Forum des Nations Unies sur les forêts, Onzième session,
8e et 9e séances – matin & après-midi
ENV/DEV/1519

Adoption de la Déclaration ministérielle du Forum des Nations Unies sur les forêts sur l’« Arrangement international sur les forêts que nous voulons après 2015 »

Le Forum des Nations Unies sur les forêts a, cet après-midi, adopté par acclamation la Déclaration ministérielle intitulée « Arrangement international sur les forêts que nous voulons après 2015 », un document concis qui prévoit d’élaborer, pour l’après-2015, un arrangement international plus solide et plus efficace pour les 15 prochaines années.

Le but est de promouvoir activement l’importance vitale des forêts dans le programme mondial de développement pour l’après-2015, qui sera adopté lors du Sommet de l’ONU en septembre, et de renforcer les efforts de gestion durable des forêts.  Les ministres expriment aussi leur souhait de faire progresser la concertation, notamment avec les grands groupes, et de stimuler la collaboration, la coopération et la coordination entre tous les organisations, conventions et autres mécanismes compétents dans le domaine des forêts.

Comme le soulignent les ministres, qui se sont réunis depuis hier pour le débat de haut niveau organisé dans le cadre de la onzième session du Forum des Nations Unies sur les forêts, (FNUF) « plus de 1,6 milliard de personnes dépendent des forêts, qui constituent un moyen de subsistance, un bassin d’emplois et une source de revenus.  Les forêts et la gestion des forêts apportent de nombreux bienfaits aux habitants de la planète, dont elles contribuent à améliorer la vie et le bien-être car, font-ils valoir, il importe de vivre en harmonie avec la nature ».

Avec l’adoption de cette déclaration ministérielle, les États Membres ont ainsi achevé leur débat général, tenu deux tables rondes et engagé un dialogue avec des représentants d’organisations membres du Partenariat de collaboration sur les forêts (PCF), d’organisations régionales et de grands groupes.

« Nous sommes profondément préoccupés par la déforestation et la dégradation des forêts qui continuent de toucher de nombreuses régions, et nous affirmons qu’il faut inverser cette tendance », déclarent les ministres dans le texte qui vient d’être adopté.  Par cette déclaration, ils s’engagent à assurer une gestion durable des forêts, comme le prévoit l’instrument juridiquement non contraignant concernant tous les types de forêts, « compte tenu des différences qui existent entre les points de vue, les méthodes, les modèles et les outils ».

Les ministres expriment en outre leur intention d’« améliorer la cohérence et la complémentarité de l’action menée sur les questions relatives aux forêts », en s’engageant à appuyer les travaux du Partenariat de collaboration sur les forêts.

Pour la promotion de la gestion durable de tous les types de forêts, les ministres soulignent notamment l’importance de la mobilisation des ressources nouvelles et supplémentaires de toute origine, ainsi que la nécessité de renforcer les capacités.  Il faut également, ajoutent-ils, « associer pleinement toutes les parties prenantes aux travaux de l’arrangement international concernant les forêts ».

En sa qualité de Coprésident du Forum, M. Noel Nelson Messone, du Gabon, a souligné, à cet égard, que les membres du Partenariat, les organisations régionales et les grands groupes sont les « acteurs clefs du processus de transformation et d’engagement en faveur du futur arrangement international ».

En examinant la place qu’occupera le « futur arrangement international sur les forêts que nous voulons » dans le contexte du programme de développement durable pour l’après-2015, thème de la première table ronde, beaucoup ont plaidé pour que la question des forêts soit intégrée dans le programme pour l’après-2015 « de manière plus globale », et ce, afin de remédier à la fragmentation de la gouvernance forestière.

Avant toute chose, les discussions ont mis en évidence la nécessité d’élever le niveau et le degré de prévisibilité des ressources consacrées à la gestion durable des forêts.  La mise en place d’un fonds mondial pour les forêts est plus que jamais nécessaire, a ainsi estimé la représentante de la Guinée, en faisant observer que « s’il y a des plans et des projets, les moyens manquent ».  Comme hier, de nombreuses délégations se sont prononcées en faveur de la création d’un tel fonds.

« Le financement devrait être volontaire, national ou international, multilatéral ou bilatéral, et émaner tant du secteur privé que du secteur public », a précisé le délégué de la République tchèque.

Parallèlement aux appels visant à mobiliser des ressources supplémentaires ou à explorer des moyens novateurs de financement, les États Membres ont proposé des mesures concrètes en vue de renforcer la gestion durable des forêts, au cours de la deuxième table ronde qui était présidée par le Vice-Ministre russe des ressources naturelles et de l’environnement.  Ils ont ainsi mis l’accent sur la nécessité d’améliorer les connaissances scientifiques ou encore de faire participer activement les grands groupes à la mise en œuvre du futur arrangement.

La représentante de la Zambie a demandé aux pays développés d’assister les pays en développement à renforcer leurs capacités scientifiques.  En tant que petit État insulaire en développement, la Jamaïque souhaite particulièrement bénéficier de l’expérience d’autres pays pour améliorer la gestion durable de ses forêts, a dit son représentant.

Renforcer le rôle politique et technique du FNUF est une autre des questions soulevées par les délégations qui ont été nombreuses à plaider en ce sens, compte tenu du rôle transversal que jouent les forêts dans le développement durable.  Le texte adopté aujourd’hui souligne d’ailleurs le « rôle déterminant » que joue le Forum pour régler les problèmes de manière globale et intégrée dans le domaine des forêts et facilite la coordination des politiques.

Le Forum des Nations Unies sur les forêts se réunira demain, vendredi 15 mai, à 11 heures, pour adopter un projet de résolution et achever les travaux de sa onzième session.

 

*E/CN.18/2015/L.1/Rev.1

 

DÉBAT DE HAUT NIVEAU

Table ronde 1 « Intégration des forêts dans le programme de développement pour l’après-2015 »

Cette première discussion a examiné la place du « futur arrangement international sur les forêts que nous voulons » dans le contexte du programme de développement durable pour l’après-2015 dont l’adoption aura lieu en septembre prochain.  Comment le futur arrangement international sur les forêts pourrait-il contribuer efficacement à l’application du programme de développement durable pour l’après-2015?  Quel rôle particulier le Forum des Nations Unies sur les forêts (FNUF) pourrait jouer dans le suivi des activités relatives aux forêts qui seront menées dans le cadre de ce programme?

En posant ces questions, le Coprésident du Forum des Nations Unies sur les forêts (FNUF), l’Ambassadeur Noël Nelson Messone, du Gabon, a appelé à tenir compte du rôle des forêts sur les plans économique, social, culturel et surtout dans la lutte contre les changements climatiques.  Le Ministre fédéral de l’alimentation et de l’agriculture de l’Allemagne, M. Christian Schmidt, qui préside avec lui cette table ronde, a indiqué qu’un résumé des principales questions et idées qui auront été mises en lumière pendant le débat serait intégré au rapport final de la onzième session du Forum.

« Le secteur forestier doit avoir une place de choix dans le programme de développement durable pour l’après-2015 », a posé comme principe le représentant de la République du Congo en se félicitant du quinzième objectif de développement durable et des cibles proposées sur cette question.  Il a toutefois estimé que les questions incluses à ce titre -déboisement, braconnage, restauration des sols– étaient trop restreintes et trop vagues.  Il a conseillé d’aborder toutes les questions liées aux forêts, notamment la conservation des écosystèmes et la valorisation des produits forestiers non ligneux, afin d’éviter une gestion des forêts qui soit trop fragmentée.

Abondant dans ce sens, le représentant de la Lituanie a souhaité que la question des forêts soit intégrée dans le programme de l’après-2015 « de manière plus globale » et, comme l’a précisé son homologue de la Mauritanie, il faudrait que le futur programme de développement prenne en compte tous les types de forêts.  La représentante de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) a, quant à elle, davantage insisté sur l’inclusion de la lutte contre le braconnage et le trafic de faune sauvage.

Pour le représentant de la Chine, le programme de développement pour l’après-2015 devrait prévoir des indicateurs économiques et sociaux sur les forêts.  Il a ainsi recommandé de se baser sur le futur arrangement international sur les forêts et sur les travaux du FNUF pour définir les objectifs d’une gestion durable des forêts.

Le représentant de l’Indonésie été l’un des nombreux intervenants à souligner la nécessité d’assurer des ressources adéquates pour réaliser ces objectifs.  Il a demandé à la communauté internationale de mettre en place un tel financement, une idée qui a été soutenue par de nombreuses délégations favorables à la création d’un fonds mondial pour les forêts.  Un pays qui voudra conserver ou étendre sa couverture forestière devra pouvoir s’adresser à ce fonds, a estimé le représentant de la Malaisie, un pays dont 61% du territoire est recouvert de forêts mais qui reste confronté à des problèmes de financement pour les gérer de manière efficace.

La mise en place d’un fonds mondial pour les forêts est plus que jamais nécessaire, a reconnu la représentante de la Guinée, car, a-t-elle expliqué, « il y a des plans et des projets, mais les moyens manquent ».  En outre, les financements disponibles sont souvent assortis de conditions qui ne permettent pas de débloquer les fonds, a regretté son homologue de la République du Congo en recommandant des mécanismes de paiement plus simples.  Des mécanismes de financement sont également nécessaires pour faire face à la concurrence des secteurs minier et agroalimentaire dans des pays comme le Cameroun, a expliqué le représentant de ce pays.

De son côté, le représentant de la République islamique d’Iran a souhaité un meilleur financement de la gestion des forêts tant par les institutions nationales que par la communauté internationale.  Il a aussi plaidé en faveur d’une collaboration Nord-Sud et Sud-Sud pour renforcer les capacités de gestion, notamment pour augmenter le nombre de centres de recherche.

La représentante de l’Argentine a estimé qu’il faudrait pouvoir compter sur des « ressources prévisibles ».  À cet égard, elle a cité un projet lancé dans son pays, avec le soutien de la Banque mondiale, pour la gestion durable des forêts ancestrales des communautés créoles et autochtones.  La délégation argentine a aussi jugé essentiel d’intégrer le travail du FNUF dans le programme de développement pour l’après-2015.

Plusieurs délégations ont soutenu d’ailleurs l’idée de renforcer le rôle du FNUF.  Faisant remarquer le rôle transversal des forêts dans le développement durable, la représentante du Gabon a ainsi espéré que le Forum pourrait continuer à suivre toutes les questions relatives aux forêts après 2015, un avis partagé par son homologue du Sénégal.

Le représentant de la France a estimé que la douzième session du FNUF, en 2016, serait cruciale, en appelant à dépasser des clivages qui ont marqué les débats au cours de ces dernières années.  Il a souhaité que les institutions spécialisées des Nations Unies jouent leur rôle auprès du Secrétariat du FNUF, notamment l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE).  Pour sa part, la représentante des États-Unis a voulu que le FNUF adresse un message fort en vue de l’élaboration du programme de développement pour l’après-2015.

La représentante du Venezuela, se joignant à l’appel en faveur du renforcement du rôle politique du Forum, a prôné une nouvelle éthique pour la gestion durable des forêts, basée sur la relation entre la Terre nourricière et les êtres humains.  Elle a appelé à reconnaître le rôle des forêts, non seulement pour produire du bois, mais également comme moyen de subsistance pour les populations locales.

D’autres délégations ont mis l’accent sur les priorités pour la gestion durable des forêts et le développement pour l’après-2015 établies au niveau national.  Le représentant de l’Afrique du Sud a cité l’exemple du Plan national de développement à l’horizon 2020 qui encourage un développement rural inclusif.  Si les stratégies d’atténuation des changements climatiques ne sont pas mises en place, il sera difficile de poursuivre la lutte contre la pauvreté, a-t-il prévenu.  Le représentant des Pays-Bas a également appelé à faire le lien, dans la gestion durable des forêts, entre les différents facteurs comme l’agriculture, le déboisement et les changements climatiques.

Table ronde 2 « Engagements renouvelés à l’égard de la mise en œuvre des arrangements internationaux sur les forêts pour l’après-2015 »

Cette table ronde, coprésidée par le Vice-Ministre des ressources naturelles et de l’environnement et Directeur de l’Agence fédérale de sylviculture de la Fédération de Russie, M. IVAN VALENTIK, a été l’occasion pour les États Membres de proposer des mesures concrètes en vue de renforcer la gestion durable des forêts.  Ils ont ainsi mis l’accent sur la nécessité de fournir des ressources supplémentaires ou d’explorer des moyens novateurs de financement, d’améliorer les connaissances scientifiques ou encore de faire participer activement les grands groupes à la mise en œuvre du futur arrangement.

« Il faut que le Forum puisse s’exprimer d’une seule voix afin qu’il puisse servir de catalyseur pour une gestion durable et efficace des forêts », a tout d’abord recommandé la représentante de la Suisse, qui a souligné la nécessité de remédier à la fragmentation de la gouvernance forestière.

Plusieurs délégations ont souhaité à ce titre un renforcement du FNUF, afin qu’il continue à jouer, comme l’a affirmé le représentant de la République tchèque, un « rôle de premier plan ».  Appuyé par le représentant de la Commission des forêts d’Afrique centrale (COMIFAC), le délégué des Fidji a souligné la nécessité d’élargir les ressources du FNUF, afin qu’il puisse s’acquitter de ses tâches.

De son côté, le délégué de la Malaisie a invité le Forum à établir des indicateurs nouveaux, tels que l’écotourisme, pour la gestion durable des forêts, tandis que son homologue des Pays-Bas a souhaité qu’un facilitateur soit nommé afin de veiller à ce que les engagements pris se traduisent par des mesures concrètes sur le terrain.

Appuyé par le délégué du Cameroun, il a également demandé une meilleure association du secteur privé à la mise en œuvre de la gestion durable des forêts.  Ce point de vue a été partagé par la déléguée de la Norvège qui a souligné qu’il était nécessaire de « voir ce qui est fait en dehors du cadre du FNUF ».  « Il faut en finir avec ces longues négociations et passer plutôt à un véritable partage des expériences », a renchéri la déléguée de la Suède, qui a insisté, à cet égard, sur l’importance pour les grands groupes de mieux faire entendre leur voix.

La question du financement de la gestion durable des forêts a été au cœur de nombreuses interventions, dont celles des délégués du Gabon et de la Guinée qui ont demandé que des ressources adéquates soient fournies aux pays en développement pour les aider à préserver leurs forêts.  « Les forêts, c’est la vie », a déclaré le délégué gabonais.

De leurs côtés, les délégués du Cambodge et de l’Afrique du Sud ont plaidé pour la création d’un fonds mondial pour les forêts.  Cette position a été soutenue par la déléguée du Venezuela, qui a souhaité rappeler la distinction entre coopération Sud-Sud, coopération Nord-Sud et aide au développement.  « Le financement devrait être volontaire, national ou international, multilatéral ou bilatéral, et émaner tant du secteur privé que du secteur public », a affirmé le délégué de la République tchèque.

Enfin, plusieurs pays ont estimé qu’une coopération scientifique plus solide était essentielle pour parvenir à une gestion durable des forêts.  Ainsi, la représentante de la Zambie a appelé les pays développés à prêter main forte aux pays en développement afin de les assister à renforcer leurs capacités scientifiques.

Le délégué de la Jamaïque a souligné que son pays, qui est un « petit État insulaire en développement », doit bénéficier d’un partage d’expériences pour améliorer la gestion durable de ses forêts.

Si la représentante de la FAO a rappelé que le Forum bénéficiait de l’expertise et des ressources humaines de son organisation, le délégué du Canada a invité, quant à lui, à mieux comprendre, sur le plan scientifique, les conséquences des changements climatiques pour les forêts.  Il a aussi demandé que l’on n’oublie pas le sort des forêts boréales.

THÈME « L’AVENIR DE L’ARRANGEMENT INTERNATIONAL SUR LES FORÊTS QUE NOUS VOULONS »

Fin du débat général

Mme FABIOLA MUNOZ DODERO (Pérou), au nom de l’Organisation du Traité de coopération amazonienne (OTCA), a rappelé que plus de 40 millions de personnes dépendaient de l’Amazonie pour leurs moyens de subsistance, avant de souligner l’importance des forêts pour atténuer les conséquences des changements climatiques.  Les communautés autochtones, a-t-elle assuré, jouent un rôle important dans la préservation des forêts.  Elle a ensuite estimé que le développement du secteur forestier devrait résulter d’une gestion équilibrée des ressources, qui tienne compte de la biodiversité et des droits des peuples autochtones.  Il faudrait aussi mobiliser des ressources supplémentaires pour permettre aux pays en développement de renforcer leurs capacités nationales en matière de gestion des forêts.  Enfin, elle a souhaité que le rôle de son organisation soit reconnu dans le projet de déclaration.

M. NOËL NELSON MESSONE (Gabon), au nom du Groupe des 11 des bassins forestiers, a souligné qu’il était nécessaire de mettre pleinement en valeur le vaste potentiel des forêts.  La création de ressources économiques durables en provenance des forêts est loin d’être optimale, a-t-il dit, avant de fait observer que des activités économiques « désorganisées » avaient participé à la dégradation des forêts.  Le nouvel arrangement sur les forêts devrait faire partie intégrante du programme de développement pour l’après-2015, a-t-il souhaité, avant de souligner la nécessité de mobiliser des ressources en faveur de la gestion durable des forêts.

M. FRIEDERICH, Réseau international sur le bambou et le rotin (INBAR), a souligné que peu de pays avaient fait du bambou et du rotin des éléments de leur stratégie de développement durable.  Plus de 10 000 utilisations du bambou sont répertoriées et son exploitation est à la source de millions d’emplois, a-t-il fait remarquer.  Avant de conclure, il a détaillé les initiatives de son organisation visant à faire connaître les avantages que peuvent apporter le bambou et le rotin aux niveaux social, économique et environnemental.

Mme MULLER, Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), a déclaré que 2015 était une année critique pour le développement durable.  Elle a souhaité qu’un lien fort soit établi entre les forêts et les stratégies de développement durable.  Les questions liées aux forêts devraient relever d’un plus grand nombre d’objectifs de développement durable, a-t-elle dit.  La représentante a ensuite mis l’accent sur l’expertise de son organisation concernant la mise en œuvre de ces objectifs, y compris leur lien avec les forêts.  La FAO est en train d’actualiser sa base de données pour une plus grande efficacité de son action, a-t-elle dit.

M. LASCANO (Équateur), qui parlait au nom de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC), a estimé que l’incertitude des ressources budgétaires avec laquelle le Secrétariat du Forum des Nations Unies sur les forêts travaille, affaiblissait son rôle.  La mise en œuvre d’une gestion durable des forêts par les États Membres en vue d’éliminer la pauvreté et de réaliser le développement durable, doit être accompagnée de ressources financières supplémentaires, a-t-il estimé.  Le représentant a souligné l’importance du renforcement des capacités dans la gestion durable des forêts et les écarts qui restent à combler dans ce domaine.  Il a estimé que la coopération Nord-Sud, la coopération Sud-Sud et la coopération triangulaire jouaient un rôle important à cet égard.  Il a ajouté la nécessité urgente d’établir un plan stratégique pour la réalisation des objectifs d’ensemble relatifs aux forêts et de mettre en œuvre l’instruments juridique non contraignant sur les forêts, ainsi que les résolutions et décisions adoptées par le Forum, avec l’appui du Partenariat de collaboration sur les forêts et du processus renforcé de facilitation.  Ces initiatives ont un rôle important pour combler l’écart entre les besoins des États Membres et l’éventail de ressources disponibles pour promouvoir une gestion durable des forêts.

M. FEH MOUSSA GONE (Côte d’Ivoire) a déclaré que, puisque le Plan directeur forestier 1988-2015 était arrivé à échéance, son pays a révisé son Code forestier pour y intégrer les dispositions pertinentes de l’Instrument sur les forêts ainsi que de différents processus internationaux et sous-régionaux actuellement en cours.  La Côte d’Ivoire a aussi entrepris les travaux préparatoires devant conduire aux États généraux de la forêt, de la faune et des ressources en eau, dont le premier forum doit se tenir en juin 2015.  Ce processus vise à établir un diagnostic pour une meilleure connaissance de l’état des ressources, les mécanismes en cause dans leur dégradation et déboucher sur un éventail des solutions correctives à prendre en compte dans le futur plan de développement stratégique pour les 30 prochaines années.  Toutes ces actions traduisent la volonté de l’État à œuvrer pour inverser la tendance à la déforestation et à promouvoir la reconstitution des forêts pour atteindre au moins 20% de couverture forestière de la superficie du territoire national au cours des prochaines années.  Le représentant a ajouté qu’outre le renforcement des structures du Forum, des ressources financières doivent être mobilisées pour le fonctionnement du Secrétariat et la gestion durable des forêts à travers la création du fonds global.  Il sera aussi nécessaire de renforcer la capacité des États à accéder à ces financements.

M. DEUSDARA (Brésil) a souligné la nécessité de renforcer le rôle du Forum des Nations Unies sur les forêts.  Les forêts couvrent plus de 54% du territoire brésilien, a-t-il indiqué.  Il faudrait prendre des mesures efficaces pour assurer une utilisation plus rationnelle des forêts.  Le délégué du Brésil a dit qu’un nouveau texte voté en 2012 avait amélioré la gouvernance forestière dans son pays et permis de mettre en place une nouvelle base de données sur les ressources forestières.  En conclusion, il a souligné le rôle vital que doit jouer le Forum pour appuyer les pays en développement sur la voie d’une économie forestière durable.

M. CHRISTIAN FRIIS BACH, Secrétaire exécutif de la Commission économique des Nations Unies pour l’Europe (CEE), a souligné la richesse des forêts de cette région.  « Nous travaillons avec la FAO depuis 60 ans pour suivre la gestion des forêts et améliorer la sylviculture et l’exploitation du bois d’œuvre », a-t-il indiqué.  La CEE travaille aussi avec d’autres partenaires et, notamment, la société civile.  M. Friis Bach a expliqué que, parmi ses objectifs, la Commission cherchait à renforcer la gestion durable des forêts, à assurer la conservation de la biodiversité et à lutter contre les changements climatiques.  Le secteur forestier joue un rôle directeur dans la promotion du développement durable, non seulement dans ce secteur mais aussi au-delà, a-t-il reconnu.

Mme MILENA SOSA SCHMIDT, au nom de M. JOHN SCANLON, Secrétaire générale de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), a indiqué que cette organisation s’exprimait pour la première fois devant le Forum.  La Convention, conclue à Washington en 1973, est un accord international qui a pour but de veiller à ce que le commerce international des spécimens d’animaux et de plantes sauvages ne menace pas la survie des espèces auxquelles ils appartiennent.  Elle a précisé que l’organisation avait désormais à connaître du commerce de 600 plantes sauvages.  Un partenariat a été lancé avec les pays en développement pour appuyer leurs efforts en vue d’une gestion durable des forêts, a-t-elle également affirmé.  « Quatre-vingt projets ont vu le jour dans 15 pays, notamment au Pérou et au Cameroun. »  Enfin, elle a souligné les conséquences négatives du commerce illicite des espèces de flore sauvage.  « Il est temps, a-t-il insisté, de prendre les forêts au sérieux. »

M. EMMANUEL ZE MEKA, Directeur exécutif de l’Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT), a indiqué que cette organisation avait mis en œuvre plus de 1 000 projets.  La gestion durable des forêts exige que l’on adopte une approche inclusive qui tienne compte de changements futurs. L’« arrangement international sur les forêts que nous voulons » devra créer une base solide pour laquelle différentes populations, ensemble, peuvent durablement jouir des richesses que procurent les forêts, a dit M. Ze Meka.  Il a rappelé que plusieurs mesures étaient actuellement à l’étude en vue d’être intégrées dans le futur arrangement afin de faire progresser la gestion durable des forêts.  Ces mesures comprennent l’amélioration du processus de facilitation sur le terrain dans le but d’améliorer la contribution des forêts au développement durable.  « Nous devons maintenant saisir cette occasion où la communauté internationale est sur le point de finaliser le programme de développement pour l’après-2015 », a insisté M. Ze Meka.

M. MOSTAFA JAFARI, Secrétariat du Processus de Téhéran pour les pays à faible couverture forestière, a expliqué que les forêts des zones arides étaient des végétations biologiquement importantes, qui méritent d’être bien prises en compte dans le futur arrangement international sur les forêts.  Les pays à faible couverture forestière ont des terres variées, ce qui offre un fort potentiel pour l’afforestation, a-t-il fait remarquer.  Il a demandé de faciliter l’accès à l’assistance financière et technique pour les pays de ce processus qui préparent leurs plans d’action nationaux pour les forêts.  Il a aussi invité à identifier des critères et des indicateurs pour la gestion durable de tous les types de forêts.  Le FNUF est une enceinte reconnue par tous les pays pour faire progresser les négociations sur les forêts et finaliser le texte de l’arrangement international sur les forêts pour l’après 2015, a-t-il rappelé.

Droits de réponse

Le délégué d’Israël s’est dit très préoccupé par la déclaration que l’observateur palestinien avait prononcée hier.  Cette déclaration décrit, de manière déformée, la réalité en accusant Israël de tous les maux, a-t-il affirmé.  Le représentant israélien a déclaré qu’il aurait voulu l’entendre parler des tirs de roquettes lancées par le Hamas contre Israël qui, a-t-il fait remarquer, ont des conséquences dévastatrices sur la flore en Israël.  Faire des arbres des cibles de la terreur est odieux, a-t-il dit.  Il est temps que les Palestiniens s’acquittent de leurs responsabilités concernant la protection de l’environnement.

Répondant à ces commentaires, l’Observateur de l’État de Palestine a accusé la Puissance occupante d’utiliser toujours la même rhétorique, en soutenant qu’elle entendait ainsi défendre l’occupation, ainsi que les criminels, les terroristes et les colons.  Il s’est défendu d’avoir parlé, hier, devant le Forum sur des considérations politiques, en précisant qu’il s’était contenté de citer des faits.  Les actions des colons sont les causes de la destruction de nos terres et de nos ressources, a-t-il affirmé, en dénonçant le déboisement, la destruction de pâturages, et donc la destruction des moyens de subsistance des agriculteurs.  Il a dénoncé également les attaques sur « tout ce qui est palestinien », avec la protection de la Puissance occupante.

DIALOGUE DE HAUT NIVEAU AVEC LES DIRECTEURS DES ORGANISATIONS MEMBRES DU PARTENARIAT DE COLLABORATION SUR LES FORÊTS, LES DIRECTEURS DES ORGANISATIONS RÉGIONALES ET LES REPRÉSENTANTS DE HAUT NIVEAU DES GRANDS GROUPES

Déclarations

M. NOËL NELSON MESSONE (Gabon), Coprésident du FNUF, a lancé le dialogue avec des représentants d’organisations membres du Partenariat de collaboration sur les forêts, d’organisations régionales et de grands groupes, en expliquant que ces derniers étaient les « acteurs clefs du processus de transformation et d’engagement en faveur du futur arrangement international ».  Il a rappelé que, comme l’ont noté les membres du Groupe de personnalités de haut niveau chargé du programme de développement durable pour l’après-2015, les nouveaux partenariats constituent l’une des clefs du changement de paradigme nécessaire pour faire aboutir un programme de développement privilégiant le facteur humain et la sauvegarde de la planète.

« Nos forêts et nos domaines d’action prioritaire exigent une approche intégrée reposant sur les trois piliers de la durabilité », a-t-il dit.  M. Messone a constaté les aspirations à édifier « un avenir dans lequel l’activité économique profitera aux êtres humains et aux forêts, dans lequel les services forestiers formeront le socle d’économies vertes, et dans lequel les communautés tributaires des forêts bénéficieront de systèmes sociaux qui renforcent les droits de l’homme, l’égalité et la durabilité ».  Tout en invitant à finaliser le futur arrangement international sur les forêts pour les 15 prochaines années, il a suggéré de s’appuyer aussi sur les solutions qui ont fait leurs preuves.  Avec des partenaires résolus et de bonne volonté, a-t-il dit, nous pouvons travailler de concert et en synergie dans le cadre de partenariats efficaces, afin de gérer les forêts de manière durable.

M. THOMAS GASS, Sous-Secrétaire général à la coordination des politiques et aux affaires interinstitutions au Département des affaires économiques et sociales (DAES), a rappelé que « 2015 est l’année de l’action » et qu’il faudrait maintenant prendre les forêts au sérieux.  Les avantages que procurent les forêts s’étendent bien au-delà des frontières nationales, a-t-il souligné, en plaidant en faveur d’une action collective avec la participation de toutes les parties prenantes.  Membre du Partenariat de coopération sur les forêts, notre Secrétariat travaille avec les organisations régionales et les grands  groupes, a-t-il dit.  M. Gass a dit attendre une mise en œuvre dynamique de l’arrangement international grâce à ces partenariats.

M. BRAULIO F. DE SOUZA DIAS, Secrétaire exécutif de la Convention internationale sur la biodiversité, a indiqué que la Convention aidait les pays dans l’élaboration de cibles nationales en ce qui concerne la préservation de la biodiversité.  En octobre dernier, les parties à la Convention avaient procédé à un examen à mi-parcours des efforts consentis pour parvenir aux cibles fixées, a-t-il rappelé.  « Des cibles supplémentaires avaient également été adoptées. »  La question de la biodiversité, a-t-il estimé, doit être intégrée dans tous les secteurs de la vie économique.  Enfin, il a plaidé pour l’intégration des enjeux forestiers dans le programme de développement pour l’après-2015.

M. EMMANUEL ZE MEKA, Directeur exécutif de l’Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT), a estimé que l’appui du Partenariat pour les forêts était crucial pour mettre en œuvre la gestion durable des forêts.  Il a également souligné l’importance de mécanismes de financement robustes.  Le futur programme de développement devrait reconnaître expressément les contributions de l’arrangement international sur les forêts, a-t-il souligné.  L’Organisation internationale des bois tropicaux est prête à collaborer avec tous les acteurs concernés afin que les objectifs relatifs aux forêts se réalisent, a-t-il assuré.

M. ELLIOT HARRIS, Sous-Secrétaire général du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), passant en revue les activités du PNUE sur les forêts, a rappelé que le PNUE était associé à l’initiative REDD+ et qu’il fournissait une assistance technique à 60 pays partenaires pour se préparer à mettre en œuvre cette initiative.  Le PNUE travaille aussi avec le Comité des finances de la Convention des Nations Unies sur les changements climatiques.  Le PNUE, a-t-il ajouté, promeut une approche synergique qui prenne en compte les dimensions sociales, économiques et environnementales des forêts.  Le mandat du PNUE sur les forêts a été réexaminé afin qu’il renforce ses activités avec les pays partenaires, en vue de régler le problème de l’offre et de la demande de produits illégaux autres que le bois d’œuvre.

M. GUSTAVO FONSECA, Directeur des programmes du Fonds mondial pour l’environnement, a mis l’accent sur l’importance des forêts pour réaliser les objectifs de développement durable après 2015.  À cet égard, le Forum est le lieu unique pour promouvoir le rôle des forêts, a-t-il estimé.  M. Fonseca a appelé à renforcer le rôle des forêts dans les politiques nationales de développement, en faisant remarquer que les progrès avaient été lents dans ce domaine.  Les forêts doivent aussi constituer un élément pertinent dans les programmes de développement économique, a-t-il souhaité.  M. Fonseca a assuré que le Fonds pour l'environnement mondial soutenait les activités du FNUF, notamment avec la création d’un fonds d’affectation spéciale.  Le Fonds mondial pour l’environnement va consacrer 600 000 millions de dollars sur quatre ans pour favoriser le développement des forêts, a-t-il annoncé.

Mme EVA MULLER, Directrice de la Division de l’économie, de la politique et des produits forestiers de la FAO, a indiqué que la FAO avait participé à certaines des initiatives du Partenariat de collaboration sur les forêts et appuyé les pays dans la rédaction de leurs rapports relatifs à la gestion durable de leurs forêts.  La FAO souhaite continuer sa coopération avec le Partenariat, dont le principe de fonctionnement doit rester celui du volontariat.  « Le Partenariat peut devenir un mécanisme essentiel de mise en œuvre du nouvel arrangement sur les forêts », a-t-elle cependant estimé.

M. JOHN PAROTTA, Vice-Président chargé des équipes spéciales, programmes spéciaux, projets et initiatives à l’Union internationale des instituts de recherche forestière, a indiqué que les forêts et les arbres seront un élément essentiel de la solution qui sera apportée au problème aigu que posera la malnutrition en 2050 lorsque la population mondiale atteindra neuf milliards de personnes.  Il a également affirmé que le Forum pourrait jouer un rôle accru dans la mise en œuvre des stratégies de gestion durable des forêts.  L’Union internationale des instituts de recherche forestière, a-t-il assuré, est en mesure de fournir des évaluations rigoureuses susceptibles d’appuyer le Forum dans ses efforts.

M. STAN NKWAIN, Directeur adjoint du Bureau des politiques et de l’appui aux programmes du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), a rappelé que les taux actuels de déboisement menaçaient la vie de 1,6 milliard de personnes qui dépendent des forêts.  Le PNUD se félicite de l’inclusion d’indicateurs et de cibles relatifs à la conservation et à l’utilisation durable des forêts parmi les objectifs de développement durable, a-t-il dit en rappelant la nécessité de développer des moyens de réduire les émissions de carbone.  M. Nkwain a souligné l’aide financière que fournit le PNUD pour assister les pays à gérer de manière durable leurs forêts.  Il a émis l’espoir que la Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, qui se tiendra à Paris en décembre, sera couronnée de succès.

M. NARINDER KAKAR, Observateur permanent de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), a expliqué que depuis son adhésion au Partenariat de collaboration sur les forêts, l’UICN avait développé considérablement son rôle de coopération en matière de gestion des forêts, à travers notamment la réalisation de programmes.  L’UICN coopère avec le PNUE et, plus précisément, dans le cadre de l’initiative REDD+ pour aider les pays qui en sont parties à reconstituer leurs forêts, a-t-il précisé.  L’UICN fait également partie de la Restauration des paysages forestiers (RPF) dont il assure le Secrétariat.  L’arrangement international, a-t-il estimé, a jeté des bases solides pour le développement durable et la gestion durable des forêts.  Pour l’avenir, il a prôné une bonne évaluation des démarches entreprises pour le mettre en œuvre, en fonction des objectifs atteints, notamment ceux relatifs à la neutralité en matière de dégradation des terres.

Mme NANDHINI IYER KRISHNA, Convention des Nations Unies contre la désertification, a déclaré que la lutte contre la déforestation et la désertification était vitale.  « Plus de la moitié des terres agricoles dans le monde sont dégradées », s’est-elle inquiétée.  Mme Krishna a estimé qu’en 2050, la demande en denrées alimentaires augmentera de 50%.  C’est pourquoi, elle a souligné la nécessité de promouvoir l’agroforesterie et la gestion durable des eaux.  Enfin, elle a déclaré que plus d’attention devrait être accordée aux forêts sèches, qui sont un élément clef pour la sécurité alimentaire des communautés vivant à proximité de ces forêts.

Mme TIFFANY HODGSON, Secrétariat de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, a indiqué que l’accord de Paris qui devrait être signé en décembre prochain constituera une feuille de route pour la communauté internationale, y compris en ce qui concerne la gestion durable des forêts.  Les pays développés, a-t-elle estimé, doivent accroître leurs efforts financiers pour lutter contre les changements climatiques.  Enfin, elle a indiqué que le Secrétariat de la Convention-cadre continuera d’œuvrer aux côtés du Partenariat de collaboration sur les forêts pour l’atténuation des conséquences climatiques sur les forêts.  Le FNUF, a-t-elle assuré, joue un rôle primordial dans l’élaboration des outils permettant de mieux répondre au défi que posent les changements climatiques.

M. JOSEPH COBBINAH, Réseau de recherche forestière pour l’Afrique subsaharienne, a rappelé que la participation des grands groupes aux discussions sur les forêts permettait d’adopter une approche plus inclusive.  Il faudrait s’assurer que les gouvernements sont actifs et transparents dans leurs actions en faveur de la gestion durable des forêts, a-t-il dit.  C’est pourquoi il a appelé à saisir cette occasion pour créer un nouvel arrangement international sur les forêts.  Il a identifié trois domaines d’action principaux à cet égard: faciliter la mise en œuvre de l’arrangement, améliorer son financement et renforcer la participation des grands groupes et des parties prenantes à ces efforts.  Il faudrait aussi mettre en place un mécanisme qui facilite son application sur le terrain, a-t-il précisé.  Le processus de facilitation du financement, a-t-il estimé, pourrait être plus efficace.  Les grands groupes devraient être invités à participer plus activement dans les discussions afin que leurs expertises et expériences soient prises en compte.  Il a souhaité que le projet de résolution qui sera adopté à la clôture de la présente session du Forum  précise que le nouvel arrangement international doit tirer partie de l’expertise des grands groupes.

Dialogue avec les grands groupes

La représentante de la CITES a exprimé son souhait d’être invitée au Partenariat de collaboration sur les forêts afin de participer à la mise en œuvre de l’arrangement international sur les forêts que nous voulons pour l’après-2015.  « Nous pourrions ainsi participer de manière plus active à la gestion durable des forêts », a-t-elle fait valoir.

La représentante du Processus de Montréal a expliqué que le Processus prévoyait un cycle de reddition de comptes avec présentation de rapports tous les 10 ans.  « Nous espérons que le FNUF pourra travailler avec nous pour améliorer les indicateurs de suivi des forêts. »

Le représentant de la Malaisie a apprécié les contributions des membres du Partenariat de collaboration sur les forêts aux efforts de son pays dans le domaine de la gestion durable des forêts.  Il a appelé à renforcer l’appui de la communauté internationale pour que la Malaisie soit en mesure de répondre aux conséquences des changements climatiques.  Il a exprimé son appréciation en particulier à la FAO, la CBD, la CITES et au FEM.

Le délégué des Fidji a souligné l’importance cruciale des forêts pour son pays.  Le renforcement des capacités des pays en développement, a-t-il estimé, sera un élément essentiel pour assurer le succès des efforts de développement durable.

 

 

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