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SC/13599

Déclaration à la presse faite par le Conseil de sécurité sur les préparatifs électoraux en République démocratique du Congo

On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite, aujourd’hui, par le Président du Conseil de sécurité pour le mois de novembre, M. Ma Zhaoxu (Chine):

Les membres du Conseil de sécurité se sont déclarés convaincus que les élections du 23 décembre 2018, en tant qu’expression de la souveraineté du peuple et du Gouvernement congolais, constituaient une occasion historique d’opérer un premier transfert démocratique et pacifique du pouvoir en République démocratique du Congo, de consolider la stabilité dans le pays et d’instaurer les conditions propices à son développement.

Les membres du Conseil se sont félicités des progrès accomplis sur le plan des préparatifs techniques en vue des élections ainsi que des mesures prises par le Gouvernement congolais pour financer celles-ci.  Ils ont salué la décision prise par le Gouvernement d’inviter des missions constituées d’observateurs internationaux, y compris de l’Union africaine et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et se sont déclarés favorables à ce que des invitations soient adressées à d’autres observateurs.  Ils se sont dits inquiets du manque de confiance et des différences subsistant entre les acteurs politiques congolais et les ont encouragés, ainsi que la Commission électorale nationale indépendante (CENI), à travailler de concert pour régler sans plus tarder des questions d’intérêt commun aux fins de renforcer la confiance et de parvenir au consensus le plus large possible en matière d’organisation technique, sur le plan des machines à voter et du registre des élections.

Tandis que le coup d’envoi était donné à la campagne électorale officielle, le 22 novembre, les membres du Conseil ont exhorté toutes les parties –le Gouvernement et l’opposition– à participer de manière pacifique et constructive au processus électoral, afin de garantir des élections transparentes, pacifiques et crédibles et de préserver la paix et la stabilité en République démocratique du Congo et dans la région.  Ils ont également rappelé qu’il fallait garantir la sécurité des candidats et des électeurs au cours de la campagne électorale.

Les membres du Conseil ont souligné que l’ensemble de la classe politique congolaise et les institutions chargées d’organiser les élections en République démocratique du Congo devaient s’attacher à assurer le succès du processus électoral, pour parvenir à un transfert pacifique du pouvoir, conformément à la Constitution congolaise et à l’accord du 31 décembre 2016.

Les membres du Conseil ont demandé à toutes les parties, à leurs partisans et aux autres acteurs politiques de respecter pleinement la Constitution congolaise, l’Accord et le calendrier électoral, seule façon viable de surmonter la situation politique en cours.  Ils ont souligné à nouveau que l’application intégrale effective, rapide et sincère de l’Accord, y compris les mesures de confiance, comme le fait de libéraliser davantage l’espace politique, de relâcher les membres de l’opposition politique et de la société civile placés en détention et le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales, comme la liberté d’opinion et d’expression, la liberté de la presse et le droit de réunion pacifique, étaient essentiels pour la tenue le 23 décembre d’élections pacifiques et crédibles, un transfert du pouvoir démocratique et la paix et la stabilité en République démocratique du Congo.

Les membres du Conseil ont encouragé toutes les parties prenantes à créer les conditions nécessaires afin de garantir un environnement exempt de violence, qui pourrait être propice à l’organisation d’activités pacifiques, pour faire en sorte que les élections se déroulent dans les conditions requises de transparence et de crédibilité, avec la participation pleine et entière des femmes à toutes les étapes, et qu’elles se déroulent conformément aux obligations internationales de la République démocratique du Congo.

Les membres du Conseil ont exhorté toutes les parties à continuer de rejeter la violence sous toutes ses formes, à faire preuve de la plus grande retenue dans leurs paroles et leurs actes, à s’abstenir de toute provocation, dans leur comportement ou leurs propos, et à régler leurs différends de manière pacifique.

Les membres du Conseil ont demandé à la communauté internationale et aux gouvernements des pays de la région d’appuyer activement le processus électoral en République démocratique du Congo et de prendre des mesures actives pour prévenir toute mesure externe qui se répercuterait de manière négative sur le processus électoral, ses résultats ou sa légitimité.

Les membres du Conseil ont condamné, encore une fois, les agissements des groupes armés en République démocratique du Congo et leur ont demandé de nouveau de mettre un terme sur-le-champ à toute forme de violence, de se dissoudre et de déposer les armes de façon immédiate et permanente.

Les membres du Conseil ont également souligné que le personnel international et le personnel des Nations Unies, y compris les observateurs électoraux, les soldats de la paix et les experts qui travaillent en République démocratique du Congo devaient être en mesure de s’acquitter de leurs devoirs de manière pacifique.  Ils ont rappelé que le Gouvernement était responsable au premier chef de la protection du personnel international sur son territoire et qu’il devait demander des comptes aux responsables.  Ils ont également rappelé que toute implication pour ce qui était de préparer, d’ordonner, de commanditer ou d’organiser des attaques contre les Casques bleus de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) ou contre le personnel des Nations Unies et le personnel associé, y compris le Groupe d’experts, rendait l’individu ou le groupe concerné passible de sanctions, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité.

Enfin, les membres du Conseil ont engagé le Gouvernement congolais et la CENI à solliciter, de manière appropriée et opportune, la coopération de la MONUSCO, à faire appel aux ressources mises en place et à formuler sans délai une demande d’appui logistique pour qu’elle soit en mesure de la fournir.

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