Déclaration à la presse du Conseil de sécurité sur l’attentat terroriste perpétré contre la MINUSMA
On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite, aujourd’hui, par le Président du Conseil de sécurité pour le mois de juin, M. François Delattre (France):
Les membres du Conseil de sécurité ont condamné avec la plus grande fermeté l’attentat terroriste qui a visé, le 31 mai 2016, le camp de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) à Gao, dans le nord du Mali, et au cours duquel un soldat de la paix de la République populaire de Chine a été tué et d’autres personnes ont été blessées.
Les membres du Conseil ont adressé leurs plus sincères condoléances et exprimé toute leur sympathie à la famille de la victime, ainsi qu’au Gouvernement chinois et à la MINUSMA. Ils ont rendu hommage aux soldats de la paix qui risquent leur vie.
Les membres du Conseil ont demandé au Gouvernement malien d’ouvrir rapidement une enquête sur cette attaque et d’en traduire les auteurs en justice. Ils ont souligné que les attaques visant des soldats de la paix peuvent constituer des crimes de guerre au regard du droit international.
Les membres du Conseil ont réaffirmé que le terrorisme sous toutes ses formes et manifestations constituait l’une des menaces les plus graves contre la paix et la sécurité internationales. Ils ont souligné qu’il fallait traduire en justice les auteurs et les organisateurs de ces actes de terrorisme répréhensibles, ainsi que ceux qui les financent et les commanditent. Ils ont insisté sur la nécessité de faire en sorte que les auteurs de ces assassinats aient à répondre de leurs actes, et demandé instamment à tous les États, conformément aux obligations qui leur incombent en vertu du droit international et des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, de coopérer activement avec toutes les autorités compétentes à cet égard.
Les membres du Conseil ont réaffirmé que tous les actes de terrorisme étaient des crimes injustifiables, quels qu’en soient les motivations et les auteurs et indépendamment de l’endroit et du moment où ils étaient perpétrés. Ils ont redit que tous les États devaient combattre par tous les moyens, dans le respect de la Charte des Nations Unies et des autres obligations découlant du droit international, notamment du droit international des droits de l’homme, du droit international des réfugiés et du droit international humanitaire, les menaces que les actes de terrorisme faisaient peser sur la paix et la sécurité internationales.
Les membres du Conseil ont réaffirmé qu’ils soutenaient pleinement la MINUSMA et les forces françaises qui l’appuient. Ils ont de nouveau assuré de leur ferme soutien le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Mali, Mahamat Saleh Annadif, et la MINUSMA dans les efforts qu’ils déploient pour aider les autorités et le peuple maliens à parvenir à une paix durable et à la stabilité dans leur pays, notamment dans le cadre de l’appui fourni par la Mission à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali.
Les membres du Conseil ont exprimé leur inquiétude face à l’insécurité qui régnait au Mali. Ils ont noté que la mise en œuvre intégrale de l’Accord et l’intensification des efforts visant à lutter contre les menaces asymétriques pouvaient contribuer à améliorer les conditions de sécurité dans tout le pays. Ils ont en outre souligné qu’il importait que la MINUSMA dispose des moyens nécessaires pour s’acquitter pleinement de son mandat actuel.