Dbf161214

Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 14 décembre 2016

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. Ban Ki-moon, Secrétaire général de l’ONU:

Déplacement du Secrétaire général

Le Secrétaire général se rendra demain à Washington, D.C., pour son dernier voyage dans la capitale du pays hôte.

Cette visite sera l’occasion pour lui d’adresser un dernier adieu à l’administration américaine.  Le Secrétaire général fera également ses adieux au personnel de l’Organisation à Washington, D.C.  Il sera de retour dans la même journée.

Manifestations

Le Vice-Secrétaire général, M. Jan Eliasson, et le Directeur musical de l’Orchestre philarmonique de New York, M. Alan Gilbert, ont fait une conférence de presse sur le rôle de la culture et de la musique comme vecteur de la diplomatie dans le monde d’aujourd’hui. 

L’orchestre rend cet après-midi, à 14 heures un hommage spécial au Secrétaire général dans la salle de l’Assemblée générale.  Le concert est aussi l’occasion de saluer son successeur, M. António Guterres, avant qu’il n’entre en fonctions le 1er janvier 2017.

Adieux au Secrétaire général

Le Secrétaire général a participé, aujourd’hui, à de nombreuses manifestations marquant la fin de son mandat.

Il a eu une réunion avec le personnel de l’ONU du monde entier et leur a dit qu’il avait vu leur courage et leur résilience face à des attaques ciblées contre nos opérations.

Avec son épouse, Mme Yoo Soon-taek, il a dévoilé son nouveau portait créé par l’artiste coréen, M. Lee Won-Hee, qui sera exposé avec ceux de ses prédécesseurs dans le hall du Secrétariat.

Le Secrétaire général a déclaré que comme les sept autres Secrétaires généraux, il avait trouvé que son admiration pour la mission de l’Organisation n’avait fait qu’augmenter pendant son mandat.

Il a également pris part à une réunion spéciale du Conseil de sécurité qui a adopté une résolution lui rendant hommage.

Dans sa déclaration, il a annoncé que, pendant la dernière décennie, il avait pu constater la capacité de réflexion novatrice du Conseil avec plus d’une douzaine d’opérations de maintien de la paix et de missions politiques spéciales créées pendant son mandat.

Il a souligné que le Conseil de sécurité était plus fort lorsqu’il était uni, en citant comme exemple la Mission conjointe de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques et de l’Organisation des Nations Unies chargée du démantèlement du programme d’armes chimiques de la République arabe syrienne et la création de la Mission des Nations Unies pour l’action d’urgence contre l’Ebola (MINUAUCE).

Le Secrétaire général a noté que lorsque l’unité faisait défaut, les conséquences pouvaient être catastrophiques comme dans les cas du Soudan du Sud et de la Syrie.

Gambie

Dans une déclaration communiquée aujourd’hui sur la Gambie, le Secrétaire général a indiqué qu’il avait appris avec consternation la prise de contrôle hier matin des locaux de la Commission électorale indépendante (CEI) de la Gambie par l’armée.

Il condamne cet acte scandaleux de non-respect de la volonté du peuple gambien et de défiance envers la communauté internationale au moment où une délégation de haut niveau de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se trouvait dans le pays pour organiser un transfert pacifique de pouvoir.  Cette action est en violation du statut indépendant de la CEI en vertu de la constitution gambienne et pourrait compromettre le matériel électoral sensible placé sous la garde de la Commission.

Le Secrétaire général réitère son appel en faveur d’un transfert pacifique, rapide et ordonné du pouvoir, dans le plein respect de la volonté du peuple gambien exprimée lors de l’élection présidentielle.

Il appelle les Forces armées et de sécurité gambiennes à quitter immédiatement les locaux de la CEI et à s’abstenir de tout autre acte dans le but de compromettre les efforts en vue du transfert pacifique du pouvoir.

Les responsables des actes de violence et des violations des droits de l’homme doivent rendre des comptes.

Syrie

L’ONU est profondément préoccupée par les informations sur les affrontements à Alep, aujourd’hui, en dépit de l’annonce d’un accord de cessez-le-feu la nuit dernière.  Toute poursuite des combats place des milliers de civils dans le champ des échanges de tirs. 

La sûreté et la sécurité de dizaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants encore pris au piège dans l’est d’Alep restent précaires.  L’ONU appelle de manière urgente à une pause des combats pour permettre aux populations qui le désirent de quitter en sécurité l’est d’Alep assiégé pour une destination de leur choix. 

Les parties doivent aussi assurer que ceux qui se sont rendus ou ont été capturés soient traités avec humanité et conformément au droit international.

Toutefois, des dizaines de millions de syriens, hommes, femmes et enfants, se sont préparés à quitter la partie orientale de la ville ces derniers jours.  L’Équipe des Nations Unies est sur le terrain à Alep et répond aux besoins des personnes déplacées où elle a accès.  Elle est prête à augmenter son appui dans tous les quartiers d’Alep mais il est important que l’ONU obtienne l’autorisation de se rendre partout à Alep et où la protection urgente et l’aide humanitaire est nécessaire.

Le Haut-Commissaire aux droits de l’homme a également déclaré aujourd’hui que toute évacuation des civils dans l’est d’Alep devait être menée conformément au droit international.  Le Gouvernement syrien, a-t-il déclaré, a la responsabilité évidente d’assurer la sécurité de son propre peuple.  Le Haut-Commissaire a déclaré que, manifestement, il ne saisissait pas l’occasion de le faire.

La Commission d’enquête indépendante pour la Syrie a publié aujourd’hui une déclaration réitérant son appel à toutes les parties belligérantes de se conformer aux principes fondamentaux des lois de la guerre qui continuent de les lier.

Iraq

Hier, en Iraq, des trousses de soins de santé primaires suffisantes pour le traitement de 3 000 personnes ont été remises au Centre de santé primaire dans un quartier récemment repris de la ville de Mossoul dans le cadre d’une mission d’évaluation des Nations Unies dans la région.

L’évaluation a aussi identifié les moyens d’améliorer la distribution rapide d’une aide supplémentaire comme des rations alimentaires d’urgence pour une semaine, des biscuits à haute teneur énergétique, des trousses pour enfants, de l’eau en bouteille, des comprimés de purification d’eau et des trousses d’hygiène et d’hygiène féminine.

À ce jour, plus de 95 000 personnes sont déplacées à l’intérieur du pays, ce qui a entraîné le retour des opérations militaires à Mossoul, lesquelles ont commencé le 17 octobre. 

Soudan du Sud

Dans une déclaration publiée aujourd’hui, le Haut-Commissaire aux droits de l’homme, M. Zeid Ra’ad al Hussein, a averti le Conseil des droits de l’homme de l’ONU qu’en ce début de saison sèche, le Soudan du Sud était au bord de la catastrophe. 

M. Zeid a en effet indiqué que de nombreux dirigeants politiques de tous bords ont intensifié, au cours des derniers mois, leurs appels à la haine interethnique.  De fait, a-t-il ajouté, la probabilité que des affrontements éclatent sur plusieurs fronts entre les forces gouvernementales et des groupes armés est élevée.  Le Haut-Commissaire a précisé que les rapports qui lui parvenaient sur la situation étaient de plus en plus alarmants.

L’équipe de pays pour l’action humanitaire au Soudan du Sud est gravement préoccupée par la détérioration de l’environnement opérationnel sur le terrain, notamment par l’expulsion récente du Directeur de pays du Conseil norvégien pour les réfugiés et l’ordre donné à un second responsable de cette organisation de quitter le Soudan du Sud. 

L’équipe de pays a déclaré que des mesures inacceptables comme celles-ci compromettaient considérablement la capacité des organisations humanitaires à fonctionner à une période de l’année où la crise s’intensifiait et où l’octroi d’une aide humanitaire était particulièrement urgent.

Nigéria

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a publié un rapport montrant qu’un tiers des plus de 700 établissements de santé situés dans l’État de Borno, dans le nord-est du Nigéria, avaient été entièrement détruits. 

Parmi ces installations, un tiers ne fonctionne plus du tout, principalement en raison de l’impossibilité d’y accéder due à l’insécurité.

Près de 60% des établissements de santé n’ont pas accès à l’eau potable et une centaine d’établissements de santé temporaires ont été créés, dont la moitié sont des cliniques d’urgence pour les personnes déplacées vivant dans des camps.

Selon l’OMS, l’insécurité, les conditions difficiles sur le terrain et le manque d’agents de santé, de médicaments, d’équipement et d’accès à l’eau potable entravent l’accès des personnes touchées par le conflit à des soins de santé vitaux.

Réunions du Secrétaire général

Le Secrétaire général s’est entretenu hier, mardi 13 décembre, avec le maire de la ville de New York, M. Bill de Blasio.  Au cours de cette entrevue, M. Ban a exprimé sa gratitude envers la ville de New York, pour abriter généreusement le Siège des Nations Unies, ainsi qu’envers M. de Blasio, pour avoir défendu si vigoureusement le développement durable et la lutte contre les changements climatiques.

Le Secrétaire général a remercié M. de Blasio d’avoir proclamé le 13 décembre « Journée du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon ».  Il s’est dit immensément honoré par cette distinction.

Hier également, M. Ban a reçu la visite, au Siège de l’ONU, de l’ancien Président américain Bill Clinton, qui a remercié à cette occasion M. Ban pour son travail durant ses deux mandats de Secrétaire général. 

De son côté, le Secrétaire général a remercié M. Clinton pour tout le travail qu’il a accompli en Haïti et pour son aide suite au tsunami de 2011 sur la côte Pacifique.

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.