Le Conseil de sécurité proroge pour six mois le mandat de la Mission de l’ONU au Sahara occidental avec les abstentions russe et sud-africaine
Le Conseil de sécurité a décidé, ce matin, de proroger de six mois le mandat de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), malgré les abstentions de l’Afrique du Sud et de la Fédération de Russie.
La résolution 2468 (2019), adoptée par 13 voix pour, décide de proroger le mandat de la MINURSO jusqu’au 31 octobre 2019. Le texte souligne qu’il convient de parvenir à une solution politique réaliste, pragmatique et durable à la question du Sahara occidental, qui repose sur le compromis, et qu’il importe d’adapter l’action stratégique de la MINURSO et d’affecter les ressources des Nations Unies à cette fin.
En outre, par ce texte, le Conseil demande aux parties de reprendre les négociations sous les auspices du Secrétaire général, sans conditions préalables et de bonne foi, en tenant compte des efforts consentis depuis 2006 et des faits nouveaux survenus depuis, en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le contexte d’arrangements conformes aux buts et principes énoncés dans la Charte des Nations Unies.
Porte-plume de la résolution, les États-Unis se sont dit déçus que certains membres du Conseil continuent de faire le choix de l’abstention « malgré nos efforts sincères pour renforcer l’unité du Conseil dans le processus politique en cours ». L’objectif du Conseil de sécurité, ont-ils argué, devrait être de soutenir une solution politique opportune et mutuellement acceptable. Ils ont aussi rappelé que les opérations de maintien de la paix de l’ONU doivent soutenir les solutions politiques et c’est à cette aune qu’il faut « continuer d’évaluer les résultats de la MINURSO ».
La France a douté de cette façon de voir les choses: l’existence et le mandat de la Mission ne doivent pas être conditionnés aux progrès dans les discussions politiques, à la bonne tenue desquelles la MINURSO contribue en créant les conditions propices sur le terrain. Face à une « question délicate », l’Indonésie a estimé que la résolution proposée par les États-Unis est équilibrée. La République dominicaine n’a pas dit autre chose, tout en jugeant qu’un renouvellement de 12 mois aurait permis une bonne planification des ressources de la MINURSO. « Les mandats de 12 mois doivent rester la norme et ceux de six mois l’exception », a renchéri la France pour laquelle une période d’un an permet la continuité et une plus grande prévisibilité dans la gestion de la Mission, tout en réduisant les incertitudes quant à son futur. La France a voulu qu’en octobre prochain, le renouvellement d’un an soit acquis. Un avis partagé par la Guinée équatoriale et la Côte d’Ivoire, cette dernière pensant qu’un an est nécessaire pour « poser les bases d’une projection et d’une organisation sur la durée de la Mission ».
L’activité politique récente concernant le Sahara occidental est la réunion tenue en décembre dernier à Genève, sous les auspices de l’Envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara occidental, M. Horst Köhler. Le Maroc, le Front Polisario, l’Algérie et la Mauritanie se sont ainsi vus pour les premières discussions directes depuis 2012. Aujourd’hui au Conseil, tous les orateurs se sont félicités de ce développement, la France souhaitant que les quatre délégations poursuivent leurs discussions dans un état d’esprit constructif et de compromis en vue de parvenir à une solution politique réaliste, pragmatiques, juste, durable et mutuellement acceptable, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité. La France a du reste estimé que « le plan d’autonomie marocain de 2007 est une base sérieuse et crédible de discussions ». Le Koweït a rappelé son soutien à la souveraineté et l’intégrité territoriale du Maroc.
L’Allemagne, qui a salué le travail de l’Envoyé personnel du Secrétaire général, a invité le Maroc et le Front Polisario à adopter des mesures de confiance. Par exemple, a-t-elle suggéré, « accueillir sur le terrain les observateurs des droits de l’homme pourrait être une bonne mesure à prendre ». Avec l’Allemagne, le Royaume-Uni a regretté que le Conseil n’ait pu « parler d’une même voix ». La Chine a souhaité qu’à l’avenir, le Conseil tienne des consultations plus approfondies avant le renouvellement du mandat de la MINURSO.
L’Afrique du Sud et la Fédération de Russie ont en effet longuement critiqué le processus de négociations. La première a avoué avoir pensé sérieusement voter contre. Les projets de résolution sur la MINURSO, a reproché l’Afrique du Sud, continuent d’être traités dans l’opacité et en excluant les autres. Les membres du Conseil, a-t-elle tranché, n’ont pas eu assez de temps pour discuter de la résolution. L’Afrique du Sud a dénoncé des méthodes de travail dont est chargé un « Groupe des Amis », non représentatif puisqu’aucun pays africain n’y siège.
Elle en a profité pour souligner que la MINURSO a été créée pour organiser le référendum d’autodétermination au Sahara occidental, et c’est sa seule raison d’être. L’Afrique du Sud a relevé quelques paragraphes auxquels elle n’adhère pas, dénonçant par exemple le fait que le libellé semble favorable à l’une des deux parties en conflit. Elle a aussi parlé du manque de clarté des termes « réaliste, réalisme ou encore compromis ». Nous devons nous garder de diluer le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui dans un langage « vague et ambigu », a demandé l’Afrique du Sud qui a refusé l’idée qu’une résolution essaye d’influencer la direction politique du processus et encore moins de préjuger du statut final.
Poursuivant sur ses réserves, l’Afrique du Sud a aussi accusé le Conseil de refuser d’intégrer un « volet droits de l’homme » dans le mandat de la MINURSO, en dépit du fait que plusieurs de ses États membres aient insisté sur cet aspect dans le mandat des autres missions. On a le sentiment, s’est étonnée l’Afrique du Sud, que les droits du peuple du Sahara occidental ne sont pas comparables à ceux des autres peuples. En outre, a-t-elle relevé, le texte ne fait pas de distinction entre les parties au conflit, le Maroc et le Front Polisario, d’une part, et les pays voisins que sont l’Algérie et la Mauritanie, d’autre part. L’Afrique du Sud a rappelé que le Sahara occidental est la dernière colonie en terre africaine et a invité le Conseil de sécurité à prendre ses responsabilités, par une approche équilibrée et neutre pour aider les parties à avancer vers un accord négocié et mutuellement acceptable.
En la matière, l’Union africaine a un potentiel considérable, a argué la Fédération de Russie qui s’est inscrite en faux contre un texte qui essaye de « modifier certains paramètres déjà établis ». Elle a, à son tour, appelé le Conseil à la neutralité, une neutralité qu’il semble avoir oubliée dans les derniers renouvellements des mandats de la MINURSO. Nous sommes contre certains libellés et pour ce renouvellement comme pour les précédents, notre avis n’a pas été pris en compte, alors que nous voulions tout simplement le retour des libellés agréés par le Conseil, s’est expliquée la Fédération de Russie. Cette situation, a-t-elle tranché, met en lumière le rôle du porte-plume qui a introduit des concepts qui créent l’ambiguïté et sapent le travail même du Conseil. Les influences extérieures sur le processus politique au Sahara occidental pourraient faciliter le jeu des extrémistes, ce qui aurait un impact négatif sur toute la région, a prévenu la Fédération de Russie.
LA SITUATION CONCERNANT LE SAHARA OCCIDENTAL (S/2019/282)
Texte du projet de résolution (S/2019/349)
Le Conseil de sécurité,
Rappelant et réaffirmant toutes ses résolutions antérieures sur le Sahara occidental,
Réaffirmant son ferme appui aux efforts que le Secrétaire général et son Envoyé personnel font pour mettre en application ses résolutions 1754 (2007), 1783 (2007), 1813 (2008), 1871 (2009), 1920 (2010), 1979 (2011), 2044 (2012), 2099 (2013), 2152 (2014), 2218 (2015), 2285 (2016), 2351 (2017), 2414 (2018) et 2440 (2018),
Exprimant son plein appui à l’Envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara occidental, l’ancien Président de la République fédérale d’Allemagne, Horst Köhler, et se félicitant de la participation des parties et des États voisins aux efforts que celui-ci déploie en vue de faciliter des négociations directes,
Se félicitant du nouvel élan impulsé par la première table ronde tenue les 5 et 6 décembre 2018 et la deuxième table ronde tenue les 21 et 22 mars 2019, et de la volonté du Maroc, du Front POLISARIO, de l’Algérie et de la Mauritanie de participer, d’une manière sérieuse et respectueuse, au processus politique engagé par l’Organisation des Nations Unies sur le Sahara occidental afin de trouver des terrains d’entente,
Se félicitant également des consultations qui se poursuivent entre l’Envoyé personnel et le Maroc, le Front POLISARIO, l’Algérie et la Mauritanie à cet égard,
Réaffirmant sa volonté d’aider les parties à parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, basée sur le compromis, qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le cadre d’arrangements conformes aux buts et principes énoncés dans la Charte des Nations Unies, et notant le rôle et les responsabilités dévolus aux parties à cet égard,
Demandant à nouveau au Maroc, au Front POLISARIO, à l’Algérie et à la Mauritanie de coopérer plus intensément les uns avec les autres, notamment en renforçant davantage la confiance, et avec l’Organisation des Nations Unies, ainsi que de participer davantage au processus politique et de progresser sur la voie d’une solution politique,
Considérant que la solution politique de ce différend de longue date et le renforcement de la coopération entre les États membres de l’Union du Maghreb arabe contribueraient à la stabilité et à la sécurité dans la région du Sahel, ce qui créerait des emplois et favoriserait la croissance ainsi que des possibilités pour tous les habitants de la région,
Se félicitant des efforts que fait le Secrétaire général pour suivre de près toutes les opérations de maintien de la paix, y compris la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), et soulignant que le Conseil doit adopter une approche rigoureuse et stratégique en matière de déploiement au service du maintien de la paix et de gestion efficace des ressources,
Rappelant sa résolution 2378 (2017), dans laquelle il avait prié le Secrétaire général de veiller à ce que les données relatives à l’efficacité des opérations de maintien de la paix, y compris celles portant sur l’exécution de ces opérations, soient utilisées pour améliorer l’analyse et l’évaluation des opérations des missions sur la base de critères précis et bien définis, et rappelant également sa résolution 2436 (2018), dans laquelle il avait prié le Secrétaire général de veiller à ce que soient prises sur la base de mesures objectives de la performance les décisions visant à reconnaître l’excellence des performances ou à inciter à l’excellence et les décisions ayant trait aux déploiements, à la remédiation, à la formation, au gel des remboursements et au rapatriement de personnel en tenue ou au renvoi de personnel civil,
Rappelant sa résolution 2242 (2015), dans laquelle il avait émis le souhait que les femmes soient plus nombreuses dans les contingents militaires et les effectifs de police des opérations de maintien de la paix des Nations Unies,
Constatant que la MINURSO joue un rôle important sur le terrain, s’agissant notamment d’aider l’Envoyé personnel à trouver une solution politique mutuellement acceptable, et qu’elle doit pouvoir s’acquitter pleinement de son mandat, et se félicitant de la visite effectuée par l’Envoyé personnel au quartier général de la MINURSO et au Sahara occidental,
Se déclarant préoccupé par les violations des accords en vigueur, réaffirmant qu’il importe de respecter pleinement les dispositions de ces accords afin de maintenir la dynamique du processus politique au Sahara occidental, et prenant note des engagements pris par le Front POLISARIO auprès de l’Envoyé personnel, et se félicitant à cet égard de savoir que, selon l’évaluation faite par le Secrétaire général le 1er avril 2019, la situation au Sahara occidental est restée relativement calme, le cessez-le-feu tient toujours et les parties respectent le mandat de la MINURSO,
Prenant note de la proposition marocaine présentée au Secrétaire général le 11 avril 2007 et se félicitant des efforts sérieux et crédibles faits par le Maroc pour aller de l’avant vers un règlement, et prenant note également de la proposition du Front POLISARIO présentée au Secrétaire général le 10 avril 2007,
Engageant les parties, dans ce contexte, à faire preuve d’une plus grande volonté politique de parvenir à une solution, notamment en examinant de façon plus approfondie leurs propositions respectives et en s’engageant de nouveau envers l’action menée par les Nations Unies en faisant preuve de réalisme et d’un esprit de compromis, et encourageant en outre les pays voisins à contribuer au processus politique,
Encourageant les parties à poursuivre leur coopération avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés en vue de définir et d’appliquer des mesures de confiance pouvant servir à susciter la confiance nécessaire à la réussite du processus politique,
Soulignant qu’il importe d’améliorer la situation des droits de l’homme au Sahara occidental et dans les camps de Tindouf, et encourageant les parties à collaborer avec la communauté internationale pour élaborer et appliquer des mesures indépendantes et crédibles qui garantissent le plein respect des droits de l’homme, en gardant à l’esprit leurs obligations découlant du droit international,
Encourageant les parties à persévérer dans les efforts qu’elles mènent chacune pour renforcer la promotion et la protection des droits de l’homme au Sahara occidental et dans les camps de réfugiés de Tindouf, y compris les libertés d’expression et d’association,
Se félicitant à cet égard des mesures et initiatives prises par le Maroc, du rôle joué par les commissions du Conseil national des droits de l’homme à Dakhla et à Laayoune et de l’interaction entre le Maroc et les mécanismes relevant des procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme de l’Organisation des Nations Unies,
Encourageant vivement à renforcer la coopération avec le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, y compris en facilitant des visites dans la région,
Prenant note avec une vive préoccupation des souffrances persistantes endurées par les réfugiés sahraouis et de leur dépendance à l’égard de l’aide humanitaire extérieure et notant également avec une vive préoccupation l’insuffisance des fonds alloués à ceux et celles qui vivent dans les camps de réfugiés de Tindouf et des risques associés à la diminution de l’aide alimentaire,
Demandant à nouveau que l’enregistrement des réfugiés dans les camps de réfugiés de Tindouf soit envisagé, et soulignant qu’il convient de déployer des efforts à ce sujet,
Rappelant ses résolutions 1325 (2000) et 2250 (2015) et ses résolutions connexes, soulignant l’importance de l’engagement pris par les parties de poursuivre les négociations dans le cadre des pourparlers tenus sous les auspices de l’Organisation des Nations Unies et encourageant une participation réelle et effective des femmes à ces pourparlers,
Considérant que le statu quo n’est pas acceptable, et notant en outre qu’il est essentiel que les négociations progressent pour que la qualité de vie des habitants du Sahara occidental s’améliore dans tous les domaines,
Affirmant son plein appui au Représentant spécial du Secrétaire général pour le Sahara occidental et Chef de la MINURSO, Colin Stewart,
Ayant examiné le rapport du Secrétaire général en date du 1er avril 2019 (S/2019/282),
1. Décide de proroger le mandat de la MINURSO jusqu’au 31 octobre 2019;
2. Souligne qu’il convient de parvenir à une solution politique réaliste, pragmatique et durable à la question du Sahara occidental, qui repose sur le compromis, et qu’il importe d’adapter l’action stratégique de la MINURSO et d’affecter les ressources des Nations Unies à cette fin;
3. Appuie pleinement les efforts que font le Secrétaire général et son Envoyé personnel pour maintenir le processus de négociation afin de parvenir à un règlement de la question du Sahara occidental, note que l’Envoyé personnel a l’intention d’inviter le Maroc, le Front POLISARIO, l’Algérie et la Mauritanie à se réunir de nouveau selon les mêmes modalités, et se félicite de la volonté du Maroc, du Front POLISARIO, de l’Algérie et de la Mauritanie de rester engagés, en faisant preuve de réalisme et d’un esprit de compromis, tout au long de la durée du processus, de sorte qu’il aboutisse;
4. Demande aux parties de reprendre les négociations sous les auspices du Secrétaire général, sans conditions préalables et de bonne foi, en tenant compte des efforts consentis depuis 2006 et des faits nouveaux survenus depuis, en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le contexte d’arrangements conformes aux buts et principes énoncés dans la Charte des Nations Unies, et prend note du rôle et des responsabilités dévolus aux parties à cet égard;
5. Invite les États Membres à prêter le concours voulu à ces négociations;
6. Réaffirme que les accords militaires conclus avec la MINURSO concernant le cessez-le-feu doivent être pleinement respectés et exhorte les parties à y adhérer pleinement, à honorer les engagements qu’elles ont pris auprès de l’Envoyé personnel et à s’abstenir de toute action qui pourrait compromettre les négociations facilitées par l’ONU ou déstabiliser la situation au Sahara occidental;
7. Demande à toutes les parties de coopérer pleinement avec la MINURSO, y compris en ce qui concerne sa liberté d’interagir avec tous ses interlocuteurs, et de prendre les mesures voulues pour garantir la sécurité, ainsi qu’une totale liberté de circulation et un accès immédiat au personnel des Nations Unies et au personnel associé dans l’exécution de leur mandat, conformément aux accords existants;
8. Souligne qu’il importe que les parties s’engagent à nouveau à faire avancer le processus politique dans la perspective de nouvelles négociations, rappelle qu’il fait sienne la recommandation formulée dans le rapport daté du 14 avril 2008 (S/2008/251), selon laquelle il est indispensable que les parties fassent preuve de réalisme et d’un esprit de compromis pour aller de l’avant dans les négociations, et encourage les pays voisins à apporter une contribution importante, active à ce processus;
9. Demande aux parties de faire preuve de volonté politique et de travailler dans une atmosphère propice au dialogue afin de faire avancer les négociations et de garantir ainsi l’application de ses résolutions 1754 (2007), 1783 (2007), 1813 (2008), 1871 (2009), 1920 (2010), 1979 (2011), 2044 (2012), 2099 (2013), 2152 (2014), 2218 (2015), 2285 (2016), 2351 (2017), 2414 (2018) et 2440 (2018) et le succès des négociations;
10. Prie le Secrétaire général de lui faire régulièrement, à chaque fois qu’il le jugera utile au cours de la période du mandat, et d’inclure dans les trois mois avant le renouvellement du présent mandat et avant son expiration, des exposés sur l’état d’avancement des négociations tenues sous ses auspices, l’application de la présente résolution, les difficultés auxquelles se heurtent les opérations de la MINURSO et les mesures prises pour les surmonter, déclare son intention de se réunir pour entendre ces exposés et les examiner et, à cet égard, prie également le Secrétaire général de lui présenter un rapport sur la situation au Sahara occidental bien avant la fin du mandat de la Mission;
11. Se félicite des initiatives lancées par le Secrétaire général pour instituer une culture de la performance dans les opérations de maintien de la paix des Nations Unies, et se déclare de nouveau favorable à l’élaboration d’un dispositif de gestion de la performance complet et intégré qui définisse des normes de performance claires pour l’évaluation de l’ensemble du personnel civil et en tenue des Nations Unies qui travaille dans les opérations de maintien de la paix ou les appuie, qui permette la bonne et pleine exécution des mandats, qui prévoie des méthodes complètes et objectives fondées sur des critères précis et bien définis pour sanctionner les résultats insuffisants et récompenser ou reconnaître les résultats exceptionnels, et demande au Secrétaire général d’appliquer ce dispositif à la MINURSO comme indiqué dans la résolution 2436 (2018), prie le Secrétaire général de s’employer à augmenter le nombre de femmes à la Mission et de veiller à ce que ces dernières participent de manière effective à tous les aspects des opérations;
12. Exhorte les parties et les États voisins à collaborer de manière productive avec la MINURSO afin de considérer la manière dont les nouvelles technologies peuvent servir à réduire les risques, à améliorer la protection de la force et à l’aider à mieux s’acquitter de son mandat;
13. Incite les parties à coopérer avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés afin que des mesures de confiance soient prises et appliquées et notamment à encourager la participation des femmes et des jeunes, et incite les États voisins à contribuer à ces efforts;
14. Exhorte les États Membres à verser des contributions volontaires ou à les augmenter pour financer les programmes alimentaires, afin de s’assurer que les besoins humanitaires des réfugiés sont dûment pris en compte et d’éviter des réductions dans les rations alimentaires;
15. Prie le Secrétaire général de continuer à prendre les mesures qui s’imposent pour s’assurer que tout le personnel de la MINURSO respecte pleinement la politique de tolérance zéro de l’Organisation des Nations Unies à l’égard de l’exploitation et des atteintes sexuelles et de le tenir pleinement informé des progrès faits par la Mission à cet égard dans ses rapports, et prie instamment les pays fournisseurs de contingents ou de personnel de police de continuer de prendre des mesures de prévention appropriées, notamment la vérification des antécédents de tous les membres du personnel et l’organisation d’une formation de sensibilisation avant et pendant le déploiement, et de faire en sorte que les membres de leurs contingents qui se rendraient coupables de tels actes aient à en répondre pleinement en ouvrant rapidement des enquêtes conjointement avec la Mission, selon qu’il conviendra;
16. Décide de rester saisi de la question.