En cours au Siège de l'ONU

8015e séance – matin        
CS12932

Syrie: le Bureau des affaires humanitaires de l’ONU s’inquiète des entraves à l’aide humanitaire, alors que la situation reste « extrêmement difficile »

Le représentant de la République arabe syrienne accuse L’OCHA de vouloir « se substituer au Gouvernement syrien »

Tout en constatant une diminution récente de la violence dans certaines régions de la Syrie, Mme Ursula Mueller, Sous-Secrétaire générale aux affaires humanitaires et Coordonnatrice adjointe des secours d’urgence, s’est inquiétée, ce matin, devant le Conseil de sécurité, de la situation humanitaire « extrêmement difficile » dans laquelle se trouvent toujours les civils, une situation aggravée, selon elle, par la persistance d’entraves à l’accès humanitaire.  Mais elle a été vivement prise à partie par le représentant de la République arabe syrienne, qui a reproché à ses services de vouloir se substituer au Gouvernement syrien et à l’ONU de ne pas prendre en compte les victimes et les dommages causés par la « prétendue coalition internationale » dirigée par les États-Unis.

Mme Mueller, qui s’exprimait par visioconférence depuis les locaux du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) à Amman, en Jordanie, a noté que la situation humanitaire demeurait extrêmement difficile malgré la baisse de la violence dans les « zones de désescalade », créées suite à la signature du mémorandum du 4 mai, signé par la République islamique d’Iran, la Fédération de Russie et la Turquie. 

En actualisant le rapport* mensuel du Secrétaire général dont était saisi le Conseil –le quarante et unième du genre, largement consacré à la situation humanitaire- la Sous-Secrétaire générale a cité en exemple les zones assiégées de la Ghouta orientale où, malgré l’annonce d’un cessez-le-feu le 22 juillet, les frappes aériennes et tirs de mortiers continuent de faire de nombreuses victimes civiles, ou encore le nord-ouest du pays, où les combats entre groupes armés non étatiques et terroristes font rage.  La situation à la frontière entre la Syrie et la Jordanie s’est elle aussi dégradée la semaine dernière.  Quant à la province de Raqqa, l’OCHA y a recensé 30 000 nouvelles personnes déplacées depuis le 1er juillet du fait des opérations contre Daech, ce qui porte le nombre total de déplacés dans cette zone à environ 200 000 depuis le 1er avril.  Et dans la ville même de Raqqa, où Daech continue d’utiliser des civils comme boucliers humains, la situation sanitaire est très préoccupante. 

C’est dans les zones assiégées et difficiles d’accès que la situation demeure la plus difficile, a expliqué Mme Mueller, qui a précisé qu’aucun convoi humanitaire n’avait pu être acheminé vers les zones assiégées depuis le début du mois de juillet et qu’un convoi par semaine seulement avait pu atteindre les zones difficiles d’accès.  La Sous-Secrétaire générale a condamné la persistance d’entraves à la livraison de l’aide, y compris les refus d’autorisation et restrictions administratives imposées par le Gouvernement syrien, ainsi que les restrictions émanant des groupes armés non étatiques et terroristes, qui continuent de retarder les livraisons.  Malgré ces entraves, l’ONU et ses partenaires ont pu fournir une aide à près de 8,5 millions de personnes à travers le pays au mois de mai et les convois de juillet ont permis d’apporter une aide d’urgence à environ 200 000 personnes, a précisé Mme Mueller.

À sa suite, les représentants des deux États latino-américains membres du Conseil ont dénoncé les entraves à l’assistance humanitaire, entraves que l’Uruguay juge « incompréhensibles ».  Pour son représentant, il ne s’agit pas là d’un échec d’OCHA, mais bien des membres du Conseil et d’autres pays ayant une influence sur le Gouvernement syrien.  Tout en saluant le mémorandum du 4 mai et le cessez-le-feu obtenu dans le sud-ouest de la Syrie le 3 juillet sous les auspices de la Russie, des États-Unis et de la Jordanie, son homologue de la Bolivie a lui aussi insisté pour une pleine mise en œuvre de la résolution 2336 (2016) de décembre 2016, afin de permettre à l’assistance humanitaire de parvenir partout. 

Tout en reconnaissant au rapport du Secrétaire général « un ton un peu différent » des précédents « sur certains points », le représentant de la République arabe syrienne, Bashar Ja’afari, a reproché à l’ONU « un véritable manque de maturité et de professionnalisme » l’accusant d’omettre les « véritables raisons » de la détérioration des conditions de vie des citoyens syriens et des entraves à la livraison de l’aide humanitaire dans le pays.

Le représentant s’en est en particulier pris à l’OCHA et à sa dirigeante.  « Elle a parlé de l’aide apportée à 8,5 millions de personnes, mais cela s’est-il produit sur Mars, sur Jupiter, ou peut-être sur Venus? » a-t-il ironisé, avant de reprocher à l’OCHA de vouloir se substituer au Gouvernement syrien, ce qui est « inacceptable ».  « Qui vous a donné le droit de parler au nom du peuple syrien? » « N’y a-t-il pas un Gouvernement qui vous aide à faire parvenir cette aide humanitaire? » a-t-il demandé, accusant Mme Mueller d’outrepasser son mandat.

Pour M. Ja’afari, Mme Mueller et le rapport du Secrétaire général refusent en réalité de parler de l’aide apportée par le Gouvernement aux acteurs humanitaires pour des raisons politiques.  Le représentant a estimé que le rapport mensuel était instrumentalisé afin de proférer des accusations à l’encontre de son gouvernement, au lieu d’aider à dépasser les difficultés pour livrer l’aide humanitaire.  Il a notamment accusé l’OCHA de manipuler les chiffres, ajoutant que c’était la raison pour laquelle des agences humanitaires et organes de presse se sont désolidarisés du rapport.

En outre, M. Ja’afari a estimé que les convois humanitaires de l’ONU allaient « plus souvent aux terroristes armés » qu’au peuple syrien.  « Vous voulez apporter de l’aide aux terroristes et à ceux qui les financent », a-t-il dénoncé, avant d’accuser les auteurs du rapport de « refuser de critiquer » les actes de la « prétendue coalition internationale » qui ont pourtant mené à la mort « des milliers d’innocents » et détruit des infrastructures qui seraient nécessaires à la reconstruction du pays. 

À la suite de ces accusations, la représentante des États-Unis a souhaité intervenir pour assurer la représentante de l’OCHA du « plein soutien de son pays ».

* S/2017/623

LA SITUATION AU MOYEN-ORIENT

Rapport du Secrétaire général sur l’opération des Nations Unies à Chypre (S/2017/623)

Exposé

Mme URSULA MUELLER, Sous-Secrétaire générale aux affaires humanitaires et Coordonnatrice adjointe des secours d’urgence, qui s’exprimait par visioconférence depuis les locaux du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) à Amman, en Jordanie, a déclaré que la violence avait diminué dans certaines zones de la Syrie depuis la signature du mémorandum du 4 mai prévoyant la création de « zones de désescalade » à travers le pays.  Cependant, a-t-elle ajouté, la situation humanitaire et sécuritaire demeure « extrêmement difficile » pour les civils dans de nombreuses régions du pays.

Dans les zones assiégées de la Ghouta orientale, dans la banlieue rurale de Damas, et dans le quartier de Jobar, dans la partie est de la capitale syrienne, les opérations militaires ont repris, a déploré Mme Mueller, ajoutant qu’au mois de juillet, des raids aériens et des bombardements contre les villes d’Ain Tarma et de Hazzeh avaient tué et blessé de nombreux civils.  Un marché public de la ville assiégée de Kafr Batna a également été bombardé, le 16 juillet, a-t-elle ajouté, précisant que de nombreux civils avaient perdu la vie ou été blessés durant l’attaque.  De même, a-t-elle poursuivi, des tirs de mortiers ont endommagé, le 19 juillet, l’hôpital de Harasta, ce qui témoigne selon elle du regain d’attaques contre des infrastructures civiles dans le pays. 

Malgré l’annonce d’un cessez-le-feu dans la Ghouta orientale, le 22 juillet, de nombreux rapports font état de la persistance de frappes aériennes dans la zone, a également regretté Mme Mueller, qui a par conséquent appelé à déployer tous les efforts possibles pour parvenir à une véritable désescalade dans la zone.

Par ailleurs, à Edleb, des combats entre groupes armés non étatiques et des groupes terroristes ont également causé de nombreuses victimes, a poursuivi Mme Mueller, ajoutant que la situation demeurait très préoccupante dans les zones contrôlées par des groupes armés non étatiques dans le nord-ouest de la Syrie.

Les opérations contre Daech se poursuivent dans la province de Raqqa, a précisé la Sous-Secrétaire générale, ajoutant que de nombreux civils avaient trouvé la mort dans les bombardements et que plus de 30 000 personnes avaient été déplacées dans cette province depuis le 1er juillet, portant le nombre total des déplacés dans la zone à environ 200 000 depuis le 1er avril.  Mme Mueller s’est inquiétée de la situation humanitaire et des restrictions à la liberté de circulation imposées aux personnes déplacées.  De plus, a-t-elle dit, Daech continue d’utiliser des civils comme boucliers humains et la situation sanitaire dans la ville de Raqqa est très préoccupante.

La situation à la frontière entre la Syrie et la Jordanie s’est par ailleurs dégradée, a déclaré Mme Mueller, mentionnant l’explosion, le 18 juillet, d’un engin explosif improvisé dans un camp de déplacés à Al-Rukban, qui a tué trois enfants et en a blessé cinq autres.

S’agissant des zones assiégées et difficiles d’accès, Mme Mueller a déclaré qu’il y avait peu d’évolutions positives.  Aucun convoi humanitaire n’a pu atteindre les zones assiégées depuis le début du mois de juillet, alors que trois seulement avaient pu en juin atteindre des zones assiégées ou d’accès difficile, a-t-elle expliqué, ce qui a tout de même permis d’apporter une aide à environ 200 000 personnes.

Mme Mueller a condamné la persistance d’entraves à la livraison de l’aide humanitaire, y compris les refus d’autorisation de la part par du Gouvernement syrien, les restrictions administratives, l’insécurité et les combats, qui continuent de retarder les livraisons.  Elle a également mentionné les restrictions imposées par les groupes armés non étatiques et terroristes dans les zones sous leur contrôle.

En dépit de ces difficultés, l’ONU et ses partenaires ont fourni une aide à près de 8,5 millions de personnes à travers le pays en mai 2017, dont 4,4 millions de femmes et filles et 4,1 millions d’hommes et garçons, a fait observer la Sous-Secrétaire générale.  Mme Muller a en outre mis l’accent sur la campagne de vaccination contre la polio lancée cette semaine par le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), qui vise à atteindre 450 000 enfants à Deir ez-Zor et Raqqa, où 27 cas de polio ont été signalés.  Elle a ainsi appelé l’ensemble des parties à fournir un accès sécurisé aux équipes de vaccination.

Enfin, Mme Mueller a demandé au Conseil de sécurité de contraindre les parties à respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire et des droits de l’homme, ainsi qu’à mettre fin aux attaques contre les civils et infrastructures civiles.

Déclarations

M. LUIS BERMÚDEZ (Uruguay) a jugé incompréhensibles les entraves administratives imposées par le Gouvernement syrien aux actions humanitaires mais, pour lui, « il ne s’agit pas d’un échec d’OCHA, mais des membres du Conseil de sécurité et autres pays qui ont une influence sur le Gouvernement syrien ».  Le représentant a accusé toutes les parties de mépriser les principes fondamentaux du droit international humanitaire.  C’est parce que ce sont les enfants, les femmes et les personnes âgées qui sont les premières victimes de ces atrocités que l’Uruguay a approuvé la création d’un mécanisme international pour enquêter sur les abus et autres actes relevant du crime de guerre.  Pour l’Uruguay, il est essentiel de rendre justice aux centaines de milliers de victimes de ce conflit.  Le représentant a rappelé le soutien de son pays à la demande du Secrétaire général visant à référer la situation en Syrie à la Cour pénale internationale (CPI). 

M. Bermúdez a en outre jugé indispensable une solution politique au conflit syrien, qui soit marquée par une transition pacifique, et a estimé que le processus d’Astana était un bon complément aux négociations intrasyriennes de Genève.  Se félicitant du cessez-le-feu obtenu dans le sud-ouest de la Syrie, il a estimé que le plus urgent était de faire cesser les hostilités partout et de garantir un accès humanitaire immédiat durable à toutes les zones assiégées.  Il a jugé inadmissible que près d’un an après l’adoption de la résolution 2286 (2016) des attaques se poursuivent contre les centres de santé, puisque quatre incidents de ce type ont été signalés rien qu’au mois de juin 2017.  

M. SACHA SERGIO LLORENTTY SOLÍZ (Bolivie) a salué la décision acquise le 4 mai 2017 à Astana, appelant à la création de quatre zones de désescalade, ainsi que le cessez-le-feu obtenu dans le sud-ouest de la Syrie le 3 juillet sous les auspices de la Russie, des États-Unis et de la Jordanie.  Le représentant a également jugé indispensable que la résolution 2336 (2016) de décembre 2016 soit appliquée, afin de permettre à l’assistance humanitaire de parvenir partout.  Il a rappelé que quatre millions de Syriens vivent dans des zones difficiles d’accès et que, depuis le début du conflit, plus de la moitié de la population avait dû abandonner ses foyers.  « Les accords conclus dans le cadre du cessez-le-feu doivent être respectés », a-t-il ajouté, avant de demander que l’on redouble d’efforts pour garantir l’accès de l’aide humanitaire aux zones les plus difficiles. 

M. BASHAR JA’AFARI (République arabe syrienne) a estimé que le quarante et unième rapport du Secrétaire général sur la situation humanitaire en Syrie, dont était saisi le Conseil, adoptait « un ton un peu différent » des précédents sur certains points, mais lui a reproché d’omettre de mentionner les « véritables raisons » de la détérioration des conditions de vie des citoyens syriens et des entraves à la livraison de l’aide humanitaire dans le pays.

La situation sécuritaire difficile en Syrie est principalement causée par des groupes terroristes, tels que Daech et le Front el-Nosra, qui n’ont de cesse d’entraver la livraison de l’aide humanitaire et les activités de déminage, a affirmé le représentant.  En outre, les mesures économiques coercitives unilatérales imposées par les États-Unis, l’Union européenne et d’autres États affectent en premier lieu les civils syriens et entravent le rétablissement des services de base, y compris l’accès à l’eau, à la nourriture, à la santé et à l’éducation, a poursuivi M. Ja’afari.  Et à cela il faut ajouter « les attaques aériennes américaines prenant pour cible des infrastructures énergétiques et autres ».

Le représentant a ensuite rappelé les « promesses et discours grandiloquents » prononcés dans les grandes conférences internationales à propos du financement de l’aide humanitaire, alors même que celui-ci ne dépasse pas 21% du montant total nécessaire, ce que le rapport du Secrétaires général omet, selon lui, de signaler.

De plus, a poursuivi M. Ja’afari, certaines parties internationales « s’insèrent de manière délétère dans les affaires intérieures syriennes », entravant ainsi tout processus politique mené par les Syriens.  Rappelant qu’il avait été absent du Conseil pendant trois mois car il était impliqué dans les discussions d’« Astana et de Genève », il a dit « savoir parfaitement qui a fait obstacles à ces pourparlers ».

Revenant sur le quarante et unième rapport du Secrétaire général, le représentant l’a accusé de « manquer de maturité et de professionnalisme » et de présenter uniquement le point de vue des représentants des Nations Unies en provenance de Beyrouth, d’Amman ou Genève, mais pas des acteurs humanitaires de l’Organisation basés à Damas. 

M. Ja’afari s’en est ensuite pris à la Sous-Secrétaire générale aux affaires humanitaires, déplorant que Mme Mueller n’ait pas une seule fois évoqué dans son exposé la coopération entre l’OCHA et le Gouvernement syrien.  « Elle a parlé de l’aide apportée à 8,5 millions de personnes, mais cela s’est-il produit sur Mars, sur Jupiter, ou peut-être sur Venus? » a-t-il ironisé, avant de demander: « N’y a-t-il pas un Gouvernement qui vous aide à faire parvenir cette aide humanitaire? »

Pour le représentant, Mme Mueller refuse en réalité de parler de l’aide apportée par le Gouvernement aux acteurs humanitaires pour des raisons politiques.  « C’est un véritable manque de maturité et de professionnalisme de la part de l’ONU », a-t-il à nouveau déploré, accusant l’OCHA de vouloir se substituer au Gouvernement syrien, « ce qui est inacceptable ».  « Qui vous a donné le droit de parler au nom du peuple syrien? » s’est insurgé le représentant,  « Comment osez-vous dire cela et outrepasser à ce point votre mandat? »

Aux yeux du représentant, ces rapports mensuels sont utilisés « à mauvais escient ».  Au lieu de nous aider à dépasser les difficultés pour livrer l’aide humanitaire, ils sont instrumentalisés pour proférer des accusations à l’encontre du Gouvernement syrien, a-t-il accusé.

En outre, les convois humanitaires vont le plus souvent « aux terroristes armés et non au peuple syrien », a encore affirmé M. Ja’afari, qui a affirmé que son gouvernement, lui, ne ménage aucun effort pour venir en aide à ses citoyens, sans discrimination.  Reprochant à l’OCHA de faire obstacle à une véritable coordination entre l’ONU et le Gouvernement syrien, il a lancé à Mme Mueller: « Vous voulez apporter de l’aide au terrorisme et à ceux qui les financent ».

M. Ja’afari a également accusé les auteurs du rapport de « refuser de critiquer de quelque manière que ce soit la prétendue coalition internationale dirigée par les États-Unis », alors que les actions de celle-ci ont mené à la mort « des milliers d’innocents » et détruit des infrastructures qui seraient nécessaires à la reconstruction du pays.

Ces milliers de vies humaines perdues et les milliards de dollars de destruction engendrée par le conflit ne devraient-ils par être considérés comme la véritable cause de la situation humanitaire en Syrie et présentés dans le détail au sein du rapport du Secrétaire général? s’est interrogé le représentant.  « Qui paiera le prix de tout cela? » a-t-il demandé, accusant en outre l’OCHA de manipuler les chiffres concernant la livraison de l’aide humanitaire, de façon à sous-évaluer le nombre réel des convois acheminés dans les zones sous le contrôle du Gouvernement syrien, et ce, afin de le diffamer.  C’est la raison pour laquelle, selon lui, des agences humanitaires et organes de presse se sont désolidarisés du rapport du Secrétaire général.

Par ailleurs, le représentant a déclaré que les matériels sanitaires confisqués par le Gouvernement ne sont pas des matériels de base, mais des matériels complexes devant être utilisés pour des opérations chirurgicales, dont le Gouvernement a besoin pour les hôpitaux d’autres régions.  Le représentant a ainsi accusé l’OCHA de livrer trop de matériel vers des régions sous-peuplées et sous le contrôle de terroristes armés, et d’abandonner d’autres régions du pays dans le besoin.

« J’espère que, lors de la présentation du prochain rapport, le Conseil entendra les exposés d’acteurs des Nations Unies déployés sur le terrain en Syrie », a conclu le représentant.

Prenant la parole pour répondre à l’intervention du représentant de la République arabe syrienne, Mme MICHELE J. SISON (États-Unis) a assuré à la représentante de l’OCHA du plein soutien de son pays, estimant que « c’est bien l’OCHA et ses partenaires qui viennent en aide au peuple syrien, qui est terrorisé par son gouvernement ».  

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.