SC/12702-AFR/3529

Déclaration à la presse faite par le Conseil de sécurité sur l’attaque perpétrée le 31 janvier, près de la frontière entre le Nigéria et le Cameroun, contre une équipe de suivi de l’ONU

On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite, aujourd’hui, par le Président du Conseil de sécurité pour le mois de février, M.  Volodymyr Yelchenko (Ukraine):

Le Conseil de sécurité a condamné dans les termes les plus énergiques l’attaque perpétrée le 31 janvier 2017 contre une équipe de suivi de l’ONU, près de la frontière entre le Nigéria et le Cameroun, qui a coûté la vie à un vacataire de l’ONU, trois Nigérians et un Camerounais, et fait plusieurs blessés.

Les membres du Conseil ont adressé leurs plus sincères condoléances et toute leur sympathie aux familles des victimes, aux Gouvernements nigérian et camerounais et à la Commission mixte Cameroun-Nigéria.  Ils ont rendu hommage aux employés de l’Organisation qui risquent leur vie.

Les membres du Conseil ont demandé aux Gouvernements nigérian et camerounais d’ouvrir rapidement une enquête sur cette attaque et d’en traduire les auteurs en justice.

Les membres du Conseil ont réaffirmé que le terrorisme sous toutes ses formes et manifestations constituait l’une des menaces les plus graves pour la paix et la sécurité internationales.  Ils ont souligné la nécessité de traduire en justice les auteurs et les organisateurs de ces actes de terrorisme inqualifiables, ainsi que ceux qui les finançaient et les commanditaient.  Ils ont fait valoir que les responsables devaient être amenés à répondre de leurs actes et ont exhorté tous les États à coopérer activement avec toutes les autorités compétentes à cet égard, conformément aux obligations qui leur incombaient en vertu du droit international et des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité.

Les membres du Conseil ont réaffirmé que tous les actes de terrorisme étaient des crimes injustifiables, quels qu’en soient les motivations et les auteurs et indépendamment de l’endroit et du moment où ils étaient perpétrés.  Ils ont réaffirmé que tous les États devaient combattre par tous les moyens, dans le respect de la Charte des Nations Unies et des autres obligations que leur imposait le droit international, notamment le droit international des droits de l’homme, le droit international des réfugiés et le droit international humanitaire, les menaces que faisaient peser les actes terroristes sur la paix et la sécurité internationales.

Les membres du Conseil ont exprimé leur inquiétude face à l’insécurité qui régnait dans le nord, à la frontière entre le Cameroun et le Nigéria, où Boko Haram semait la violence, et indiqué que cette insécurité nuisait aux activités de la Commission.

Les membres du Conseil ont souligné que le Cameroun et le Nigéria devaient prendre des mesures appropriées pour assurer la sûreté et la sécurité du personnel de l’ONU en poste sur leur territoire.

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