En cours au Siège de l'ONU

SC/12252-AFR/3325-PKO/564

Déclaration à la presse faite par le Conseil de sécurité sur Malakal, au Soudan du Sud

On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite, aujourd’hui, par le Président du Conseil de sécurité pour le mois de février, M. Rafael Dario Ramírez Carreño (Venezuela):

Les membres du Conseil de sécurité ont condamné avec la plus grande fermeté les violences commises par des membres des communautés chillouk et dinka, qui ont fait irruption dans le site de protection des civils de Malakal, au Soudan du Sud, le 17 février.  Les affrontements se sont poursuivis le 18 février, faisant quelque 18 morts et 50 blessés.  Les membres du Conseil de sécurité se sont déclarés particulièrement alarmés par certaines informations dignes de foi, selon lesquelles des hommes armés portant des uniformes de l’Armée populaire de libération du Soudan (APLS) auraient pénétré dans le camp de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS), ouvrant le feu sur des civils, pillant et incendiant des tentes.

Condamnant dans les termes les plus énergiques toutes les attaques et tous les actes de provocation commis par des individus armés, y compris par des soldats de l’APLS, à l’encontre de civils et de membres du personnel de l’Organisation des Nations Unies, les membres du Conseil ont rappelé à toutes les parties, y compris aux forces de sécurité gouvernementales, que la protection des sites civils installés au Soudan du Sud était assurée par des civils.  Ils ont appelé toutes les parties au calme et les ont exhortées à mettre fin aux combats, aux actes de violence et à tous autres actes de provocation. Ils ont demandé au Gouvernement de la République du Soudan du Sud d’enquêter sans tarder sur cette attaque, avec l’aide de la MINUSS, et d’en traduire les auteurs en justice, soulignant qu’il relevait de la responsabilité du Gouvernement de leur faire répondre de leurs actes.

Les membres du Conseil ont souligné que les attaques commises contre des civils et des installations de l’ONU peuvent constituer des crimes de guerre et que leurs auteurs s’exposent à des sanctions, comme le prévoit la résolution 2206 pour les actes qui menacent la paix, la sécurité ou la stabilité du Soudan du Sud.

Les membres du Conseil ont réaffirmé qu’ils soutenaient sans réserve la MINUSS, comme l’a demandé le Conseil dans sa résolution 2252 (2015), et exhorté toutes les parties à faciliter la liberté de mouvement de la MINUSS.

Les membres du Conseil ont exprimé leurs plus sincères condoléances et toute leur sympathie aux familles des victimes de ces actes de violence.

 

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.