Le Comité de l’information demande à l’ONU de continuer à communiquer sur la base des principes de neutralité, d’impartialité et du multilinguisme
Après deux semaines de travaux, dont deux journées de débat général*, le Comité de l’information a achevé, ce matin, sa trente-neuvième session en donnant des directives pour que le Département de l’information (DPI) des Nations Unies poursuive sa mission de diffuser des informations précises, impartiales, complètes, équilibrées, en temps opportun et dans plusieurs langues, sur les activités des Nations Unies.
Le Comité a adopté son rapport** qui contient deux projets de résolution soumis à l’Assemblée générale, l’un intitulé « L’information au service de l’humanité », et l’autre qui contient ses recommandations sur les « activités et politiques des Nations Unies en matière d’information ».
Le premier texte met l’accent sur la liberté de la presse qui s’appuie sur les principes d’indépendance, de pluralisme et de diversité des médias. Ce texte soulève le problème des disparités qui existent dans ce domaine entre pays développés et pays en développement, en appelant à y remédier par le biais, notamment, de la coopération internationale.
Dans le deuxième projet de résolution, le Comité propose à l’Assemblée générale de formuler un certain nombre de demandes au Département et à ses trois divisions qui s’occupent, respectivement, de la communication stratégique, de l’information et des médias, et de la sensibilisation du public.
De manière générale, l’Assemblée doit demander au DPI d’accorder une importance particulière à huit domaines d’action des Nations Unies, à savoir le développement durable, la paix et la sécurité, le développement de l’Afrique, les droits de l’homme, l’aide humanitaire, la justice et le droit international, le désarmement, ainsi que les drogues, la criminalité et le terrorisme.
Il est également demandé au DPI et à son réseau de centres d’information d’accorder une importance particulière aux résultats et au suivi des récentes conférences des Nations Unies, qui couvrent les questions de réduction des risques de catastrophe (Conférence de Sendai, 2014), de financement du développement (Conférence d’Addis-Abeba, 2015), de développement durable (Sommet de New York, 2015), des changements climatiques (Conférence de Paris, 2015) et de logement et développement urbain durable (Conférence de Quito, 2016), ainsi que pour ce qui est de la Conférence des Nations Unies sur les océans qui se tiendra en juin 2017 à New York.
Le Comité de l’information souhaite en outre que le DPI continue à évaluer ses produits et ses activités dans le but d’améliorer leur efficacité, et de continuer à coopérer et de se coordonner avec les États Membres et le Bureau des services de contrôle interne du Secrétariat.
Au Secrétaire général, le Comité demande de faire tous les efforts possibles pour que les publications et autres services d’information du Secrétariat comprennent des informations complètes, équilibrées, objectives et équitables, dans toutes les langues officielles des Nations Unies, en maintenant une ligne éditoriale indépendante, impartiale, précise et cohérente avec les résolutions et les décisions de l’Assemblée générale.
Comme chaque année, le projet de résolution aborde largement la question du multilinguisme, reconnue comme une « valeur fondamentale » de l’Organisation. Alors que le texte encourage le DPI et le Département de l’Assemblée générale et de la gestion des conférences (DGACM) à développer des accords de collaboration pour renforcer le multilinguisme et l’égalité de traitement entre les six langues officielles, il réitère sa demande au DPI d’élaborer une stratégie en vue de publier des communiqués de presse dans ces six langues, en utilisant des voies créatives, mais de manière neutre sur le plan budgétaire. Cette demande est prioritaire, précise le texte en fixant une date limite, à savoir la quarantième session du Comité de l’information.
Le Rapporteur du Comité, M. Hajime Kishimori, du Japon, a d’ailleurs présenté ce que l’on peut attendre des communiqués de presse. « Ce n’est pas une couverture parfaite, du fait des différences d’une langue à l’autre », a-t-il expliqué en indiquant que ces communiqués sont rédigés en l’espace de quelques heures et paraissent peu après la fin de la réunion, donc « sous une pression considérable ».
Le texte se penche aussi sur le réseau des centres d’information des Nations Unies, au nombre de 60, en soulignant la nécessité de le rationaliser suivant une démarche au cas par cas.
Au chapitre relatif à la communication stratégique, le représentant de l’Équateur est revenu sur le paragraphe 45 de la résolution, en insistant sur l’importance de couvrir « de manière égale » et harmonisée toutes les conférences au Siège de l’ONU, à New York, y compris la Conférence des Nations Unies sur les océans, qui se tiendra du 5 au 9 juin; la Conférence des Nations Unies pour la négociation du premier instrument juridiquement contraignant visant à interdire les armes nucléaires, prévue du 5 au 7 juillet 2017; ainsi que la Réunion de haut niveau d’évaluation du Plan d’action mondial des Nations Unies pour la lutte contre la traite de personnes, qui se tiendra les 27 et 28 septembre 2017.
En ce qui concerne les moyens de communication traditionnels utilisés pour diffuser les nouvelles de l’ONU, le texte demande notamment au DPI de soumettre une proposition pour la numérisation des collections de produits audiovisuels, dans les limites des ressources existantes, avec des plans pour solliciter des contributions volontaires.
Au niveau du site Internet de l’ONU, outre le souci de maintenir une parité dans les six langues officielles, le projet de résolution réaffirme qu’il faut renforcer les infrastructures technologiques du DPI, ce qui ne peut qu’élargir la portée de ses activités de sensibilisation, mais là encore, sans incidence financière pour le budget de l’Organisation.
Le Président du Comité, M. Jan Kickert, de l’Autriche, a rendu hommage au personnel du Département de l’information, qu’il s’agisse des responsables ayant répondu aux questions du Comité, du Groupe de la diffusion sur le Web ou des attachés de presse, grâce auxquels le monde continue d’être informé des travaux du Comité. Il a également remercié l’équipe du Département de l’Assemblée générale et de la gestion des conférences qui a assisté le Comité dans ses travaux.
* Voir communiqués de presse du 24 avril et du 25 avril
** A/AC.198/2017/L.1