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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 5 février 2018

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Palestine

Le Secrétaire général a pris la parole ce matin à la réunion du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien.  Il a dit aux membres du Comité que bien qu’il ait toujours lui-même exprimé le désir de voir un État israélien et un État palestinien ayant tous deux Jérusalem comme capitale, nous devions faire face à la réalité difficile d’aujourd’hui.  Il a déclaré que des décennies de convergence et un consensus mondial pourraient s’éroder, rendant l’action concertée plus difficile à réaliser, à un moment où elle est plus importante que jamais.

Le Secrétaire général a averti que la construction et l’expansion des implantations en cours constituaient un obstacle majeur à la paix et qu’il fallait y mettre un terme et inverser la tendance.  Il a ajouté que la violence et la provocation continuent d’alimenter un climat de peur et de méfiance.

Le Secrétaire général s’est dit extrêmement préoccupé par le fait que le dernier déficit du financement de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) allait nuire gravement à sa capacité de s’acquitter de son mandat et de préserver des services essentiels tels que l’éducation et les soins de santé pour les réfugiés palestiniens.

Il a réitéré qu’il n’y avait pas de « plan B » et que la solution des deux États était le seul moyen de faire respecter les droits inaliénables du peuple palestinien et d’assurer une solution durable au conflit.  Ses propos sont disponibles en ligne.  (Voir communiqué de presse AG/PAL/1402)

République de Corée

À titre de rappel, le Secrétaire général se rendra en République de Corée demain.  Il devrait y rencontrer le Président Moon Jae-in, ainsi que le Ministre des affaires étrangères, Mme Kyung-wha Kang.  Il assistera également à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques d’hiver à Pyeongchang.  Le Secrétaire général sera de retour à New York samedi.

Armes chimiques

La Secrétaire générale adjointe aux affaires de désarmement, Mme Izumi Nakamitsu, a déclaré ce matin au Conseil de sécurité que la Mission d’établissement des faits de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques continuait de se pencher sur toutes les allégations d’utilisation d’armes chimiques en Syrie, la majorité des cas impliquant l’utilisation de produits chimiques toxiques tels que le chlore, notamment dans des zones qui ne sont pas sous le contrôle du Gouvernement.  La Mission entend soumettre un rapport sur ces allégations très bientôt.

En outre, a-t-elle ajouté, une autre équipe de la Mission s’est penchée sur les allégations d’utilisation d’armes chimiques portées à l’attention de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) par le Gouvernement syrien.  Au moment du dernier briefing, une équipe était à Damas, à l’invitation du Gouvernement, pour enquêter sur plusieurs de ces allégations.

Mme Nakamitsu a déclaré qu’au cas où ces équipes concluaient à l’utilisation, ou à la probable utilisation, d’armes chimiques au cours de l’un des incidents allégués, notre obligation d’adopter une réponse significative serait encore renforcée.  Elle a exprimé l’espoir qu’une telle réponse favoriserait l’unité et non l’impunité.  (Voir communiqué de presse CS/13196)

Syrie

En réponse à une question de la presse sur un cadeau que l’Envoyé spécial pour la Syrie, M. Staffan de Mistura, a reçu à Vienne il y a quelques semaines de l’Ambassadeur Bashar Ja’afari de la Syrie, le Porte-parole a confirmé que, conformément aux règles et règlements en vigueur à l’ONU, la « réplique de l’ancien traité de paix », reçue par M. de Mistura le 25 janvier à Vienne, a été enregistrée dès que l’équipe est revenue de Vienne.  Elle a été enregistrée dans le registre des dons du Bureau des Nations Unies à Genève sous le numéro 442.  Le présent a été remis aux collègues concernés du Bureau de gestion des biens du Bureau des Nations Unies à Genève et le Bureau d’éthique a également été dûment informé.

Yémen

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) indique que l’escalade du conflit à Taëz et Hodeïda, au Yémen, depuis décembre 2017, a conduit au déplacement de près de 47 000 personnes vers Aden et d’autres provinces du sud.

La situation à Aden est considérée comme calme.  Les écoles, les ports et les aéroports fonctionnant normalement, et les activités humanitaires reprennent également.

Bien que les importations de produits alimentaires, de carburant et de médicaments se propagent à nouveau dans tous les ports, le blocus établi au cours des semaines précédant le 20 décembre 2017 a eu de graves répercussions sur les familles et les entreprises yéménites.  Les prix des aliments ont augmenté de 47% pendant le blocus par rapport à la situation d’avant l’escalade du conflit en mars 2015.

Iraq

Le retour de civils dans les zones nouvellement accessibles d’Iraq continue de s’intensifier depuis la fin des opérations majeures contre Daech à la fin de l’année dernière.

Dans tout le pays, 3,2 millions de déplacés sont retournés dans leur région d’origine.  En janvier, ce nombre a dépassé le nombre de personnes déplacées en Iraq, lequel est actuellement de 2,6 millions de personnes, une première depuis le début de la crise en décembre 2013.

Les retours ont principalement eu lieu dans les provinces d’Anbar, de Ninive et de Salah al-Din, lesquelles représentent 82% du total des retours, et 86% des personnes encore déplacées.

République démocratique du Congo

La Coordonnatrice humanitaire en République démocratique du Congo (RDC), Mme Kim Bolduc, a conclu sa première mission dans la région du Kasaï et dans la province du Tanganyika.  Elle a touché du doigt les besoins humanitaires dans ces deux régions qui sont parmi les plus affectées par les déplacements internes dans le pays.

Mme Bolduc a souligné la nécessité pour les autorités de veiller à ce que les organisations puissent travailler conformément aux principes humanitaires.  Elle a également appelé à une plus grande collaboration entre les autorités congolaises et les acteurs humanitaires.

Le plan de réponse humanitaire de 2018 pour le pays, qui a été lancé en janvier, prévoit la mobilisation de 1,68 milliard de dollars pour aider 10,5 millions de personnes.  C’est le double du montant demandé en 2017.

Gambie

En Gambie, l’Envoyée du Secrétaire général pour la jeunesse, Mme Jayathma Wickramanayake, a pris la parole lors du Forum international sur les mutilations génitales féminines (MGF).  Elle a expliqué que cette pratique nuisible privait les femmes de leurs droits humains et empêchait des millions de filles de réaliser leur plein potentiel.  Elle a également appelé toutes les parties prenantes à œuvrer à la mise en œuvre effective des lois visant l’éradication de ces pratiques, et elle a salué le mouvement mené par les jeunes en Gambie pour mettre fin à cette pratique.

« Partout où je vais, j’ai appris que l’on peut toujours compter sur les jeunes pour défendre ce qui est juste, pour lutter contre l’injustice et pour nous pousser tous à créer un monde meilleur et plus égal pour tous », a déclaré Mme Wickramanayake.

Commerce de l’ivoire

Le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) est endeuillé par la mort d’Esmond Bradley-Martin, un éminent chercheur spécialisé dans le commerce d’ivoire, qui a été tué au Kenya dimanche, selon diverses sources médiatiques. 

M. Bradley-Martin fut un temps Envoyé spécial des Nations Unies pour la conservation des rhinocéros, et il a travaillé pendant des décennies à la recherche de marchés de produits de la faune en Afrique et en Asie.  Ses travaux de recherche ont éclairé de nombreuses décisions de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages (CITES), un accord mondial réglementant le commerce des produits de la faune.

Guinée-Bissau

Une déclaration conjointe du Secrétaire général de l’ONU et du Président de la Commission de l’Union africaine, M. Moussa Faki Mahamat, sur la Guinée-Bissau a été publiée le week-end dernier. 

Ils ont exprimé leur préoccupation face à la crise politique prolongée en Guinée-Bissau.

Cette déclaration est disponible en ligne.  (Voir communiqué de presse SG/2242)

Travail

Une enquête conjointe de l’Organisation internationale du Travail (OIT) et de l’Université du Nebraska-Lincoln, dont les résultats ont été publiés aujourd’hui, révèle des différences marquées dans les opinions des économistes européens de sexe masculin et féminin en matière de politique.

L’enquête a été menée dans 18 pays européens et a montré que les femmes économistes sont moins susceptibles que leurs homologues masculins de favoriser les solutions du marché par rapport aux interventions gouvernementales, et elles sont plus susceptibles de favoriser les politiques de protection de l’environnement.

Par exemple, les femmes économistes sont plus susceptibles que les hommes d’être en désaccord avec la notion qu’une protection plus forte de l’emploi entraîne une croissance économique plus faible, et elles sont plus enclines à accepter que l’Union européenne (UE) continue d’interdire la culture de plantes génétiquement modifiées.

L’OIT a déclaré que ces résultats démontrent la nécessité d’inclure à la fois les femmes et les hommes dans les débats sur la politique économique et le développement.

Des informations supplémentaires sont disponibles en ligne.

Tableau d’honneur

L’Irlande a payé la totalité de sa contribution au budget ordinaire de l’ONU pour 2018.

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.