RDC: le Conseil de sécurité se félicite de la signature de l’« accord politique global et inclusif » et compte sur sa mise en œuvre rapide
Le Conseil de sécurité s’est félicité, cet après-midi, dans une déclaration présidentielle, de la signature, le 31 décembre 2016 à Kinshasa, de l’« accord politique global et inclusif », un accord qui œuvre, a-t-il dit, « en faveur de la stabilité, de la paix, du développement et de la consolidation de la démocratie constitutionnelle en République démocratique du Congo ».
Le Conseil, dans sa déclaration lue au nom de tous ses membres par son président pour le mois de janvier, M. Olof Skoog, de la Suède, « salue les efforts inlassables qu’ont déployés les médiateurs de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) pour faciliter cet accord », lequel fait suite à l’accord politique conclu le 18 octobre 2016 sous les auspices de l’Union africaine.
Le Conseil compte que l’accord sera mis en œuvre « sans délai, en toute bonne foi et dans son intégralité », afin que soient organisées, au plus tard en décembre 2017, des élections présidentielle et législatives nationales et provinciales.
Le Conseil souligne l’importance pour le Gouvernement de la RDC et de ses partenaires nationaux de prendre « sans plus attendre toutes les mesures nécessaires pour accélérer les préparatifs des élections, conformément au calendrier convenu ». En outre, il « insiste sur l’importance d’associer les femmes au suivi et à la mise en œuvre de l’accord ».
Il « engage en outre les partis politiques qui ne l’ont pas encore fait à signer l’accord ».
Au cours de cette première séance de l’année 2017 du Conseil de sécurité, le Président a souhaité la bienvenue aux nouveaux membres non permanents autre que le sien, la Suède, qui entament leur mandat, à savoir la Bolivie, l’Éthiopie, l’Italie et le Kazakhstan.
Déclaration du Président du Conseil de sécurité
Le Conseil de sécurité se félicite de la signature, le 31 décembre 2016 à Kinshasa, de « l’accord politique global et inclusif », qui fait suite à l’accord politique conclu le 18 octobre 2016 sous les auspices de l’Union africaine, et salue les efforts inlassables qu’ont déployés les médiateurs de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) pour faciliter cet accord.
Le Conseil juge encourageant l’esprit de souplesse et de compromis dont ont fait preuve les dirigeants politiques congolais en concluant cet accord en faveur de la stabilité, de la paix, du développement et de la consolidation de la démocratie constitutionnelle en République démocratique du Congo, et demande à toutes les parties congolaises intéressées de préserver cet esprit lors des débats à venir en vue de régler rapidement toutes les questions pendantes, en particulier les modalités pratiques de la gestion inclusive de l’exécutif au cours des périodes préélectorale et électorale. Il engage les partis politiques qui ne l’ont pas encore fait à signer l’accord.
Le Conseil compte que l’accord sera mis en œuvre sans délai, en toute bonne foi et dans son intégralité, conformément à la Constitution congolaise et à sa résolution 2277 (2016), afin que soient organisées, au plus tard en décembre 2017, des élections présidentielle et législatives nationales et provinciales qui soient crédibles et inclusives, se déroulent dans le calme et en temps voulu et conduisent à une passation pacifique des pouvoirs. Il souligne qu’il importe que le Gouvernement de la République démocratique du Congo et ses partenaires nationaux prennent sans plus attendre toutes les mesures nécessaires pour accélérer les préparatifs des élections, conformément au calendrier convenu. Il insiste sur le fait qu’il importe que les femmes soient associées au suivi et à la mise en œuvre de l’accord.
Le Conseil réaffirme son ferme attachement à la souveraineté, à l’indépendance, à l’unité et à l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo.
Le Conseil demande aux amis et aux partenaires de développement de la République démocratique du Congo d’appuyer les efforts que déploient les autorités nationales pour instaurer durablement la paix et la sécurité dans le pays.
Le Conseil réaffirme sa volonté d’appuyer la mise en œuvre de l’accord, en étroite coopération avec l’Union africaine, et sa détermination à continuer de suivre attentivement l’évolution de la situation en République démocratique du Congo, tout particulièrement au regard du respect des droits de l’homme, des conditions de sécurité sur le terrain et des efforts déployés pour mener à bonne fin le processus électoral, et se dit prêt agir en conséquence.