8181e séance – matin
CS/13208

L’Envoyé spécial pour la Syrie avertit le Conseil de sécurité d’une escalade dangereuse et préoccupante du conflit

L’évolution actuelle de la crise syrienne est en train de mettre à mal les efforts déployés pour trouver une solution politique au conflit, a averti, ce matin devant le Conseil de sécurité, l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la Syrie, M. Staffan de Mistura, avant de mettre en avant le rôle de l’ONU dans la création à venir d’un comité constitutionnel pour la Syrie.

Venu en personne au Siège pour partager les graves préoccupations du Secrétaire général, M. Staffan de Mistura a fait état d’une escalade « dangereuse et préoccupante » de la situation en Syrie, marquée notamment par la violence qui frappe Edleb, Hama et la Ghouta orientale, de même que certains quartiers de Damas, et une propagation du conflit par-delà les frontières, citant notamment le conflit transfrontalier à Afrin, « dont on ne peut présager la fin ».  Les civils sont quant à eux décimés « à une échelle terrifiante », avec plus de 1 000 morts au cours de la seule première semaine de février.

« Le moment actuel compte parmi les plus violents et dangereux dont j’ai pu être le témoin au cours des quatre ans que j’ai passés en tant qu’Envoyé spécial », a notamment affirmé M. de Mistura, qui a également averti que l’évolution du conflit remettait en question la durabilité des dispositifs de désescalade agréés à Astana et menaçait la stabilité de la région dans son ensemble. 

L’Envoyé spécial a également commenté l’adoption de la Déclaration finale du « Congrès du dialogue national syrien », tenu à Sotchi fin janvier à l’initiative de la Fédération de Russie ainsi que de la Turquie et de l’Iran, déclaration qui appelle à la création d’un comité constitutionnel en vue de préparer une réforme constitutionnelle en Syrie.

Outre les spécifications concernant les entités qui en feront partie, à commencer par le Gouvernement syrien et les représentants de l’opposition qui participent aux pourparlers intrasyriens, M. de Mistura a fait observer que ce document stipule que les modalités relatives au mandat, au pouvoir, aux procédures et au critère de sélection pour le comité seront définies à Genève, avec l’aide des Nations Unies.

Le mandat donné à l’ONU est donc d’établir le processus pour la rédaction d’une nouvelle constitution, a-t-il affirmé. 

Lors du débat, le représentant de la Fédération de Russie a souligné que les décisions concernant l’ordre constitutionnel futur en Syrie devraient être prises par les Syriens, sans influence extérieure, tout en souhaitant que les décisions concernant la composition du comité constitutionnel soient prises de manière transparente sous l’égide des Nations Unies. 

La tenue du Congrès de Sotchi a également été saluée par le représentant de la République arabe syrienne, qui a vu dans sa Déclaration finale une base légitime pour la tenue d’un processus politique.  Il a en revanche estimé qu’aucune tutelle n’avait été confiée à l’Envoyé spécial pour créer le comité constitutionnel.

Également alarmée par le « jeu dangereux » qui se joue aujourd’hui en Syrie, la représentante des États-Unis a estimé pour sa part qu’aucun acteur ne devait disposer d’un droit de veto sur la décision de l’ONU s’agissant de la composition d’un conseil constitutionnel.  Elle a également demandé l’application de la résolution 2254 (2015), soulignant par ailleurs que les discussions de Genève représentaient le seul cadre politique légitime pour la recherche de la paix en Syrie.  Elle a toutefois estimé que des changements doivent être apportés au processus de Genève et a exhorté la Russie à user de son influence pour convaincre le régime syrien « de changer de cap ». 

« Apparemment, c’est toujours à la Russie d’agir », a rétorqué son homologue russe avant d’appeler les États-Unis à user de leur influence sur les membres de l’opposition, afin de prévenir toute escalade. 

Au cours de son intervention, la déléguée américaine s’en est par ailleurs pris à la République islamique d’Iran, affirmant que le « régime d’Assad » était la vitrine de l’Iran.  Elle a accusé ce pays de fomenter l’instabilité et d’envoyer ses soldats en Syrie, pointant notamment « l’attaque au drone » du week-end dernier, au-dessus du territoire israélien.

LA SITUATION AU MOYEN-ORIENT

Déclarations

M. STAFFAN DE MISTURA, Envoyé spécial du Secrétaire général pour la Syrie, a fait état d’une escalade dangereuse et préoccupante de la situation en Syrie, y compris au sein des zones de désescalade établies par les garants du processus d’Astana.  Il a évoqué le retour d’une concurrence pour contrôler Edleb et Hama, ainsi que les frappes dans le nord-ouest et la partie assiégée de la Ghouta orientale. 

Des civils ont été tués sur une échelle terrifiante, a-t-il poursuivi, précisant que plus de 1 000 civils auraient été décimés au cours de la seule première semaine de février.  Il a également fait état de plusieurs allégations d’attaques au chlore. 

En outre, au moins 320 000 personnes ont été déplacées par les combats à Edleb au cours des deux derniers mois, et des zones résidentielles de Damas subissent d’importants pilonnages.

M. de Mistura a averti que le conflit était en train de se propager au-delà des frontières, citant notamment le conflit transfrontalier à Afrin « dont on ne peut présager la fin », des échanges de tirs entre la Turquie et les forces gouvernementales syriennes à Edleb, ainsi qu’entre la coalition dirigée par les États-Unis et les forces gouvernementales syriennes dans la vallée de l’Euphrate. 

Des avions russes et turcs ont été abattus au-dessus du nord de la Syrie et le week-end dernier, Israël a mené une série d’importantes frappes contre le système de défense aérien syrien et des cibles iraniennes, après la circulation d’informations selon lesquelles un drone iranien aurait pénétré à l’intérieur de l’espace aérien israélien.

Pour l’Envoyé spécial, l’évolution de la situation remet en question la durabilité des dispositifs de désescalade d’Astana et menace la stabilité de la région dans son ensemble.  « Le moment actuel compte parmi les plus violents et dangereux dont j’ai pu être le témoin au cours des quatre ans que j’ai passés en tant qu’Envoyé spécial », s’est-il alarmé.

M. de Mistura a aussi fait savoir que les Syriens sont privés d’accès à l’aide humanitaire, pas un seul convoi n’ayant pu se rendre dans les zones assiégées depuis le mois de novembre.  Il a indiqué avoir exhorté les coprésidents du Groupe de travail sur l’accès humanitaire, à savoir la Fédération de Russie et les États-Unis, à prendre des mesures urgentes pour assurer un accès humanitaire immédiat et sans entrave aux zones assiégées et difficiles d’accès.  Une série de consultations urgentes sont d’ailleurs en cours à Genève à cette fin, a-t-il ajouté.

L’Envoyé spécial a déclaré que la situation actuelle en Syrie met à mal les efforts déployés pour trouver une solution politique au conflit.  Il s’est attardé sur la tenue, le 30 janvier, du Congrès de Sotchi, expliquant que sa déclaration finale appelle à la création d’un comité constitutionnel devant être au moins composé de membres du Gouvernement et de représentants de l’opposition qui participent aux pourparlers intrasyriens, qui se déroulent sous les auspices de l’ONU, ainsi que de femmes, de dirigeants tribaux et de la société civile. 

Ce document met aussi l’accent sur l’importance d’assurer une représentation adéquate des différentes composantes ethniques et religieuses de la Syrie.  Il stipule en outre que les modalités relatives au mandat, au pouvoir, aux procédures et au critère de sélection pour le comité seront définies à Genève, avec l’aide de l’ONU.

Pour l’Envoyé spécial, le mandat donné à l’ONU est d’établir le processus pour la rédaction d’une nouvelle constitution.  Il a aussi fait savoir que la Russie s’était engagée à veiller à ce que Damas honore les engagements pris à Sotchi.

M. de Mistura a insisté sur l’importance d’établir un environnement sûr et calme pour permettre au processus constitutionnel de prendre corps.  Il a aussi fait savoir qu’il participera prochainement à la Conférence de Munich sur la sécurité pour intervenir auprès de plusieurs participants.

« Je compte battre le fer pendant qu’il est encore chaud pour faire avancer le processus de Genève », a-t-il affirmé.

Mme NIKKI R. HALEY (États-Unis) a rappelé que la paix ne sera pas possible si la situation continue de se détériorer en Syrie.  Cette semaine, des milices appuyées par l’Iran ont envoyé un drone au-dessus du territoire israélien, a-t-elle déclaré, affirmant qu’une fois de plus, l’Iran avait pris le risque de faire éclater un conflit et soutenant le droit d’Israël à se défendre. 

La représentante a parlé ensuite d’un « jeu dangereux » qui se joue aujourd’hui en Syrie.  La semaine dernière des forces prorégime ont lancé une attaque contre les forces de l’opposition et de la coalition, laquelle a agi en légitime défense, a-t-elle affirmé, soulignant cette fois le droit des États-Unis de se défendre avant d’exhorter les parties à veiller à ce qu’un incident similaire ne se reproduise pas.  Le « régime d’Assad » est la vitrine de l’Iran, a affirmé Mme Haley, qui a accusé l’Iran de fomenter l’instabilité et d’envoyer ses soldats en Syrie, estimant que « l’attaque au drone » était « un coup de semonce ». 

Mme Haley a poursuivi en affirmant que « les parrains du terrorisme » continuaient d’agir en Syrie, tandis que les combats se poursuivaient dans les zones dites de désescalade, ces zones que la Russie devait protéger.  Mais il est vrai que la Russie devait aussi s’assurer de la destruction des armes chimiques syriennes, a-t-elle ironisé.  Elle a demandé l’application de la résolution 2254 (2015), avant d’indiquer que les discussions de Genève représentaient le seul cadre politique légitime pour la recherche de la paix en Syrie.  Aucun acteur ne doit disposer d’un droit de veto sur la décision de l’ONU s’agissant de la composition d’un conseil constitutionnel, a-t-elle ajouté, avant d’accuser « le régime d’Assad » de ne pas vouloir la paix, ou alors seulement à ses conditions.  Estimant nécessaires des changements dans le processus de Genève, Mme Haley a enfin exhorté la Russie à user de son influence pour convaincre le régime syrien de changer de cap. 

M. VASSILY A. NEBENZIA (Fédération de Russie) a souligné l’importance du congrès qui s’est tenu à Sotchi, estimant que ce dernier avait été couronné de succès.  Pour la première fois, nous avons rassemblé plus de 1 000 représentants syriens, y compris des membres de l’opposition, a-t-il fait valoir.  Le représentant a indiqué que les participants avaient pris des décisions concrètes, avec l’adoption de 12 principes sur le régime constitutionnel futur de la Syrie.  Mentionnant le comité constitutionnel qui doit être mis sur pied en vue de préparer une réforme constitutionnelle en Syrie, le représentant a déclaré qu’il fallait désormais décider de sa composition, en souhaitant que cela se fasse de manière transparente sous l’égide des Nations Unies.  Les décisions concernant l’ordre constitutionnel futur en Syrie devront être prises par les Syriens, sans influence extérieure, a-t-il poursuivi. 

Affirmant que « la Russie continue de soutenir les pourparlers de Genève », M. Nebenzia a indiqué que ceux des acteurs qui avaient refusé de se rendre à Sotchi ne formaient qu’un petit groupe.  Il a ensuite appelé au respect de la souveraineté de la Syrie, avant de se dire préoccupé par l’irrespect de certains acteurs pour ladite souveraineté.  Il a dénoncé les accusations proférées par les États-Unis contre son pays et le régime syrien, constatant qu’« apparemment, c’est toujours à la Russie d’agir ».  Il a demandé aux États-Unis d’user de leur influence sur les membres de l’opposition afin de prévenir toute escalade.  Nous avons une autre version de l’incident qui s’est produit samedi dernier dans l’est de la Syrie, a-t-il dit, en expliquant qu’il n’y avait pas eu de provocation.  Enfin, le représentant n’a pas souhaité répondre aux accusations formulées contre Damas s’agissant de ses armes chimiques. 

M. ANATOLIO NDONG MBA (Guinée équatoriale) a jugé alarmante la teneur de l’exposé de l’Envoyé spécial, constatant que le monde fait désormais face à une nouvelle catastrophe humanitaire de grande ampleur.  Faisant référence à la résolution 2254 (2015), il a dénoncé les entraves posées par les belligérants à l’approvisionnement en aide humanitaire.  Il a appelé à la cessation immédiate des hostilités pour assurer l’accès de l’aide.

Le représentant a plaidé pour l’obtention d’une solution négociée dans le cadre de pourparlers directs.  Il a salué la participation de 1 500 délégués syriens de toutes opinions politiques au Congrès de Sotchi.  Il a constaté que ce congrès, bien que critiqué par certains membres, était encadré par l’ONU et a souhaité que les décisions qui y ont été prises permettent de donner un nouvel élan au processus de pourparlers de Genève.

M. Ndong Mba a par ailleurs jugé important de faire front contre le fléau du terrorisme en Syrie.

M. GUSTAVO MEZA-CUADRA (Pérou) a appelé à combattre toute violation du droit international humanitaire, pointant notamment l’utilisation d’armes chimiques, et a souligné qu’il n’existait pas de solution militaire au conflit.  Il a déploré l’absence de résultats concrets après les huitième et neuvième cycles de pourparlers, qui se sont déroulés à Genève et à Vienne.  Il a appelé l’Envoyé spécial à mettre sur pied le comité constitutionnel dès que possible.

Le représentant a aussi appelé à répondre aux causes profondes du conflit et a estimé qu’à l’avenir, l’État devrait être représenté dans l’ensemble de la Syrie pour pouvoir y promouvoir le développement et assurer le respect des droits, entre autres.  En outre, le rôle des femmes et de la société civile doit être promu.

M. MA ZHAOXU (Chine) a souligné les avancées accomplies à Sotchi, qui ont donné un élan aux pourparlers de Genève.  L’ONU est le principal canal de règlement de la situation en Syrie, a-t-il dit.  Il a appelé à une solution politique pilotée par les Syriens, prenant en compte les préoccupations de toutes les parties. 

Il a appelé la communauté internationale à lutter contre le terrorisme, avant de souligner le rôle positif joué par son pays dans la quête d’une solution politique en Syrie. 

Enfin, le délégué de la Chine a dit suivre de près la situation humanitaire en Syrie et promis l’aide de son pays afin d’y remédier. 

M. BERNARD TANOH-BOUTCHOUE (Côte d’Ivoire) a déploré qu’en dépit de la volonté affichée par les différents acteurs, les dernières actions lancées dans le cadre du dialogue politique entre les parties syriennes n’aient conduit à aucune avancée sur le terrain.  Bien au contraire, nous assistons, depuis quelques temps, à une escalade militaire et à une recrudescence de la violence qui risquent, si l’on n’y prend garde, de conduire à une extension du conflit au-delà de ses limites actuelles, s’est inquiété le représentant.  Il a donc appelé à un cessez-le-feu et à une désescalade immédiate du conflit en Syrie, au risque d’assister à une catastrophe humanitaire de plus grande ampleur. 

M. Tanoh-Boutchoue a ensuite apporté son soutien au projet de résolution initié par le Koweït et la Suède pour obtenir un cessez-le-feu de 30 jours en Syrie, qui permettrait la livraison urgente d’une aide humanitaire aux populations en détresse.  Il a appelé les membres du Conseil à faire preuve de souplesse en vue de parvenir au compromis qui permettra l’acheminement, et en toute sécurité, de l’aide humanitaire, afin de soulager la souffrance des populations syriennes. 

M. SACHA SERGIO LLORENTTY SOLÍZ (Bolivie) a indiqué qu’une étape significative a été franchie avec le Congrès du dialogue national syrien qui s’est tenu à Sotchi.  Il a souligné l’importance des principes convenus à Sotchi pour le futur régime constitutionnel de la Syrie.  Il a appelé au respect de la souveraineté de la Syrie et souligné le droit de l’armée syrienne de se défendre. 

Il a souhaité que le comité constitutionnel mentionné à Sotchi comprenne une délégation du Gouvernement, une délégation de l’opposition ainsi que des représentants de la société civile ou bien encore des chefs tribaux. 

Tous les pans de la société doivent être représentés en vue d’une réforme constitutionnelle, a-t-il dit.  La composition de ce comité doit être déterminée à Genève, sous la houlette de l’ONU, a conclu le délégué de la Bolivie.

M. BASHAR JA’AFARI (République arabe syrienne) a affirmé qu’en vertu de la Charte des Nations Unies, les États doivent s’abstenir d’avoir recours à la force et de violer l’intégrité territoriale d’un autre État, aucun dispositif n’autorisant par ailleurs l’ONU, selon lui, à intervenir dans des situations qui relèvent de la responsabilité d’un État.

Il a déclaré que ce qu’endure la Syrie à l’heure actuelle est le résultat du silence de la communauté internationale lorsque la Charte a été foulée au pied dans le passé, citant notamment la situation des Palestiniens, l’invasion de l’Iraq ou encore la « destruction » de la Libye.  Il a également dénoncé l’instrumentalisation des médias et des employés de l’ONU qui chercheraient, selon lui, à déformer la réalité de la crise syrienne.

Le délégué s’en est aussi pris à « certains États » qui appuieraient des groupes terroristes qu’ils qualifieraient de membres de l’opposition syrienne modérée, attirant dans la foulée l’attention sur le fait que la ville de Damas a récemment subi les frappes de 1 000 missiles. 

Le représentant a ensuite brandi un livre supposé contenir des informations sur les substances chimiques qui auraient été utilisées par des groupes terroristes en Syrie, déplorant que des membres du Conseil, « à l’exception de certains », ne s’y intéressent. 

Le représentant est aussi revenu sur « l’agression » du 8 février, à Deïr el-Zor, par la coalition menée par les États-Unis, affirmant notamment que Daech s’y était établi sous la protection américaine, mais que lorsque les forces syriennes ont cherché à les déloger, elles ont été attaquées par la coalition.  En outre, a-t-il dénoncé, la coalition américaine a détruit plus de 70% de Raqqa et n’a pas tenu son engagement en ce qui concerne le déminage de cette ville.

Le délégué a par ailleurs regretté que l’Envoyé spécial n’ait pas fait mention, dans son intervention, de « l’occupation » américaine et turque de certaines parties de la Syrie.  « Ce qui se déroule à Afrin n’est pas un conflit transfrontalier, mais une invasion illégitime », s’est-il notamment insurgé.

Il a également accusé « certains États » de faire « la promotion » de zones assiégées de la Ghouta orientale en occultant le fait que ses habitants sont assiégés de l’intérieur par des groupes terroristes armés qui détournent l’aide humanitaire.

Le représentant syrien a affirmé que lorsque les États-Unis ont décidé d’intervenir en Syrie, Washington avait indiqué que l’objectif était de lutter contre Daech, puis que le but était de créer des bases militaires et des milices armées opposées au Gouvernement. 

« Plus récemment, ils prétendent être en Syrie pour combattre la République islamique d’Iran et la Fédération de Russie et qui sait, demain peut-être, nous diront-ils qu’ils sont en Syrie pour combattre des martiens », a-t-il ironisé.

Le représentant s’est ensuite félicité du bon déroulement du congrès de Sotchi et de l’adoption de son communiqué final qu’il a qualifié de base légitime pour tout processus politique car, a-t-il indiqué, ce document souligne le droit des Syriens de décider de leur avenir politique.  Il a aussi estimé que le congrès n’a accordé aucune tutelle à l’Envoyé spécial sur le comité constitutionnel.

Répondant ensuite à l’intervention de la représentante des États-Unis qui, a-t-il relevé, a dit appuyer la paix en Syrie et la mise en œuvre de la résolution 2254 (2015), le représentant syrien a demandé à savoir ce que font les forces américaines dans son pays. 

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