civile israélienne nous préoccupe vivement », a-t-il déclaré. Il a fortement découragé le Gouvernement d’Israël à s’engager dans des annexions de territoire de fait en Cisjordanie. Enfin, en tant que principal donateur bilatéral de l’UNRWA, l’Allemagne souhaite la prolongation de trois ans du mandat de l’agence, a-t-il indiqué.
M. MARC PECSTEEN DE BUYTSWERVE (Belgique) a dit condamner avec la plus grande fermeté les tirs de roquettes vers le territoire israélien, qui ont visé des zones habitées, en réaction à une opération israélienne. Il a salué la mise en place d’un cessez-le-feu et appelé les autorités israéliennes à mener une enquête approfondie sur le bombardement qui a causé la mort de huit membres de la famille As-Sawarkah. Il a également appelé à la levée du blocus sur Gaza, tout en tenant compte des préoccupations légitimes d’Israël quant à sa sécurité. Pour le représentant, une solution politique à la crise exige le retour de Gaza sous le contrôle de l’Autorité palestinienne. Il a réitéré l’appel de son pays à une réconciliation intrapalestinienne passant par des élections sur l’ensemble du territoire.
« La colonisation est illégale au regard du droit international, qui ne souffre à cet égard d’aucune ambiguïté et ne peut donner lieu à interprétation », a affirmé M. Pecsteen de Buytswerve. Il a souligné que la colonisation compromettait « de manière fondamentale et bientôt irrémédiable » la solution des deux États que son pays soutient, avant d’appeler les autorités israéliennes à y mettre un terme sans délai. Le délégué a rappelé que son pays ne reconnaîtrait aucun changement des frontières d’avant 1967, y compris à Jérusalem, autre que convenu par les deux parties. Il a aussi demandé à avoir accès à un rapport écrit relatif au briefing de décembre 2019 sur la mise en œuvre de la résolution 2334, « conformément aux pratiques habituelles du Conseil ».
S’inquiétant du sort des enfants, le représentant a indiqué que, au cours du seul premier semestre de 2019, le recours excessif à la force avait entraîné la mort de 16 enfants palestiniens, tandis que trois enfants israéliens avaient été tués dans des attaques violentes. Il a aussi dénoncé les attaques contre les écoles, les arrestations d’enfants, leur détention administrative et les retards et refus de la part des autorités israéliennes pour leur délivrer des permis pour recevoir des soins médicaux à l’extérieur de Gaza.
M. JOSÉ SINGER WEISINGER (République dominicaine) a condamné fermement la récente escalade de violence dans la région, jugeant « absolument inacceptable » et injustifiable le lancement de roquettes vers des zones peuplées de civils. Préserver la vie et la sécurité des civils palestiniens et israéliens doit être au centre des efforts internationaux, a continué la délégation, en tenant compte du fait que ces actes de violence augmentent les besoins humanitaires de la population et ne font qu’éloigner toute possibilité d’avancer vers une solution pacifique, juste et durable. Très préoccupée par la poursuite de la colonisation israélienne sur tout le territoire palestinien occupé, la délégation a réitéré que la seule façon d’avancer est la négociation d’une solution des deux États, comme le veut le consensus international, et a demandé de prendre davantage d’actions concrètes en ce sens. La République dominicaine a également plaidé pour un processus de réconciliation intrapalestinienne qui permette la consolidation nationale nécessaire aux légitimes aspirations des Palestiniens pris comme nation.
M. KACOU HOUADJA LÉON ADOM (Côte d’Ivoire) a condamné les violences à Gaza, qui « contribuent à dégrader une situation humanitaire déjà désastreuse pour les populations de Gaza ». Il a exhorté les deux parties à respecter le cessez-le-feu obtenu le 14 novembre sous médiation des Nations Unies et de l’Égypte. Il a encouragé le dialogue intrapalestinien et le retour de l’Autorité palestinienne à Gaza. Se disant préoccupé par « le déficit budgétaire continu » de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), le délégué a exhorté la communauté internationale et les donateurs à soutenir cette agence.
M. JUN ZHANG (Chine) a dit qu’il était vivement préoccupé par les récentes violences entre Israël et les Palestiniens. Le représentant a dénoncé la poursuite de la colonisation en l’accusant d’hypothéquer la résolution du conflit. Il a réitéré le droit du peuple palestinien à un État. « Ce droit ne doit pas être remis en cause », a prévenu M. Zhang pour lequel la colonisation est contraire au droit international. Il a aussi préconisé à toutes les parties de s’abstenir de tenir des propos irresponsables et de compliquer davantage la situation. La colonisation et la construction de logements dans le Territoire palestinien occupé doivent cesser, a-t-il exigé.
Le délégué a appelé à trouver des solutions à ce conflit. Saluant les différents efforts déployés pour faire baisser la tension, il a appelé les parties au calme et à faire montre de retenue. Il a exhorté les deux parties à reprendre les négociations et à améliorer la situation humanitaire en Palestine. Enfin, le représentant a salué le travail de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) pour alléger la crise humanitaire et accompagner le développement en Palestine.
M. JERRY MATTHEWS MATJILA (Afrique du Sud) a affirmé que le non-respect de ces concepts internationaux ne peut pas être permis en particulier la question du statut final, le statut de Jérusalem et le droit de retour des réfugiés, a-t-il déclaré. Il a estimé que le Conseil de sécurité avait échoué à assurer leur mise en œuvre des résolutions sur la question palestinienne, depuis la première de mars 1948 jusqu’aux suivantes, lui reprochant aussi de n’avoir pas réagi concrètement à leurs violations. M. Matjila a demandé aux membres du Conseil ce qui pourrait les forcer à agir aujourd’hui, avant de rappeler la résolution 2334 (2016) qui réaffirme l’absence de fondement en droit de la création par Israël de colonies de peuplement dans le Territoire palestinien occupé depuis 1967, y compris Jérusalem-Est, et qui précise que cela constitue une violation flagrante du droit international et un obstacle majeur à la réalisation de la solution des deux États et à l’instauration d’une paix globale, juste et durable. Il n’y a aucune ambiguïté dans ces termes, juridique ou autre, a précisé le délégué qui a aussi cité l’Article 25 disant que « les Membres de l’Organisation conviennent d’accepter et d’appliquer les décisions du Conseil de sécurité conformément à la présente Charte ». L’Afrique du Sud continue et continuera d’insister sur la mise en œuvre totale de la résolution 2334 et de toutes les résolutions du Conseil de sécurité, a assuré M. Matjila.
Le représentant a poursuivi en disant qu’il était préoccupé par la montée des tensions à Gaza qui ont fait plus de 30 morts chez les Palestiniens et ont blessé des centaines de Palestiniens et d’Israéliens. Il a exhorté à la cessation des attaques violentes des deux côtés et appelé toutes les parties aux négociations. Il s’est dit aussi préoccupé par la violation constante des droits de l’homme dans le Territoire palestinien occupé. M. Matjila a conclu en soulignant que la sécurité d’Israël dépend d’un voisin pacifique, stable et heureux, d’un État palestinien souverain et indépendant dont les enfants, comme les enfants israéliens, peuvent aller à l’école, jouer, prier et participer à des activités sportives dans la paix et la sécurité. Cela peut être réalisé par le dialogue durable, la négociation et la médiation par les deux parties, a-t-il rappelé.
Mme JOANNA WRONECKA (Pologne) a déclaré que la politique de son pays en ce qui concerne la question palestinienne est toujours axée sur la solution des deux États. Malheureusement, a-t-elle regretté, cette solution continue d’être démantelée « pièce par pièce », en particulier avec l’expansion des colonies de peuplement israéliennes. La position de la Pologne sur cette question est la même que celle de l’Union européenne, a précisé Mme Wronecka. Elle est très claire et reste inchangée: toutes les activités de colonisation sont illégales au titre du droit international et elles érodent la viabilité de la solution des deux États. L’adoption de la résolution 2324 (2016) réaffirme le consensus international sur ce point, a rappelé la délégation.
Concernant la situation à Gaza, qui selon la Pologne nourrit l’extrémisme et la radicalisation, il faut prendre toutes les mesures pouvant changer fondamentalement la situation humanitaire, politique, économique et sécuritaire de ce territoire, notamment mettre fin au blocus et ouvrir les points de passage. Il faut parallèlement relancer le processus de réconciliation politique intrapalestinien, a encore plaidé Mme Wronecka, avant d’inviter tout le monde à s’engager dans les efforts déployés par l’Égypte sur ce point.
M. DMITRY A. POLYANSKIY (Fédération de Russie) a regretté la persistance de mesures unilatérales de la part d’une partie qui empêche l’avènement de la paix et la résolution des problèmes au Moyen-Orient. Il a estimé que l’annonce faite lundi soir par les États-Unis de ne plus considérer les colonies israéliennes comme illégales au regard du droit international, allait dégrader la situation. Il a rappelé que le Golan est un territoire syrien annexé illégalement par Israël. Les colonies de peuplement, a-t-il affirmé, n’ont aucune justification juridique au regard du droit international. Le représentant s’est dit également préoccupé par l’escalade des tensions dans la bande de Gaza qui s’est traduite par le lancement de roquettes vers Israël et par des bombardements israéliens de représailles.
« L’urgence est de mettre fin aux politiques de construction de colonies et de destruction de biens palestiniens », a insisté le représentant russe avant d’ajouter que cela passe par la reprise d’un dialogue direct entre Palestiniens et Israéliens. Dans ce contexte, le représentant a appelé à conjuguer tous les efforts régionaux avec l’accompagnement de l’ONU. Le Quatuor est un mécanisme plus utile que jamais, a-t-il estimé à cet égard. Il a ajouté que l’adoption d’une résolution sur le Moyen-Orient, en Quatrième Commission la semaine dernière, avait été l’occasion de montrer le soutien de la communauté internationale à la question palestinienne.
M. DIAN TRIANSYAH DJANI (Indonésie) a déclaré qu’afin de rendre justice, il faut remettre les choses dans le contexte: les violations graves du droit international et du droit international humanitaire commises par la Puissance occupante ne sont en rien comparables aux actions des Palestiniens, qui surviennent en réponse à celles des Israéliens ou qui ne font qu’exprimer leurs frustrations. « Nul n’a besoin d’être un génie pour le comprendre. Il suffit juste d’être honnête » a-t-il dit, appelant à ce que ce cycle de violence cesse et exigeant qu’Israël adhère et respecte le droit international.
Le représentant a également estimé que les causes profondes du conflit doivent être abordées dans leur intégralité. Il ne faut pas oublier, a-t-il dit, que c’est l’occupation illégale des territoires palestiniens qui est la cause du confit prolongé. De fait, la position exprimée cette semaine par un membre permanent du Conseil de sécurité est une claire violation du droit international et des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, dont la 2324 (2016). Cette attitude « provocatrice et irresponsable » n’a pour effet que de rendre la résolution du conflit encore plus difficile et la vision des deux États irréalisable, a-t-il estimé, appelant la communauté internationale à réaffirmer le caractère illégal des colonies de peuplement.
S’agissant de la situation humanitaire, il a redit que le blocus imposé à Gaza est injustifiable et doit être levé, « maintenant et non plus tard ». De plus, l’environnement coercitif imposé aux Palestiniens en Cisjordanie, notamment avec la confiscation, la destruction de biens ou la violence des colons, entraîne selon lui aussi une grande vulnérabilité. Pour toutes ces raisons, la délégation salue le renouvellement du mandat de l’UNRWA et appelle la communauté internationale à étendre son appui au travail vital de l’agence onusienne.
M. NICOLAS DE RIVIÈRE (France) a jugé illégale au regard du droit international la politique israélienne de colonisation dans les territoires palestiniens occupés, précisant qu’elle contrevient aux résolutions du Conseil de sécurité. La colonisation, a-t-il relevé, attise les tensions, sape la solution des deux États et compromet les perspectives de paix. Selon lui, avec près de 650 000 colons en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, le point de non-retour est proche. Le représentant a rappelé que la France avait condamné la récente annonce par les autorités israéliennes de la construction de 2 342 logements et d’infrastructures en Cisjordanie. Il s’est également inquiété de l’accélération du rythme des constructions cette année et a appelé Israël à renoncer à ces projets. « Le respect du droit international n’est pas négociable, il s’impose à tous », a insisté le représentant, avant d’ajouter: « Il n’appartient pas à un pays de décider ce qui est légal et ce qui ne l’est pas ».
Abordant la situation dans la bande de Gaza, M. de Rivière a condamné fermement le tir de plus de 450 roquettes vers des zones habitées du territoire israélien, soulignant que toute attaque visant des populations et des infrastructures civiles est contraire au droit international humanitaire. Il a aussi pris note de l’enquête interne israélienne sur la mort de 8 civils palestiniens dont 5 enfants dans un bombardement le 14 novembre, souhaitant que les mesures prises à l’issue de cette enquête soient à la hauteur de la gravité des faits. Il a appelé à une levée du blocus sur Gaza assortie de garanties de sécurité pour Israël et du retour de l’Autorité palestinienne, qui doit s’inscrire dans le cadre d’une réconciliation intrapalestinienne passant par des élections générales sur l’ensemble du territoire palestinien. Enfin, le délégué a appelé les autorités israéliennes à revenir sur leur décision d’expulser le directeur de Human Rights Watch pour Israël et la Palestine. Il a aussi souligné l’importance du rôle de l’UNRWA tant qu’aucune paix durable n’est atteinte, avant de réaffirmer l’attachement de la France à la solution des deux États.
M. LUIS UGARELLI (Pérou) a déploré la « persistance de dynamiques hostiles » et la stagnation inacceptable du processus de paix, se disant particulièrement alarmé par l’escalade de la violence dans la bande de Gaza. Le Pérou condamne les attaques aveugles du Hamas et des autres groupes extrémistes contre le territoire d’Israël, de même que la réponse disproportionnée de ce dernier contre les Palestiniens, a-t-il indiqué en réclamant enquêtes et sanctions contre les responsables d’atteintes aux droits humains.
Le représentant a également dénoncé la poursuite de l’expansion des colonies en Cisjordanie et à Jérusalem-Est qui s’accompagne de destructions, d’expulsions et de violences par et contre les colons israéliens. Ces pratiques illégales sapent encore davantage la perspective d’une solution à deux États, a-t-il prévenu. Il a conclu en appelant le Conseil de sécurité à s’exprimer « avec clarté » pour appeler les deux parties à la modération et à favoriser la reprise du dialogue.
M. MANSOUR AYYAD SH. A. ALOTAIBI (Koweït) après avoir salué le travail de M. Mladenov, a condamné les dernières frappes israéliennes sur Gaza. Le représentant a rappelé le vote de la Quatrième Commission, la Commission de l’Assemblée générale chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation, pour adopter un projet de résolution qui recommande une prolongation de trois ans le mandat de l’UNRWA. Ce vote souligne l’importance du travail de l’agence pour les réfugiés de Palestine, a estimé le délégué qui a rappelé que son gouvernement lui avait déjà fait don de quelques 118 millions de dollars.
Le représentant a ensuite affirmé que le Conseil de sécurité est entièrement responsable du retour des réfugiés de Palestine et de leur statut. Il a accusé Israël d’être responsable d’une situation où il y a toujours des réfugiés. Revenant sur la situation de l’UNRWA, le représentant a dénoncé les tentatives de liquidation de l’Office et a réitéré le droit au retour des réfugiés palestiniens. Il a également soutenu la lutte des Palestiniens pour le respect de leurs droits et pour faire face aux attaques et aux actions d’Israël. Il a dénoncé ce dernier pour « violation du droit international notamment la résolution 2334 (2016) ».
Pour M. ANATOLIO NDONG MBA (Guinée équatoriale), cette réunion est particulièrement bien venue alors que la semaine passée a vu une recrudescence des violences des deux côtés. Il a regretté que les moments historiques qui avaient un temps laissé le monde espérer une solution se soient terminés en pétard mouillé. Il a jugé urgent de coordonner les efforts pour trouver une formule permettant aux deux parties de reprendre les négociations et de répondre aux questions les plus urgentes.
Le représentant a tenu à répéter la position de son pays qui soutient les revendications historiques du peuple palestinien et le droit d’Israël à vivre en paix. La Guinée équatoriale appuie la solution des deux États selon les frontières de 1967 avec Jérusalem pour capitale, a-t-il aussi rappelé.
Mme KAREN PIERCE (Royaume-Uni) a dénoncé la poursuite de la construction de colonies de peuplement en Cisjordanie qu’elle a défini comme illégale au regard du droit international, et comme un obstacle à la paix et à la réalisation de l’objectif de deux États, Israël et Palestine, vivant côte à côte, en paix et en sécurité, dans des frontières sûres et reconnues, avec Jérusalem comme capitale. Elle s’est inquiétée de l’escalade des hostilités à Gaza depuis le 12 novembre avant de saluer le cessez-le-feu intervenu entre Israël et le Jihad palestinien. « La sécurité d’Israël est une priorité pour nous et nous condamnons les tirs de roquettes contre ce pays », a-t-elle déclaré avant de préciser que le Royaume-Uni souhaitait appuyer la tenue d’élections démocratiques pour tous les Palestiniens, afin de parvenir à un État palestinien démocratique.
M. RIYAD H. MANSOUR, Observateur permanent de l’État de Palestine, a dénoncé l’attaque de l’Administration américaine contre le droit du peuple palestinien. L’Observateur a qualifié d’illégale « l’annonce » de lundi qui ne fait que « saboter toute chance de parvenir à la paix dans la région. » M. Mansour a condamné cette déclaration qui pour lui est « nulle et non avenue et n’a aucune valeur juridique ». C’est une mesure irresponsable, a jugé l’Observateur palestinien en soulignant que toute la communauté internationale a aussi rejeté l’annonce américaine et l’a combattue. La position du Conseil de sécurité est ferme et forte; elle rejette la dernière déclaration américaine qui viole le droit international, a encore proclamé le délégué pour qui la déclaration « n’aura pas de conséquence sur la situation juridique sur le terrain ». En revanche, a prévenu M. Mansour, cette annonce aura des conséquences sur l’image et la crédibilité des États-Unis, car elle montre que ce pays n’est plus apte à être médiateur. Ce pays ne fait qu’encourager Israël à violer systématiquement les droits du peuple palestinien, a affirmé l’Observateur qui a également dit que les terres palestiniennes « ne sont pas des cadeaux des États-Unis pour Netanyahou ». Il a rappelé le rejet par le Conseil de sécurité de toute confiscation de terre par la force « depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale ».
Arguant que la colonisation est une forme de colonialisme, donc illégitime, il a estimé qu’elle constitue notamment une violation de la Charte des Nations Unies et un crime de guerre. Personne ne peut modifier le droit international selon son bon plaisir, a-t-il averti. Les États Membres, a-t-il suggéré, peuvent contribuer à la paix en ne reconnaissant pas les politiques illégales d’Israël y compris la politique de modifier le statut de Jérusalem et la Ligne verte. Les États Membres peuvent aider à mettre fin à l’impunité d’Israël, a aussi dit M. Mansour qui a prévenu du danger de la logique américaine de dire que le droit international est un obstacle à la paix. Au contraire, a-t-il déclaré, le droit international ne pardonne pas le blocus israélien, les frappes israéliennes, le meurtre des enfants palestiniens, les arrestations arbitraires, les déplacements forcés, les destructions de maisons et la violence des colons. « Nous ne cèderons pas aux chantages politiques, nous continuerons de faire face à la situation, nous défendrons nos droits à la liberté, la sécurité et à la dignité sur notre chère terre de Palestine », a terminé l’Observateur palestinien.
M. DANNY BEN YOSEF DANON (Israël) a estimé que l’annonce, lundi dernier, par les États-Unis de ne plus considérer les colonies israéliennes comme illégales au regard du droit international constituait la réparation d’un tort historique. Il a espéré que le reste de la communauté internationale aurait « le courage de suivre la politique américaine sans parti pris ». Pour lui, la résolution 2334 du Conseil de sécurité se base sur des motifs politiques et ne fait que prolonger le conflit. Il a contesté les affirmations laissant entendre que la présence de populations juives en Judée et en Samarie était illégitime et constituait un obstacle à la paix. « Les populations juives ne sont pas un obstacle à la paix » a–t-il dit, avant de se demander pourquoi certains membres du Conseil de sécurité persistent à répéter que les colonies de peuplement sont un obstacle à la paix.
M. Danon a estimé que les deux véritables obstacles à la paix étaient l’Autorité palestinienne qui incite les enfants à lutter contre le peuple juif dès l’école, et la communauté internationale qui essaie d’imposer une solution sans l’accord des parties concernées. Aux acteurs de la communauté internationale qui souhaitent imposer une solution, le représentant israélien a lancé: « vous ne faites que retarder le jour où nous pourrons nous assoir à la table des négociations. »