En cours au Siège de l'ONU

Soixante-dixième session,
13e séance – matin
CPSD/591

Quatrième Commission: en ce soixante-dixième anniversaire de l’ONU, le Département de l’information est plus que jamais présent dans la promotion des activités de l’Organisation

« Cette année, l’ONU a battu tous les records en termes de visibilité et d’engagement », a annoncé aujourd’hui la Secrétaire générale adjointe à la communication et à l’information, Mme Cristina Gallach, devant la Quatrième Commission qui ouvrait son débat sur les questions relatives à l’information.  Cette année, l’ouverture de la soixante-dixième session de l’Assemblée générale était également marquée par le soixante-dixième anniversaire de l’Organisation et l’adoption du nouveau Programme pour le développement durable à l’horizon 2030.

Du 25 septembre au 3 octobre, plus de 5 000 journalistes ont été accrédités au Siège de l’Organisation pour assurer la couverture médiatique de ces évènements. Ce vif intérêt pour la rencontre annuelle des chefs d’État et de gouvernement s’est notamment manifesté par l’augmentation significative de 71% du nombre de visites sur le site Internet de l’ONU et sur les réseaux sociaux.  Ce phénomène a touché toutes les unités linguistiques qui ont enregistré des records d’audience, a indiqué la Secrétaire générale adjointe, citant notamment le hashtag en chinois #Action2015 (#行动2015#) qui a été vu 130 millions de fois et a reçu plus de 63 000 commentaires.  Le Département est déterminé à tirer profit du potentiel offert par tous les médias, y compris les médias sociaux, dans son approche stratégique, a affirmé la Secrétaire générale adjointe, qui a par ailleurs évoqué le succès populaire de la campagne multilingue « Le monde en bleu » sur les réseaux sociaux sous le hashtag #UNBlue, qui a touché plus de 290 millions de comptes sur des plateformes telles que Weibo, Facebook, Instagram, Twitter et Flickr. 

L’augmentation significative des « j’aime » sur les différents comptes de médias sociaux de l’ONU, qui sont passés de 40 millions en mai 2014 à 350 millions en mai 2015, illustre bien le succès de cette approche, comme l’a souligné le représentant de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN).

Mme Gallach a également rappelé que son département mettait à contribution son réseau de 63 Centres d’information des Nations Unies(CINU) dans le monde et organisait des réunions sur des questions clefs par le biais de WebEx, logiciel de vidéoconférence.  Dans un autre ordre d’idées, la Secrétaire générale adjointe a indiqué que le travail de sensibilisation et de mobilisation autour des objectifs de développement durable ne faisait que commencer pour ses services qui, d’ici à la fin de l’année, mettront en place une nouvelle stratégie de communication soulignant l’importance de la transition des Objectifs du Millénaire pour le développement vers les objectifs de développement durable, et leur mise en œuvre.  Elle a également annoncé qu’à l’occasion de la Conférence des parties de la Convention-cadre sur les changements climatiques à Paris, le Département déclinerait sa campagne de communication en trois phases: un travail préparatoire de la Conférence, une couverture des débats et une explication des résultats obtenus à l’issue de la Conférence.  Pour autant, le Département n’a pas l’intention d’ignorer les moyens de communication et d’information traditionnels, tels que la radio et le matériel imprimé, la volonté du DPI étant d’atteindre les publics les plus larges et les plus divers dans le monde, a indiqué Mme Gallach.

En réaction à cette intervention, le représentant de l’Union européenne a salué l’approche stratégique du Département qui, à son avis, correspond à l’exigence pour les Nations Unies de rester en contact avec les populations du monde entier, où qu’elles soient, avec les supports médiatiques adéquats et dans les langues les plus à même de faire passer leur message, a souligné le représentant de l’Union européenne.

Pour leur part, les représentants de la CELAC, de la CARICOM, du Groupe des 77 et de la Chine, ainsi que du Liban, de la Syrie, du Soudan et du Mexique ont tous souligné la nécessité, pour le Département de l’information, de remédier à la disparité entre les langues officielles dans toutes ses communications et activités.  C’est ainsi que le « Groupe des Amis de la langue espagnole au sein des Nations Unies » a rappelé l’obligation de générer des contenus directement dans chacune des six langues officielles de l’ONU et de ne pas se contenter de traductions, en particulier pour ce qui est des communiqués de presse.  Le représentant du Mexique a rappelé que l’espagnol était aujourd’hui la deuxième langue la plus parlée dans le monde et la deuxième en termes de consultations sur Internet.  Dans cet esprit, les pays membres de la CELAC ont apporté leur soutien au projet de résolution demandant au Département de l’information d’élaborer une stratégie pour publier tous les communiqués dans les six langues officielles, avec des solutions créatives permettant d’éviter tout coût supplémentaire.

En début de séance, le Rapporteur du Comité de l’information, M. Hussein Maleki (Iran), a présenté son rapport.

La Quatrième Commission poursuivra son débat général sur les questions relatives à l’information demain, mercredi 28 octobre, à 10 heures.

 

QUESTIONS RELATIVES À L’INFORMATION

Déclaration liminaire

 La Secrétaire générale adjointe à la communication et à l’information, Mme CRISTINA GALLACH, s’est adressée pour la première fois à la Quatrième Commission depuis sa prise de fonctions il y a huit mois pour apporter des compléments d’information sur les activités récentes du Département de l’information (DPI) de l’ONU qu’elle dirige et qui ne sont pas couvertes par le rapport du Secrétaire général sur les questions relatives à l’information.

Soulignant le caractère historique de la soixante-dixième session de l’Assemblée générale, qui a marqué le soixante-dixième anniversaire de l’Organisation et l’adoption du nouveau Programme de développement durable à l’horizon 2030, Mme Gallach a indiqué que son Département a déployé à cette occasion toute la panoplie des instruments médiatiques à sa disposition, nouveaux et traditionnels, dans le but  de « connecter et d’engager les audiences partout dans le monde ».  « Nous avons battu tous les records en termes de visibilité et d’engagement », a-t-elle précisé, avec quelque 5 000 journalistes accrédités pour couvrir des événements aussi divers que la visite du Pape au Siège de l’Organisation, le Sommet de haut niveau sur le développement durable ou le Segment de haut niveau du débat général de l’Assemblée générale. 

Le nombre de visites sur Internet pendant cette période a connu une hausse de 71%, et d’autres records ont été battus sur les réseaux sociaux de régions que les moyens de communication traditionnels ne parviennent pas toujours à atteindre.  Par ailleurs, toutes les unités linguistiques ont enregistré des records d’audience, a poursuivi la Secrétaire générale adjointe, citant notamment le hashtag en chinois #Action2015 (#行动2015#) qui a été vu 130 millions de fois et reçu plus de 63 000 commentaires.  Elle a assuré que son Département continuerait d’adapter ses stratégies sur toutes les formes de médias sociaux, y compris sur le compte Snapchat très populaire auprès des jeunes.

En prévision du Segment de haut niveau, le DPI avait lancé la campagne 2015: année d’action mondiale pour les peuples et la planète et utilisé tous ses outils, dans plusieurs langues, pour assurer une couverture aussi large que possible de la Conférence d’Addis-Abeba sur le financement du développement durable.  En outre, le Département a mis à contribution son réseau de 63 Centres d’information des Nations Unies (CINU) dans le monde et organisé des réunions sur des questions clefs par le biais de WebEx, logiciel de vidéoconférence.

Toutefois, le travail de sensibilisation et de mobilisation autour des objectifs de développement durable ne fait que commencer pour le Département de l’information.  À cette fin, la Secrétaire générale adjointe a annoncé que d’ici la fin de l’année, une nouvelle stratégie de communication sera développée pour mettre l’accent sur la transition des Objectifs du Millénaire pour le développement vers les objectifs de développement durable, ainsi que sur leur mise en œuvre en 2016 et au-delà.  Par ailleurs, le Département appliquera une approche stratégique à l’occasion de la Conférence des Parties à la Convention-cadre sur les changements climatiques à Paris, qui consiste en un travail préparatoire en vue de la Conférence; en une couverture des débats et en une explication des résultats obtenus à l’issue de la Conférence, notamment concernant la relation entre changements climatiques et développement durable.

Mme Gallach a rappelé qu’à l’occasion des cérémonies marquant le soixante-dixième anniversaire des Nations Unies, le samedi 24 octobre, l’Organisation et 85 États Membres ont participé à l’initiative « Le monde en bleu ONU » lors de laquelle plus de 350 édifices ont été éclairés en bleu dans le monde.  La campagne multilingue sur les réseaux sociaux sous le hashtag #UNBlue a touché plus de 290 millions de comptes sur des plateformes comme Weibo, Facebook, Instagram, Twitter et Flickr, a précisé la Secrétaire générale adjointe, qui a également rapporté d’autres activités et initiatives menées à cette occasion, comme le concert de la Journée des Nations Unies, la publication de la nouvelle édition de la Charte des Nations Unies dans les six langues officielles ou les actions de sensibilisation réalisées par les centres d’information de l’ONU et les commissions régionales.

Mme Gallach a par ailleurs souligné que le partenariat entre son Département et les États revêtait des formes multiples, que ce soit dans le domaine du maintien de la paix où le DPI a notamment assuré la promotion du Sommet des leaders du maintien de la paix qui a eu lieu le 28 septembre, ou le quinzième anniversaire de l’adoption de la résolution 1325 du Conseil de sécurité sur les femmes, la paix et la sécurité à l’occasion duquel le Département a attiré l’attention des médias internationaux sur le débat public du Conseil sur la question et la publication d’une étude consacrée à la mise en œuvre de cette résolution.  Elle a également évoqué les exemples de coopération sur des questions relatives à l’esclavage, à l’Holocauste ou à la Semaine de l’Afrique. 

Mme Gallach a également fait état des efforts de son Département, dans le cadre de l’action globale des Nations Unies suivant la récente escalade de la violence au Moyen-Orient, visant à promouvoir le dialogue par le biais de plateforme d’information multilingues et à diffuser les messages du Secrétaire général adressés aux peuples israélien et palestinien la semaine dernière.  Le Département a également organisé une session de formation pour le personnel des Centre d’information du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord au Caire, en septembre dernier, pour définir les moyens d’atteindre et d’engager de nouvelles cibles, notamment les jeunes, en vue de les sensibiliser aux priorités de l’ONU par le biais des réseaux sociaux, et pour renforcer la coopération entre les Centres d’information de langue arabe, a précisé la Secrétaire générale adjointe.

Au plan interne, Mme Gallach a rappelé que UN Intranet et iSeek étaient devenus des outils puissants de communication interne grâce à leur nouveau format et à la possibilité pour le personnel de l’ONU d’y accéder à distance.

En conclusion, la Secrétaire générale adjointe a réaffirmé que son Département s’efforçait à trouver des moyens innovateurs pour toucher un public toujours plus nombreux avec pour objectif d’informer, d’engager et de mobiliser les citoyens du monde et les inciter à agir.  Son équipe est déterminée à créer une ONU plus forte et un monde meilleur à travers l’information.  Dans sa mission, a-t-elle conclu, elle sait que le Département de l’information peut compter sur de nombreux partenaires dévoués et qu’il n’a pas de « meilleurs alliés que les Gouvernements représentés ici ».

Dialogue interactif

La représentante du Guatemala s’est étonnée que les sites Web des Nations Unies ne soient pas en toutes les langues et a demandé des précisions sur le multilinguisme.  Mme GALLACH a répondu que les sites Web de certains départements échappaient en effet aux exigences du multilinguisme, sans doute faute de ressources.  Le DPI peut les encourager dans ce sens, mais c’est aux départements en question d’agir.  Quant à lui, le Département de l’information est pleinement dévoué au travail en différentes langues et les efforts sont nombreux et constants dans ce domaine, a-t-elle ajouté.

Le représentant de l’Iran a demandé si le programme de bourses pour journalistes de télévision de pays en développement serait prolongé.  Il a également demandé pour quelle raison le poste ouvert à candidature au Centre d’information des Nations Unies en Iran était affiché au grade P4 et non P5.  Mme GALLACH a souligné que le Programme de bourses pour les journalistes du Département de l’information était remarquable et visait à aider les journalistes, en particulier dans les régions où les besoins sont les plus forts et les plus difficiles à satisfaire.  Elle a indiqué que le Département aimerait l’élargir dans la mesure du possible, mais que, étant donné les contraintes financières et économiques, ce programme avait dû être allégé en restant concentré sur le Siège de New York.  Concernant le personnel des différents centres d’information et leurs différents grades, la Secrétaire générale adjointe a précisé que le problème était celui des ressources et qu’il s’agissait d’un véritable exercice d’équilibriste.  Elle a souligné le dévouement et l’imagination dont faisaient preuve « nos collègues » dans les centres, quel que soit leur grade, et indiqué que le Département continuerait à tout mettre en œuvre pour assurer leur travail.

Déclarations

M. VIRACHAI PLASAI (Thaïlande), au nom de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), a salué les efforts déployés par le DPI, en partenariats avec les gouvernements, le milieu universitaire et la société civile pour organiser des manifestations et activités à l’occasion du soixante-dixième anniversaire des Nations Unies.  L’ASEAN apprécie également les efforts de communication et de sensibilisation menés dans le cadre de la Troisième Conférence sur le financement du développement et le Sommet sur le développement durable, a-t-il précisé, encourageant le Département à poursuivre sur cette voie et à diffuser un maximum d’informations sur le Programme de développement durable pour l’après-2015 et son processus de suivi.

Rappelant que la résolution 69/234 de l’Assemblée générale soulignait le rôle du multilinguisme dans la promotion de « l’unité dans la diversité et la compréhension mutuelle au plan international », il a affirmé  que l’ASEAN était favorable à l’intégration du multilinguisme dans toutes les activités de l’ONU.  Dans cet esprit, le représentant a invité les États Membres, et les Centres d’information des Nations Unies à diffuser l’information sur les activités des Nations Unies dans les langues locales pour surmonter les barrières linguistiques et permettre aux citoyens du monde de participer aux discussions sur les questions internationales.

Le représentant a également attiré l’attention sur la place importante qu’occupent les nouveaux outils d’information qui permettent de faciliter l’interaction avec l’Organisation, en particulier pour les jeunes.  Il a salué l’augmentation significative des « j’aime » sur les différents comptes de médias sociaux de l’ONU qui sont passés de 40 millions en mai 2014 à 350 millions en mai 2015, mais mis en garde contre l’utilisation des médias sociaux à mauvais escient, notamment pour inciter à l’intolérance, à la violence et à l’extrémisme.  Les Nations Unies doivent contribuer à répondre à ce problème en assumant un rôle de chef de file, a-t-il poursuivi.  Rappelant que tout le monde n’a pas toujours accès à l’Internet, il a invité les Nations Unies à continuer de recourir aux médias traditionnels pour toucher les communautés dépourvues de moyens de communication modernes et pour éviter qu’elles ne soient « induites en erreur par la désinformation véhiculée par les groupes extrémistes ».

S’exprimant ensuite en sa capacité nationale, le représentant a souligné les efforts de son Gouvernement pour communiquer en thaï sur son partenariat avec les Nations Unies, notamment en tant que pays hôte de la Commission économique et sociale pour l’Asie et le Pacifique.

S’exprimant au nom de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC), M. JOSE EDUARDO PROAÑO (Équateur) a pris note du rapport du Comité de l’information et de son résumé d’activités de mars à septembre 2015 à travers ses trois sous-programmes: les services de communication stratégique, les services d’actualité et les services de divulgation et diffusion des connaissances.  La délégation a aussi relevé les activités du Département de l’information sur les médias sociaux afin de toucher un public plus jeune et plus large et noté les efforts du Département pour promouvoir et offrir une meilleure compréhension sur les objectifs et le travail des Nations Unies.  Elle a souligné le rôle du Comité de l’information dans la promotion d’un nouvel ordre mondial de l’information et de la communication, plus juste et efficace, destiné à renforcer la paix et la compréhension entre les peuples.

Favorable à la spontanéité et à la facilité de la communication électronique, la CELAC s’est néanmoins inquiétée de la fracture numérique existant entre pays développés et en développement et a, de ce fait, considéré qu’il était important que les moyens traditionnels pour transmettre le message de l’Organisation, tels que la radio, la télévision et la presse écrite, devaient continuer à être utilisés.  Considérant que les Centres d’information des Nations Unies sont essentiels à la diffusion du message de l’ONU, il a encouragé un appui à leur travail et une augmentation de la coopération avec d’autres organes du système des Nations Unies.

Réaffirmant son respect total de la liberté d’expression et de la presse, la délégation a mis l’accent sur la nécessité d’avancer dans la construction d’une gouvernance d’Internet basée sur le droit international et le respect des droits de l’homme, ainsi que les principes de démocratie, d’inclusion sociale, de paix, de coopération régionale, d’intégration, de participation et de multilatéralisme, garantissant la non-ingérence et le respect de la souveraineté des États, ainsi que le droit à la vie privée.  La CELAC a souligné l’importance de garantir que l’usage des technologies de l’information et de la communication est compatible avec les principes de la Charte des Nations Unies et le droit international. 

En ce qui concerne le multilinguisme, la CELAC a affirmé que l’information de l’ONU devait être diffusée dans autant de langues que possible, dont le portugais et les langues indigènes.  Elle a exprimé sa grande préoccupation que la publication quotidienne des communiqués de presse n’ait pas été élargie à toutes les langues officielles de l’Organisation, dans le strict respect de la parité entre les six langues officielles.  En conséquence, elle a apporté son soutien au projet de résolution demandant au Département de l’information d’élaborer une stratégie pour publier tous les communiqués dans les six langues officielles, avec des solutions créatives permettant d’éviter tout coût supplémentaire.  Elle a estimé que les ressources financières et humaines du Département devaient être réparties entre toutes les langues officielles et que beaucoup restait à faire, y compris sur le site Web des Nations Unies et sur les réseaux sociaux.  Elle a regretté que le rapport du Secrétaire général manque de statistiques sur le nombre de visites par langue sur le site et a demandé au Département de les mettre à disposition des États Membres.  Enfin, elle a salué les efforts du Groupe des Amis de la langue espagnole au sein des Nations Unies.

S’exprimant au nom de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), M. VLADAMIR BUDHU (Trinité-et-Tobago) s’est félicité du travail réalisé par le Département de l’information pour promouvoir une meilleure compréhension des principes guidant les activités des Nations Unies, en particulier le développement, les droits de l’homme, le droit international, le maintien de la paix et de la sécurité, les changements climatiques.  La CARICOM a également apprécié le travail du Département de l’information durant plusieurs conférences internationales, en particulier la troisième Conférence internationale sur le financement du développement à Addis-Abeba et le Sommet pour l’adoption du Programme de développement durable à l’horizon 2030, qui a permis d’augmenter la prise de conscience de l’importance de ces rendez-vous dans l’agenda onusien.  Elle a encouragé le Département à soutenir le Secrétariat et d’autres agences de l’ONU lors de la prochaine Conférence des États parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques qui aura lieu à Paris en fin d’année et de continuer à promouvoir la nécessité urgente d’un plan d’action sur le climat.

La délégation a mis l’accent sur la nécessité d’utiliser toutes les langues officielles dans les activités du Département de l’information et a considéré qu’elles devaient être traitées de manière équitable et avec les mêmes ressources, y compris sur le site Web de l’ONU.  Elle s’est par ailleurs félicitée des progrès dans l’utilisation des médias sociaux pour toucher un public plus jeune sur diverses plateformes.

Apportant le soutien de la CARICOM aux centres d’information, le représentant a évoqué celui de Port-of-Spain, qui dessert 19 territoires anglophones et néerlandophones des Caraïbes, et a accueilli un nouveau directeur en décembre 2014.  Il a aussi salué les efforts du Département pour faire évoluer les connaissances, cette année, sur l’histoire de la traite des esclaves transatlantique et les combats des victimes de l’esclavage.  À son avis, l’histoire de l’esclavage constitue le chapitre le plus sombre de l’histoire de l’humanité et ne doit en aucun cas être oublié.  La délégation a salué l’inauguration du Mémorial permanent en honneur aux victimes de l’esclavage, l’Arche du retour, sur la place des visiteurs en mars 2015 et souligné à ce propos, que le Centre d’information pour les Caraïbes avait participé à deux vidéoconférences commémorant la Journée internationale.

En conclusion, le représentant a salué le travail du Département pour communiquer sur les activités de l’ONU contre le choléra en Haïti et contre l’Ebola dans les pays touchés, soulignant que ce travail avait contribué à lever plus de cinq milliards de dollars auprès de la communauté internationale.

M. MAHLATSE MMINELE (Afrique du Sud), au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a félicité le DPI pour ses efforts en vue de promouvoir une image positive des Nations Unies à travers la diffusion d’une information correcte, impartiale et ponctuelle et a réaffirmé le soutien du Groupe à cette mission.  Il a également encouragé la coopération entre le DPI et le Comité de l’information.

Abordant les festivités à l’occasion du soixante-dixième anniversaire des Nations Unies, le G-77 salue les campagnes de communication menées par le DPI pour informer le public des décisions importantes prises par la communauté internationale, y compris sur le Programme de développement durable pour l’après-2015; la décolonisation; le dialogue entre civilisations et la culture de la paix, les droits de l’homme et la lutte contre la pauvreté et l’extrémisme.

Le Groupe se félicite par ailleurs des efforts du Département pour parvenir au multilinguisme dans toutes ses activités et supports, ce qu’il considère comme « essentiel ».  Il reste néanmoins préoccupé par les disparités toujours réelles dans l’utilisation des langues officielles de l’ONU sur son site Internet et dans ses communiqués de presse.  À cet égard, le G-77 et la Chine encouragent le DPI à ne ménager aucun effort pour réduire ces écarts et, notamment, à développer une stratégie pour diffuser les communiqués de presse quotidiens dans les six langues officielles, sans incidences financières, conformément aux résolutions pertinentes de l’Assemblée générale.  Le Groupe regrette que le rapport du Secrétaire général sur les questions relatives à l’information ne présente pas des statistiques sur le nombre de visites par langue du site Internet de l’ONU et demande à ce que les États Membres puissent disposer de cette information.

Le représentant du G-77 a, insisté en outre, sur l’importance des Centres d’information de l’ONU qui améliorent, selon lui, l’image de l’Organisation, surtout dans les pays en développement, parce que les informations qu’ils diffusent ont un impact important sur la mobilisation du soutien des populations locales aux activités de l’ONU.  Ces Centres doivent être adéquatement financés pour s’acquitter de cette mission et tenir compte des opinions de leur pays hôte, a-t-il précisé.  Il a également mis l’accent sur le rôle que jouent toujours les médias traditionnels dans le monde en développement.

M. ANTONIUS WILHELMUS VAN DEN AKKER, qui s’exprimait au nom de l’Union européenne, a remercié le DPI pour avoir organisé, le mois dernier, une réunion d’information à l’attention des États Membres, sur les produits et services médiatiques et d’information disponibles pendant la soixante-dixième session de l’Assemblée générale.  L’Union européenne soutient une approche ascendante et intégrée en matière de sensibilisation du public aux questions prioritaires pour l’ONU qui fasse la part aux acteurs non gouvernementaux, comme les milieux universitaires, les instituts de recherche, les fondations ainsi que les partenariats privés-publics.  « Pour pouvoir avoir un message clair il est essentiel de le diffuser à la bonne cible, au bon moment et de la bonne manière », a souligné le représentant.  La communication va dans les deux sens, et, par conséquent, pour être efficace elle doit s’adresser à une audience ciblée et réagir au feedback.  Plus la stratégie de communication de l’ONU sera claire, plus on s’approchera de la transparence, a estimé le représentant qui plaide pour un système d’évaluation en vue d’éviter les doublons dans le travail des différentes divisions de l’ONU.

Un cadre stratégique au sein de l’ONU lui semble d’autant plus important à la lumière des défis qu’a connus le DPI en termes de cohérence et de convergence des processus interconnectés au cours de 2015.  Il faut engager toutes les parties prenantes et il est essentiel que le Secrétariat reste en contact avec les populations du monde où qu’elles soient et avec les supports médiatiques adéquats et dans les langues les plus à même de faire passer le message, a estimé le représentant.  À cet égard, il a salué les efforts du DPI pour augmenter sa présence sur le Webcast et autres plateformes médiatiques.  Pour l’Union européenne une coopération étroite entre le DPI et le Bureau exécutif du Secrétaire général s’impose, surtout à l’approche de la Conférence sur les changements climatiques de Paris.  Pour le représentant, les médias sociaux sont un outil pour avoir un dialogue interactif entre les Nations Unies et ses audiences, notamment les jeunes, ce qui est d’autant plus important compte tenu des dossiers prioritaires actuels comme la crise migratoire, la lutte contre l’État islamique, la situation en Syrie ou encore le Programme de développement durable à l’horizon 2030.

Abordant également la question du multilinguisme, le représentant a estimé qu’il fallait l’intégrer dans toutes les activités de communication et d’information au Secrétariat sans qu’il y ait d’incidences financières.  Il est d’avis que le multilinguisme est fondamental pour la responsabilisation, la transparence, l’appropriation et la viabilité des actions de l’ONU et il attend l’évaluation des mesures concrètes prises en ce sens.

Les efforts de sensibilisation en faveur des campagnes du DPI menées par le réseau des Centres d’information sur les questions thématiques sont très précieux pour informer et impliquer toutes les parties prenantes, y compris les ONG et les organisations de la société civile, a également souligné le représentant de l’Union européenne, qui a salué le travail du DPI visant à tenir le public informé des réponses apportées par l’ONU aux crises dans le monde.  L’Union européenne se dit prête à soutenir le travail de diplomatie publique du DPI, a-t-il conclu.

S’exprimant au nom du Groupe des Amis de la langue espagnole au sein des Nations Unies, Mme ANA CRISTINA RODRIGUEZ PINEDA (Guatemala) a relevé l’intérêt croissant des peuples hispanophones pour le travail de l’ONU, ce qui s’est traduit dans les activités de l’Organisation par des réunions plus nombreuses et plus soutenues, avec des interactions du public hispanophone.  Le Groupe des Amis de la langue espagnole a renforcé ses liens avec d’autres groupes linguistiques dans le cadre des Nations Unies, convaincu de la richesse de la diversité et pour partager le principe du multilinguisme.  La représentante a souligné que le trafic sur le site Web de l’ONU était en forte augmentation dans toutes les langues, comme l’indique le rapport, et a remercié le Département de l’information pour son travail.  Toutefois, elle a fait part de la préoccupation du Groupe que la parité linguistique ne soit pas toujours respectée entre les six langues officielles et que de substantielles différences persistent dans les contenus, certains départements ne diffusant que dans une seule langue.  Le Groupe a considéré essentiel de générer des contenus directement dans chacune des langues officielles et de ne pas se contenter de traductions.  Elle a par ailleurs souhaité que le prochain rapport donne des statistiques sur l’évolution des consultations des sites Web de l’ONU par langue. 

Le Groupe a demandé que soit examinée une question restée en suspens: la nécessité de publier les communiqués de presse quotidiens également en espagnol.  La représentante a noté que le rapport du Secrétaire général mentionnait l’inclusion de ressources dans son projet de budget biennal 2016-2017 afin que le Département de l’information dispose de personnel dans toutes les langues, et s’est dit prête à contribuer à la recherche de solutions créatives pour la publication des communiqués dans toutes les langues, soulignant que l’absence de ressources supplémentaires ne devait pas être un frein à soutenir le travail de diplomatie publique du DPI, a-t-elle conclu.

M. ELHAFIZ EISA ABDALLA ADMA (Soudan) a noté que l’information aujourd’hui ne se limite plus aux efforts locaux et à une poignée de sujets et que, grâce aux avancées technologiques, le monde était devenu un village.  À son avis, les Nations Unies, qui restent la principale Organisation de défense des intérêts des peuples du monde entier, ont un rôle crucial à jouer dans ce domaine en diffusant des messages clairs sur les questions prioritaires, la préservation de la dignité humaine et les conflits.  Le représentant a estimé qu’il faut conjuguer les efforts de la communauté internationale afin de combler les disparités des moyens d’information entre pays avancés et pays en développement en ayant recours à tous les médias, nouveaux et traditionnels, dans le cadre des stratégies de communication.  Il a dit regretter la tendance de certains médias à exacerber certaines situations et a estimé que le DPI avait un rôle déterminant à jouer pour véhiculer et défendre les valeurs d’un journalisme impartial et non biaisé. 

M. RICARDO ALDAY GONZÁLEZ (Mexique) a salué les efforts du Département de l’information et de toutes ses équipes, en particulier celles de radio, télévision et du Centre d’information en espagnol.  S’il s’est félicité de l’incursion des Nations Unies sur les réseaux sociaux, il a rappelé que les moyens de communication traditionnels restent le seul moyen de s’informer de la majorité de la population mondiale.  À ce propos, il a fait part de son inquiétude à propos de la fracture numérique entre pays développés et en développement et a lancé un appel pour que les gouvernements s’efforcent de la réduire, et à atteindre cet objectif figurant au Programme de développement durable à l’horizon 2030. 

La délégation a évoqué l’importance du multilinguisme et de la parité entre les six langues officielles dans les contenus des divers médias et supports de communication des Nations Unies.  Il a souligné la nécessité d’augmenter la disponibilité en temps réel des informations en espagnol, deuxième langue la plus parlée au monde, la deuxième en termes de consultations de sites Web et réseaux sociaux, et la deuxième langue la plus utilisée dans le pays siège de l’ONU, les États-Unis.  Comme pays ayant le plus grand nombre de locuteurs de l’espagnol au monde, le Mexique a fait part de sa disposition à trouver des solutions dans ce domaine et a reconnu l’impulsion donnée par la délégation du Guatemala au Groupe des Amis de la langue espagnole.

Le Mexique a considéré essentielle la participation du Département de l’information aux opérations de maintien de la paix et aux missions politiques spéciales de l’ONU et la coordination entre départements pour faire prendre conscience des nouvelles réalités, des succès, des défis et des leçons tirées, a déclaré le représentant, souhaitant qu’un personnel de l’information qualifié soit détaché auprès de ces missions pour en rendre compte

M. IHAB HAMED (République arabe syrienne) a estimé indispensable que les Nations Unies jouent un rôle croissant dans le domaine de l’information en sensibilisant le public du monde entier aux conflits, au terrorisme et à la violence.  Le représentant a dénoncé le rôle joué par certains médias de masse qui « sont subjectifs et servent des objectifs politiques étroits » au lieu de diffuser les valeurs de paix et de dialogue.  Les Nations Unies doivent dépendre de sources d’information crédibles pour éviter toute désinformation, a-t-il estimé, avant de rendre hommage aux journalistes qui, au risque de leur vie, présentent des informations objectives, y compris dans les zones contrôlées par le Daech.  Il a rejeté le tableau dressé par certains fonctionnaires de l’ONU qui présentent des organisations terroristes comme étant l’opposition syrienne, notamment le Front el-Nosra.

Le représentant a insisté sur la nécessite pour le DPI de redoubler d’efforts sur la question de Palestine à la lumière de la situation tragique des populations palestiniennes et a appelé le DPI à accélérer la parité des langues officielles des Nations Unies sur tous ces supports et à combler le manque de ressources pour le site Internet en arabe.

Mme LISBETH CUAURO (Venezuela) a salué le travail du Département de l’information, en particulier dans la promotion des droits de l’homme et des libertés fondamentales.  Elle a relevé également l’utilisation des technologies de l’information et de la communication pour faire connaître les valeurs et la culture des populations indigènes et d’ascendance africaine.  Le Venezuela attache une importance particulière à la décolonisation, a dit la représentante, pour se féliciter du fait que le Département de l’information a organisé un séminaire international sur la paix au Moyen-Orient au Kazakhstan dans le cadre du Programme spécial d’information sur la question de Palestine.  Le Venezuela soutient l’utilisation équilibrée des six langues officielles des Nations Unies et la représentante a salué les efforts du Département de l’information sur le site Web.

M. CHARBEL WEHBI (Liban) a rappelé les différents hashtags créés à l’occasion du soixante-dixième anniversaire de l’ONU, et salué la stratégie de communication de l’Organisation à cette occasion.  Il a rappelé que le DPI était responsable de définir l’image des Nations Unies dans le monde, estimant que, pour ce faire, il devait renforcer ses partenariats avec toutes les agences des Nations Unies et la société civile en vue d’élargir l’espace de dialogue.  Ce Département devrait aspirer, selon lui, à un équilibre entre les medias traditionnels et les nouvelles technologies pour transmettre le message des Nations Unies à une audience la plus large possible dans le monde.  Le Liban accueille favorablement les modifications que le site Internet des Nations Unies a connues et rend hommage au DPI quant à l’audimat qui suit l’Organisation sur Facebook et Twitter.  Par contre, le défi majeur à relever par le DPI reste le respect du multilinguisme dans tous ses supports, a estimé le représentant.  En tant que représentant d’un pays qui accueille le Centre d’information de Beyrouth et une opération de maintien de la paix, le Liban souligne la nécessité de traiter avec le public en toute transparence.  Le Centre de Beyrouth « qui est la voix des Nations Unies dans toute la région », doit par conséquent pouvoir compter sur les moyens financiers et humains adéquats pour traiter des défis de la région, a conclu le représentant.

Mme SAHAR SALEM, État Observateur de la Palestine, a souscrit à la Déclaration du Groupe des 77 et de la Chine et félicité le Département de l’information, notamment la section Palestine, qui mène de nombreuses activités sur la paix au Moyen-Orient ou sur la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien.  Elle a également fait part de sa satisfaction sur le programme de formation annuelle des journalistes palestiniens, regrettant que certains n’aient pu y participer en raison du blocus de la bande de Gaza, accusant Israël de viser délibérément les journalistes palestiniens et étrangers.  Elle a renouvelé son appel au Comité de l’information et aux organisations internationales de poursuivre leurs efforts pour la liberté de la presse et les droits des journalistes, et a demandé à Israël de cesser de violer le droit international.  Elle a affirmé l’importance du Programme spécial du Département de l’information sur la question de la Palestine pour trouver une solution durable et juste à ce conflit.

 

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