En cours au Siège de l'ONU

Cinquante-troisième session,
10e séance – après-midi
SOC/4830

La Commission du développement social clôt sa session, marquée par des appels à une prise en compte équitable des trois piliers du développement durable

Elle adopte par consensus quatre projets de résolution portant sur certains points essentiels de sa session de travail

La Commission du développement social a achevé cet après-midi, les travaux de sa cinquante-troisième session en adoptant par consensus quatre projets de résolution portant sur les jeunes, les personnes handicapées, le vieillissement, et les dimensions sociales du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD).

Les propositions formulées au cours de la session vont être transmises au Conseil économique et social (ECOSOC), dans le but de renforcer la prise en compte du pilier social du futur programme de développement pour l’après-2015.

La Présidente de la Commission, Mme Simona-Mirela Miculescu (Roumanie), a cet après-midi déclaré, au cours de la dernière séance de travail, que les progrès à accomplir sur la voie du développement social passent par des modifications à apporter aux modèles de développement en cours en privilégiant une croissance créatrice d’emplois, et a ajouté que « nous devons repenser le développement social en trouvant de nouvelles solutions aux vieux défis » qui interpellent depuis longtemps la communauté internationale.

Elle a en outre rappelé que les débats qui ont eu lieu au cours de cette session ont mis en évidence la nécessité de mettre en œuvre un programme de développement durable qui soit transformatif et qui place le bien-être des individus au cœur des actions destinées à la réaliser.  Elle a aussi rappelé les liens étroits qui existent entre les trois piliers du développement durable, à savoir ses dimensions économique, sociale et environnementale.  La Présidente de la Commission a aussi rappelé que cette session était la première au cours de laquelle un jeune ayant participé au Forum de la Jeunesse de l’ECOSOC en a fait le compte-rendu des travaux et des recommandations à la Commission.  

Par ailleurs, parmi les projets de résolution que la Commission a adoptés, figurait un texte1 intitulé « Politiques et programmes mobilisant les jeunes ».  Aux termes de ce projet de résolution, le Conseil économique et social demanderait aux États Membres d’accorder toute l’attention voulue aux questions relatives à la jeunesse dans tous les aspects correspondants du programme de développement pour l’après-2015, tout en soulignant qu’il importe de consulter étroitement les jeunes et les organisations de jeunes et de les associer activement à la mise en œuvre du programme de développement pour l’après-2015.

La Commission a aussi adopté, par consensus, et tel qu’oralement amendé, un projet de résolution2, intitulé « Promotion des droits des personnes handicapées et renforcement de la prise en compte systématique de la question du handicap dans le programme de développement pour l’après-2015 ».  Si elle suivait les recommandations de sa Commission, le Conseil économique et social déciderait de tenir, à la cinquante-quatrième session de la Commission du développement social, une table ronde multipartite intitulée « application du programme de développement pour l’après-2015, à la lumière de la Convention relative aux droits des personnes handicapées », en vue de renforcer la prise en compte systématique des questions ayant trait au handicap et de renforcer à tous les niveaux la sensibilisation et la coopération concernant l’application et le suivi du programme de développement pour l’après-2015, y compris l’examen de la création et des modalités d’un nouveau mécanisme de suivi.

La Commission a également adopté sans vote, et tel qu’oralement amendé, un projet de résolution3 intitulé « Modalités du troisième cycle d’examen et d’évaluation du Plan d’action international de Madrid sur le vieillissement (2002) ».  Aux termes de ce texte, le Conseil économique et social ferait sien le calendrier du troisième cycle d’examen et d’évaluation du Plan d’action international de Madrid sur le vieillissement (2002), présenté dans le rapport du Secrétaire général (E/CN.5/2015/4), qui indique notamment que l’examen au niveau mondial aura lieu en 2018.  Par ce texte, l’ECOSOC inviterait également les États Membres à recenser les mesures qu’ils ont prises depuis le deuxième cycle d’examen et d’évaluation, en vue de présenter les informations recueillies aux commissions régionales en 2017.

La Commission du développement social a en outre adopté sans vote un projet de résolution4 portant sur « les dimensions sociales du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique ».  Ce texte, dont la présentation avait été faite auparavant par la représentante de l’Afrique du Sud, s’exprimant au nom du Groupe des 77 et de la Chine (G77), n’était pas disponible en langue française au moment de la tenue de la réunion.

Après cette adoption, le représentant des États-Unis a pris la parole pour déclarer que la notion de droit au développement ne fait pas l’objet d’un compromis à l’échelle internationale, et a rappelé que son pays l’avait plusieurs fois souligné.  Il a en outre déclaré que, pour les États-Unis, les politiques de développement des pays africains « se doivent de respecter les lois et règlementations internationales en vigueur », notamment « celles relatives au commerce international qui prescrivent l’ouverture des marchés tout en proscrivant le protectionnisme ». 

La Commission a en outre pris note de certains documents, dont le rapport du Secrétaire général sur la célébration du vingtième anniversaire de l’Année internationale de la famille en 2014 (A/70/61-E/2015/3); le rapport du Secrétaire général intitulé « Repenser et renforcer le développement social dans le monde contemporain » (E/CN.5/2015/3); et la note du Secrétariat intitulée « Questions nouvelles: contributions du développement social en vue du passage des Objectifs du Millénaire pour le développement aux objectifs de développement durable » (E/CN.5/2015/6).

La Commission a également adopté le document5 intitulé « Ordre du jour provisoire et documentation de la cinquante-quatrième session de la Commission du développement social », ainsi que le projet de rapport de sa cinquante-troisième session6 qui était présenté par son Rapporteur, M. Do Hung Viet (Viet Nam).

Après avoir procédé à la clôture des travaux de sa cinquante-troisième session, la Commission a brièvement ouvert sa cinquante-quatrième session en procédant à l’élection de nouveaux membres de son bureau.  La Présidente, Mme Miculescu, a fait valoir que conformément à la résolution 2010/10 du 22 juillet 2010 de l’ECOSOC, relative à l’organisation future, et aux méthodes de travail de la Commission du développement social, les membres du bureau sont élus pour un mandat de deux ans.

Cependant, constatant que les mandats du Pérou et du Viet Nam ont pris fin avec la cinquante-troisième session de la Commission, la Présidente a invité les délégués à procéder au remplacement des membres du bureau originaires de ces deux pays: Mme Ana Peña (Pérou) et M. Do Hung Viet (Viet Nam).  La Commission a ainsi élu par acclamation Mme Luz Andujar (République dominicaine) au poste de Vice-Présidente, au nom du Groupe des États d’Amérique latine et des Caraïbes, pour sa cinquante-quatrième session.  Le Groupe des États d’Asie du Pacifique n’ayant pas encore pris de décision sur le candidat qu’il compte présenter, le poste de vice-président qu’occupait le Viet Nam sera pourvu ultérieurement.  Les autres titulaires de vice-présidences restent inchangés, et sont Mmes Amina Smaila (Nigéria) et Janina Hasse-Mohsine (Allemagne) dont le mandat prendra fin au terme de la cinq-quatrième session de la Commission du développement social.

1E/CN.5/2015/L.4; 2E/CN.5/2015/L.5; 3E/CN.5/2015/L.3; 4E/CN.5/2015/L.6; 5E/CN.5/2015/L.16E/CN.5/2015/L.2

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