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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 17 juillet 2017

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Farhan Haq, Porte-parole adjoint de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Développement

Le Secrétaire général a présenté, ce matin, les conclusions de son rapport annuel sur les objectifs de développement durable.  À cette occasion, M. Guterres a souligné la nature globale des problèmes actuels, ce qui signifie qu’aucun pays n’est à même de les résoudre seul et qu’il faut mettre en place des réponses à l’échelle mondiale.  Le Secrétaire général a ajouté que le Programme de développement durable à l’horizon 2030 était un programme ayant pour objectif une mondialisation équitable, susceptible de contribuer à jeter les bases d’un environnement dans lequel les individus reprendraient confiance non seulement dans les systèmes politiques, mais également dans les formes multilatérales de gouvernance et dans les organisations internationales, telles que l’ONU.

Le Secrétaire général a déclaré que pour atteindre les objectifs de développement durable, les Nations Unies devraient également se renouveler.  Il a ainsi mentionné les 38 idées qu’il a présentées, en début de mois, pour améliorer l’efficacité, le leadership et la responsabilité du système des Nations Unies.  Au nombre de ces changements, il a mentionné le renforcement de la cohésion des équipes sur le terrain, notamment en accordant un rôle et une responsabilité plus importantes aux coordonnateurs résidents et aux équipes de pays des Nations Unies.  Il a aussi parlé des améliorations à faire en termes d’orientation et de suivi par les États Membres des résultats de l’ensemble du système, ainsi que de parité entre les sexes au sein de l’Organisation.

MH17

En ce troisième anniversaire de la tragédie du vol MH17 de Malaysia Airlines, le Secrétaire général a déclaré, dans la matinée, que ses pensées allaient aux familles des victimes.

M. Guterres a par ailleurs pris note des récents développements liés aux efforts menés dans l’enquête et a demandé à tous les États de coopérer pleinement en vue de garantir la reddition de comptes, conformément à la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies 2166 (2014).

Iran

Dans un communiqué publié dans la soirée du vendredi 14 juillet, le Secrétaire général a déclaré que le Plan d’action global commun avait été une réalisation majeure dans le domaine de la non-prolifération nucléaire.  Il s’est dit confiant quant au fait que le Plan d’action soit la meilleure façon de garantir le caractère exclusivement pacifique du programme nucléaire iranien et de réaliser les aspirations du peuple iranien.

Deux ans après la création du Plan, le Secrétaire général s’est dit encouragé par la poursuite de sa mise en œuvre.  Il a également salué la République islamique d’Iran pour s’être acquittée de ses engagements en matière nucléaire, tel que cela a pu être vérifié par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).  M. Guterres s’est également félicité du réengagement récent des participants au Plan d’action global commun, à Vienne, le 25 avril dernier, en faveur de la pleine mise en œuvre du Plan.

Iraq

Le Conseil de sécurité s’est réuni, ce matin, pour faire le point sur la situation en Iraq.  À cette occasion, le Représentant spécial du Secrétaire général pour le pays, M. Ján Kubiš, a noté que les opérations militaires pour la libération de Mossoul avaient été marquées par des efforts exceptionnels en vue de sauver et protéger les civils.  À l’inverse, a-t-il déclaré, Daech a démontré un profond mépris pour la vie et la civilisation humaine.

M. Kubiš a toutefois indiqué que la libération historique de Mossoul ne devait pas masquer les nombreux défis à relever, alors que plusieurs territoires sont encore sous le contrôle de Daech.

Le Représentant spécial a souligné que la défaite définitive de Daech ne serait possible qu’en apportant une réponse aux griefs, besoins et aspirations du peuple iraquien.

Maintien de la paix

Le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, M. Jean-Pierre Lacroix, entamera dans la soirée une visite au Soudan, au Soudan du Sud et dans la région d’Abyei, y compris auprès des trois opérations de maintien de la paix de l’ONU dans la région: l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (MINUAD), la Force intérimaire de sécurité des Nations Unies pour Abyei (FISNUA) et la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS).

Au Soudan, M. Lacroix s’entretiendra avec des représentants du Gouvernement, du personnel de la MINUAD et de l’équipe de pays, afin de discuter de la reconfiguration de la mission des Nations Unies au Darfour.  Il devrait se rendre non seulement à El Fasher mais aussi à Golo, dans le centre du Darfour, où la MINUAD est sur le point d’établir une nouvelle antenne.

M. Lacroix se rendra ensuite à Abyei, où il s’entretiendra avec le personnel des Nations Unies et des responsables communautaires pour discuter de l’état de la vérification et de la surveillance conjointe des frontières dans le cadre de la mission, ainsi que de la situation à Abyei.

Le Secrétaire général adjoint se rendra ensuite à Djouba, au Soudan du Sud, où il plaidera en faveur de la cessation des hostilités à l’échelle nationale, de l’importance d’une solution politique ouverte pour mettre fin au conflit actuel et d’une plus grande coopération avec la Mission des Nations Unies et les acteurs humanitaires.  M. Lacroix devrait également se rendre à Malakal et à Bentiu, où la MINUSS protège plus de 145 000 civils se trouvant dans des sites de protection des civils.

République centrafricaine

Le Coordonnateur des secours d’urgence des Nations Unies, M. Stephen O’Brien, est arrivé, hier, en République centrafricaine.  Sa visite intervient alors que le pays fait face à une recrudescence inquiétante de la violence, à l’origine de déplacements forcés et d’une augmentation de 40% du nombre de personnes déplacées depuis septembre 2016, ainsi que d’une hausse vertigineuse des besoins humanitaires.  M. O’Brien, qui s’est rendu aujourd’hui à Bangassou, s’entretiendra avec des personnes touchées par les récentes violences.  Au cours de cette visite, il devrait s’entretenir avec les autorités locales et nationales, ainsi qu’avec les travailleurs et partenaires humanitaires, pour discuter de l’augmentation des besoins humanitaires et de la façon d’apporter une aide structurée et efficace malgré l’environnement instable.

À cette occasion, M. O’Brien a rappelé que la République centrafricaine traversait une crise aiguë en termes de protection, une crise qui exige toute l’attention et le soutien de la communauté internationale, le but étant de capitaliser sur les progrès récents, de faire diminuer la violence et d’ouvrir la voie à la reprise et au développement.

Afghanistan

La Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) a publié aujourd’hui son rapport semestriel, dans lequel elle souligne que les peines infligées aux civils se poursuivent alors que la gravité des attentats-suicides à travers le pays augmente.

Au total, 1 662 décès de civils ont été confirmés entre le 1er janvier et le 30 juin 2017, soit une augmentation de 2% par rapport à la même période l’an dernier.  Les rapports soulignent que 40% des victimes civiles au cours de cette période ont été tuées ou blessées par des forces antigouvernementales utilisant des engins explosifs improvisés, par le biais d’attentats-suicides et de dispositifs de type Cocotte-Minute.

Le Représentant spécial du Secrétaire général pour l’Afghanistan, M. Tadamichi Yamamoto, a déclaré que le coût humain de ce terrible conflit, s’agissant des pertes en vies humaines, des destructions et des immenses souffrances, était beaucoup trop élevé.  Il a ajouté que l’utilisation en continu et aveugle d’engins explosifs improvisés illégaux, qui ont des conséquences disproportionnées, était particulièrement épouvantable et devait immédiatement prendre fin.

Syrie

L’ONU et la communauté humanitaire sont profondément préoccupées par la sécurité et la protection de dizaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants pris au piège dans la ville de Raqqa, en Syrie.  Les combats acharnés continuent d’affecter les civils en causant des milliers de déplacements, de morts et de blessés.  Les conditions de vie dans la ville sont extrêmement graves, étant donné l’accès limité à la nourriture, à l’eau et aux services de base qu’ont les 30 000 à 50 000 personnes prises au piège dans la ville.

Parallèlement, samedi 15 juillet, un convoi humanitaire interagences des Nations Unies et du Croissant-Rouge arabe syrien a pu fournir une assistance à 89 000 personnes -hommes, femmes et enfants- dans des zones difficiles à atteindre d’Al-Houla, dans la banlieue rurale de Homs, et de Harbinafseh, dans la banlieue rurale de Hama.  Cependant, certains médicaments et des articles importants de matériel médical n’ont pas pu être acheminés faute d’autorisation, ou seulement livrés en quantité très réduite.  C’est le 13 avril 2017 qu’on a pu accéder à la zone pour la dernière fois.

L’ONU continue de demander un accès sûr, sans entrave et durable à toutes les personnes dans le besoin, en particulier aux plus de 4,5 millions d’hommes, de femmes et d’enfants se trouvant dans des zones difficiles à atteindre et assiégées.

Somalie

L’ONU et le Gouvernement somalien ont lancé un programme pour dispenser une formation à plus de 350 fonctionnaires de justice, en vue de la réhabilitation du secteur de la justice du pays.  Ce programme couvrira plusieurs domaines prioritaires, comme la gestion et la direction des tribunaux; les procédures d’instruction civiles et pénales; les principes généraux du droit pénal somalien; ou encore les droits des accusés et des victimes.  En outre, les fonctionnaires de justice acquerront des connaissances sur les procédures et principes régissant les enquêtes criminelles; les procédures judiciaires et administratives; la déontologie et la pratique du droit.

Vaccination

Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont annoncé, aujourd’hui, qu’un enfant sur 10 dans le monde n’avait reçu aucun vaccin en 2016.

Cela signifie que des nourrissons ont manqué leur première dose de vaccin contre la diphtérie-tétanos-coqueluche (DTC).  Ils courent donc un grand risque de contracter ces maladies potentiellement mortelles.

En outre, environ 6,6 millions de nourrissons qui ont reçu leur première dose de vaccin n’ont pas reçu l’ensemble des doses indiquées.

Depuis 2010, le pourcentage d’enfants recevant l’intégralité des vaccins de routine a stagné autour de 86%, sans changement significatif l’an dernier dans aucun pays ou aucune région du monde, ce qui est en dessous de l’objectif global de 90% de couverture.

Conférence de presse demain

Demain, à 11 heures, un représentant de l’Union interparlementaire (UIP) viendra parler de l’action menée au niveau parlementaire pour faire progresser les objectifs de développement durable.

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.