En cours au Siège de l'ONU

Soixante et onzième session,
24e séance – matin
AG/AB/4225

La Commission administrative et budgétaire reprend sa session avec sur la table le dossier de la Mission très critiquée de l’ONU contre l’Ebola

La Cinquième Commission chargée des questions administratives et budgétaires a repris sa session, ce matin, en examinant, entre autres, les enseignements tirés des activités de coordination de la Mission des Nations Unies pour l’action d’urgence contre l’Ebola (MINUAUCE) et le fonctionnement du Mécanisme de surveillance de l’aide humanitaire en Syrie.

Créée le 19 septembre 2014, la MINUAUCE a été chargée de mettre en place une plateforme opérationnelle régionale pour acheminer rapidement l’aide internationale aux États touchés par l’épidémie d’Ebola, à savoir la Guinée, le Libéria et la Sierra Leone.  Ce matin, le Groupe des 77 et la Chine ont repris les critiques du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) qui questionne le fait que la Mission ait donné lieu à de nouveaux mécanismes, entités ou structures.  Le CCQAB critique cette « gestion cloisonnée » qui empêche de tirer parti des mécanismes existants, de renforcer la collaboration dans l’utilisation des ressources financières et humaines et la mise en commun des connaissances et d’éviter les doubles emplois.

Des ressources ont été consacrées à la mise en place de structures et de couches administratives plutôt qu’à des activités opérationnelles que d’ailleurs l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l’équipe de pays des Nations Unies, présentes sur le terrain, auraient pu mener avec succès.  « La mauvaise connaissance » de la pratique budgétaire, dénonce encore le CCQAB, a conduit à « une forte surestimation » des prévisions de dépenses, « la création d’une mission importante avec une forte présence au quartier général, loin des pays touchés, n’ayant pas été analysée avec la rigueur voulue ».   

Le Groupe des États d’Afrique a suggéré la création d’un centre mondial de préparation et de réponse aux urgences sanitaires, avec des sections régionales et locales.  Le « centre mondial » aurait pour mission, dans le cadre de la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030, de renforcer le secteur de la santé des pays vulnérables.

S’agissant du Mécanisme de surveillance de l’aide humanitaire en République arabe syrienne pour lequel le Secrétaire général demande une enveloppe de 3,9 millions de dollars pour 2017, le représentant de la Syrie a dénoncé le fait que le Secrétariat de l’ONU privilégie l’aide transfrontalière au détriment de celle du Gouvernement syrien qui assure pourtant 75% de ce que reçoit le peuple. La promotion du Mécanisme répond à « une démarche médiatique », s’est offusqué le représentant.

Toujours ce matin, la Cinquième Commission a recommandé la nomination de M. Mutaz Hyassat, de la Jordanie, au Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) pour un mandat allant jusqu’au 31 décembre 2018, en remplacement de son compatriote démissionnaire, M. Eihab Omaish.  Il revient maintenant à l’Assemblée générale de confirmer cette nomination.

La Commission, qui doit achever cette partie de session le 31 mars, « si la volonté politique est là », tiendra sa prochaine séance publique demain, mercredi 8 mars, à partir de 10 heures. 

ORGANISATION DES TRAVAUX (A/C.5/71/L.22)

Au nom du Groupe des 77 et de la Chine, M. HORACIO SEVILLA BORJA (Équateur) s’est engagé à examiner tous les points à l’ordre du jour de cette session et a espéré que toutes les délégations en feront de même dans un esprit de compromis.  Ce n’est pas bon pour la Commission de continuer à reporter des problèmes qui devraient être résolus, a-t-il insisté.  En outre, a poursuivi le représentant, le Groupe des 77 et la Chine restent préoccupés par l’état de la documentation.  Déplorant le retard pris dans la publication de rapports importants, il a appelé toutes les parties prenantes à œuvrer de concert pour que la Commission reçoive les documents en temps voulu, afin de faciliter ses délibérations.

Au nom du Groupe des États d’Afrique, M. BACHAR BONG ABDALLAH (Tchad) a dit souhaiter que le Secrétaire général de l’ONU et son équipe vont offriront l’assistance dont les États Membres ont besoin pour mettre en œuvre les programmes importants des organes principaux de l’Organisation.  Il a aussi émis le vœu que le Secrétariat fera preuve de transparence, d’efficacité et de la représentativité voulues, en tenant dûment compte du principe de représentation géographique équitable dans toutes les activités.  Il a ensuite cité un ensemble de points sur lequel son groupe s’attardera au cours de cette session, soulignant que le rapport sur la passation des marchés est particulièrement important, notamment la multiplication des opportunités d’affaires pour les prestataires de pays en développement.

Au sujet de la Mission des Nations Unies pour l’action d’urgence contre l’Ebola (MINUAUCE), le représentant a constaté que les enseignements tirés laissent apparaître la nécessité de renforcer la coordination globale, les mécanismes de prévention et les capacités locales et d’améliorer les outils de communication.  Il a souhaité que les travaux de cette session s’achèvent à temps, et « pourquoi pas » avant même la date butoir.  Il a mis en garde contre les négociations parallèles, compte tenu de la petite taille de certaines délégations de son groupe qui rejette toute idée de réunions en petit comité ou à huis clos.

Au nom de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC), M. CARLOS ALEJANDRO FUNES HENRÍQUEZ (El Salvador) a déclaré que sa communauté accordait la priorité aux incidences budgétaires du projet de résolution sur les modalités des négociations intergouvernementales sur le pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières et à la question des achats et des conditions de voyage en avion.  S’agissant tout particulièrement du pacte mondial, il a voulu que l’on accélère les choses étant donné que les négociations devraient commencer avant la fin du mois.  Le représentant a plaidé pour l’indépendance du Corps commun d’inspection (CCI), avant d’appeler à son tour au respect du calendrier de la session.  L’expérience, a-t-il argué, montre qu’il est possible de terminer les travaux à temps et malgré les défis quand les délégations font preuve de la volonté politique nécessaire.  

M. JAN DE PRETER, de l’Union européenne, a apporté son soutien à l’ambition du Secrétaire général de l’ONU de rendre l’Organisation plus efficace. Abordant la question des méthodes de travail de la Commission, il a exigé que les documents soient soumis dans les délais et ce, dans toutes les six langues officielles.  « Il en va de la transparence et de l’efficacité de nos travaux », a-t-il argué.  La Commission doit pouvoir prendre des décisions par consensus après des journées de travail « normales », sans avoir à travailler la nuit et les week-ends, a-t-il poursuivi, jugeant « qu’il est de notre responsabilité commune de travailler de manière optimale ».  Le délégué a rappelé les hauts responsables de l’ONU à leur devoir de rendre des comptes sur l’exécution de leur mandat et la bonne utilisation des ressources. 

Les règles d’achat doivent être aussi transparentes que possible, dans le respect de la concurrence et de la responsabilité sociale des entreprises.  Le représentant a insisté sur les critiques constructives formulées par l’Union européenne à l’endroit du Corps commun d’inspection (CCI) et de sa valeur ajoutée. Il a invité la Commission à régler la question « lancinante » du financement du système des coordonnateurs résidents et a, à son tour, formulé le vœu que la Commission achève ses travaux bien avant le 31 mars.

M. FU DAOPENG (Chine) a dit espérer que le Secrétariat, sous le leadership du nouveau Secrétaire général, renforcera la gestion interne de l’Organisation, dans le strict respect de la discipline budgétaire et en utilisant à bon escient chaque centime versé par les États Membres.  Il a rappelé l’importance pour les délégations de recevoir les documents de travail à temps, déplorant que le même problème soit encore d’actualité à cette session.  Il a invité le Secrétariat et le Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) à renforcer la coordination pour que les documents soient disponibles à temps.

M. JUAN SANDOVAL MENDIOLEA (Mexique) a dit accorder une attention particulière à la gestion des charges à payer au titre de l’assurance maladie après la cessation de service, à l’état d’avancement de l’application de la stratégie Informatique et communications et à la question des conditions de voyage.  S’agissant des achats, il a appelé à la diversification des sources d’approvisionnement et à une participation accrue des pays en développement.  À son tour, il a rappelé que la Cinquième Commission doit fournir les moyens nécessaires à la bonne tenue des négociations intergouvernementales sur le pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, lesquelles négociations devraient débuter à la fin de ce mois. 

Mme MAURA CONNELLY (États-Unis) a souhaité que la Commission fasse en sorte que les deux missions politiques spéciales que sont la Mission conjointe de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques et de l’Organisation des Nations Unies chargée du démantèlement du programme d’armes chimiques de la République arabe syrienne et le Groupe d’experts sur la République populaire démocratique de Corée aient les ressources nécessaires pour mener à bien leurs mandats.  Elle a aussi souligné l’importance, pour sa délégation, de la discussion à venir sur le fonds de réserve, ajoutant que les États-Unis attendent des avancées dans des réformes déjà engagées telles que celles sur la stratégie Informatique et communications, sur les achats, sur la responsabilisation et sur la réglementation des conditions de voyage par avion.

La représentante est revenue sur la stratégie Informatique et communications, notant que l’inclusion d’une projection budgétaire sur cinq ans, comprenant les besoins des opérations de maintien de la paix, était une avancée positive.  Elle a souhaité que le Secrétariat fournisse à la Commission un rapport qui contienne des indications claires de progrès tangibles et de bénéfices déclinés en chiffre, comprenant en outre des détails sur sa mise en œuvre dans toutes les entités du Secrétariat.

M. KATSUHIKO IMADA (Japon) a dit que sa délégation accordera une attention prioritaire au financement des missions politiques spéciales, aux prévisions révisées et à toutes les questions ayant des incidences budgétaires.  Pour que les États Membres puissent remplir leur travail budgétaire dans les meilleures conditions, le représentant a jugé indispensable que la documentation soit disponible à temps dans les six langues officielles.

M. SERGEY V. KHALIZOV (Fédération de Russie) s’est particulièrement inquiété de l’insuffisance de progrès dans la réforme des achats notamment en ce qui concerne l’analyse des avantages et inconvénients des diverses méthodologies commerciales pour le transport aérien.  Il a regretté que les informations demandées par sa délégation sur les moyens d’améliorer les procédures d’achat ne figurent pas dans les rapports pertinents.  Il s’est aussi dit préoccupé par le fait que certaines initiatives de réforme soient toujours en cours malgré l’absence de critères précis et d’explication sur la pertinence économique desdites initiatives.  « Il faut prouver que ces nouvelles initiatives permettront de réelles économies » a-t-il insisté.  En ce qui concerne l’état d’avancement de l’application de la stratégie Informatique et communications, le représentant russe a souligné l’importance de réduire la fragmentation des technologies de l’information et des communications (TIC) et de renoncer aux vieux logiciels et aux doublons entre ces derniers.  Il a aussi souhaité des prévisions sur cinq ans en matière budgétaire.  Alors que la Commission est saisie du sixième rapport du Secrétaire général sur le système d’application du principe de responsabilité au Secrétariat de l’ONU, le représentant russe a demandé des efforts pour parvenir à un système durable de responsabilisation, en estimant que « l’ONU est encore loin de ce que l’on peut attendre d’elle en matière de redevabilité ». 

Pour ce qui est du rapport du Secrétaire général sur la gestion des charges à payer au titre de l’assurance maladie après la cessation de service, le représentant a estimé que le système à capitalisation a des avantages pratiques par rapport au système actuel de répartition.  S’agissant du rapport du Corps commun d’inspection (CCI) pour 2016 et son programme de travail pour 2017, il a voulu que l’on fournisse les ressources nécessaires pour que le CCI puisse remplir son mandat 

Corps commun d’inspection

Pour l’examen de cette question, la Commission était saisi du Rapport du Corps commun d’inspection pour 2016 et du programme de travail pour 2017 (A/71/34 et A/71/34/Corr.1).  Le Corps commun d’inspection rappelle qu’en sa qualité d’unique organe de contrôle externe indépendant du système des Nations Unies à être mandaté pour procéder à des inspections, des évaluations et des enquêtes à l’échelle du système, il a pour mission d’aider les organes délibérants des organisations participantes à s’acquitter de leurs responsabilités en matière de gouvernance dans l’exercice de leurs fonctions de contrôle de la manière dont les secrétariats gèrent les ressources humaines, financières et autres.  La mission du Corps commun d’inspection est aussi d’aider les différents secrétariats à s’acquitter des mandats confiés par les organes délibérants et à atteindre les objectifs définis dans les énoncés de mission des organisations avec plus d’efficience et d’efficacité; de promouvoir une plus grande coordination entre les organismes du système des Nations Unies; et de recenser les pratiques optimales, de proposer des repères et de faciliter l’échange d’informations dans l’ensemble du système.

Dans sa note (A/71/779), le Secrétaire général souligne que conformément au mandat du Corps commun d’inspection, une fois établi un rapport portant sur une question intéressant l’ensemble du système, le secrétariat le fait distribuer aux organismes des Nations Unies qui sont membres du Corps commun d’inspection.  Il les prie d’envoyer leurs observations sur la version finale de chacun de ces rapports, y compris sur la méthode suivie par le Corps commun d’inspection pour l’établir ainsi que sur la teneur et la valeur des recommandations qui y sont formulées.  Les organismes établissent chacun leurs recommandations dans le cadre de leurs organes directeurs mais les observations qu’ils formulent, lesquelles sont compilées et publiées comme documents de l’Organisation des Nations Unies introduits par une note du Secrétaire général, reflètent le consensus général du système des Nations Unies.  À cet égard, le secrétariat du Conseil des chefs de secrétariat des organismes des Nations Unies pour la coordination (CCS) a pour pratique de prier les organismes de répondre dans les délais impartis afin que les observations du Secrétaire général et celles des membres du CCS puissent être formulées en temps voulu.  À cet égard, en 2016, les secrétariats respectifs du CCS et du Corps commun d’inspection ont poursuivi des dialogues constructifs concernant l’établissement dans les délais des notes du Secrétaire général dans lesquels sont consignées ces observations.

Au nom du Groupe des 77 et de la Chine, Mme AMÉRICA LOURDES PEREIRA SOTOMAYOR (Équateur) a souligné l’importance de maximiser les bénéfices et l’efficacité des diverses activités d’audit du système des Nations Unies menées par le Corps commun d’inspection (CCI), le Bureau des services de contrôle interne (BSCI) et le Comité des commissaires aux comptes.  Elle a insisté à cet égard sur le renforcement de la coordination afin d’éviter des chevauchements.  Le G77 et la Chine entendent, après la désignation d’un nouveau Secrétaire exécutif du CCI cette année, examiner la manière dont les ressources sont utilisées par cet organe et dont l’expertise qui existe au sein du Secrétariat peut renforcer le CCI.

La représentante a salué l’initiative de l’Union internationale des télécommunications (UIT) d’établir un rapport sur le suivi des recommandations que lui a faites le CCI, soulignant que cet exemple devrait être suivi par d’autres entités du système de l’ONU.  Elle a d’ailleurs déploré le faible niveau de mise en œuvre des recommandations du CCI dans certaines organisations.  La déléguée a aussi salué la diversité des projets contenus dans le programme de travail du CCI pour 2017, et l’accent mis sur certains sujets de première importance pour les États Membres et le Groupe des 77 et la Chine, notamment la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030.  Mme Pereira Sotamayor a insisté sur la nécessité pour le CCI d’avoir un site Internet fonctionnel où les organisations viendraient consulter les informations sur les recommandations qui leur ont été faites.  Elle a enfin relevé que la nouvelle approche adoptée par l’Assemblée générale ne permet pas d’examiner efficacement les rapports du CCI.

M. JAVIER E. SÁNCHEZ AZCUY (Cuba) a exigé la présence, cet après-midi en consultations officieuses, des chefs de bureau des technologies de l’information et des communications (TIC).  Il a expliqué que sa délégation souhaitait des explications sur les paragraphes 76 et 77 du rapport 2016 du Corps commun d’inspection (CCI). « Nous voulons des éclaircissements pour comprendre pourquoi certains aspects du mandat confié par l’Assemblée générale n’ont pas été respectés », a insisté le représentant de Cuba. 

Budget-programme de l’exercice biennal 2016-2017

Rapport du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires sur les prévisions de dépenses relatives au Mécanisme d’enquête conjoint de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques et de l’Organisation des Nations Unies

Pour établir son rapport, le Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) a d’abord examiné une version préliminaire du rapport du Secrétaire général (A/71/365/Add.8).  Le CCQAB rappelle que le Conseil de sécurité, par sa résolution 2319 (2016), a renouvelé le mandat du Mécanisme pour une période d’un an à compter du 17 novembre 2016, en se laissant la possibilité de proroger à nouveau ou de mettre à jour son mandat s’il le juge nécessaire.

Les prévisions de dépenses pour la période du 1er novembre 2016 au 16 novembre 2017 s’élèvent à 3 278 800 dollars (déduction faite des contributions du personnel), y compris un montant de 93 000 dollars portant sur la période du 1er novembre au 31 décembre 2016.

Le montant demandé pour 2017 permettrait de financer 26 postes et de couvrir les frais afférents à la location des bureaux, au matériel bureautique et au mobilier pour les bureaux de New York, de La Haye et de Damas.  Le fonds d’affectation spéciale établi par le Secrétaire général est devenu opérationnel en janvier 2016 et a servi à financer les activités, le déploiement du personnel, le matériel spécialisé et les compétences techniques dont le Mécanisme a eu besoin pour s’acquitter de sa mission.  Des ressources extrabudgétaires d’un montant estimé à 5 millions de dollars seront consacrées à ces mêmes éléments pendant la période du 1er janvier au 16 novembre 2017.  Le CCQAB recommande l’approbation de ces ressources.

Rapports du Secrétaire général et du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires relatifs aux prévisions révisées concernant le Mécanisme de surveillance de l’aide humanitaire en Syrie (A/71/761-A/71/811)

Rapport du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires Examen des enseignements tirés des activités de coordination menées par la Mission des Nations Unies pour l’action d’urgence contre l’Ebola (MINUAUCE) (A/71/810)

Pour l’établissement de son rapport, le CCQAB a examiné celui du Secrétaire général (A/70/737 et Corr.1) et a constaté que les enseignements tirés ont été regroupés autour de trois thèmes principaux, à savoir le rôle fondamental de la direction; l’importance de la coordination et des partenariats; et les effets sur le plan opérationnel des prestations offertes. 

Le CCQAB note que les grandes tendances qui se dégagent des conclusions et des enseignements tirés relèvent principalement des aspects organisationnels de la MINUAUCE.  Les informations que l’on peut tirer de l’examen des enseignements tirés indiquent qu’il convient d’utiliser les mécanismes existants et de s’appuyer sur ceux-ci, plutôt que de créer de nouveaux mécanismes, entités ou structures; d’appuyer les acteurs locaux présents sur le terrain plutôt que d’assumer la responsabilité de leurs activités; d’adapter la présence au niveau des pays et les structures dépendant des missions aux exigences et aux besoins propres à chaque pays; de renforcer les capacités au niveau des districts; et de renforcer la coordination et la collaboration entre les différentes entités.  En outre, dans plusieurs cas, les informations reçues indiquent que la MINUAUCE ne collaborait pas activement avec les partenaires d’exécution.

Le Comité consultatif est d’avis que les constatations présentées dans le rapport du Secrétaire général sont révélatrices d’une gestion cloisonnée qui empêche de tirer parti des mécanismes existants, de renforcer la collaboration dans l’utilisation des ressources financières et humaines et la mise en commun des connaissances, ainsi que d’une tendance à concevoir de nouvelles solutions et structures indépendantes et faisant double emploi.  Il estime que l’un des principaux enseignements à tirer de l’expérience de la MINUAUCE est que pour répondre aux crises de manière plus efficace, les dirigeants de l’Organisation doivent promouvoir et instaurer une culture institutionnelle qui encourage et appuie la collaboration et la coopération entre départements et entités, afin d’œuvrer à l’obtention de résultats autour d’un objectif commun.

Le Comité consultatif est d’avis que, pendant la durée de vie de la MINUAUCE, l’Assemblée générale n’a pas reçu d’informations claires sur les fonctions et les tâches spécifiques confiées à la Mission, en particulier en ce qui concerne ses activités opérationnelles et les moyens de collaboration avec d’autres entités du système des Nations Unies, ce qui aurait permis d’avoir une vision globale de la réponse du système des Nations Unies face à l’épidémie d’Ebola.  Le Comité estime que cette clarté est indispensable aux fins de la planification et de la définition de modalités d’organisation optimales et du niveau des ressources nécessaires.  Il souligne qu’il importe de s’assurer, au début de toute initiative de grande envergure, que tous les partenaires comprennent bien leurs rôles et responsabilités respectifs, en faisant fond sur les mandats et les avantages comparatifs des autres entités du système des Nations Unies.

Tout en comprenant la nature évolutive des activités de la Mission et les incertitudes quant à l’ampleur de la crise sanitaire, le Comité consultatif estime que l’analyse initiale des besoins budgétaires de la MINUAUCE traduit un manque de planification et une mauvaise connaissance de la pratique budgétaire, donnant lieu à une forte surestimation des prévisions de dépenses.  Il est d’avis que la démarche adoptée pour établir une mission importante avec une forte présence au quartier général, loin des pays touchés, ainsi que pour assumer la responsabilité de certaines tâches telles que la création d’un centre de contrôle intégré des opérations aériennes pour la Mission, n’a pas été analysée avec la rigueur voulue ni pleinement justifiée.  Par conséquent, des ressources ont été consacrées à la mise en place de structures et de couches administratives plutôt qu’à des activités opérationnelles.

Compte tenu des délais serrés pour faire face à l’épidémie d’Ebola, le Comité consultatif pense qu’une approche plus efficace aurait consisté à établir un mécanisme tirant le meilleur parti de l’important rôle de coordination de l’Envoyé spécial, visant à utiliser au mieux les avantages comparatifs de chaque partenaire et à appuyer les entités déjà présentes sur le terrain, telles que l’OMS et l’équipe de pays des Nations Unies, qui disposaient des compétences techniques requises.  En outre, les mécanismes institutionnels existants, tels que le cadre de l’aide humanitaire d’urgence adopté par l’Assemblée générale dans sa résolution 46/182, auraient pu être utilisés, y compris les ressources du Bureau de la coordination des affaires humanitaires.  Tout en reconnaissant que la nature et les répercussions éventuelles de la crise sanitaire n’étaient pas connues à l’époque, le Comité estime que le Secrétariat n’a pas réagi comme il aurait dû face aux préoccupations exprimées par l’Assemblée ni procédé aux ajustements qui s’imposaient.

Rapport du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires sur l’avancement de l’application de la stratégie Informatique et communications de l’Organisation des Nations Unies (A/71/785)

Pour l’établissement de son rapport, le Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires a examiné celui du Secrétaire général (A/71/400).  Il compte que tous les départements et entités du Secrétariat se conforment pleinement à la stratégie Informatique et communications et insiste sur le fait qu’il importe d’obtenir l’appui sans réserve des cadres et de l’ensemble des entités pour qu’ils participent à la mise en œuvre de ladite stratégie et la fassent progresser.  Le Comité recommande que l’Assemblée prie le Secrétaire général de lui fournir, dans son prochain rapport d’étape, des renseignements actualisés et détaillés sur les progrès accomplis en ce qui concerne la coopération de toutes les entités du Secrétariat.

Le Comité consultatif souligne aussi qu’il faut veiller à étoffer et à renforcer les capacités internes afin que le transfert des responsabilités entre l’équipe Umoja et les entités du Secrétariat et l’institutionnalisation de l’appui à Umoja s’opèrent en temps voulu et sans heurt.  Le Comité consultatif accueille avec satisfaction le fait que le Secrétaire général ait présenté dans son rapport des projections budgétaires sur cinq ans en ce qui concerne le Secrétariat.  Il engage le Secrétaire général à continuer d’affiner les hypothèses budgétaires sur lesquelles s’appuient ces projections, compte tenu des dépenses effectives ainsi que d’autres facteurs pertinents.  À cet égard, le Comité souligne qu’il importe de veiller à adapter continuellement les hypothèses budgétaires afin qu’elles soient aussi fidèles que possible.  Il recommande que le Secrétaire général soit prié de présenter, dans son prochain rapport, des projections budgétaires exhaustives et actualisées comprenant les ressources nécessaires aux opérations de maintien de la paix et aux entités autres et s’appuyant sur des hypothèses budgétaires corrigées pour ce qui est de la dernière partie de la mise en œuvre de la stratégie.

M. MOUNZER MOUNZER (Syrie) a jugé que le « Mécanisme d’enquête conjoint de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques et de l’Organisation des Nations Unies » est parvenu à des conclusions partiales et non conformes à la réalité car, selon lui, elles sont le fruit des pressions exercées par certains États Membres.  Il a donc demandé que le Mécanisme soit financé par le budget ordinaire et non pas par des contributions volontaires qui offrent aux donateurs l’occasion de faire pression.  Le représentant a condamné dans les termes les plus forts l’utilisation des armes chimiques en indiquant que la Syrie a dûment respecté toutes les recommandations de l’Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC).  Il a voulu que l’on débarrasse le Moyen-Orient de toutes les armes de destruction massive et regretté que les États-Unis et d’autres pays occidentaux se soient opposés en 2003 à une initiative de désarmement présentée par son pays au Conseil de sécurité, pour le seul objectif de protéger l’arsenal nucléaire israélien.  Le Gouvernement syrien, a insisté le représentant, a envoyé 87 messages au Conseil de sécurité et à ses groupes de travail sur la présence et les activités des groupes terroristes en Syrie.  Mais, a-t-il dénoncé, Le Conseil et ses organes ont décidé de détourner le regard.

S’agissant du financement du « Mécanisme de surveillance de l’aide humanitaire en République arabe syrienne », M. AMMAR AWAD (Syrie) a souligné que son pays n’a jamais cessé de coopérer avec l’ONU à l’acheminement de l’aide humanitaire conformément aux principes pertinents, dont le respect de la souveraineté nationale, l’impartialité, l’intégrité et l’apolitisme.  Le représentant a déploré que le rapport du Secrétaire général continue d’ignorer les causes de la crise humanitaire dont la multiplication des groupes terroristes financés par des pays étrangers.  Il a rappelé que 75% de l’aide humanitaire est fourni par le Gouvernement syrien et regretté que le Secrétariat de l’ONU semble vouloir privilégier l’aide transfrontalière plutôt que s’appuyer sur une aide organisée en Syrie même en collaboration avec le Gouvernement syrien.  Le représentant a rejeté les allégations du rapport du Secrétaire général selon lequel le Mécanisme de surveillance a réussi à contrôler toutes les cargaisons humanitaires sans aucune plainte.  Le rapport du Secrétaire général ne tient donc pas compte des plaintes périodiques présentées par le Gouvernement syrien, a-t-il constaté, avant de souligné que le Mécanisme n’a pas pu vérifier la destination déclarée de toute l’aide humanitaire.  Le représentant a aussi rejeté l’idée que l’acheminement de l’aide ait été en difficulté en raison du changement des lignes de front.  La promotion du Mécanisme répond à une démarche médiatique du Secrétariat qui favorise l’aide provenant d’autres pays au détriment de l’aide du Gouvernement syrien.  

Répondant à la Syrie, Mme ZEYNEP ERŞAHIN AŞIK (Turquie) a déploré que cette dernière ait tenu des propos erronés sur son pays, rappelant que la Turquie abrite le plus grand nombre de réfugiés syriens au monde.  Elle a fait part d’un certain nombre de mesures humanitaires prises par son gouvernement.  « Ce que nous faisons pour le peuple frère de Syrie n’a pas de prix », a-t-elle affirmé en assurant que la Turquie allait continuer de se tenir aux côtés de ce peuple.

Le représentant de la Syrie a repris la parole en rappelant qu’il n’avait aucunement mentionné la Turquie mais bien le Mécanisme de surveillance qui dépense des fonds inutilement comme semble le démontrer les chiffres sur ses activités.  L’action humanitaire du Gouvernement syrien et de ses alliés est plus efficace et exige moins de moyens que celle d’un mécanisme qui favorise la corruption et les détournements, a tranché le représentant.

Au nom du Groupe des 77 et de la Chine, Mme AMÉRICA LOURDES PEREIRA SOTOMAYOR (Équateur) a, après avoir salué la création de la Mission des Nations Unies pour l’action d’urgence contre l’Ebola (MINUAUCE) et son rôle dans la mobilisation des ressources humaines et financières, souligné l’importance qu’il y a à débloquer immédiatement des fonds dans une situation d’urgence, de manière suffisamment souple pour combler les lacunes identifiées et créer des synergies dans la réponse mondiale. 

Il a insisté sur la nécessité de toujours s’appuyer sur les mécanismes institutionnels et de coordination existants, de travailler avec des entités déjà présentes sur le terrain, comme l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’équipe de pays des Nations Unies et l’Union africaine, afin d’éviter la confusion. 

Le Groupe des 77 et la Chine soulignent aussi la nécessité de soutenir les acteurs locaux sur le terrain plutôt que d’assumer leur responsabilité, de renforcer les capacités au niveau des districts, d’améliorer la coordination entre les différentes entités et d’impliquer les partenaires d’exécution.  Il faut éviter les chevauchements des solutions et des structures, a-t-il prévenu.  Le représentant a également insisté sur le renforcement des organisations régionales dans le domaine des crises sanitaires et sur la mobilisation d’un soutien politique et financier aux pays de la région affectée.

Les enseignements tirés de l’expérience d’Ebola doivent inspirer les États Membres et l’ensemble du système des Nations Unies face à une autre crise sanitaire, a conclu le représentant. 

Au nom du Groupe des États d’Afrique, M. BACHAR BONG ABDALLAH (Tchad) a souscrit à l’avis du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires quant au manque de coordination et de collaboration entre les diverses entités onusiennes et au manque de soutien aux acteurs locaux.  L’expérience nous montre qu’il faut établir un centre mondial de préparation et de réponse aux urgences sanitaires, avec des sections régionales et locales.  Ce centre devrait soutenir le renforcement, dans le cadre de la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030, du secteur de la santé des pays vulnérables, tout en améliorant les mécanismes de coordination mondiale et en empêchant la réduction des ressources allouées à ce secteur.

Au nom du Groupe des 77 et de la Chine, le représentant de l’Équateur a jugé important de mettre en œuvre le plan d’action en 10 points sur la sécurité de l’information, afin de protéger l’Organisation contre toute surveillance massive, interception et collecte de communications et de données.  Il a demandé davantage d’informations sur le type d’activités qui requièrent un contrôle central ou qui peuvent opérer librement.  Il a encouragé le Secrétaire général à poursuivre ses efforts pour réaliser des économies d’échelle s’agissant des technologies de l’information et des communications par utilisateur et à augmenter les programmes de renforcement des capacités pour les membres du personnel et les opérations de maintien de la paix.  Il a également voulu connaitre le détail du partage des coûts de la gestion annuelle d’Umoja par le Bureau de l’informatique et des communications, qui se chiffre à 34,9 millions de dollars et 34,4 millions de dollars en 2018 et 2019 respectivement.

Sur la question de la stratégie Informatique et communications, le représentant a salué les progrès accomplis, notamment entre le Bureau de l’informatique et des communications et le Département de l’appui aux missions.  Il a toutefois appelé à une collaboration accrue entre les entités chargées du maintien de la paix et les autres.  Il a encouragé le Secrétaire général à promouvoir une coordination accrue au niveau du système et entre les hauts responsables, en particulier sur le terrain, tout en aidant les  États Membres à renforcer leurs capacités.

Le représentant a souhaité en savoir plus sur le recours aux contrats-cadre et aux accords d’entreprise, les achats locaux et régionaux, la gestion des biens immatériels, la conformité avec les règles et réglementations qui régissent les achats, ainsi que sur l’application de la phase deux de la stratégie informatique et communications pour faciliter le travail de l’ONU. 

Au nom du Groupe des États d’Afrique, M. BACHAR BONG ABDALLAH (Tchad) a relevé qu’au vu de l’utilisation de l’informatique et des communications dans tous les aspects du travail de l’Organisation, il serait impératif que les stratégies et plans soient intégrés de manière transversale et que les réformes visant à améliorer l’efficience et la transparence au sein de l’Organisation soient mises en œuvre au plus tôt.  Il a déploré que les décisions de l’Assemblée générale sur les recommandations du CCQAB et du Comité des commissaires aux comptes concernant les questions relatives à l’utilisation de l’informatique et des communications sont mises en œuvre avec retard ou carrément négligées.  Il a invité tous les directeurs à respecter les directives de l’Assemblée générale et à mettre en œuvre rapidement la stratégie Informatique et communications. 

M. Abdallah a ensuite noté que malgré des progrès dans la mise en œuvre de cette stratégie, certains aspects nécessitent un renforcement, notamment la coordination et l’harmonisation, dans les opérations de maintien de la paix et les missions politiques spéciales, des activités de cybersécurité.  Il a souhaité des détails sur les projections de dépenses, y compris le montant du coût annuel de la maintenance d’UMOJA qui est dévolu au Bureau de l’informatique et des communications.  Il a en outre estimé que l’Organisation a besoin de formuler une stratégie efficace et cohérente de développement des applications afin d’éliminer les redondances et les applications obsolètes tout en réduisant la trop grande fragmentation dans ce secteur.  Il a également encouragé le Secrétaire général à renforcer les capacités du personnel dans le domaine des technologies de l’information et de la communication et à soutenir les missions de maintien de la paix avec des outils informatiques et de communications appropriés, ce qui les aideraient à mieux exécuter leurs mandats.

Mme FIONA GRANT, de l’Union européenne, a souligné que les technologies de l’information et des communications (TIC) permettent une meilleure communication et un partage plus efficace d’informations précises, ce qui aide les Nations Unies à prendre les meilleures décisions et à renforcer la responsabilisation.  Saluant la mise en œuvre de la stratégie des TIC, elle a apprécié cette transformation de l’environnement technologique des Nations Unies.  Deux ans après le début de l’application de cette stratégie, elle a noté de nombreux progrès, citant notamment l’harmonisation et la consolidation des systèmes auparavant cloisonnés, l’amélioration de la fourniture des services grâce à la délégation des compétences, la rationalisation des applications et des centres des TIC, le renforcement de la gouvernance et le soutien à la mise en œuvre d’Umoja.  La représentante a salué en particulier les améliorations faites sur les plans de la collaboration et de la coordination sur des questions relatives aux TIC entre le Bureau de l’informatique et des communications et le Département de l’appui aux missions, ainsi que la meilleure définition de la responsabilité générale dans ce domaine.

L’Union européenne réitère son soutien aux efforts du Secrétariat pour la poursuite de la mise en œuvre de la stratégie dans toute l’Organisation.  Bien que la stratégie ait conduit à de nombreuses réalisations, il y a toujours des défis, a noté la représentante en parlant des progrès à faire dans la gouvernance et l’application des dispositions.  Cela nécessite un leadership de la part des cadres de toutes les entités du Secrétariat et à tous les niveaux, a-t-elle fait remarquer, en appelant aussi à maintenir une forte gouvernance pour optimiser les ressources.  Elle a, dès lors, appelé à élaborer de fortes politiques des TIC pour renforcer la gouvernance et investir en priorité dans la cybersécurité.  Elle a enfin insisté sur la nécessité d’éviter les doubles emplois et de faire une utilisation souple et transparente des ressources de l’Organisation.

Toujours sur la question de la stratégie Informatique et communications, Mme ALEXANDRA BAUMANN (Suisse) a reconnu les progrès accomplis à ce jour mais jugé qu’il restait encore beaucoup à faire et que les défis étaient « considérables ».  D’après elle, il est particulièrement important que le Secrétaire général continue de promouvoir une coordination et une collaboration plus étroites au sein de l’Organisation et assure que les hauts responsables s’engagent pleinement à cet égard.  Partageant l’avis du CCQAB, elle a demandé au Secrétaire général de redoubler ses efforts en vue de « réduire le niveau de fragmentation de l’environnement des systèmes d’information et de communication au sein du Secrétariat et dans tous les lieux d’affectation et missions de terrain ».

Dans cette optique, la représentante a souligné l’importance que continuent de revêtir la coordination, l’harmonisation et l’intégration d’Umoja dans la stratégie et l’architecture globales des systèmes d’information et de communication.  Ainsi serait-il souhaitable de mettre en place un seul système d’assistance pour Umoja, y compris pour les opérations de maintien de la paix.

M. YARON WAX (Israël) a appelé l’ONU à progresser constamment pour être à la hauteur des enjeux des technologies de l’information et des communications (TIC).  Il a salué l’état d’avancement de l’application de la stratégie Informatique et communications de l’Organisation des Nations Unies adoptée il y a deux ans et s’est dit encouragé par les mesures prises jusqu’à présent.  Néanmoins, il a déclaré qu’il restait des domaines où il fallait encore progresser avant de souligner que la formation adéquate du personnel était un enjeu du succès de cette politique.  « Tout le personnel de l’ONU doit recevoir les formations nécessaires à la pleine mise en œuvre de cette réforme des technologies de l’information et des communications (TIC) », a insisté le représentant d’Israël avant de rappeler qu’une stratégie TIC bien gérée permettra de renforcer l’efficience de l’ONU et réduire les couts de fonctionnement à condition de disposer d’un leadership approprié.  Il a souligné l’opportunité de la « technologie en nuage » qui permettra une gestion plus centralisée des données.

Par ailleurs, le représentant d’Israël a souligné l’urgence de mieux protéger les informations de l’ONU  en faisant face aux défis de la cybersécurité.  Il a fait siennes les conclusions du Comité consultatif pour les questions administratifs et budgétaires (CCQAB) qui appelle tous les départements et entités du Secrétariat à se conformer pleinement à la stratégie Informatique et communications de l’Organisation des Nations Unies, telle qu’approuvée par l’Assemblée générale.

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