SC/12810-PKO/636

Déclaration à la presse faite par le Conseil de sécurité sur l’attaque ayant visé la MINUSMA

On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite, aujourd’hui, par le Président du Conseil de sécurité pour le mois de mai, M.  Elbio Rosselli (Uruguay):

Les membres du Conseil de sécurité ont condamné avec la plus grande fermeté l’attaque du 3 mai 2017 qui a visé le camp de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) à Tombouctou (Mali), au cours de laquelle un Casque bleu libérien a perdu la vie et plusieurs autres ont été blessés et qui a été revendiquée par Jama’at Nusrat Al-Islam wal-Muslimin (Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans).

Les membres du Conseil ont exprimé leur profonde sympathie et leurs sincères condoléances à la famille de la victime, au Gouvernement du Libéria et à la MINUSMA et rendu hommage aux Casques bleus qui risquent leur vie.

Les membres du Conseil ont demandé au Gouvernement malien d’ouvrir rapidement une enquête sur cette attaque et d’en traduire les auteurs en justice.  Ils ont souligné que, selon le droit international, les attaques dirigées contre des Casques bleus pouvaient constituer des crimes de guerre.

Les membres du Conseil ont réaffirmé que le terrorisme, sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations, constituait l’une des menaces les plus graves contre la paix et la sécurité internationales.  Ils ont insisté sur le fait qu’il fallait traduire en justice les auteurs et les organisateurs de ces actes de terrorisme répréhensibles, ainsi que ceux qui les finançaient et les commanditaient.  Ils ont souligné que les responsables devaient être amenés à répondre de leurs actes et exhorté tous les États à coopérer activement avec les autorités compétentes à cet égard, conformément aux obligations que leur imposaient le droit international et les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité.

Les membres du Conseil ont réaffirmé que tous les actes de terrorisme étaient criminels et injustifiables, quels qu’en soient les motifs, le lieu, l’époque et les auteurs.  Ils ont réaffirmé que tous les États devaient combattre par tous les moyens, dans le respect de la Charte des Nations Unies et des autres obligations découlant du droit international, notamment le droit international des droits de l’homme, le droit international des réfugiés et le droit international humanitaire, les menaces que les actes de terrorisme faisaient peser sur la paix et la sécurité internationales.

Les membres du Conseil ont réaffirmé qu’ils soutenaient sans réserve la MINUSMA et les forces françaises qui l’appuyaient.  Ils ont exprimé une fois encore leur ferme soutien au Représentant spécial du Secrétaire général pour le Mali, Mahamat Saleh Annadif, et à la MINUSMA, dans les efforts qu’ils déployaient pour aider les autorités et le peuple maliens à parvenir à une paix durable et à stabiliser leur pays, y compris dans le cadre de l’appui fourni par la Mission à l’application de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali.

Les membres du Conseil ont exprimé leur inquiétude face à l’insécurité qui régnait au Mali.  Ils ont exhorté les parties maliennes à appliquer sans plus tarder l’Accord dans son intégralité.  Ils ont noté que la pleine application de l’Accord et l’intensification des efforts visant à surmonter les menaces asymétriques pouvaient contribuer à améliorer les conditions de sécurité dans tout le pays.

Les membres du Conseil ont en outre souligné l’importance que la MINUSMA dispose des capacités nécessaires pour s’acquitter de son mandat et promouvoir la sûreté et la sécurité des soldats de la paix des Nations Unies, conformément aux dispositions de la résolution du Conseil de sécurité 2295 (2016).

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