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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 21 décembre 2018

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Syrie

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) indique être gravement préoccupé par la sécheresse qui sévit dans le nord-est de la Syrie et qui, combinée au conflit, pourrait avoir de graves répercussions sur des millions de personnes.

Alors que la situation de la sécurité alimentaire s’est améliorée dans de nombreuses régions de la Syrie au cours de l’année écoulée, quelque 5,5 millions de personnes continuent de souffrir d’insécurité alimentaire et ont besoin d’obtenir une aide.  Plus de 90% des ménages dépensent la moitié, ou plus, de leur revenu mensuel pour se nourrir.

La sécheresse est exacerbée par les infrastructures qui ont été détruites ou endommagées en raison du conflit.

Cette année a vu le plus faible niveau de production d’orge et de blé en Syrie depuis 1989.

L’ONU et ses partenaires humanitaires fournissent une aide aux communautés touchées par la sécheresse dans le nord-est du pays, notamment en leur livrant des graines pour les cultures d’hiver, des mécanismes d’appui agricole et une formation technique.

Suite aux questions soulevées au sujet des combats qui se dérouleraient dans l’enclave de Hajin, le Porte-parole a indiqué que l’ONU a pris connaissance des informations continues sur les combats intenses qui se dérouleraient dans et aux alentours de l’enclave de Hajin où environ 6 000 civils, pris au piège par Daech, vivent dans des conditions désespérées.

Un accès durable aux civils déplacés par les hostilités aux alentours les plus proches de la zone de Hajin demeure extrêmement difficile.  L’ONU et ses partenaires ont fourni une aide aux personnes déplacées se trouvant dans des sites dans les régions de Gharanij et Bahra pas plus tard qu’au mois d’octobre, mais la zone demeure largement inaccessible en raison de l’insécurité actuelle.

L’ONU appelle les parties à protéger les civils et à autoriser un accès sûr, durable et sans entrave aux nécessiteux, dans le respect de leurs obligations découlant du droit international humanitaire.

Guatemala

Suite à une question posée au sujet de la situation au Guatemala, le Porte-parole a fait savoir que le Secrétaire général regrette l’annonce, par le Gouvernement du Guatemala, que celui-ci compte expulser 11 enquêteurs et avocats de la Commission internationale contre l’impunité au Guatemala (CICIG).  Leur travail est fondamental pour la mise en œuvre du mandat de la Commission et à ses efforts pour renforcer l’état de droit au Guatemala.  Le Secrétariat avait espéré que les visas demandés pour les personnels du CICIG seraient promptement délivrés.

Le Secrétaire général accorde toute son importance au dialogue avec le Gouvernement depuis sa dernière réunion avec le Président Morales et invite le Gouvernement à continuer de prendre part à un dialogue ouvert avec le Secrétariat pour répondre à cette situation ainsi qu’aux préoccupations liées à la Commission.

Guinée-Bissau

Ce matin, le Sous-Secrétaire général aux affaires politiques, M. Tayé-Brook Zerihoun, a fait le point, devant le Conseil de sécurité, sur l’évolution de la situation en Guinée-Bissau.

Venu présenter le rapport spécial du Secrétaire général sur l’évaluation du Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau (BINUGBIS), dirigé par l’expert indépendant M. João Honwana, M. Zerihoun a affirmé que la situation politique dans le pays est lourde d’incertitudes.

Dans son rapport, le Secrétaire général a mis l’accent sur les défis que représente le contexte politique dans lequel opère le BINUGBIS et a indiqué que le Bureau mérite d’être reconnu pour le rôle crucial qu’il a joué pour appuyer le processus de médiation dirigé par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dans le but de trouver une issue à l’impasse politique qui sévit en Guinée-Bissau.

Soudan du Sud

Dans une déclaration publiée en fin de matinée, la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) a fermement condamné l’attaque récente et la détention de l’équipe du Mécanisme de surveillance du cessez-le-feu et du suivi de l’application des dispositions transitoires de sécurité.

L’attaque a été perpétrée par les forces de sécurité du Gouvernement provisoire d’union nationale en début de semaine, le 18 décembre, dans la région de Luri de l’État d’Équatoria-Central.  La MINUSS a noté que les membres de l’équipe et leurs personnels d’appui s’acquittaient tout simplement de leur mandat qui est d’appuyer l’Accord revitalisé sur le règlement du conflit au Soudan du Sud.

La Mission exige le lancement immédiat d’une enquête pour traduire en justice les auteurs.  La Mission exhorte aussi les parties à l’Accord revitalisé à adhérer aux engagements définis dans l’Accord et à veiller à ce que leurs forces en aient connaissance et respectent les principes de l’Accord.

La MINUSS appelle toutes les parties à pleinement coopérer avec l’équipe du Mécanisme de surveillance du cessez-le-feu et du suivi de l’application des dispositions transitoires de sécurité, dans l’exercice de son mandat.

Myanmar

L’équipe de l’ONU au Myanmar salue l’annonce faite aujourd’hui, par le Bureau du commandant en chef des services de défense, au sujet d’un cessez-le-feu qui prendrait effet le 21 décembre de cette année, jusqu’au 30 avril 2019.  Le cessez-le-feu cherche à faciliter les pourparlers de paix et la réconciliation nationale avec les organisations ethniques armées, y compris celles qui n’étaient pas signataires de l’Accord de cessez-le-feu national.

Le Coordonnateur résident et Coordonnateur de l’action humanitaire par intérim, M. Andrew Kirkwood, a indiqué qu’il espère que cela permettra d’insuffler un nouvel élan au processus de paix au Myanmar et de mettre un terme aux combats entre la Tatmadaw et les organisations ethniques armées pendant la période définie et au-delà.

Ukraine

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) demeure préoccupé par l’impact, sur les civils, du conflit dans l’est de l’Ukraine qui affecte notamment plus de 5 millions de personnes, dont 3,5 millions qui ont besoin d’aide.  Pendant l’année 2018, plus d’un million de personnes ont bénéficié d’une forme ou autre d’aide humanitaire et de services de protection.

À compter du 20 décembre, le Plan d’aide humanitaire de 2018, qui réclame 187 millions de dollars, n’avait obtenu que 38% de son financement.

L’année prochaine, 162 millions de dollars seront nécessaires de toute urgence pour fournir une aide humanitaire essentielle et des services de protection à 2,3 millions de personnes dans le besoin.  Alors que les températures hivernales se situent à présent en-dessous de -10°C, la mobilisation de ces fonds devient capitale.

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