8299e séance – matin
CS/13401

Soudan du Sud: la Sous-Secrétaire générale aux opérations de maintien de la paix examine les contours de la Déclaration d’accord de Khartoum

Au lendemain de la signature de la Déclaration d’accord de Khartoum entre les parties au conflit au Soudan du Sud, la Sous-Secrétaire générale aux opérations de maintien de la paix, Mme Bintou Keita, a déclaré, ce matin, devant le Conseil de sécurité, que la paix ne pourrait être réalisée que sur la seule base d’un accord bilatéral entre le Président Salva Kiir et l’ancien Vice-Président Riek Machar. 

La séance a également été marquée par l’annonce, par la délégation sud-soudanaise, qu’un cessez-le-feu total allait être décrété « dans quelques heures ».

Venue présenter le dernier rapport* du Secrétaire général sur la situation au Soudan du Sud, Mme Keita a estimé que si cette déclaration traitait, dans une large mesure, de tous les points litigieux, des discussions supplémentaires demeuraient nécessaires pour en préciser les détails afin de pouvoir s’assurer que les parties mettront en œuvre l’accord dans le cadre d’un mécanisme de mise en œuvre effectif.

Alors que l’issue des efforts régionaux et internationaux pour conclure un accord politique demeure, selon elle, encore opaque, Mme Keita a aussi souligné que la paix ne pourrait être durable que si l’accord revitalisé s’avérait inclusif et juste, répondait aux causes sous-jacentes du conflit et impliquait toutes les parties prenantes, notamment les femmes et les jeunes.

Ce processus, a-t-elle ajouté, exigera en outre l’appui continu du Conseil de sécurité afin que toutes les parties prenantes comprennent qu’un Soudan du Sud pacifique bénéficiera de l’appui de la communauté internationale, mais qu’il y aura des conséquences pour ceux qui continuent d’alimenter le conflit.

Le représentant du Soudan du Sud a précisé que le document signé à Khartoum était un cadre pour la paix, et s’est dit « très optimiste » sur le fait qu’un accord de paix final puisse être conclu dans un « très proche avenir », avant d’annoncer, dans la foulée, que « dans quelques heures », le Président Salva Kiir comptait décréter un cessez-le-feu total sur l’ensemble du territoire.

Le délégué a en outre engagé le Conseil de sécurité à démontrer qu’il appuyait pleinement le processus de paix au Soudan du Sud et « pas uniquement prompt à imposer des blâmes et des punitions dès qu’un revers se présentait au processus de paix ».

Cette avancée que représente la Déclaration d’accord de Khartoum a été unanimement saluée par les délégations qui se sont exprimées et qui ont été nombreuses à souligner la dimension historique de la rencontre en tête à tête entre le Président Salva Kiir et Riek Machar qui a précédé cette signature, suite aux efforts de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD).

À l’instar de la Côte d’Ivoire, elles se sont toutefois préoccupées par la situation sécuritaire qui prévaut dans le pays où des affrontements persistent dans plusieurs régions, du fait de violations répétées de l’accord de cessation des hostilités. 

La Sous-Secrétaire générale a du reste fait état des dizaines d’affrontements qui ont opposé, pendant le seul mois de juin, dans plusieurs localités du pays, les forces du Gouvernement provisoire d’union nationale et du Mouvement/Armée populaire de libération du Soudan dans l’opposition (M/APLS dans l’opposition). 

Elle a aussi souligné que le Mécanisme de surveillance du cessez-le-feu et du suivi de l’application des dispositions transitoires de sécurité, recensait plus d’une dizaine d’affrontements depuis le 1er juin.

La Guinée équatoriale a par ailleurs souligné qu’en plus des exigences de sécurité, il est essentiel que les parties au conflit facilitent le travail des agents humanitaires, d’autant plus, a renchéri la Bolivie, que le Soudan du Sud est devenu l’un des lieux les plus dangereux au monde pour ces derniers qui ont été 30 à y trouver la mort en 2017 et 7 depuis le début de l’année.

Les délégations, ainsi que Mme Keita, ont également vivement condamné la mort, le 25 juin, du Casque bleu et général d’armée Ashraf Siddiqui, tué alors qu’il protégeait un convoi humanitaire dans la région de Yei. 

La Sous-Secrétaire générale a en outre averti que la faim et la malnutrition avaient atteint des niveaux record avec 1,75 million de personnes proches de la catastrophe humanitaire.  À moins de recevoir une aide soutenue, a-t-elle signalé, plus de 7 millions de personnes pourraient sombrer dans une grave insécurité alimentaire et plus d’1 million d’enfants âgés de moins de 5 ans souffriront de malnutrition cette année. 

* S/2018/609

RAPPORTS DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL SUR LE SOUDAN ET LE SOUDAN DU SUD (S/2018/609)

Déclarations

Mme BINTOU KEITA, Sous-Secrétaire générale aux opérations de maintien de la paix, a tout d’abord condamné dans les termes les plus fermes le meurtre, hier, d’un Casque bleu de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS).  Il ne fait aucun doute qu’il s’agit là d’un crime de guerre, a-t-elle affirmé, précisant que l’ONU interviendra auprès de toutes les parties prenantes pour identifier les auteurs de cet acte atroce.

Elle a indiqué que la situation sécuritaire sur le terrain demeurait gravement préoccupante, caractérisée par des violations répétées de l’accord du cessez-le-feu par les parties qui pourtant s’étaient engagées à l’honorer.  Elle a aussi fait état de graves violations des droits de l’homme, notamment dans les régions centrale et méridionale de l’État de l’Unité.

Mme Keita a ensuite signalé que depuis la publication du rapport du Secrétaire général, la MINUSS avait enregistré de nombreux incidents sécuritaires impliquant les forces du Gouvernement provisoire d’union nationale et du Mouvement/Armée populaire de libération du Soudan dans l’opposition (M/APLS dans l’opposition) dans plusieurs localités du pays. 

Elle a ainsi passé en revue les dizaines d’accrochages qui se sont déroulés entre le 5 et le 23 juin, faisant de nombreux morts et blessés parmi les civils, auxquels s’ajoutent des villages incendiés, du bétail volé et des stocks de vivres pillés.

En outre, la MINUSS a reçu, le 26 juin, une série de rapports du Mécanisme de surveillance du cessez-le-feu et du suivi de l’application des dispositions transitoires de sécurité, qui indiquent que depuis le 1er juin, il y a eu 11 incidents vérifiés de combats entre les parties et 12 autres incidents potentiels qui sont actuellement l’objet d’une enquête.

Elle a averti que la poursuite des combats a un impact direct sur la situation humanitaire et la sécurité alimentaire du pays, en raison de la destruction des stocks de vivres, des déplacements depuis les zones agricoles, de l’interruption des systèmes alimentaires et de la réduction des ressources en eau. 

La faim et la malnutrition ont atteint des niveaux record avec 1,75 million de personnes proches de la catastrophe.  Elle a averti qu’à moins de recevoir une aide soutenue, plus de 7 millions de personnes pourraient sombrer dans une grave insécurité alimentaire et plus d’1 million d’enfants âgés de moins de 5 ans souffriront de malnutrition cette année.  Elle a aussi signalé que 30 travailleurs humanitaires avaient été tués en 2017 et 7 autres depuis le début de l’année.

Mme Keita a indiqué que les deux dernières semaines avaient été caractérisées par un regain d’activités vis-à-vis du processus de paix dirigé par l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD).  Ainsi, le 21 juin, le Conseil des ministres de l’IGAD s’est réuni pour discuter de la voie à suivre, ce qui a débouché sur la première réunion en tête à tête, à Addis-Abeba, entre le Président Salva Kiir et Riek Machar.  Les deux hommes se sont réunis à nouveau le 25 juin, à Khartoum, sous les auspices du Président du Soudan et en la présence du Président de l’Ouganda. 

À cette occasion, a-t-elle rapporté, le Président Salva Kiir et Riek Machar avaient commencé à discuter de certaines des questions litigieuses concernant le partage du pouvoir et des dispositifs sécuritaires.  Le 27 juin, le Président Salva Kiir, Riek Machar et des représentants de l’Alliance de l’opposition sud-soudanaise, des MPLS anciens détenus et d’autres partis politiques ont signé la déclaration d’accord de Khartoum entre les parties au conflit au Soudan du Sud.

Mme Keita a estimé que si cette déclaration traite, dans une large mesure, de tous les points contentieux, des discussions supplémentaires demeuraient nécessaires pour en préciser les détails afin de pouvoir s’assurer que les parties mettront en œuvre l’accord dans le cadre d’un mécanisme de mise en œuvre effectif.

L’engagement des dirigeants régionaux et les réunions en tête à tête entre le Président Kiir et M. Machar représentent des avancées positives dont il faut profiter, s’est-elle félicitée.  Cependant, la paix au Soudan du Sud ne pourra être réalisée sur la seule base d’un accord bilatéral entre les deux dirigeants. 

Constatant que l’issue des efforts régionaux et internationaux pour conclure un accord politique demeure opaque, elle a souligné que la paix ne pourra être durable que si l’accord revitalisé s’avère inclusif et juste, répond aux causes sous-jacentes du conflit et implique toutes les parties prenantes, notamment les femmes et les jeunes. 

Ce processus exigera en outre l’appui continu du Conseil de sécurité afin que toutes les parties prenantes comprennent qu’un Soudan du Sud pacifique bénéficiera de l’appui de la communauté internationale, mais qu’il y aura des conséquences pour ceux qui continuent d’alimenter le conflit.

M. TEDEKA ALEMU (Éthiopie) a indiqué que ces dernières semaines ont vu d’intenses activités sur le Soudan du Sud dans le cadre du forum de haut niveau pour la revitalisation et qu’un élan positif se construit.  Le Conseil des ministres de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) et l’Envoyé spécial de l’IGAD ont été impliqués dans une navette diplomatique pour engager les parties dans certaines des questions les plus importantes et les plus fondamentales liées à la sécurité et à la gouvernance. 

L’IGAD a fait des efforts pour faciliter ces discussions en présentant une proposition de conciliation.  En outre, le Président Salva Kiir et M. Reikh Machar se sont rencontrés à Addis-Abeba sous les auspices du Premier Ministre de l’Éthiopie pour discuter des questions laissées à leur discrétion et aplanir leurs différends.  Même si aucune percée n’a été réalisée, le fait que les deux responsables se rencontrent pour discuter de questions en face à face était en effet un pas dans la bonne direction. 

Il y a eu aussi la déclaration finale de la réunion extraordinaire de l’IGAD à Khartoum de la semaine dernière qui jette les bases des étapes nécessaires à franchir dans les prochains jours pour faire avancer la paix.

Les prochains jours vont donc être très critiques, a poursuivi M. Alemu.  Les deux dirigeants devront encore se retrouver à Nairobi avec la facilitation du Président du Kenya, M. Uhuru Kenyatta.  Au cours du Sommet de l’Union africaine à Nouakchott, la semaine prochaine, d’importantes réunions de l’IGAD et de l’Union vont se dérouler en marge du Sommet pour donner un coup de pouce final au processus de paix. 

Cette réunion du Conseil de sécurité devrait apporter son appui à ces efforts.  « Il n’en demeure pas moins que nous sommes préoccupés par la situation sécuritaire globale », a déclaré le délégué de l’Éthiopie qui a salué l’annonce d’un cessez-le-feu permanent par les parties à Khartoum qui devra entrer en vigueur dans trois jours.  Ce qui importe maintenant pour les parties est d’honorer cet engagement et de mettre en œuvre le cessez-le-feu. 

Concernant la situation humanitaire, il est essentiel que toutes les parties assurent un accès humanitaire sûr et sans entrave pour que l’aide parvienne à ceux qui en ont désespérément besoin, a demandé le représentant.

M. JOB OBIANG ESONO MBENGONO (Guinée équatoriale) a salué les récents développements dans les pourparlers entre les parties sud-soudanaises.  Il a fait part de sa prudence, arguant que les parties avaient déjà, de par le passé, signé des accords similaires sans pour autant les mettre en œuvre.  La Guinée équatoriale condamne les attaques contre la MINUSS et déplore les pertes en vies humaines des soldats de la paix, dont le dernier en date faisant partie du contingent du Bangladesh. 

Le représentant a aussi rappelé qu’en plus des exigences de sécurité, il est essentiel que les parties au conflit facilitent le travail des agents humanitaires.  Il a aussi salué la libération de 10 parmi eux qui avaient été récemment enlevés.  Il a enfin invité les parties à s’abstenir de prendre des mesures qui pourraient conduire à la détérioration de la situation du pays.  Il a terminé en invitant les dirigeants à tirer les leçons du passé. 

M. SACHA SERGIO LLORENTTY SOLÍZ (Bolivie) a rappelé que l’Accord de Khartoum aborde des éléments essentiels et s’est félicité qu’un accord ait été trouvé qui prévoit un délai raisonnable pour les préparatifs des élections.  Il a cependant constaté que la situation au Soudan du Sud est l’une des plus critiques au monde, avec la détérioration de la situation sécuritaire, une situation économique complexe, ainsi que la crise humanitaire. 

À cela s’ajoute le fait que ce pays est devenu l’un des lieux les plus dangereux au monde pour les travailleurs humanitaires, a-t-il dit en condamnant les attaques contre la MINUSS et en appelant les parties à respecter le droit international humanitaire.  Il a salué les efforts du Service de la lutte antimines de l’ONU pour nettoyer les restes explosifs. 

Dans ce contexte, il est très difficile de trouver des solutions immédiates, a reconnu le représentant en faisant appel à la volonté politique pour la pleine application des accords. 

Enfin, il a encouragé les organisations régionales à prendre des mesures contre ceux qui font obstacle au processus de paix, après avoir salué l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) et l’Union africaine qui ont favorisé un dialogue inclusif.

M. TENYA HASEGAWA (Pérou) a émis l’espoir que le prochain cycle de négociations permettra de résoudre les questions de gouvernance et de sécurité du pays et de parvenir à un accord sur la proposition de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) pour régler les affaires en instance.  Il a souligné le rôle important de l’IGAD, de l’Union africaine et des dirigeants de la région pour faciliter le dialogue entre les parties sud-soudanaises. 

Il a encouragé à continuer sur cette lancée pour arriver à un accord inclusif, transparent et viable.  Pour que les accords de paix soient mis en œuvre, il faut un accompagnement régional et international, a-t-il plaidé en ayant à l’esprit la population confrontée à une des crises humanitaires les plus graves actuellement. 

Pour l’immédiat, le délégué a appelé au respect du cessez-le-feu, l’ouverture des couloirs humanitaires, la libération des prisonniers de guerre et des détenus politiques.  Il a aussi souligné le problème des déplacés et les difficultés que rencontrent les travailleurs humanitaires pour accéder à la population.  Les attaques, les détentions, les entraves bureaucratiques, les défauts de paiement, les intimidations: tout cela doit cesser, a exigé le représentant. 

Enfin, il a salué les efforts de la MINUSS pour protéger les civils ainsi que l’initiative du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) pour créer une unité spéciale sur les droits des femmes et des enfants.

M. KANAT TUMYSH (Kazakhstan) a salué la signature de la déclaration de Khartoum et les efforts déployés par l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), le Soudan et l’Ouganda pour cette avancée.  Il a toutefois constaté que le conflit avait eu de graves répercussions sur l’économie et que les combats avaient eu un impact notable sur la population, du fait, notamment, de l’aggravation de la situation humanitaire.

Il a espéré que la déclaration puisse prévenir une escalade des combats et a souhaité que les hostilités cessent entièrement.  Il a aussi insisté sur l’importance de l’acheminement de l’aide humanitaire.  Il a jugé nécessaire d’adopter des stratégies globales pour renforcer la résilience des femmes et des jeunes.  Il a estimé que la position des pays de la région et l’IGAD devait être prise en considération par le Conseil de sécurité. 

Il a par ailleurs condamné et réclamé une enquête sur l’attaque récente visant la MINUSS et qui a provoqué la mort d’un Casque bleu.

M. ILAHIRI ALCIDE DJEDJE (Côte d’Ivoire) est préoccupé par la situation sécuritaire au Soudan du Sud où les affrontements persistent dans plusieurs régions, entraînant des pertes en vies humaines et des déplacements de civils.  Condamnant ces violations de l’accord de cessation des hostilités, il a appelé les belligérants à respecter leurs engagements et à mettre un terme aux affrontements.

Sans solution politique négociée entre les parties prenantes au conflit il ne peut y avoir de paix durable au Soudan du Sud, a estimé le représentant, saluant au passage les efforts de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), l’Union africaine et la MINUSS afin d’amener les parties à reprendre les négociations.

Sa délégation se félicite des efforts diplomatiques du Premier Ministre éthiopien qui ont abouti à la rencontre du 20 juin 2018, à Addis Abeba, entre le Président Salva Kiir et l’ancien Vice-Président Riek Machar.  Elle se réjouit que la médiation du Président soudanais ait abouti à la signature par ces deux personnalités, le 27 juin, d’une déclaration dans laquelle elles s’engagent à un cessez-le-feu permanent et à poursuivre les discussions afin de parvenir à des accords sur le partage de pouvoir et les arrangements de sécurité. 

La Côte d’Ivoire est favorable au déploiement d’une force de l’IGAD et de l’Union africaine pour veiller au respect de l’accord de cessation permanente des hostilités.

Le représentant a également évoqué la gravité de la crise humanitaire au Soudan du Sud avec environ 2,5 millions de réfugiés, 1,8 million de déplacés internes et plus de 7 millions de personnes souffrant d’insécurité alimentaire.  Il a souligné l’urgence d’accroître l’aide humanitaire, et a appelé les parties sud-soudanaises à garantir la sécurité du personnel humanitaire et à mettre fin aux entraves à l’accès à l’aide humanitaire.

M. AKUEI BONA MALWAL (Soudan du Sud) a déploré la mort, le 25 juin, du général d’armée Ashraf Siddiqui, un Casque bleu, tué alors qu’il protégeait un convoi humanitaire dans la région de Yei.  Il a assuré que son gouvernement coopérerait avec la MINUSS pour identifier et traduire les auteurs de ce crime en justice.

Il a rappelé que le mois dernier, le Conseil de sécurité avait adopté une résolution que sa délégation considérait prématurée parce que les négociations de paix se déroulant sous les auspices de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) étaient en cours. 

« Le mois dernier nous avions déclaré qu’il y avait une lumière au bout du tunnel et aujourd’hui nous sommes heureux de pouvoir dire qu’elle est bien plus lumineuse qu’elle ne l’était alors », s’est-il félicité.  Il s’est dit heureux de pouvoir annoncer qu’hier, à Khartoum, les parties au conflit au Soudan du Sud avaient signé une déclaration de paix.  Bien que le document signé soit un cadre pour la paix, il a dit espérer et être très optimiste qu’un accord de paix final puisse être conclu dans un très proche avenir. 

Il a d’ailleurs annoncé que « dans quelques heures », le Président Salva Kiir comptait décréter un cessez-le-feu total sur l’ensemble du Soudan du Sud.

M. Malwal a ensuite engagé le Conseil de sécurité et les autres acteurs internationaux à accorder leur plein appui au processus de paix dirigé par l’IGAD.  Ce Conseil, a-t-il ajouté, doit démontrer qu’il appuie pleinement le processus de paix au Soudan du Sud et pas uniquement prompt à imposer des blâmes et des punitions dès qu’un revers se présentait au processus de paix.

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