En cours au Siège de l'ONU

Soixante-douzième session,
7e séance – matin
AG/AB/4247

Cinquième Commission: Lancé en 2002, le plan de rénovation du Siège de l’ONU à New York accuse un dépassement budgétaire de 20%

La Cinquième Commission chargée des questions administratives et budgétaires a examiné, ce matin, les rapports sur la rénovation du Siège de l’ONU à New York, « plan-cadre d’équipement », conduisant le Groupe des 77 et la Chine à demander que l’on tire soigneusement les enseignements d’un projet qui a coûté plus de 20% du budget initial et duré quatre ans de plus.

Approuvé par l’Assemblée générale en 2002, pour un budget de 1,8 milliard de dollars couvrant les travaux jusqu’en 2013, le plan-cadre d’équipement, qui se termine enfin cette année, aura finalement coûté la somme de 2,3 milliards.  Ce projet « complexe à forte valeur ajoutée » visait à moderniser les bâtiments du Siège de l’ONU et à en rationaliser l’utilisation sans perturber les activités courantes.  Les bâtiments du Secrétariat, de l’Assemblée générale et des conférences ont été rendus mais en raison de difficultés « insurmontables » à satisfaire aux normes de sécurité, la Bibliothèque Dag Hammarskjöld et l’annexe sud ont été retirés du cahier des charges en 2015.

D’ici à décembre 2017, le coût des travaux restant à accomplir, à savoir la démolition et l’aménagement paysager de la pelouse nord et la sécurisation des entrées situées au niveau des 42e et 48e rues, sont estimés à 37,3 millions de dollars, soit un dépassement de 1,2 million de dollars.

Au nom du Groupe des 77 et de la Chine, l’Équateur a jugé « impératif » que l’on tire « systématiquement et de manière approfondie » les leçons du plan-cadre d’équipement pour pouvoir les appliquer à d’autres projets et surtout, éviter des pertes à l’ONU.  L’Équateur a insisté sur la recommandation du Comité des commissaires aux comptes (CCC) visant à quantifier avec précision les économies réalisées après clôture des contrats de construction.

Il s’est d’ailleurs dit préoccupé par le nombre élevé des recommandations du CCC qui n’ont pas été mises en œuvre, alors même que le projet entre dans sa phase finale.  Sur les 12 recommandations du Comité restant à appliquer, 2 ont été appliquées intégralement et 10 partiellement.

Pour l’examen de cette question, la Cinquième Commission était en effet saisie des rapports du CCC, du Secrétaire général et du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB)*.

L’Équateur a mis l’accent sur les dernières recommandations du CCC qui préconise d’abord une enquête auprès des utilisateurs concernant l’efficacité des mesures pour l’accès physique aux bâtiments afin de déceler les éventuelles lacunes.  Le CCC recommande aussi de régler les problèmes liés au système de communication des informations sur l’énergie (EDART) en ce qui concerne les données sur la consommation de vapeur, de gaz et d’eau, afin d’en permettre le suivi en temps réel.  Une analyse de faisabilité devrait être menée pour trouver des possibilités d’amélioration de l’efficacité énergétique.  En 2016 et en 2017, la consommation énergétique aurait diminué de 75%.

Le CCC recommande également la mise en place du module « Entretien des installations » d’Umoja, le progiciel de gestion intégré, pour permettre un examen rapide des pratiques en la matière et un plan d’entretien à long terme couvrant toutes les lacunes. 

La Cinquième Commission tiendra une autre séance publique demain mardi 24 octobre à partir de 10 heures. 

*A/72/5 (Vol. V), A/72/294, A/72/355 et A/72/536

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