8043e séance – matin
CS/12984

Le Conseil de sécurité entend le compte rendu de sa mission au siège de l’Union africaine à Addis-Abeba, en Éthiopie

Le Conseil de sécurité a, ce matin, entendu un exposé sur la mission qu’il a effectuée les 7 et 8 septembre à Addis-Abeba, en Éthiopie, pour la onzième réunion consultative annuelle entre ses membres et ceux du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA), dont les échanges, portant sur le renforcement du partenariat et de la coopération entre les deux organisations en matière de paix et de sécurité, ont été qualifiés de « succès ».

M. Tekeda Alemu, en sa qualité de représentant du pays hôte, dont le pays assure, au mois de septembre, la présidence du Conseil de sécurité, a présenté le compte rendu de cette mission au cours de laquelle les membres de l’organe de l’ONU chargé du maintien de la paix et de la sécurité internationales ont également rencontré le Premier Ministre éthiopien, M. Haile Mariam Dessalegn, et des dirigeants de la Commission de l’Union africaine. 

Au cours de ces rencontres, les membres du Conseil de sécurité ont, selon M. Alemu, pu mieux cerner les positions de l’Union africaine sur les questions qui les intéressent.  Ils ont discuté notamment du partenariat entre les deux organisations, du financement des activités liées à la paix et à la sécurité en Afrique ainsi que de la reconstruction au lendemain d’un conflit. 

Le chef de la mission a cependant vivement regretté le « déficit » dans le partage des responsabilités entre les deux conseils sur ces questions. 

Au cours de ces échanges, les deux conseils ont fait le point sur les situations au Soudan du Sud, dans le bassin du lac Tchad et en Somalie. 

Ils ont ainsi exprimé leur préoccupation face à la poursuite de la violence et des souffrances que continue d’endurer le peuple du Soudan du Sud.  M. Alemu a plaidé pour la pleine mise en œuvre du cessez-le-feu et la revitalisation de l’Accord de paix signé en 2015. 

Le délégué éthiopien a, par ailleurs, salué le rôle de chef de file joué par l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) dans le règlement du conflit et a souhaité un déploiement rapide de la Force de protection régionale. 

Concernant le bassin du lac Tchad, il a appelé à s’attaquer aux causes sous-jacentes du conflit dans la région, telles que les changements climatiques, le sous-développement et le chômage.  La dimension régionale du conflit doit être reconnue, a-t-il déclaré, soulignant la nécessité d’une approche intégrée des partenaires internationaux. 

Parmi les points positifs, M. Alemu a salué le rôle important joué par la force régionale mixte dans le bassin du lac Tchad. 

Par ailleurs, les deux conseils ont reconnu le rôle de premier plan de la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM) dans la réduction des capacités des Chabab et le renforcement de l’armée somalienne.  Il a appelé les Nations Unies, l’Union africaine et les organisations régionales à remédier à la situation fragile qui prévaut dans le pays et à trouver des solutions durables.

En conclusion, M. Alemu a déploré le fait qu’il ait fallu un an, après la dernière réunion consultative conjointe tenue en 2016, pour que les deux conseils se mettent d’accord sur un communiqué conjoint, qui fera encore une fois l’objet de négociations au cours des prochains mois afin d’en venir à l’adoption d’un texte acceptable pour tous.

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