Soixante-douzième session,
Deuxième partie de la reprise de session - 37e séance – après-midi
AG/AB/4278

La Cinquième Commission s’informe d’une santé financière de l’ONU complètement dépendante du paiement en temps et en intégralité des contributions étatiques

Comme toujours, la santé financière de l’ONU dépend de la volonté des États Membres à honorer en temps et en intégralité leurs obligations financières vis-à-vis du budget ordinaire et de ceux des opérations de maintien de la paix et des tribunaux pénaux internationaux qui affichent tous des impayés.  C’est ce qu’a souligné, aujourd’hui, la Secrétaire générale adjointe à la gestion devant la Cinquième Commission chargée des questions administratives et budgétaires.  Mme Jan Beagle s’est attardée sur quatre « indicateurs »: les contributions reçues, les contributions non reçues, l’état actuel de la trésorerie et les sommes dues par l’ONU aux pays contributeurs de troupes.

S’agissant du budget ordinaire, la Secrétaire générale adjointe a indiqué qu’au 30 avril 2018, les contributions reçues étaient de 1,5 milliard de dollars et les non reçues, de 1,6 milliard.  Le calcul est simple: 100 États doivent encore s’acquitter de leur dû dont les États-Unis avec 938 millions de dollars.  Au 30 avril 2018, l’ONU avait 330 millions de dollars dans ses caisses mais, a prévenu la Secrétaire générale adjointe, la situation peut rapidement se détériorer si les États ne s’acquittent pas de leurs obligations.

Du côté des opérations de maintien de la paix, le solde impayé est de 1,2 milliard de dollars.  Quant à la somme que l’ONU doit rembourser aux pays contributeurs de troupes et d’équipements, elle s’élève à 1,2 milliard.  Bien qu’à la fin 2017, les opérations affichaient une trésorerie combinée de 3 milliards, il faut rappeler que l’Assemblée générale a interdit les mouvements d’une mission à l’autre.  De même, le Fonds de réserve, qui est de 138 millions de dollars, ne peut être ponctionné que pour les nouvelles opérations et l’expansion de celles qui existent déjà. 

S’agissant des Tribunaux pénaux internationaux pour l’ex-Yougoslavie et pour le Rwanda, et du Mécanisme chargé d’exercer leurs fonctions résiduelles, il leur manquait toujours, au 30 avril 2018, la somme de 83 millions de dollars.

Ces chiffres seront examinés plus avant par la Cinquième Commission qui a prévu de tenir sa prochaine séance publique lundi 14 mai, à partir de 10 heures.

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