SC/12473-AFR/3424-PKO/599

Déclaration à la presse faite par le Conseil de sécurité sur le Mali

On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite, aujourd’hui, par le Président du Conseil de sécurité pour le mois d’août, M. Ramlan Bin Ibrahim (Malaisie):

Les membres du Conseil de sécurité ont condamné dans les termes les plus vifs les attentats terroristes perpétrés entre le 5 et le 7 août 2016 contre la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) dans la région septentrionale de Kidal, qui ont fait un mort et six blessés parmi les soldats de la paix.

Les membres du Conseil ont exprimé leur profonde sympathie et leurs sincères condoléances à la famille de la victime, au Gouvernement tchadien et à la MINUSMA.  Ils ont rendu hommage aux soldats de la paix qui risquent leur vie.

Les membres du Conseil ont demandé au Gouvernement malien d’ouvrir rapidement une enquête sur ces attentats et d’en traduire les auteurs en justice.  Ils ont déclaré que les attaques qui visaient des soldats de la paix pouvaient constituer des crimes de guerre en droit international.

Les membres du Conseil ont réaffirmé que le terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations constituait l’une des menaces les plus graves contre la paix et la sécurité internationales.  Ils ont souligné qu’il fallait traduire en justice les auteurs et les organisateurs de ces actes de terrorisme répréhensibles, ainsi que ceux qui les finançaient et les commanditaient.  Ils ont insisté sur le fait que les responsables devaient être amenés à répondre de leurs actes et exhorté tous les États à coopérer activement avec toutes les autorités compétentes à cet égard, conformément aux obligations que leur imposaient le droit international et les résolutions du Conseil de sécurité.

Les membres du Conseil ont réaffirmé que tous les actes de terrorisme étaient des crimes injustifiables, quels qu’en soient les motivations et les auteurs et indépendamment de l’endroit et du moment où ils étaient perpétrés.  Ils ont redit que tous les États devaient combattre par tous les moyens, dans le respect de la Charte des Nations Unies et des autres obligations découlant du droit international, notamment le droit international des droits de l’homme, le droit international des réfugiés et le droit international humanitaire, les menaces que les actes de terrorisme faisaient peser sur la paix et la sécurité internationales.

Les membres du Conseil ont réaffirmé qu’ils soutenaient pleinement la MINUSMA et les forces françaises qui l’appuyaient.  Ils ont exprimé leur ferme soutien au Représentant spécial du Secrétaire général pour le Mali, Mahamat Saleh Annadif, et à la MINUSMA, dans les efforts qu’ils déployaient pour aider les autorités et le peuple maliens à parvenir à une paix durable et à stabiliser leur pays, y compris dans le cadre de l’appui fourni par la Mission à l’application de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali. 

Les membres du Conseil ont exprimé leur inquiétude face à l’insécurité qui régnait au Mali.  Ils ont noté que la pleine application de l’Accord et l’intensification des efforts visant à surmonter les menaces asymétriques pouvaient contribuer à améliorer les conditions de sécurité dans tout le pays.

Les membres du Conseil ont en outre souligné qu’il importait que la MINUSMA dispose des moyens nécessaires pour s’acquitter pleinement de son mandat, prorogé par la résolution 2295 (2016).

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