À la demande de la Fédération de Russie, la Commission du désarmement reporte l’adoption de son ordre du jour
Les membres de la Commission du désarmement se sont séparés, cet après-midi, sans avoir adopté l’ordre du jour de la session 2019, la Fédération de Russie ayant demandé un report, compte tenu de l’absence de ses experts qui n’ont pas obtenu leur visa américain.
En violation de leurs obligations, a accusé la Fédération de Russie, les États-Unis ont refusé d’octroyer des visas à la délégation russe. Cette tendance américaine à dicter aux États Membres ceux qui peuvent ou ne peuvent pas représenter leurs intérêts constitue une violation de l’accord de Siège, a martelé la Fédération de Russie, qui s’est élevée contre « ces abus » et a proposé d’emblée le déplacement de la session à Vienne, à Genève ou dans tout autre ville. Sinon pas de session, a acquiescé la Syrie, soutenu par le Bélarus.
Toutes les délégations doivent pouvoir participer aux travaux de la Commission, a insisté le Nicaragua. Le pays hôte, s’est énervée Cuba, doit s’acquitter de ses obligations diplomatiques et éviter d’accorder de manière sélective les visas aux délégations. Il revient à Moscou et à Washington de résoudre le problème dans le cadre bilatéral, ont argué les États-Unis, qui ont plaidé leur innocence, suscitant le scepticisme de la Fédération de Russie.
Avec le report de l’adoption de l’ordre du jour, la Commission ne pourra pas élire son président ni entamer sa session lundi 8 mars comme prévu, a regretté la Présidente sortante, Mme Gillian Bird, de l’Australie.