Soixante-treizième session,
80e séance plénière - matin
AG/12143

L’Assemblée générale convoque en 2020 à Lisbonne la deuxième Conférence internationale sur la préservation des océans

L’Assemblée générale a décidé, ce matin, d’organiser une conférence de haut niveau sur la préservation des océans en 2020 à Lisbonne, dont l’intégralité des coûts sera assumée par les deux pays organisateurs, le Portugal et le Kenya.  Dans la foulée, elle a reporté une nouvelle fois la prochaine session du Comité de haut niveau pour la coopération Sud-Sud.

Dans sa résolution A/73/L.82, adoptée par acclamation, l’Assemblée décide d’organiser la prochaine conférence de haut niveau des Nations Unies visant à appuyer la réalisation de l’objectif de développement durable n°14, « conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement durable », dans la capitale portugaise, du 2 au 6 juin 2020.  L’évènement, qui aura pour thème « Océans: intensification de l’action fondée sur la science et l’innovation aux fins de la mise en œuvre de l’objectif n°14: bilan, partenariats et solutions », fera suite à la première édition de la Conférence, qui avait été coorganisée par la Suède et les Fidji en 2017, au Siège de l’ONU à New York.  Tous les coûts afférents à la future conférence et à son organisation seront financés au moyen de ressources extrabudgétaires versées par le pays hôte et le Kenya, tous deux coorganisateurs de l’évènement.

« La Conférence de 2017 a été un grand succès », a salué le Kenya, rappelant qu’elle avait permis de sensibiliser le public à l’état des océans, tout en donnant lieu à des engagements « tangibles et importants », ainsi qu’à des partenariats pour défendre la santé des mers.  Toutefois, la mise en œuvre de l’objectif n°14 du Programme de développement durable à l’horizon 2030 se heurte toujours à de nombreux obstacles, a constaté le Kenya, appelant à redoubler « d’efforts communs » pour inverser la tendance au déclin des ressources marines, qui fournissent des moyens de subsistance à des millions de personnes, régulent le climat et permettent le commerce maritime.  « Voilà pourquoi nous ne pouvons plus perdre de temps », a insisté le pays, pour qui la Conférence de 2020 sera l’occasion de formuler de nouveaux engagements « ambitieux » et de créer de nouveaux partenariats « participatifs et efficaces ». 

Entre autres objectifs, la résolution, dont 103 États Membres se sont portés coauteurs, précise que la Conférence devra trouver de nouveaux moyens pour conserver et exploiter de manière durable les océans; faire participer toutes les parties prenantes; partager l’expérience acquise aux niveaux national, régional et international; recenser les obstacles susceptibles de s’opposer à la réalisation de toutes les cibles associées à l’objectif n°14; inviter les États Membres et les autres parties prenantes à fournir des informations actualisées sur la mise en œuvre des engagements pris volontairement dans le cadre de la première édition de la Conférence; et les encourager à prendre de nouveaux engagements volontaires.

Les États-Unis ont précisé qu’ils s’étaient ralliés au consensus, au nom de l’esprit du Programme 2030, qui souligne la « responsabilité partagée » des États Membres dans la préservation des océans.  Toutefois, étant donné que la résolution mentionne le Programme d’action d’Addis-Abeba sur le financement du développement, les États-Unis ont tenu à préciser que le libellé de certaines dispositions du Programme adopté en 2015, en particulier celles concernant le commerce, n’avait plus « aucune raison d’être ».

Par ailleurs, l’Assemblée a adopté à l’unanimité la résolution A/73/L.83, intitulée « Vingtième session du Comité de haut niveau pour la coopération Sud-Sud », elle décide que la prochaine session du Comité de haut niveau, qui devait initialement avoir lieu en 2019, sera à nouveau reportée et se tiendra en mai 2020.  Le texte précise que la future session du Comité comprendra une séance d’organisation d’une journée et une session de fond de quatre jours.

À l’initiative du texte, l’Ouganda a précisé que cette décision permettrait d’accorder « suffisamment de temps » aux préparatifs de la future session du Comité, conformément aux exigences formulées lors de la deuxième Conférence de haut niveau des Nations Unies sur la coopération Sud-Sud, qui a eu lieu à Buenos Aires, du 20 au 22 mars 2019.  L’Ouganda a espéré que la prochaine session du Comité de haut niveau offrirait une « plateforme pour partager sur une base volontaire les meilleures pratiques et expériences en matière de coopération Sud-Sud et triangulaire ». 

En fin de réunion, l’Assemblée a nommé par acclamation M. Na Sang-deok, de la République de Corée, au Comité des contributions, pour remplacer sa compatriote Mme Yoon Seongmee, à compter du 9 mai 2019 et jusqu’au 31 décembre 2020.  Le Comité des contributions a pour fonction de conseiller l’Assemblée sur la répartition des dépenses de l’Organisation entre États Membres, en fonction de leur capacité de paiement.

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