En cours au Siège de l'ONU

Soixante-treizième session,
13e séance – matin
AG/AB/4300

Cinquième Commission: demande de 281 000 dollars pour un litige entre l’ONU et le maître d’œuvre de la rénovation du Siège de New York

La Cinquième Commission, chargée des questions administratives et budgétaires, a examiné, ce matin, une demande de 281 000 dollars pour couvrir en 2018 et 2019 les frais juridiques de deux procédures d’arbitrage opposant l’ONU à Skanska, le maître d’œuvre suédois de la rénovation du Siège de New York.  La Commission était également saisie d’une demande de 352 100 dollars pour couvrir, pendant trois ans, les incidences financières des résolutions et décisions adoptées cette année par le Conseil économique et social (ECOSOC).

Les travaux de rénovation du Siège de l’ONU à New York –Plan-cadre d’équipement- ont duré 16 ans et coûté la somme totale de 2,3 milliards de dollars, non comprise l’enveloppe nécessaire à la rénovation initialement prévue des bâtiments de la Bibliothèque Dag Hammarskjöld et de l’annexe sud.  Aujourd’hui, l’Organisation est partie à deux procédures d’arbitrage intentées contre le maître d’œuvre, Skanska, par des sous-traitants.  La première a été engagée par le sous-traitant chargé des travaux d’électricité, qui affirme que Skanska lui doit des dizaines de millions de dollars.  Or, cette dernière estime que, si elle était jugée redevable, la responsabilité de verser les montants réclamés reviendrait à l’ONU.  Skanska avance le même argument dans la seconde procédure d’arbitrage découlant d’une action engagée par le sous-traitant chargé des systèmes mécaniques, qui réclame plus de 4 millions de dollars.  L’ONU, qui conteste naturellement l’interprétation de Skanska, s’est assurée les services du Bureau des affaires juridiques et de conseillers extérieurs dont le travail requiert une enveloppe supplémentaire de 281 000 dollars pour 2018 et 2019.

Le Groupe des 77 et la Chine ont dit vouloir mieux comprendre le contexte des notices d’arbitrage déposées par Skanska.  Ils ont aussi demandé des précisions sur les implications sur le coût final du projet, au cas où le Comité d’arbitrage donnerait raison à l’entreprise suédoise.   

La Commission était par ailleurs saisie des incidences budgétaires des résolutions et décisions adoptées par le Conseil économique et social (ECOSOC) à sa session de 2018, dont la résolution relative à la prorogation du Groupe consultatif ad hoc sur Haïti, jusqu’à la fin de la session de 2019, et la décision sur l’exécution de la stratégie de communication et de sensibilisation du Forum des Nations Unies sur les forêts.  Pour financer la mise en œuvre de ces textes, le Secrétaire général demande l’ouverture d’un crédit 352 100 dollars pour 2019, 2020 et 2021.  Le Groupe des 77 et la Chine ont réaffirmé la nécessité de « garantir un financement adéquat » pour la réalisation des mandats des organes intergouvernementaux des Nations Unies.

Pour l’examen de ces questions, la Commission était saisie des rapports* de son Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB).

La Cinquième Commission tiendra sa prochaine séance publique demain, vendredi 9 novembre, à partir de 10 heures, sur l’Organisme des Nations Unies chargé de la surveillance de la trêve (ONUST) et le système de gestion de la Caisse commune des pensions du personnel des Nations Unies (PENSYS).

*A/73/468 et A/73/478

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