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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 8 août 2017

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Venezuela

Le Secrétaire général de l’ONU suit de près les évènements au Venezuela.  Il est préoccupé à la perspective que les développements récents ne provoquent une plus grande escalade des tensions et éloignent le pays d’une voie propice à la recherche d’une solution pacifique à ses défis.

Il est convaincu que la crise vénézuélienne ne peut pas être résolue en imposant des mesures unilatérales, mais nécessite une solution politique fondée sur le dialogue et le compromis.

En cette période critique pour l’avenir du pays, le Secrétaire général exhorte une fois de plus le Gouvernement du Venezuela et l’opposition à relancer les négociations dans l’intérêt du peuple vénézuélien.  Il appuie fermement les efforts en cours des facilitateurs internationaux et des acteurs régionaux qui œuvrent à cette fin.

Kenya

Le Secrétaire général suit de près les développements relatifs au processus électoral au Kenya et il demeure en contact régulier avec les dirigeants politiques concernés et d’autres parties prenantes clefs.

Alors que le peuple du Kenya se prépare à participer aux élections générales du 8 août 2017, le Secrétaire général appelle toutes les parties prenantes nationales à renouveler leur engagement en faveur de la tenue d’élections crédibles et pacifiques, ainsi que leur confiance dans les institutions mandatées par la Constitution pour organiser les élections.

Le Secrétaire général souligne l’importance du respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales, ainsi que de la conduite professionnelle et impartiale des responsables des forces de l’ordre pendant les élections.

Soudan du Sud

À Djouba, le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Soudan du Sud, M. David Shearer, est intervenu devant la presse, ce matin, pour faire le point sur le déploiement de la Force de protection régionale.  Il a indiqué que l’arrivée d’un contingent rwandais, d’un contingent népalais à capacité d’intervention rapide et de plus 100 ingénieurs bangladais, marque le début du déploiement échelonné de la force qui devrait compter 4 000 soldats.  Les autres Casques bleus rwandais doivent arriver au cours des prochaines semaines, et l’arrivée des troupes éthiopiennes est, elle aussi, imminente.

M. Shearer a indiqué que l’arrivée de la Force de protection régionale signifie que les troupes de l’ONU qui sont déjà basées à Djouba pourront être redéployées vers différentes localités du Soudan du Sud selon les besoins.  La Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) pourrait, par exemple, organiser plus de patrouilles le long de routes peu sures où des convois civils ont été attaqués.  Avoir davantage de Casques bleus signifie que nous pouvons mieux protéger la population du Soudan du Sud, a affirmé M. Shearer.

Nomination

Le Secrétaire général, M. António Guterres, et le Président de la Commission de l’Union africaine, M. Moussa Faki Mahamat, ont annoncé la nomination du général de corps d’armée Leonard Muriuki Ngondi, du Kenya, en tant que Commandant de la MINUAD, la Force de l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (voir le communiqué SG/A/1748-BIO/4993-PKO/658).

Iraq

La Coordonnatrice humanitaire pour l’Iraq, Mme Lise Grande, a indiqué que l’ONU et ses partenaires se préparent pour venir en aide aux civils qui fuient les zones contrôlées par Daech où les combats doivent commencer prochainement.

Des centaines de milliers de personnes pourraient être déplacées au cours des opérations militaires à Talafar ainsi que dans d’autres zones en Iraq.

Mme Grande a souligné que, comme cela a été le cas à Mossoul, les forces de sécurité iraquiennes feront tout ce qui est en leur pouvoir pour protéger les civils et gérer les évacuations vers des camps où des travailleurs humanitaires fourniront une aide.  Elle a indiqué que l’Iraq demeure le théâtre de l’une des opérations humanitaires les plus vastes et volatiles au monde, avec le nombre le plus élevé de personnes à avoir été déplacées rapidement ces derniers temps qu’ailleurs dans le monde.

Papouasie-Nouvelle-Guinée

Le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) a annoncé, aujourd’hui, qu’il est gravement préoccupé par la détérioration des conditions dans le centre d’accueil de réfugiés et de demandeurs d’asile de l’île de Manus, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, où un jeune réfugié a trouvé la mort de manière tragique, hier.

La fermeture de ce centre, ainsi que des services de soins médicaux, d’appui aux victimes de tortures et aux personnes traumatisées, ainsi que de sécurité, a été annoncée sans que soient proposées des alternatives appropriées, ce qui a provoqué des niveaux élevés de détresse parmi les 773 personnes qui demeurent sur l’île de Manus.

Le HCR souligne qu’afin de prévenir d’autres tragédies et éviter toute escalade de la crise, les services critiques doivent être maintenus, ajoutant que toute réduction supplémentaire de l’appui accordé aux réfugiés et aux demandeurs d’asile transférés par l’Australie vers la Papouasie-Nouvelle-Guinée, augmentera les graves risques sécuritaires et sanitaires qu’affrontent les personnes qui ont été détenues ces quatre dernières années.

Le HCR appelle une fois de plus l’Australie à trouver de manière urgente une solution viable et humaine, à l’extérieur de la Papouasie-Nouvelle-Guinée et de Nauru, pour les personnes qui y demeurent dans la cadre d’accords pour ces procédures offshore.

OIM

L’Organisation internationale pour les migrations a indiqué, aujourd’hui, avoir secouru, depuis le mois d’avril, environ 1 000 migrants qui traversaient le désert du Sahara pour se rendre au Niger.

Nombre des personnes secourues se rétablissent dans le centre de transit pour migrants de l’OIM à Agadez, en attendant une aide pour pouvoir regagner volontairement leur pays d’origine, notamment le Sénégal, la Gambie, le Nigéria et le Ghana, entre autres.

L’essentiel de l’ONU

Le Département de l’information vient de lancer un nouveau site Internet, L’essentiel de l’ONU, qui continent des faits et chiffres sur l’Organisation, une foire aux questions, ainsi que des infographiques et des vidéos pour aider les utilisateurs à comprendre rapidement ce qu’est l’ONU, ce qu’elle fait et où elle a un impact.  La page est disponible dans les six langues officielles: https://www.un.org/en/essential-un/.

Conférences de presse

Demain, à 11 heures, une conférence sera organisée à l’occasion de la Journée internationale des peuples autochtones.  Intitulée « Réaliser les droits des peuples autochtones - l’examen d’une décennie », elle rassemblera Mme Mariam Wallet Aboubakrine, Présidente de l’Instance permanente sur les questions autochtones, Mme Chandra Roy-Henriksen, Chef du Secrétariat de l’Instance permanente sur les questions autochtones, et le Grand Chef cri Wilton Littlechild, du Canada.

Mauritanie

En ce qui concerne le référendum constitutionnel du 5 août 2017, en République islamique de Mauritanie, le Secrétaire général encourage l’ensemble des parties prenantes à veiller à ce que tout grief soit résolu de manière pacifique, dans les limites prévues par la loi et en respectant le droit à la liberté de réunion et d’expression.

Le Secrétaire général appelle l’ensemble des Mauritaniens à travailler de concert pour renforcer l’état de droit et promouvoir la cohésion sociale et l’unité nationale.

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