Déclaration à la presse du Conseil de sécurité sur les préparatifs électoraux en République démocratique du Congo
On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite, aujourd’hui, par le Président du Conseil de sécurité pour le mois de décembre, Kacou Houadja Léon Adom (Côte d’Ivoire):
Les membres du Conseil de sécurité se sont déclarés convaincus que les élections du 23 décembre 2018, en tant qu’expression de la souveraineté du peuple et du Gouvernement congolais, constituaient une occasion historique d’opérer un premier transfert démocratique et pacifique du pouvoir en République démocratique du Congo, de consolider la stabilité dans le pays et d’instaurer les conditions propices à son développement.
Tout en saluant les progrès accomplis dans l’organisation technique des élections, les membres du Conseil se sont inquiétés de ce que, quelques jours seulement avant les élections, la campagne électorale en République démocratique de Congo a été émaillée de plusieurs actes de violence, dont certains ont fait des morts et causé d’importants dommages. Ils ont demandé au Gouvernement congolais d’ouvrir sans tarder une enquête sur ces faits. Ils ont exhorté de nouveau toutes les parties –le Gouvernement et l’opposition– à participer de manière pacifique et constructive au processus électoral, afin de garantir des élections transparentes, pacifiques et crédibles et de préserver la paix et la stabilité en République démocratique du Congo et dans la région. Ils ont également rappelé qu’il fallait garantir la sécurité des candidats et des électeurs au cours de la campagne électorale.
Les membres du Conseil ont exhorté toutes les parties à continuer de rejeter la violence sous toutes ses formes, à faire preuve de la plus grande retenue dans leurs paroles et leurs actes, à s’abstenir de toute provocation, dans leur comportement ou leurs propos, et à régler leurs différends de manière pacifique. Ils ont exhorté toutes les parties prenantes à créer les conditions nécessaires afin de garantir un environnement exempt de violence, qui pourrait être propice à l’organisation d’activités pacifiques, pour faire en sorte que les élections se déroulent dans les conditions requises de transparence et de crédibilité, avec la participation pleine et entière des femmes à toutes les étapes, et qu’elles se déroulent conformément aux obligations internationales de la République démocratique du Congo. Il est indispensable que tous les acteurs congolais participent de manière pacifique et constructive au processus électoral, dans le plein respect des mesures de confiance de l’accord du 31 décembre 2016. Les membres du Conseil ont engagé tous les acteurs politiques à défendre la liberté d’expression et de réunion et le droit de faire campagne sans entrave, signes que la population exerce démocratiquement sa volonté en cette période.
Les membres du Conseil ont souligné que l’ensemble de la classe politique congolaise et les institutions chargées d’organiser les élections en République démocratique du Congo devaient s’attacher à assurer le succès du processus électoral, pour parvenir à un transfert pacifique du pouvoir, conformément à la Constitution congolaise et à l’accord du 31 décembre 2016.