En cours au Siège de l'ONU

Soixante-quatorzième session,
8e séance – après-midi
AG/DSI/3628

Première Commission: le nucléaire iranien et le désarmement régional dominent le débat général

La mise en œuvre de l’Accord de Vienne sur le nucléaire iranien, ou « Plan d’action global commun », les tensions entre l’Inde et le Pakistan, deux pays non officiellement détenteurs d’armes nucléaires, et le désarmement régional ont dominé, cet après-midi, la suite du débat général de la Première Commission (désarmement et sécurité internationale). 

Invitée instamment depuis le début du débat général à mettre en œuvre ses obligations au titre de l’Accord de Vienne, la République islamique d’Iran a assuré respecter le Plan d’action global commun, « comme le confirment les rapports de l’Agence internationale de l’énergie atomique ».  Néanmoins, a prévenu le représentant, l’Iran ne peut pas porter seule et ne portera pas seule le fardeau de la préservation du Plan.  Le représentant, qui n’a pas manqué de rappeler le retrait du Plan des États-Unis et l’imposition de nouvelles sanctions américaines contre son pays, a appelé à rétablir l’équilibre en soulignant que le Plan prévoyait qu’en cas de nouvelles sanctions « l’Iran peut mettre fin à ses obligations ».  Il a ainsi exhorté les États encore parties au Plan, notamment les pays européens, à prendre les mesures adéquates pour le préserver, faute de quoi les Européens devront accepter de partager avec les États-Unis la responsabilité d’un échec cuisant.

« Il y a un manque de volonté politique pour poursuivre le désarmement nucléaire sur une base équitable », a aussi déploré, à sa façon, le Pakistan.  La représentante pakistanaise est montée au créneau en accusant, sans le nommer, « le pays voisin », de chercher à assoir sa domination en attisant l’insécurité entre ses voisins.  « Ce pays poursuit l’accumulation d’armes classiques et nucléaires », a-t-elle accusé, ajoutant que ses actions déstabilisatrices entraînaient la nucléarisation de l’océan Indien, le déploiement de missiles antibalistiques, le développement d’armes antisatellites et le perfectionnement d’un large éventail d’armes.  La représentante a encore regretté que « le pays voisin » ignore les propositions de dialogue et de renforcement de la confiance du Pakistan, et se complaise dans une posture belliqueuse après l’incident, cette année, de Pulwama dans le « Cachemire occupé ». 

Président du Conseil de l’Organisme pour l’interdiction des armes nucléaires en Amérique latine et dans les Caraïbes (OPANAL), M. Ezéquiel Sabor a rappelé énergiquement le rôle pionnier des zones exemptes d’armes nucléaires, et en premier lieu celui du Traité de Tlatelolco, dont, a-t-il rappelé, la première version avait été élaborée par l’OPANAL, et dont la version finale a servi de précurseur du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP).  D’où l’importance qu’attachent les États membres de l’Organisme à la préservation et au renforcement du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires », a-t-il indiqué.  Il a souhaité que la quatrième Conférence des États parties à des traités établissant des zones exemptes d’armes nucléaires, qui aura lieu l’an prochain, sous la présidence de la Mongolie, soit l’occasion d’envisager, comme le souhaite l’OPANAL, une résolution annuelle de l’Assemblée générale sur toutes les zones exemptes d’armes nucléaires. 

Plusieurs délégations ont attiré l’attention sur l’utilité des dispositifs de désarmement régionaux pour, à l’issue de conflits, débarrasser leurs territoires de mines terrestres.  L’Angola, par exemple, a rappelé qu’après 30 ans de guerre fratricide le développement de son pays avait été durablement affecté par la dissémination de mines terrestres sur son territoire.  « Le processus de déminage a pu être mené à son terme grâce au soutien des organisations non gouvernementales, de la communauté internationale et de la Croix-Rouge, et ce n’est qu’au terme de cet effort périlleux que la libre circulation des biens et des personnes a pu être assurée et les réseaux de transports réhabilités, ce qui a permis de relancer l’activité agricole », a expliqué le délégué angolais. 

L’Arménie a également mis l’accent sur l’importance du désarmement régional, en insistant sur la nécessité d’un plein respect des obligations juridiques qui découlent du Traité sur les forces armées conventionnelles en Europe.  « L’Arménie est un fervent défenseur de mesures de confiance aux niveaux régional et sous-régional, car celles-ci peuvent contribuer à la désescalade des tensions et à la consolidation des arrangements de sécurité existants, créant ainsi un environnement propice aux questions liées à des conflits », a également estimé la représentante arménienne. 

Le Nigéria a abondé dans le sens de ses homologues angolais et arménien, sa représentante rappelant qu’en tant qu’État partie au Traité de Pelindaba ayant porté création d’une zone exempte d’armes nucléaires en Afrique, son pays considère ces zones comme de véritables boucliers de sécurité régionaux et des moyens avérés de renforcer la confiance interétatique à ce niveau.  Elle a annoncé que sa délégation présenterait trois projets de résolution, dont un sur le Traité de Pelindaba et un autre sur le Centre régional pour la paix et la sécurité en Afrique. 

Le Népal, qui abrite un de ces centres, a estimé pour sa part que la sensibilisation au désarmement pouvait faire évoluer les mentalités des populations comme des législateurs.  Par conséquent, a insisté le représentant de ce pays, les centres régionaux doivent être en mesure de disséminer l’information et de développer des modules éducatifs destinés aux jeunes générations. 

En début de séance, le Président de la Première Commission, M. Sacha Sergio Llorentty Solíz, de la Bolivie, avait annoncé sa décision de prolonger la tenue du débat général jusqu’au vendredi 18 octobre, afin que toutes les délégations inscrites sur la liste des orateurs puissent s’exprimer.  Ce n’est qu’à l’issue du débat général, a-t-il en outre indiqué, après avoir épuisé la liste des orateurs et entendu une intervention du Président du Groupe d’experts gouvernementaux sur la vérification du désarmement nucléaire, qu’une décision devra être prise sur l’ordre du jour du reste du programme de travail de la Commission, qui reste à adopter. 

La Première Commission poursuivra ses travaux demain, jeudi 17 octobre, à 15 heures. 

DÉBAT GÉNÉRAL SUR TOUS LES POINTS DE L’ORDRE DU JOUR TOUCHANT LE DÉSARMEMENT ET LA SÉCURITÉ INTERNATIONALE

Déclarations

Mme MILICA PEJANOVIÉ DURISIÉ (Monténégro) a exprimé le plein soutien de son pays aux dispositifs en vigueur de contrôle des armes, de désarmement et de non-prolifération qui, ensemble, maintiennent la paix, la sécurité et la stabilité internationales.  Elle a souligné l’importance que les États remplissent leurs obligations en tant que parties à ces instruments, faute de quoi le régime international de contrôle des armes continuera à se détériorer. 

La représentante a salué l’initiative américaine « Creating an Environment for Nuclear Disarmament » destinée à explorer les moyens de rendre l’environnement sécuritaire global davantage propice à des progrès réels vers le désarmement nucléaire.  Elle a, par ailleurs, assuré que son gouvernement mettait en œuvre la résolution 1540 du Conseil de sécurité visant la prolifération des armes de destruction massive et un plan d’action national de prévention des menaces et des risques chimiques, biologiques et radiologiques.  Concernant les armes classiques, elle a déclaré que son pays appuyait la pleine mise en œuvre et l’universalisation de la Convention sur les armes à sous-munitions, et que, dans ce cadre, il s’était engagé à achever la décontamination de son territoire d’ici à août 2020. 

M. ALI'IOAIGA FETURI ELISAIA (Samoa) a rappelé que la région du Pacifique à laquelle appartient son pays avait été marquée au fer rouge par les essais nucléaires, qui l’ont convaincue de lancer la négociation d’un traité pour y créer une zone exempte d’armes nucléaires, en 1985.  Pour le représentant, un petit État comme Samoa ne peut se protéger de la menace des armes: qu’elles soient nucléaires, classiques, petites ou légères, elles constituent autant de menaces à la paix et la sécurité.  En fait, a-t-il ajouté, aucune nation, quelle que soit sa taille ou sa richesse, ne le peut.  Leur seule défense efficace est l’état de droit et les traités internationaux, qui leur assurent une protection vitale.  L’adoption en 2014 du Traité sur le commerce des armes en est une claire démonstration.  Pour sa part, en octobre 2018, Samoa a conduit sa troisième amnistie sur les armes à feu en trois ans, initiative qui permet de déposer son arme sans aucune poursuite et vise à réduire la possession illégale d’armes à feu, a expliqué le représentant. 

Mme MALEEHA LODHI (Pakistan) s’est inquiétée de la détérioration du mécanisme multilatéral de désarmement caractérisé par la renonciation de pays à des traités et rejet d’accords de désarmement sur fond de reprises de tensions entre l’Est et l’Ouest, mais aussi de nouvelles tensions régionales.  « Il y a un manque de volonté politique et d’engagement pour poursuivre le désarmement nucléaire sur une base équitable dans le cadre d’un système de sécurité collective redynamisé » ,a-t-elle déploré. 

Ces tendances mondiales se retrouvent aussi dans notre région de l’Asie du Sud, où un État essaye d’imposer sa domination et son hégémonie en attisant l’insécurité entre ses voisins, a affirmé Mme Lodhi.  « Ce pays poursuit son accumulation massive d’armes conventionnelles et nucléaires », a-t-elle ajouté, avant de préciser que cette évolution déstabilisatrice se traduisait par la nucléarisation de l’océan Indien, le déploiement de missiles antibalistiques, le développement d’armes antisatellites et le développement et la sophistication de toute un large panel d’armes.  « Ce pays se lance dans une rhétorique irresponsable et refuse le dialogue », a encore accusé la représentante. 

Mme Lodhi a encore regretté que le pays voisin du sien ignore les propositions de dialogue et de renforcement de confiance du Pakistan et se complaise dans une posture belliqueuse après l’incident, cette année, de Pulwama dans le « Cachemire occupé » et ce, sous un prétexte injustifié.  Elle a regretté que beaucoup de pays fournisseurs d’armes aient accepté des exemptions aux normes de non-prolifération pour fournir des armes à l’Inde.  Le Pakistan demeure ouvert à toute initiative sur le contrôle et la non-prolifération des armes, à conditions qu’il soit équilibré. 

M. GERALDINE BYRNE NASON (Irlande) a déclaré que le monde faisait face à des défis énormes en termes de désarmement et de sécurité, estimant que l’architecture développée au fil des décennies pour soutenir les objectifs de désarmement était sous tension.  Depuis la dernière réunion de la Première Commission, nous avons assisté au retrait des deux États clefs de l’accord sur les forces nucléaires à portée intermédiaire, a-t-elle déploré.  La modernisation des arsenaux nucléaires risque de déclencher une nouvelle course aux armements. 

Les menaces à la paix et à la stabilité dans le cyberespace se développent également, une cyberactivité malveillante affectant de plus en plus les infrastructures critiques locales et nationales, l’économie internationale et la sécurité mondiale, a poursuivi Mme Byrne Nason.  De même, les tensions augmentent dans l’espace extra-atmosphérique et les progrès de la science et de la technologie risquent de déstabiliser et de poser des problèmes pour la mise en œuvre du droit international humanitaire, a-t-elle averti.  Pour elle, les questions traitées devant la Commission ont un lien direct avec la réalisation des objectifs de développement durable.  L’Irlande estime que le programme de désarmement du Secrétaire général est un cadre pertinent pour aborder les questions du désarmement sur ces objectifs plus larges.  Dès lors, il lui semble essentiel que la Première Commission fonctionne de manière efficace.

La représentante a aussi rappelé que son pays avait reçu la Haute-Représentante aux affaires de désarmement, Mme Izumi Nakamitsu, à Dublin, où elle a parlé de garantir un monde plus sûr et jeté les bases pour une nouvelle vision du contrôle des armes.  Elle a appelé à préserver les acquis difficilement obtenus, et à redoubler d’efforts en faveur du désarmement tout en optant pour de nouveaux modes de penser aux défis à relever.

Le Parlement irlandais débat actuellement d’une législation qui lui permettrait de ratifier le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires, a annoncé la représentante en encourageant tous les autres États Membres à signer et ratifier ce traité, afin qu’il puisse entrer en vigueur rapidement.  Elle a également attiré l’attention sur la responsabilité des deux plus grandes puissances nucléaires et les a exhortées à donner la priorité à l’extension du Traité New START et aux négociations sur l’instrument qui lui succèdera.

Pour la représentante, les tensions internationales ne doivent pas devenir une excuse pour mettre le désarmement en attente, mais plutôt servir de rappel du besoin urgent de faire face aux risques les plus pressants, la « désalerte » étant une priorité évidente à ses yeux, tout comme l’entrée en vigueur du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires.  Pour l’Irlande, un moratoire sur les essais ne saurait remplacer cet instrument juridiquement contraignant important. 

Pour l’Irlande l’accord sur le nucléaire iranien reste un succès majeur de la diplomatie multilatérale et une contribution majeure à la non-prolifération.  Elle regrette les écarts progressifs de l’Iran à cet accord et l’exhorte à revenir à son plein respect.  Elle exhorte également la République populaire démocratique de Corée à pleinement respecter ses obligations internationales, à mettre fin à ses essais nucléaires et à s’engager dans la dénucléarisation de la péninsule coréenne sans préconditions.  La représentante a également soutenu l’idée du Secrétaire général d’un moratoire sur les missiles hypersoniques.

M. PATRICK SAINT-HILAIRE (Haïti) a déclaré que son pays soutenait tous les mécanismes mis en place et toutes les initiatives lancées en vue de libérer le monde des armes de destruction massive.  Le représentant a souligné qu’il fallait attacher une importance particulière aux considérations politiques, éthiques et humanitaires, « sans faire abstraction des questions objectives liées à la sécurité des États ». 

M. Saint-Hilaire a ensuite relevé qu’en matière de zones exemptes d’armes nucléaires, la région d’Amérique latine et des Caraïbes avait « donné et maintenu le cap ».  Le représentant a par ailleurs affirmé que les questions liées au désarmement et à la sécurité internationale exigeaient un dialogue patient, la compréhension mutuelle, des mesures progressives de confiance et une coopération active entre les États Membres.  Il a conclu en jugeant urgente une utilisation plus humaine des ressources énormes consacrées à la fabrication, à l’acquisition, à l’entretien et à la modernisation des armements. 

M. ESHAGH AL HABIB (République islamique d’Iran) s’est inquiété de la détérioration alarmante de la sécurité mondiale depuis l’année dernière.  « La tendance à la réduction des armes nucléaires s’est clairement inversée, l’autorité des instruments de désarmement s’est affaiblie, les tendances de la sécurité au niveau régional sont alarmantes, l’espace est sur le point d’être militarisé, le recours aux technologies de l’information et des communications à des fins conflictuelles met à mal notre sécurité et les instances de désarmement sont politisées », a déclaré le représentant.  Pour l’Iran, le cœur du problème tient aux « politiques irresponsables » et à l’insuffisance de volonté politique de certains pays.  Il s’est inquiété de la réalité d’une nouvelle course aux armes nucléaires et de la modernisation de ces stocks. 

Les nouvelles politiques des États-Unis permettent la mise au point de nouvelles armes nucléaires et leur modernisation, a ajouté le représentant.  Elles ouvrent aussi la voie à de nouveaux essais nucléaires et permettent le recours à des armes nucléaires contre des États parties au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), non dotés d’armes nucléaires.  « Ces politiques sont irresponsables, immorales, illégales et en contradiction avec les obligations de ce pays », a martelé le représentant.  Il s’est aussi inquiété de l’extinction du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire en prévenant que le Traité sur des mesures visant de nouvelles réductions et limitations des armements stratégiques offensifs (New START) suivrait sur la même voie si les États-Unis ne changeaient pas d’attitude. 

Par ailleurs, M. Al Habib a assuré que son pays continuait de respecter le Plan d’action global commun, comme cela a été confirmé par les rapports de l’Agence internationale de l’énergie atomique.  Néanmoins, a-t-il prévenu, la République islamique d’Iran ne peut pas porter seule et ne portera pas seule le fardeau de la préservation du Plan d’action global commun.  Nous ne resterons pas immobiles face au non-respect du Plan d’action global commun par les autres parties, a-t-il prévenu, avant de revendiquer les bénéfices attendus par ce plan.  Un an après le retrait du Plan des États-Unis et la réimposition de nouvelles sanctions par ce pays, le représentant a appelé à rétablir un nouvel équilibre en notant que les paragraphes 26 et 36 du Plan mentionnent qu’en cas de nouvelles sanctions, l’Iran pourra mettre fin à toutes ou une partie de ses obligations.  Dans ce contexte, il a exhorté les États encore parties au Plan, notamment les pays européens, à prendre les mesures adéquates pour préserver le Plan, ou, à défaut, accepter de concert avec les États-Unis, la responsabilité de son échec. 

En outre, M. Al Habib a appelé à la mise en œuvre de la résolution de la Conférence d’examen du TNP de 1995 sur le Moyen-Orient, estimant que les armes nucléaires aux mains d’Israël étaient dangereuses.  Il a rappelé que l’entêtement d’Israël et ses armes nucléaires étaient le principal obstacle à l’avènement d’une zone exempte d’armes nucléaires dans la région du Moyen-Orient, proposée par l’Iran dès 1974.  Il a exhorté Israël à adhérer au TNP et à placer ses activités et installations nucléaires sous le régime de garantie de l’AIEA.     

M. ZACHARIE SERGE RAOUL NYANID (Cameroun) a estimé que nous risquions de nous trouver en face d’un nouveau scénario déstabilisant de course aux armements, si nous ne parvenons pas à un équilibre entre le désarmement nucléaire et un désarmement crédible dans tous les autres domaines, qu’il s’agisse des armes biologiques, chimiques ou classiques, de la défense antimissile ou de l’espace. 

Le Cameroun a ratifié les principaux instruments qui fondent le régime international sur la non-prolifération et la sécurité nucléaire, a rappelé le représentant.  Il est convaincu que la création de zones exemptes d’armes nucléaires internationalement reconnues, à l’image de celle mise en place en Afrique par le Traité de Pelindaba, consolide la paix et la sécurité régionales, renforce le régime de non-prolifération et concourt à la réalisation des objectifs de désarmement nucléaire.  Le représentant a appelé à tenir compte des efforts déjà accomplis, des situations objectivement différentes et des perspectives communes pour faire des progrès tangibles.

M. SAMSON SUNDAY ITEGBOJE (Nigéria) a mis l’accent sur les conséquences d’une prolifération incontrôlée des armes classiques, y compris les armes légères et de petit calibre qui, de l’Afrique au Moyen-Orient, de l’Europe aux Amériques et en Asie, alimentent les carnages perpétrés par les groupes terroristes.  Il a ajouté que le Traité sur le commerce des armes avait reçu le soutien d’un nombre écrasant d’États Membres, résolus à répondre ensemble à la menace à la paix et à la sécurité internationale posée par l’absence de véritable régulation des armes classiques.  Il a salué les résultats réalisés par les parties au Traité lors de la troisième Conférence d’examen, qui s’est tenue à Tokyo en août 2019, notamment pour garantir une mise en œuvre équilibrée du Traité.

Le représentant a ensuite indiqué qu’en tant qu’État partie au Traité de Pelindaba ayant porté création d’une zone exempte d’armes nucléaires en Afrique, le Nigéria considère ces zones comme de véritables boucliers de sécurité régionaux et des moyens de renforcer la confiance interétatique à ce niveau.  Elle a annoncé que sa délégation présenterait trois projets de résolution, sur le Traité de Pelindaba, sur le Centre régional pour la paix et la sécurité en Afrique et sur l’interdiction de déversements de déchets nucléaires. 

Mme AUDRA PLEPYTĖ (Lituanie) a dit l’importance des systèmes de contrôle et des arrangements existants en Europe en matière d’armes classiques.  Elle a dit attendre « une Conférence d’examen du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) fructueuse en 2020 à l’occasion du cinquantième anniversaire de ce Traité ».  Elle a fait valoir la pertinence d’une approche de désarmement graduelle et inclusive du désarmement afin de progresser vers un environnement propice aux négociations. 

« En tant que membre de l’Alliance euro-Atlantique », la Lituanie insiste sur le fait que les arrangements nucléaires de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) ont toujours été conformes au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP).  La représentante a regretté que diverses actions de la part de la Fédération de Russie aient entraîné la fin du Traité sur l’élimination des missiles à portée intermédiaire et à plus courte portée, affaiblissant ainsi l’architecture internationale de sécurité.  Elle a aussi regretté que la Fédération de Russie n’ait pas respecté le Mémoire de Budapest, par lequel elle s’était pourtant engagée à respecter l’indépendance, l’intégrité nationale et les frontières de l’Ukraine. 

M. JOÃO IAMBENO GIMOLIECA (Angola) a lancé un appel en faveur de la création d’une zone exempte d’armes nucléaires dans la région du Moyen-Orient, en souhaitant que les négociations sur le sujet, qui auront lieu en novembre prochain, se déroulent dans le même état d’esprit que celles ayant donné lieu à la dénucléarisation de l’Afrique via le Traité de Pelindaba, adopté en 1996 au Caire. 

Le représentant a ensuite rappelé, qu’après 30 ans de guerre fratricide, le développement de son pays avait été gravement et durablement affecté par la dissémination de mines terrestres sur tout son territoire.  Il a indiqué que le processus de déminage avait pu être mené à son terme grâce au soutien au long cours des organisations non-gouvernementales, de la communauté internationale et de la Croix-Rouge.  C’est à l’issue de cet effort périlleux et de longue haleine que la libre circulation des biens et des personnes a pu être assurée et les réseaux de transports réhabilités, ce qui a permis de relancer l’activité agricole, a-t-il expliqué. 

M. BOLOT KULMATOV (Kirghizistan) s’est inquiété du délitement des instruments de contrôle des armes nucléaires, qui entraine l’humanité sur une pente dangereuse.  Comme défenseur actif d’un monde dénucléarisé et dépositaire du Traité portant création d’une zone exempte d’armes nucléaires en Asie centrale, il estime que renforcer le régime de non-prolifération, notamment via le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, est un objectif primordial.  De même, le Traité sur l’interdiction totale des essais nucléaires doit devenir l’un des principaux instruments internationaux en matière de désarmement. 

Le représentant a souhaité la revitalisation des travaux de la Conférence du désarmement à Genève, qui continue de faire peu de progrès et de retarder les négociations sur un certain nombre de points clef, comme le projet de traité interdisant la production de matières fissiles pour la fabrication d’armes et autres dispositifs explosifs nucléaires, la prévention de la course aux armements dans l’espace extra-atmosphérique ou encore les garanties négatives de sécurité.  Il a souligné l’urgence de prévenir toute course aux armements dans l’espace et d’en garantir l’usage strictement pacifique.

M. ALFARO DE ARAUJO (Timor-Leste) a déclaré que son pays continuait de croire que les instruments juridiques internationaux et les résolutions des Nations Unies en matière de désarmement et de sécurité internationale étaient fondamentales pour le développement durable.  Sans la paix, la stabilité et la sécurité, on ne pourra mettre en œuvre le Programme de développement durable à l’horizon 2030, a-t-il affirmé. 

C’est pour cette raison que Timor-Leste continue de promouvoir la consolidation de la paix et l’état de droit avec ses 19 États partenaires, membres du Groupe d’États fragiles touchés par un conflit –le Groupe G7+-, composé d’États en situation de conflit ou sortant de conflit.  C’est pour cette raison aussi que le Gouvernement du Timor-Leste déploie des efforts de coopération avec ses voisins dans le domaine du contrôle maritime et de la lutte contre le terrorisme, le crime organisé et le trafic d’armes.  Timor-Leste est un fervent partisan de la coopération régionale pour préserver la sécurité et prévenir la déstabilisation, a conclu son représentant. 

M. AMRIT BAHADUR RAI (Népal) a réaffirmé la complémentarité des approches régionales et internationales du désarmement.  Il a estimé que les mécanismes régionaux pouvaient jouer un rôle dans les mesures de renforcement de la confiance aux niveaux régionaux et sous-régionaux. 

Le représentant a également estimé que la sensibilisation au désarmement pouvait faire évoluer les mentalités des populations comme des législateurs.  Par conséquent, les centres régionaux devraient être encouragés à disséminer l’information et à développer des modules éducatifs destinés à différentes générationnels, a préconisé M. Rai.  Il a également souhaité que les centres régionaux partagent leurs pratiques optimales et les leçons apprises entre eux à l’échelle de leurs bassins géographiques respectifs. 

Le représentant a affirmé que son pays soutenait l’engagement des femmes, des jeunes, de la société civile et du secteur privé en faveur de la diffusion de la prise de conscience et pour exhorter leurs gouvernements respectifs à développer une vision à l’appui d’un désarmement accéléré.

M. NEVILLE MELVIN GERTZE (Namibie) a précisé que son pays était un État partie au Traité de Pelindaba instaurant une zone exempte d’armes nucléaires en Afrique.  Fort de ce statut, il a salué la tenue au mois de novembre à New York d’une conférence visant à parvenir à une zone exempte d’armes nucléaires dans la région du Moyen-Orient.  Il a jugé urgent de parvenir à une universalisation du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (comme un moyen de freiner la prolifération des armes nucléaires.  Il a aussi salué l’avènement en juillet 2017 du Traité d’interdiction des armes nucléaires et souligné le rôle de l’Agence internationale de l’énergie atomique en matière de sécurité nucléaire. 

Le représentant a souhaité que les mesures visant à renforcer la sécurité nucléaire ne servent pas de prétexte pour entamer le droit inaliénable des pays en développement de recourir aux technologies nucléaires à des fins pacifiques.  Il a donc appelé à la levée immédiate de toutes les restrictions à l’exportation vers des pays en développement de matériel ou équipements nucléaires à des fins pacifiques, en accord avec les traités multilatéraux pertinents. 

Mme NATASCIA BARTOLINI (Saint-Marin) a noté que 50 millions de personnes sont actuellement touchées par des conflits.  Elle s’est inquiétée de la menace que constitue l’existence de 14 000 têtes nucléaires.  « Avec le Traité d’interdiction des armes nucléaires, nous avons envoyé un signe clair », a-t-elle dit.  Elle s’est inquiétée aussi de la tendance à l’augmentation des montants investis dans la modernisation des armes nucléaires « qui est contraire à nos objectifs de désarmement ».  Elle a jugé urgent de mettre au point des normes encadrant le recours aux drones armés et aux systèmes d’armes létaux autonomes.  S’agissant de ces derniers -les « robots tueurs »-, elle a souligné l’urgence de s’attaquer à la dimension éthique et juridique de ces nouvelles armes: Saint-Marin insiste sur l’importance de garantir le contrôle humain sur toute décision de vie ou de mort. 

 Abordant les conséquences humanitaires dévastatrices de l’urbanisation des conflits, la représentante a exhorté les États Membres à s’abstenir de tout recours à des armes explosives dans les zones urbaines.  Elle s’est particulièrement inquiétée des conséquences dévastatrices des incidences du commerce illicite des armes légères et de petit calibre.  Elle s’est inquiétée de l’utilisation à mauvais escient du cyberespace, en notant que la criminalité liée au cyberespace était la forme de criminalité qui se développait le plus rapidement possible. 

M. EZEQUIEL SABOR, Président du Conseil de l’Organisme pour l’interdiction des armes nucléaires en Amérique latine et dans les Caraïbes (OPANAL), a indiqué que, le 26 septembre dernier, son organisme avait publié, comme il le fait chaque année depuis 2013, une déclaration à l’occasion la Journée internationale pour l’élimination totale des armes nucléaires, déclaration qui couvre la question des armes nucléaires sous tous ses aspects. 

M. Sabor a, par ailleurs, rappelé que la première version du Traité de Tlatelolco avait été élaboré par l’OPANAL, et que sa version finale avait servi de précurseur du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), « d’où l’importance qu’attachent les États membres de l’Organisme à la préservation et au renforcement du TNP ».  Concernant les activités de l’OPANAL en 2020, il a cité la tenue de la quatrième Conférence des États parties et signataires à des traités établissant des zones exemptes d’armes nucléaires, événement important qui sera présidé par la Mongolie.  À cet égard, il a souhaité, qu’à l’occasion de la cette conférence, soit promue une plus grande coopération des États avec le Bureau des affaires de désarmement et soit envisagée une résolution annuelle de l’Assemblée générale sur toutes les zones exemptes d’armes nucléaires. 

Mme DARJA BAVDAŽ KURET (Slovénie) a expliqué que son pays mettrait l’accent sur le succès de la Conférence d’examen du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires de 2020, estimant que le TNP restait la pierre angulaire du régime de non-prolifération, du désarmement nucléaire et de l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire.  La représentante a exigé la pleine mise en œuvre de l’article VI du TNP et s’est dit convaincue que cet objectif pouvait être réalisé.  Cela permettrait d’éliminer la prolifération horizontale et verticale.  La Slovénie appelle aussi tous les États Membres à signer et ratifier le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICEN). 

Rappelant l’attachement profond de la Slovénie à la préservation du système de contrôle des armes nucléaires et à la non-prolifération, la représentante s’est dit déçue du fait que la Russie n’a pas donné suite aux préoccupations répétées sur son non-respect du Traité sur les Forces nucléaires à portée intermédiaire, lui imputant la responsabilité de l’expiration du traité. 

Les deux États qui ont les plus grands arsenaux nucléaires ont une responsabilité de premier plan, a estimé la représentante, qui les a encouragés à s’efforcer de réduire leurs arsenaux et à reconnaître l’importance d’une prorogation du Traité sur des mesures visant de nouvelles réductions et limitations des armements stratégiques offensifs (New START).  La Slovénie accorde un intérêt particulier à ce traité.  Elle regrette, par ailleurs, le retrait des États-Unis du Plan d’action global commun, qu’elle continue de soutenir. 

La représentante a également condamné la production et l’utilisation d’armes chimiques, estimant que cela était totalement inacceptable et qu’il fallait lutter contre l’impunité dans ce domaine.  La Slovénie a créé un fonds d’affectation spéciale pour atténuer l’impact des mines antipersonnel dans le monde, a enfin rappelé Mme Bavdaž Kuret, qui a appelé en conclusion à une adhésion universelle à la Convention d’Ottawa sur les mines antipersonnel.

Le représentant de l’Inde a réagi à l’intervention du Pakistan, l’accusant d’avoir « essayé de présenter des allégations infondées et de ressusciter de vielles idées discréditées ».  La proposition de l’Inde reste inchangée, à savoir qu’elle a toujours abordé les questions de sécurité dans un contexte mondial devant la Première Commission.  S’agissant des allégations relatives au territoire du Jammu-et-Cachemire, le représentant a estimé qu’elles ne méritaient pas d’être relevées parce qu’il s’agit de questions internes à l’Inde.  L’Inde n’a pas de leçons à recevoir d’un pays qui n’a rien à dire à cet égard, a affirmé le représentant, avant de rappeler que la Première Commission traitait de questions de désarmement: l’Inde espère que le Pakistan n’utilisera plus cette enceinte pour parler d’autres questions.

Le représentant des États-Unis a réagi à l’intervention de la République islamique d’Iran.  Étant donné la longue histoire de l’Iran, notamment ses actes de terrorisme et ses enlèvements, l’Iran n’est pas en position de donner des leçons à qui que ce soit, a-t-il estimé.  Pour ce qui est des commentaires de l’Iran sur le Plan d’action global commun, le représentant a affirmé que le comportement de ce pays était devenu encore plus agressif un fois l’accord conclu, notamment pour ce qui est de son programme de missiles balistiques et son bilan honteux en matière de droits de l’homme, des domaines qui ne sont pas couverts par cet accord.  Les États-Unis ont l’intention de parvenir à un accord plus large, à condition que l’Iran soit prête à se comporter comme un pays « normal ».  Les attaques contre des installations pétrolières en Arabie saoudite étaient inexcusables, a en outre estimé le représentant, qui a dénoncé un comportement irresponsable et dangereux de l’Iran.  Il faut que l’Iran dissipe toutes les préoccupations de la communauté internationale à l’égard de l’enrichissement de l’uranium iranien et de la vocation exclusivement pacifique de son programme nucléaire, a-t-il ajouté.  Les États-Unis ne négocieront pas un nouvel accord tant que cela ne se fait pas et, en attendant, le régime de vérification de l’Agence internationale de l’énergie atomique reste indispensable.

Le Représentant de la République arabe syrienne a déclaré qu’il n’avait pas de leçons à recevoir du « régime de la famille Saoud, » qu’il a accusé de soutenir le terrorisme partout dans le monde et de continuer à fournir armes et substances chimiques à des groupes terroristes en Syrie.  « Si vous avez péché, mieux vaut vous cacher » a-t-il lancé à l’Arabie saoudite, qu’il a accusée de coopérer avec des terroristes et de mener une guerre sanglante au Yémen.  Le représentant a aussi dénoncé « l’hypocrisie du représentant de la Turquie, dont le pays, selon lui, viole la Convention sur l’interdiction des armes chimiques, la résolution 1540 du Conseil de sécurité et les conventions de lutte contre le terrorisme.  Il a demandé à l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques et au Conseil de sécurité de vérifier les faits concernant le gaz sarin trouvé en possession de 12 terroristes sur le sol turc.  Il a affirmé que la Turquie appuyait l’utilisation d’armes chimiques sur le sol syrien.  « Le comportement agressif du régime turc montre l’avidité de la Turquie, dont les préoccupations sécuritaires ne sont que des prétextes pour porter atteinte à la souveraineté nationale de la Syrie », a-t-il conclu. 

La représentante du Pakistan a dénoncé « les violations répétées de l’Inde dans le Jammu-et-Cachemire » en estimant qu’il s’agissait de violations très claires de résolutions du Conseil de sécurité, notamment en ce qui concerne le droit des habitants du Jammu-et-Cachemire à l’autodétermination.  « La question du Cachemire ne relève pas d’une question interne à l’Inde, mais fait l’objet d’un conflit international », a insisté la représentante.  Elle a regretté l’accumulation déstabilisante d’armes indiennes dans cette région, alors que les capacités offensives de l’Inde sont clairement déployées contre le Pakistan. 

Le représentant de la République islamique d’Iran a répondu aux « observations absurdes » faites par le représentant des États-Unis.  Ce n’est pas surprenant d’entendre ce genre de commentaires infondés de la part des États-Unis, a-t-il estimé, rappelant que la délégation américaine abordait les travaux de la Première Commission de manière agressive.  S’agissant de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), il a noté que les États-Unis cherchent à porter atteinte à la crédibilité de cette agence, avant d’assurer que l’Iran respectait ses obligations sous le régime de vérification de l’Agence, alors que les États-Unis étaient le seul pays à avoir utilisé la bombe nucléaire, à deux reprises.  L’Iran s’en tiendra au jugement des « grands diplomates » présents ici qui ont exprimé leur profond regret face au retrait des États-Unis de l’Accord sur le nucléaire iranien.  Le représentant a rappelé que l’Iran est au premier plan de la lutte contre le terrorisme au Moyen-Orient et que ce sont les États-Unis qui y appuient des groupes terroristes.

Le représentant de la Turquie a réagi aux allégations de son homologue de la République arabe syrienne, qu’il a affirmé être sans aucune justification.  Il s’agit d’efforts visant à déformer la réalité et à détourner l’attention de ce qui se passe en Syrie, notamment les atrocités commises par le régime syrien, qui sont de véritables crimes de guerre, a affirmé le représentant, rappelant que le gaz sarin avait été utilisé par le régime syrien contre son propre peuple.  Pour la Turquie, le régime syrien est la cause fondamentale du conflit syrien, et la Turquie a le droit de défendre sa propre sécurité.

Reprenant la parole, le représentant des États-Unis a rappelé que l’Iran soutenait et armait des groupes terroristes, dont le Hezbollah et le Hamas, dans le monde entier et pas seulement au Moyen-Orient.  « C’est un régime irresponsable qui porte atteinte à la paix et à la sécurité dans le monde », a-t-il ajouté. 

Reprenant à son tour la parole, le représentant de la République islamique d’Iran a déclaré qu’il n’avait pas de leçons à recevoir des États-Unis, un pays qui a financé en 1953 un coup d’État contre le régime iranien légitime, abattu un avion de transport civil iranien dans les années 1980 et soutenu la création de nombreux groupes terroristes à travers le monde. 

Répondant à son tour, le représentant de la République arabe syrienne a dit que la Turquie formait des terroristes à l’utilisation d’armes chimiques sur le territoire syrien.  Il a souligné la « coopération étroite » entre la Turquie et les mouvements terroristes de l’État islamique d’Iraq et du Levant (EIIL) et le Front el-Nosra.  Il a affirmé que le pétrole volé pas l’EIIL en Syrie et en Iraq avait été vendu en Turquie sous la supervision du régime turc.  « La Turquie a, sur son territoire des armes nucléaires, en violation flagrante du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires », a encore ajouté le représentant syrien. 

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