Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 18 octobre 2018
(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)
Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:
Moyen-Orient
Le Coordonnateur spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient, M. Nickolay Mladenov, a déclaré, ce matin, au Conseil de sécurité, que Gaza est en train d’imploser. Dans son intervention par visioconférence, il a noté que la Banque mondiale a récemment averti que l’économie de Gaza est en chute libre avec un taux de chômage officiel de 53% - 70% parmi les jeunes Palestiniens. Une personne sur deux à Gaza vit aujourd’hui en dessous du seuil de pauvreté.
Dans le même temps, a dit M. Mladenov, il y un consensus et une détermination croissants parmi les partenaires internationaux et régionaux importants pour désamorcer la poudrière qu’est devenue Gaza. Des efforts humanitaires y sont en cours, en coordination avec et à l’appui des efforts égyptiens pour replacer Gaza sous le plein contrôle du Gouvernement palestinien légitime. Il a ajouté que le retour du Gouvernement à Gaza et la levée des restrictions étouffantes à la circulation et à l’accès sont nécessaires pour répondre de manière durable aux besoins humanitaires et économiques de la population.
M. Mladenov a aussi déclaré que la violence augmente et que les autorités israéliennes ont poursuivi la démolition et la confiscation de structures appartenant à des Palestiniens en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Il a une fois de plus appelé Israël à arrêter ces destructions et d’autres mesures qui sont contraires aux obligations en vertu du droit international. Il a noté le meurtre de deux Israéliens et d’un Palestinien en Cisjordanie qu’il a condamné dans les termes les plus forts, tout en appelant tout un chacun à s’opposer à la violence et à condamner le terrorisme.
Syrie
L’ONU et le Croissant-Rouge arabe syrien ont livré aujourd’hui des vivres et de la farine de blé pour 13 500 femmes, enfants et hommes dans le besoin à Al Lajat, dans le sud de la Syrie.
C’est le deuxième convoi arrivé dans cette zone cette semaine. Il y a deux jours, l’ONU et le Croissant-Rouge arabe syrien ont fait parvenir des vivres et de la farine de blé à 14 000 personnes dans le besoin.
Entre juillet et septembre, l’ONU a apporté une aide alimentaire à plus de 630 000 personnes dans le sud de la Syrie, convoyée la plupart du temps par le Croissant-Rouge.
L’ONU continue d’appeler toutes les parties à permettre un accès sûr, durable et sans entraves à toutes les populations dans le besoin conformément à leurs obligations en vertu du droit international humanitaire.
Soudan du Sud
Un nouveau rapport de l’ONU rend compte de l’immense souffrance des civils dans la région de l’Équatoria occidentale, au Soudan du Sud, où 900 personnes ont été enlevées et 24 000 forcées de fuir leurs maisons durant un regain de violence entre avril et août de cette année.
Le rapport, publié conjointement par la Mission de maintien de la paix de l’ONU et par le Haut-Commissariat aux droits de l’homme, note que, depuis avril dernier, l’Armée populaire de libération du Soudan dans l’opposition (APLS dans l’opposition) et l’Armée populaire de libération du Soudan (APLS) ont lancé des attaques qui ont causé des dommages et des souffrances aux civils.
La Haut-Commissaire aux droits de l’homme, Mme Michelle Bachelet, a demandé la libération des civils enlevés et a dit qu’il est essentiel que le Gouvernement du Soudan du Sud oblige les auteurs à rendre des comptes.
Pour sa part, le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Soudan du Sud, M. David Shearer, a indiqué que le nouvel accord de paix du pays exige des parties belligérantes qu’elles s’assurent qu’aucune atrocité n’est commise à l’avenir.
Ebola
Le Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), M. Tedros Adhanom Ghebreyesus, a annoncé hier qu’il avait été décidé de ne pas déclarer l’épidémie d’Ebola en cours en République démocratique du Congo (RDC) comme une urgence de santé publique de portée internationale.
La décision a été prise durant une réunion du Comité d’urgence du règlement sanitaire international. Le Comité a également exprimé sa préoccupation au sujet de l’épidémie et souligné la nécessité d’intensifier la réponse.
Le Comité a souligné que le risque de propagation de l’épidémie aux pays voisins reste très élevé. Il a ajouté qu’il fallait débourser d’urgence des ressources pour la réponse en cours et pour la préparation dans les provinces et les pays limitrophes.