En cours au Siège de l'ONU

Soixante et onzième session,
11e séance – après-midi
CPSD/616

Quatrième Commission: la portée des messages et campagnes de l’ONU repose sur le multilinguisme, y compris les langues locales, et l’action de ses centres d’information

« L’utilisation des six langues officielles s’avère insuffisante pour faire part des activités de l’ONU à des audiences qui ne parlent aucune de ces six langues », a rappelé, cet après-midi, le représentant de l’Inde devant la Quatrième Commission (Commission des questions politiques spéciales et de la décolonisation), argument repris par de nombreuses délégations pour justifier la nécessité de renforcer le multilinguisme dans toutes les activités du Département de l’information des Nations Unies (DPI).

Pour de nombreuses délégations, le multilinguisme ne doit pas se limiter aux six langues officielles de l’ONU, mais inclure les langues locales.  La mission principale du DPI étant d’être la voix de l’ONU auprès d’une audience toujours plus large, les délégations ont appelé le  Département à intégrer cette recommandation dans sa stratégie. Les pays du Groupe des amis de l’espagnol ont plaidé notamment pour la mise en place d’une « vision stratégique et cohérente » en faveur de cette langue en pleine expansion, alors que d’autres ont rappelé la portée du portugais, de l’arabe, du bengali, du hindi et du swahili dans le monde.

Consciente de ce fait, Mme Gallach, la Secrétaire générale adjointe à la communication et à l’information, avait souligné dans son intervention que son Département misait à la fois sur les médias sociaux et les centres d’information de l’ONU (CINU) dont la mission principale est de traduire et d’adapter l’information au contexte local.    

Cette approche, qui est appuyée par les États Membres, soulève néanmoins deux problèmes: l’un lié à la question de la fracture numérique et l’autre au rôle des centres d’information de l’ONU dans la sensibilisation des populations locales.

S’agissant du premier point, la majorité des délégations ont souligné le besoin de parvenir à un nouvel ordre mondial de l’information et de la communication qui consiste à réduire la fracture numérique entre pays développés et en développement.  En attendant, les délégations ont invité le DPI à ne pas perdre de vue cette réalité et à opter pour un équilibre judicieux entre nouvelles technologies de l’information et de la communication et médias traditionnels (presse-radio-télévision), qui restent « les moyens de communication privilégiés » dans de nombreux pays en développement, comme l’a rappelé la représentante de l’Algérie.  Les représentants brésilien et paraguayen ont appuyé ce point de vue, en rappelant qu’une grande partie des  populations  des pays en développement n’a pas accès à Internet, alors que 75% des ménages de ces pays ont accès à la radio.

Quant à l’action des CINU, elle demeure primordiale, aux yeux des intervenants, pour mener des campagnes de proximité et sensibiliser les populations locales aux grandes thématiques transversales de l’ONU dans leurs propres langues, invitant le DPI à miser davantage sur son réseau de 63 centres d’information dans le monde.  Ces centres sont, à leur avis, le meilleur relai pour tenir compte des diversités culturelles dans la stratégie et les campagnes de communication de l’Organisation.  La plupart des délégations se sont accordées sur la nécessité de fournir aux CINU les moyens financiers, techniques et humains nécessaires pour assumer ce rôle.

Le représentant du Japon est même allé au-delà de la notion du « multilinguisme » en suggérant au DPI de tenir compte du « multiculturalisme » dans ses campagnes, et notamment dans la promotion des objectifs de développement durable, en s’appuyant sur  l’art. Pour illustrer cette idée, il a proposé que des personnages de dessins animés tels que Doraemon soient utilisés pour sensibiliser les populations du Japon et d’Asie de l’Est. 

La Quatrième Commission se réunira demain, jeudi  19 octobre à 15 heures, pour conclure son débat général sur les questions relatives à l’information.  Elle se prononcera en outre sur les projets de textes portant sur la coopération internationale pour l’utilisation pacifique de l’espace extra-atmosphérique et les questions relatives à l’information.

QUESTIONS RELATIVES À L’INFORMATION (A/71/21, A/71/227, A/71/383 ET A/71/383/ADD.1)

Déclarations

M. ROLANDO CASTRO CORDOBA (Costa Rica) a salué le soutien apporté par le Département de l’information (DPI) à la mission des Nations Unies en Colombie, ainsi que le travail qu’il a fait pour la promotion du Programme de développement durable à l’horizon 2030, notamment sa campagne « les Objectifs de développement durable : 17 objectifs pour transformer notre monde ».  Sa délégation encourage le Département à poursuivre ces efforts car il est urgent d’aller plus loin dans la diffusion des messages et de l’éducation sur ces objectifs de manière à ce que tous les citoyens puissent s’impliquer dans leur réalisation.

Le représentant a mis l’accent sur l’importance des médias traditionnels dans le monde en développement, tout en soulignant le potentiel des nouvelles technologies de l’information et de la communication et de l’internet.  En tant que président, cette année, de la Coalition pour la liberté en ligne (The Freedom Online Coalition), le Costa Rica s’efforce de promouvoir la protection des droits de l’homme sur Internet, y compris la liberté d’expression et le respect du caractère privé des communications.  La Coalition défend le principe selon lequel tous les droits de l’homme s’appliquent également en ligne.  Son président a annoncé que les 17 et 18 octobre, le Costa Rica accueille la Sixième Conférence annuelle de la Coalition dont les thèmes seront, entre autres,  l’exercice de la citoyenneté numérique, l’accès aux avantages de l’Internet et l’économie digitale.

Pour le Costa Rica, le Comité de l’information, en tant qu’instance politique, et le Département de l’information, en tant qu’instance stratégique, technique et opérationnelle, ont amélioré leur coopération et celle avec d’autres organes du système onusien et avec des partenaires externes comme les ONG, les médias et la société civile.  « Cette approche doit continuer et être approfondie », a estimé le représentant.  Il a également mis l’accent sur la nécessité de garantir la parité linguistique entre les six langues officielles de l’ONU, et a reconnu les efforts pour améliorer les contenus des pages internet du site de l’Organisation dans les différentes langues, « mais il reste encore un long chemin à parcourir ».  Le représentant a également réitéré la demande des pays hispanophones de pouvoir disposer de communiqués de presse quotidiens en espagnol, en invoquant l’argument du multilinguisme « inhérent au travail des Nations Unies ».

Mme LORENA ALVARADO QUEZADA  (Mexique) a appelé, en tant que Président du Groupe des amis de l’espagnol (GAE) et en sa capacité nationale, à la mise en place d’une « vision stratégique et cohérente » de l’espagnol, langue en pleine expansion dans le monde. 

Il est nécessaire pour l’ONU d’améliorer le contenu et la disponibilité de l’information dispensée en espagnol, a-t-elle dit, faisant part de la volonté du Mexique, premier pays hispanophone dans le monde, d’aider à identifier et mettre en œuvre des solutions adéquates. 

L’espagnol figure au deuxième rang des langues les plus parlées dans le monde, les plus consultées sur la page Internet et réseaux sociaux et la plus utilisée au sein du pays hôte de l’ONU, a poursuivi la représentante.  

Elle a réaffirmé l’importance du multilinguisme, du traitement équitable et de la parité entre les six langues officielles des Nations Unies afin de créer un produit de qualité dans les divers médias et plateformes de communication dont dispose l’Organisation mondiale.  À cet égard, elle a invité le Département de l’information à renforcer sa coordination avec les diverses entités dans l’élaboration de messages et des plans de divulgation.  Il s’agit de permettre une large diffusion des actions de l’ONU, citant à titre d’exemple le Programme 2030 et l’Accord de Paris sur les changements climatiques.

Tout en encourageant l’importance des réseaux sociaux, elle a souligné que pour la majorité de la population mondiale, les médias classiques demeurent les plus consultés pour bien s’informer sur le travail des Nations Unies.

Sur un autre registre, elle a exprimé sa préoccupation quant à la fracture numérique entre pays développés et en développement et exhorté les gouvernements à agir de concert avec les autorités de régulation, les associations et le secteur privé pour un accès universel aux nouvelles technologies.

Elle a considéré crucial de veiller à ce qu’un rôle actif soit dévolu au Département de l’information auprès des opérations de maintien de la paix et des missions politiques spéciales dès la phase de planification et à toutes les étapes ultérieures, à la faveur de consultations et d’activités de coordination avec les autres départements du Secrétariat, en particulier le Département des opérations de maintien de la paix, le Département de l’appui aux missions et le Département des affaires politiques. Elle a appelé à la formation d’un personnel qualifié pour s’acquitter de ses tâches car « rien ne peut se substituer à la présence sur le terrain ».

En conclusion, elle a réaffirmé sa conviction que la production et la diffusion en temps voulu d’une information croissante, équilibrée et objective dans toutes les langues officielles de l’Organisation doivent reposer sur les principes d’indépendance éditoriale, d’impartialité et de précision, permettant d’améliorer la compréhension et l’appréciation des multiples actions entreprises dans le cadre du système des Nations Unies.

Mme CAROLINE ZIADÉ (Liban) a salué l’approche stratégique adoptée par le Département de l’information (DPI) qui a capitalisé sur les récentes avancées de d’Internet et des médias sociaux pour faciliter un meilleur accès à l’information et contribuer à un débat politique animé.

Le DPI a contribué à rendre plus vivides les discours politique, économique et les débats sociaux, engageant de nombreux pays et acteurs dans le débat mondial, a indiqué Mme Ziadé, saluant en particulier l’implication des jeunes dans cette dynamique à travers notamment l’Initiative impact universitaire (UNAI) ou encore Model UN.

Il est primordial de promouvoir les valeurs de tolérance et de diversité, ainsi que le règlement pacifique des conflits dans une ère marquée par les violences, a-t-elle souligné, réaffirmant que le succès des campagnes d’information sont tributaires de la collaboration et du partenariat non seulement avec les médias, mais également avec la société civile et les universités, avec pour objectif ultime, l’accès à l’information et la réduction de la fracture technologique entre pays développés et en développement des disparités en matière d’accès à la connectivité.

Cette accessibilité ne pourra être renforcée, selon elle, qu’à travers l’utilisation des six langues, y compris l’arabe, dans le cadre du multilinguisme et d’un service approprié.  L’utilisation des médias classiques comme des médias numériques interactifs est un autre moyen de promouvoir les messages de l’ONU, a-t-elle ajouté.

La représentante a par ailleurs souligné l’appréciation par son pays du Programme d’information spécial sur la question de Palestine, mené par le DPI en matière de sensibilisation sur cette question, et les efforts visant à mettre fin à l’occupation israélienne et à la réalisation d’une paix globale au Moyen-Orient.

M. OYAMA MGOBOZI (Afrique du Sud) a rappelé que son pays avait bénéficié de l’action de sensibilisation de l’ONU contre l’Apartheid, qui a grandement contribué à l’élimination de ce régime.  Aujourd’hui, a-t-il dit, c’est une Afrique du Sud libre et démocratique qui travaille de concert avec le DPI pour la promotion de la Journée internationale Nelson Mandela dédiée au service de l’humanité et épousant les valeurs liées aux règlements des conflits, à la réconciliation raciale et à la promotion et la protection des droits de l’homme et de lutte contre la pauvreté.

Il s’est, en outre, félicité du rôle important du DPI dans la mise en exergue des difficultés éprouvées par les peuples opprimés et la mobilisation des opinions publiques en faveur de leur libération.  Il a, à cet égard, estimé que la question palestinienne méritait une attention particulière, saluant dans ce contexte, la formation par le Département de l’Information de l’ONU de journalistes palestiniens et le soutien qu’il apporte dans la commémoration de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien.  Le représentant sud-africain a saisi cette occasion pour rappeler le séminaire international lancé en collaboration avec les Nations Unies  sur la paix au Moyen-Orient qui a permis, selon lui, de sensibiliser de manière objective sur la situation en Palestine.

Prenant note du fait que la promotion des Droits de l’homme et le Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) figuraient parmi les domaines d’intervention essentiels du DPI, le représentant a appelé le Département de l’Information à élargir ses activités pour y inclure la question du Sahara occidental, en coordination avec la Quatrième Commission, avec un accent particulier sur la mise en œuvre de la troisième Décennie de l’élimination du colonialisme.

M. U AUNG LYNN (Myanmar) a rappelé que son pays appréciait l’action du Département de l’information (DPI) dans son rôle de  promoteur d’une conscience mondiale et d’informateur du travail accompli par les Nations Unies.  Il a salué le rapport du Secrétaire général sur les questions relatives à l’information (A/71/227) qui met en avant les réalisations du Département de l’information dans la promotion des campagnes de communication sur les droits de l’homme, la paix et la sécurité, la poursuite des objectifs de développement durable, le changement climatique, ou le sommet mondial humanitaire, pour n’en citer que quelques-uns.  Pour le Myanmar, l’ONU fera mieux valoir sa pertinence et son bien-fondé en tant qu’organisation internationale si elle se montre capable d’interagir davantage avec le public, a souligné le représentant, pour qui le DPI joue un rôle indispensable pour communiquer auprès du public et interagir en ligne avec lui sur les trois piliers des Nations unies que sont la paix et la sécurité, les droits de l’homme et le développement. Le représentant a par ailleurs rappelé que, si de nombreux pays ont accès à l’information moderne et aux technologies de communication de pointe, d’autres en sont privés.  Pour y remédier, le Myanmar appelle les États qui possèdent des moyens de communications avancés à réduire le fossé numérique avec les pays en développement.

M. MASUD BIN MOMEN (Bangladesh) a mis l’accent sur le respect du multilinguisme dans les activités du DPI, et rappelé que sa délégation était en pourparlers avec le DPI pour marquer, le 21 février prochain, la Journée mondiale de la langue maternelle désignée par l’UNESCO.  Pour sa délégation, cette célébration s’inscrit dans le respect du pluralisme, de la diversité, de la tolérance et de la valorisation d’une éducation en plusieurs langues. Le représentant a encouragé le Département à promouvoir une culture de la paix et de la non-violence dans le cadre de ses activités de sensibilisation, ciblant les enfants et les jeunes ainsi qu’un public plus large.  Il en va de même, selon lui, pour les campagnes relatives au désarmement nucléaire.

Concernant la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme, le représentant a encouragé le DPI à communiquer sur les éléments clefs du plan d’action du Secrétaire général sur cette question, affirmant que le DPI pouvait contribuer à offrir des alternatives viables aux idéologies et aux discours terroristes du fait de son savoir-faire. 

Face aux multiples violations des principes humanitaires auxquelles « nous assistons actuellement », à la fois par des acteurs étatiques et non étatiques, le représentant a dit attendre une contribution significative du DPI dans le cadre des travaux sur le pacte mondial pour des migrations sûres, régulières et organisées.  À ce titre, le représentant a souligné l’importance de sensibiliser l’opinion internationale à l’idée de l’élaboration d’un un cadre global de gestion des migrations internationales.

Le représentant a également abordé les questions du développement et des changements climatiques, deux autres domaines où le DPI peut avoir un impact positif dans la sensibilisation des publics à l’échelle mondiale, à la fois aux éléments et techniques de l’Accord de Paris sur les changements climatiques et aux défis inhérents à la réalisation du  Programme de développement durable à l’horizon 2030 par les pays en développement.

En conclusion, il a salué le rôle joué par le Centre d’information de l’ONU à Dhaka.

M. E. COURTENAY RATTRAY (Jamaïque), a salué les efforts du Département de l’information (DPI) pour mettre en place une nouvelle politique d’évaluation lui permettant d’être en phase avec les normes et standards définis par le Groupe d’évaluation des Nations Unies.  Sa délégation soutient en outre le fait que le DPI soit en train de faire une étude complète de l’égalité entre les sexes et de l’autonomisation des femmes dans le cadre de son travail. 

Il a souligné l’intérêt des différentes nouvelles plateformes de médias sociaux pour la communication de l’ONU, tout en exhortant le Département à ne pas perdre de vue le fossé numérique qui existe toujours dans monde en développement et parfois même à l’intérieur des pays.  Lors de la trente-huitième session du Comité de l’information, le besoin de militer en faveur d’un environnement porteur dans le monde en développement a été reconnu pour parvenir à un nouvel ordre mondial de l’information et de la communication, a rappelé le représentant.

En Jamaïque, la modernisation du cadre des TIC revient au Ministère  de l’éducation, de la jeunesse et de l’information, qui est notamment en train de développer un modèle de financement des opérations de la radio-télévision publique.  Des amendements au cadre juridique actuel qui régit les médias électroniques sont également envisagés, en attendant la promulgation de la loi sur les TIC, a expliqué son  représentant. 

Pour sa délégation, le plus grand défi pour le DPI est de trouver les moyens les plus efficaces pour faire en sorte que « l’homme et la femme de la rue » soient sensibilisés aux enjeux du Programme 2030 de développement et de l’engagement collectif qui a été pris dans ce domaine.

M. MOUNZER MOUNZER  (République arabe syrienne) a estimé que le DPI porte la responsabilité de la transmission des messages des Nations Unies et la clarification de ses objectifs, dans un monde où un nombre croissant de conflits font rage, sont pour la plupart transfrontaliers et ne respectent pas les règles internationales.  Les médias ont une grande influence sur l’opinion publique, et, parfois même, font l’information et ne se contentent pas de la couvrir. Il a regretté le manque d’objectivités de certains médias qui font l’apologie de la violence avec pour objectif de « servir des visées politiques », loin des idéaux de la paix.

Il est, dès lors, primordial que les Nations Unies s’appuient uniquement sur des médias crédibles qui ne défigurent pas la « vérité » concernant divers conflits dans le monde, a dit le représentant.

Il a, par ailleurs, appelé à redoubler d’efforts concernant la question palestinienne et à appuyer la création d’un État indépendant, accusant la force d’occupation d’avoir commis des violations graves des droits de l’homme, y compris contre des journalistes et des défenseurs des droits de l’homme. 

Il a, en outre, encouragé le DPI à multiplier ses efforts pour rétablir la parité entre les langues et renforcer le statut de la langue arabe et le site Web dans cette langue qui peut jouer un rôle de catalyseur et de rapprochement entre les peuples.

La liberté d’expression est un droit qui doit être respecté mais pas utilisé pour dénigrer les autres civilisations et croyances, a-t-il dit, avant d’appeler, en conclusion, à une coopération avec le DPI afin de porter le message des Nations Unies.

Mme ASSIA JAZAIRY (Algérie) a encouragé le Département de l’information de l’ONU à continuer de promouvoir l’image de l’Organisation. D’une manière générale, a-t-elle dit, l’Algérie souhaiterait voir le DPI promouvoir une meilleure compréhension du rôle de l’Assemblée générale, ce qui va dans le sens de la revitalisation de l’Organisation.  « Une Assemblée générale revigorée exerçant pleinement son rôle et son autorité contribuerait considérablement au renforcement du système des Nations Unies, à l’amélioration de la gouvernance mondiale et au renforcement du multilatéralisme », a affirmé la représentante.

La représentante a dit soutenir pleinement les différentes campagnes de sensibilisation lancées par le DPI sur des thèmes comme la décolonisation, le maintien de la paix, le désarmement, les droits de l’homme, la Palestine, le développement durable, l’élimination de la pauvreté et les changements climatiques. Elle a par ailleurs exprimé sa préoccupation face à la politisation potentielle de l’information et de l’utilisation inappropriée des technologies de l’information et de la communication (TIC) pour empiéter sur les affaires internes d’États souverains et déstabiliser les pays en question. 

Favorable au recours aux médias sociaux par le DPI pour atteindre une audience toujours plus large, et surtout les jeunes, la déléguée algérienne n’a pas manqué de souligner l’importance, pour le Département, de continuer à utiliser les médias traditionnels (presse, radio et télévision) qui restent « les moyens privilégiés de communication » dans de nombreux pays en développement. Elle a par ailleurs dit prêter une attention particulière au multilinguisme et au respect de la parité linguistique, en particulier de l’arabe, dans toutes les activités du DPI.  « Le multilinguisme est essentiel pour la transparence, la redevabilité, l’appropriation et la viabilité de la communication du DPI », a –t-elle estimé.  La représentante a également dit regretter les disparités dans les communiqués de presse quotidiens  « qui ne reflètent pas toujours les faits », et a insisté pour que soit respecté le paragraphe 33 de la résolution 70/305, portant sur la publication du Journal des Nations Unies dans toutes les langues officielles pendant la session de l’Assemblée générale.

Le réseau des Centres d’information de l’ONU (CINU) continue à jouer, à son avis, un rôle important dans la diffusion de l’information sur l’ONU et ses activités dans 63 langues locales.  Ma délégation souhaiterait voir ce rôle renforcé, a conclu la représentante.  

M. RIADH BEN SLIMAN (Tunisie) a salué les « efforts louables » du Département de l’information pour mieux faire connaître les activités menées par l’ONU, en particulier dans le cadre des opérations de maintien de la paix et de la lutte contre le terrorisme.  Il a également salué les actions entreprises par le Département pour engager un dialogue direct avec la société civile, les écoles et les universités, par le biais des nouvelles technologies d’information et de communication. 

Le délégué tunisien a toutefois appelé le Département de l’information à redoubler d’efforts pour améliorer le contenu multilinguistique de l’information à l’ONU.  Il a également appelé le Département à renforcer sa couverture sur la situation en Palestine, dans un contexte marqué, selon lui, par les souffrances croissantes du peuple palestinien et les violations répétées du droit international par Israël.

M. HASSAN IDRISS (Soudan) a réitéré l’importance du multilinguisme dans les travaux du DPI en particulier, et des activités de l’Organisation en général.  Il a regretté qu’il existe toujours un déséquilibre entre les six langues officielles de l’ONU et demandé qu’elles soient mises sur un pied d’égalité dans tous les supports et activités de l’Organisation.  Sa délégation soutient le rôle des centres d’information de l’ONU dans la diffusion des informations et messages de l’Organisation sur le terrain et appelle le DPI à renforcer son réseau de centres d’information.

Le représentant a également appelé le DPI à ne pas négliger les médias traditionnels au profit des nouvelles technologies de l’information et de la communication du fait qu’un grand nombre de personnes n’y ont pas encore accès.  Il a également estimé que le DPI devait être un modèle à suivre pour renforcer la crédibilité et la confiance des informations circulant sur les supports numériques, après avoir averti des risques de déformation et d’utilisation à mauvais escient de ces nouveaux moyens de communication.

M. HAJIME KISHIMORI (Japon) a affirmé que le jardin de la cloche de la Paix des Nations Unies était de la plus grande importance pour sa délégation, rappelant que la cloche de la Paix avait été offerte à l’ONU en 1954 par l’Association japonaise des Nations Unies en 1954 et restaurée cette année grâce à Mme Seiko Takase, la fille de Chiyoji Nakagawa, source d’inspiration de ce monument à la paix.

Le représentant a par ailleurs indiqué que le Centre d’information des Nations Unies à Tokyo poursuivait sa mission de diffusion de l’information sur le travail des Nations Unies, notamment la promotion du Programme de développement durable à l’horizon 2030.  L’une des activités à cet effet aura été le concours de photos pour commémorer le soixantième anniversaire de l’adhésion du Japon aux Nations Unies, a-t-il dit, précisant que plus de 600 photos avaient été reçues de 50 pays sur les cinq continents, et que les meilleurs clichés seront à l’occasion de la journée des Nations Unies le 24 octobre prochain, en présence du Ministre japonais des affaires étrangères.  De même, a-t-il ajouté, le Centre d’information de Tokyo reçoit les candidatures d’étudiants japonais dans le cadre de l’initiative Impact universitaire.

M. Kishimori a en outre invité le DPI et les États Membres à tenir compte du multiculturalisme dans la cadre des activités artistiques de promotion des Objectifs de développement durable.  Il a proposé que des personnages de dessins animés tels que Doraemon soient utilisés pour sensibiliser les populations du Japon et d’Asie de l’Est.  Il a également appelé le DPI à tenir davantage compte des diverses cultures et valeurs, en s’appuyant sur le réseau des Centres d’information des Nations Unies.  En ce qui concerne la question du multilinguisme, il a souhaité que des langues non officielles des Nations Unies soient également prises en compte dans le but d’atteindre le plus grand nombre de personnes, proposant, par exemple, que le magazine « Africa Renewal », soit traduit en d’autres langues qu’officielles.

M. HUMBERTO RIVERO ROSARIO (Cuba) a estimé essentiels les travaux du Comité de l’information pour faire connaître les Nations Unies, ce qui contribue à la transparence et à la responsabilisation.

Toute stratégie  doit s’adapter et rendre le message accessible à tous, a-t-il dit, appelant à l’élimination des obstacles linguistiques et de la fracture numérique. En effet, a-t-il ajouté, il est impératif de garantir la parité et de veiller au respect de toutes les langues des Nations Unies, se prononçant pour une répartition équitable des ressources humaines et financières.  Il a, à cet égard, mis en exergue le travail du Groupe des amis de la langue espagnole l’encourageant à poursuivre son action.

Nous vivons dans une société où prévalent les nouvelles formes d’information, qui, toutefois, ne sauraient se substituer aux médias traditionnels. En effet, quelque 800 millions de personnes à travers le monde sont illettrées.

Le représentant cubain a appelé à la préservation de l’information pour les générations futures au moyen d’une stratégie pertinente, estimant que le système de l’information de l’ONU joue un rôle crucial dans la sensibilisation de la conscience mondiale pour la réalisation de la paix et la sécurité et le développement humain.

En conclusion, il a mis en garde contre les tentatives d’utilisation des systèmes d’information à des fins délictuelles ou les tentatives d’agressions contre des pays tiers, ce qui risque de créer des tensions capables d’affecter la paix et la sécurité internationales.

M. OLEG NIKOLENKO (Ukraine) s’est associé aux multiples appels adressés au Département de l’information pour qu’il veille à l’amélioration du multilinguisme et au développement d’une stratégie efficace sur les médias sociaux.  Cette approche est essentielle pour que le Département puisse suivre les dernières tendances de l’information au niveau mondial et atteindre des cibles différentes, y compris les jeunes.  L’Ukraine se félicite de l’actualisation du site Internet de l’ONU, mais regrette que de nombreux sites de commissions, de missions de maintien de la paix ou encore d’organes subsidiaires n’ont pas été mis à jour, a dit le représentant. 

Pour l’Ukraine, le Centre d’actualité et la Radio des Nations Unies sont des sources d’information fiables, et sa délégation encourage les personnels d’information de l’Organisation à se concentrer davantage sur les analyses et les entretiens avec des fonctionnaires de l’ONU, a-t-il indiqué.

Après avoir réaffirmé l’attachement de sa délégation à la libre circulation de l’information, le représentant a dénoncé les campagnes menées par certains gouvernements pour semer la zizanie dans d’autres États par des campagnes de désinformation et de propagande.  Il a cité le cas de « l’occupation illégale », en 2014, de la Crimée par la Fédération de Russie où les journalistes sont, a-t-il affirmé, la cible d’attaques quotidiennes.  Il a également dénoncé que depuis l’occupation, les chaines de télévision ukrainiennes ne peuvent plus diffuser en Crimée pas plus que dans certaines parties de Donetsk et Luhansk, en Ukraine, où la Russie mène « une guerre par procuration » contre les civils ukrainiens.  Le représentant a vigoureusement condamné ces actes qui « sont contraires aux normes et principes du droit international » et demande à la communauté internationale de réagir à la « persécution inacceptable de journalistes ukrainiens en Russie ».  Pour l’Ukraine, « cette guerre hybride » que mène la Russie en utilisant des médias étatiques est une menace directe des valeurs de l’ONU et du Comité de l’information, ainsi que d’autres organismes des Nations Unies, a précisé le représentant, avant d’appeler ces organes à réagir à ces tentatives de falsifier l’information et de l’utiliser comme un instrument pour alimenter des conflits régionaux.

La communauté internationale devrait sérieusement envisager l’élaboration d’un document juridique international interdisant la propagande internationale dans le but de protéger les sociétés des guerres d’information faites par des États, a conclu le représentant.

M. ANTHONY BOSAH (Nigéria) a salué le Département de l’information pour sa couverture des activités terroristes de Boko Haram dans le nord-est du Nigéria et des efforts entrepris pour y mettre fin, tout en se prononçant pour le renforcement de la communication sur les initiatives de l’ONU visant à lutter contre le terrorisme et l’extrémisme violent en général.  Le délégué a également appelé le Département à intensifier sa communication directe avec les écoles et universités, ainsi que la diffusion des messages de l’ONU par le truchement des centres d’information situés dans les pays en développement.

Tout en saluant l’utilisation des nouvelles technologies, y compris des médias sociaux, par le Département de l’information, M. Bosah a appelé à ne pas oublier les moyens de communication traditionnels, tels que la télévision et la radio, tant que le « fossé numérique » séparant les pays en développement des pays développés n’est pas comblé. 

Le délégué a par ailleurs salué la publication par le Département, en anglais et en français, de la revue « Africa Renewal » et appelé à renforcer la production de contenu dans les six langues officielles de l’Organisation.

M. SURYANARAYAN SRINIVAS PRASAD (Inde) a estimé que le multilinguisme devait faire l’objet d’une attention particulière de la part du Département de l’information (DPI).  Même l’utilisation des six langues officielles s’avère insuffisante, à son avis, pour faire part des activités de l’ONU à des audiences qui ne parlent aucune de ces six langues.  Le représentant a donc exhorté le DPI à accorder une plus grande attention aux langues utilisées couramment en Asie du Sud, étant donné la proportion de la population mondiale qui vit dans cette partie du monde.  Le DPI pourrait utiliser l’initiative impact universitaire pour forger des partenariats avec les universités en Asie du Sud en vue de développer les capacités linguistiques nécessaires à cette fin, a estimé le représentant.  Dans ce contexte, il a salué la mise en place, avec le soutien du DPI d’une Charte de traduction du Sanskrit, l’une des plus vieilles langues vivantes dans les archives des Nations Unies.

Mme CARLA ESPERANZA RIVERA SANCHEZ  (El Salvador) a mis l’accent sur les aspects du travail du Département de l’information qui lui semblent les plus importants.  En premier lieu, la nécessité de donner au public une information précise, impartiale, large, équilibrée, opportune, pertinente et multilingue sur les tâches et obligations des Nations Unies.  Ensuite, El Salvador souligne la nécessité d’adopter un cadre garantissant l’utilisation des technologies de l’information et de la communication de manière fiable, sûre et ordonnée.  Mme Rivera Sanchez a également rappelé l’importance du multilinguisme dans les limites des ressources existantes et sur une base équitable, exhortant le Département de l’information à assumer cette responsabilité.  La délégation s’est inquiétée du fait que le Département ne donne pas la priorité au travail des Centres d’information dans sa stratégie de renforcement, alors qu’il s’agit d’un outil d’information atteignant un public au-delà des six langues officielles de l’ONU.  Enfin, en ce qui concerne le maintien de la paix et les Missions politiques spéciales, la représentante a estimé qu’il était important de mettre en avant les contributions des États Membres sur la plateforme de communication sociale.  Aussi, elle a demandé que les pages Internet sur ces questions soient actualisées dans toutes les langues officielles.

M. MOHAMED H.S. ELMODIR (Libye) s’est félicité de l’action du DPI, en partenariat avec d’autres départements des Nations Unies dans la diffusion des messages de l’Organisation, soulignant le rôle des médias classiques (TV, radio et presse écrite) comme des nouvelles technologies de l’information et de la communication et leur influence positive sur les esprits et les sociétés.  Le DPI couvre des questions et enjeux essentiels qu’affronte le monde et travaille dans le respect de la Charte des Nations Unies pour véhiculer et veiller à l’intégrité du message de l’Organisation mondiale avec pour objectif de promouvoir une culture de dialogue et de paix entre les nations, a-t-il dit.

Face aux multiples défis que connaît le monde, notamment en matière d’objectifs du développement durable (ODD), d’éradication de la pauvreté et de consolidation de la paix, il est impératif, a-t-il dit, de s’attaquer à la fracture numérique et de renforcer les médias classiques qui restent la principale source d’information dans la plupart des pays en développement.

Il a également appelé au renforcement du rôle des centres d’informations des Nations Unies (CINU) afin qu’ils puissent s’acquitter de leur mandant, signalant, à cet égard, les obstacles rencontrés par le Centre de Tripoli en raison de problèmes financiers et économiques que connaît l’État libyen.  Il a formé le vœu de voir le Centre soutenu financièrement jusqu’au rétablissement de la stabilité en Libye.

Il a par ailleurs, souligné la nécessité de maintenir la parité entre les langues officielles et d’accroître le nombre de publications en langue arabe.

En conclusion, il a salué le DPI pour son programme dédié à la Palestine et dénoncé les pratiques inhumaines de la Puissance occupante.

Pour M. HOSSEIN MALEKI (République islamique d’Iran), le Comité de l’information reste le principal organe politique intergouvernemental pour superviser le travail du DPI et lui fournir des directives pour ses programmes, politiques et activités.  Sa délégation encourage le Département à concentrer ses efforts sur les questions et défis qui ont un impact direct sur la paix et la sécurité mondiales, tels que l’occupation, la violence, l’extrémisme et le terrorisme.  Il a notamment demandé au DPI de trouver des moyens pour promouvoir la mise en œuvre de la résolution 68/127 de l’Assemblée générale « Un monde contre la violence et l’extrémisme violent ». 

M. Maleki a averti des risques associés au mauvais usage des nouvelles technologies de l’information, en particulier la diffusion d’informations biaisées sur des États et leurs citoyens, estimant que l’utilisation de ces technologies devait être entièrement compatible avec la mission et les principes de la Charte des Nations Unies, le droit international, et en particulier les principes de souveraineté et de non-ingérence dans les affaires internes des États.

Le renforcement du réseau des Centres d’information de l’ONU est une autre priorité pour la délégation iranienne.  Ces centres jouent, selon le représentant, un rôle important dans la diffusion des messages de l’Organisation et la promotion de son image, en particulier dans les pays en développement.  En conclusion, le représentant a souligné les mérites du Programme « Impact universitaire » des Nations Unies en matière de sensibilisation des étudiants aux informations relatives à l’ONU.  Ce partenariat devrait, selon lui, être renforcé en augmentant le nombre d’institutions universitaires qui y participent au niveau mondial.

M. JOSE OSVALDO SANABRIA RIVAROLA (Paraguay) a pris note de l’attitude proactive du Département de l’information pour mieux incorporer les nouvelles technologies dans ses travaux.  Tout en soutenant l’utilisation accrue par les Nations Unies des réseaux sociaux, le représentant a toutefois appelé à ne pas négliger les médias traditionnels, qui demeurent, pour la grande majorité de la population mondiale, le principal moyen de s’informer sur les activités de l’ONU.

Le délégué paraguayen a par ailleurs rappelé l’importance du multilinguisme et de la parité entre les six langues officielles de l’ONU dans la couverture du Département de l’information.  Il a souligné la nécessité d’améliorer la mise à disposition, en temps réel, de contenu en espagnol, « la deuxième langue la plus lue au monde sur Internet et les réseaux sociaux ».  Le délégué a également appelé le Département de l’information à renforcer sa coordination avec les autres bureaux du Siège, afin d’améliorer la cohérence de ses messages.

M. AHMED ABDELRAHMAN AHMED ALMAHMOUD (Émirats arabes unis) a souligné que la communication de masse et les réseaux sociaux jouent un rôle décisif dans le rapprochement des peuples, ce qui justifie le soutien continu au Département de l’information (DPI) pour l’aider à disséminer les messages clefs de l’Organisation auprès du plus large nombre de personnes possible.  Pour sa délégation, le rôle du DPI est extrêmement précieux, alors que le monde subit les « attaques féroces » de groupes extrémistes et terroristes qui s’appuient sur les technologies modernes pour répandre la haine, la violence et le racisme, et recruter des combattants terroristes étrangers.  Conscient de l’importance de dénoncer les « mensonges » de ces groupes, le représentant a expliqué que son pays travaillait en coopération avec les États-Unis pour « contrer le message » de Daech depuis le centre de Sawab.  Dans ce contexte, la délégation a salué le DPI pour la nouvelle plateforme Web qu’il a conçue pour réunir les entités onusiennes œuvrant à la lutte contre le terrorisme.  M. Alali a également exprimé sa satisfaction avec les activités entreprises par le DPI dans le cadre de son Programme d’information spécial sur la question de Palestine, soulignant la nécessité d’intensifier les efforts dans ce domaine.  Il a, en conclusion, souligné l’importance de rendre disponible dans toutes les langues officielles l’ensemble des documents produits par l’Organisation.

M. MAMOUDOU MANA (Cameroun) a déploré la persistance d’un monopole technologique entre les mains d’un petit nombre de pays.  Ces disparités numériques, a-t-il dit, contribuent à l’instauration d’une « sorte de pensée unique ».  Il a par conséquent appelé à diversifier les sources d’information et à démocratiser l’accès aux technologies.

Le représentant a aussi appelé à renforcer la diffusion auprès du public d’informations détaillées sur les activités de l’ONU, notamment concernant les dangers de l’extrémisme violent et des changements climatiques.  Il a demandé à ce que le Centre d’information des Nations Unies de Yaoundé soit mieux impliqué dans cette diffusion.

Le représentant a également souhaité que l’ONU entreprenne des efforts supplémentaires pour traiter de manière égale toutes les langues officielles de l’ONU.  Il a aussi appelé à ce que les services d’information en ligne soient disponibles dans toutes ces langues, sans délais trop importants entre la publication dans une langue et sa traduction dans les autres langues officielles.  « C’est là aussi un signe de respect de la diversité », a-t-il dit.

Enfin, le délégué a rappelé l’importance des moyens de communication traditionnels, comme la radio, pour une grande partie de la population du monde n’ayant pas accès à internet.

M. LIM HOON-MIN (République de Corée) a félicité le DPI pour sa contribution à la sensibilisation du public mondial aux valeurs et thèmes transversaux de l’ONU.  Soulignant que le Programme 2030 exige le plein appui de diverses parties prenantes, ce qui suppose des efforts de mobilisation du plus grand nombre de personnes  autour des Objectifs de développement durable, le représentant a souligné la nécessité pour le DPI de trouver un équilibre entre nouveaux médias et médias traditionnels à cette fin.  Par ailleurs, le représentant a salué l’accent mis par le Secrétaire général sur les jeunes dans les efforts de communication de l’Organisation sur les Objectifs de développement durable, dans la mesure où les jeunes auront un rôle d’impulsion à jouer dans la mise en œuvre du Programme 2030.  Ce programme doit pouvoir compter sur des partenariats, qui viendraient compléter les efforts nationaux dans la mise en œuvre de ce Programme, et le DPI doit jouer un rôle de premier plan dans la promotion de ces partenariats, a conclu le représentant.

M. FEDOR STRZHIZHVSKIY (Fédérations de Russie) a appuyé les efforts de l’ONU dans l’utilisation des technologies de pointe afin d’atteindre un public plus large, appelant à intensifier les efforts pour une plus grande parité, notamment à travers la traduction des produits de l’ONU dans les différentes langues officielles des Nations Unies, y compris le russe.

Concernant le contenu du rapport, il a attiré l’attention sur l’absence de mention de la sécurité des journalistes, jugeant « inadmissible d’ignorer » le thème de la sécurité des représentants des médias.

Il a, à cet égard, critiqué l’Ukraine et ses tentatives de repousser les libertés d’expression et ses atteintes multiples aux droits de l’homme, énumérant les noms de plusieurs journalistes tués dans l’exercice de leurs fonctions. Il a fait part de sa perplexité devant le blocage de la diffusion en langue russe, conseillant à Kiev de s’occuper de la liberté des médias sur son propre territoire avant de s’attaquer aux autres.

Droit de réponse

En exerçant son droit de réponse, le représentant ukrainien a déclaré que les autorités de son pays prêtaient l’attention nécessaire aux enquêtes impartiales sur les attaques contre les médias, et qu’elles veillaient à ce que la sécurité des médias soit respectée.  Il a accusé la Russie d’utiliser les médias comme instrument de guerre.

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.