La Quatrième Commission entérine les propositions, recommandations et conclusions dont elle était saisie par le Comité spécial des opérations de maintien de la paix
Elle reporte du 1er au 7 octobre 2015 l’ouverture de ses travaux pour éviter tout chevauchement avec le débat général de l’Assemblée, qui s’ouvrira le 28 septembre
La Commission chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation (Quatrième Commission) a aujourd’hui adopté à l’unanimité de ses membres un projet de résolution* par lequel elle recommande à l’Assemblée générale d’approuver les propositions, recommandations et conclusions faites par le Comité spécial des opérations de maintien de la paix, qui résultent de sa session, tenue du 17 février au 13 mars 2015.
Par ailleurs, rappelant qu’il est impossible, conformément à la résolution 51/241 de l’Assemblée générale, de mener en parallèle des réunions des grandes commissions et le débat de l’Assemblée générale, la Quatrième Commission a aussi décidé** de reporter du 1er au 7 octobre 2015 l’ouverture de ses travaux de la soixante-dixième session de l’Assemblée afin d’éviter tout chevauchement avec le débat général de l’Assemblée générale qui ne s’ouvrira cette année que le 28 septembre 2015. À l’instar des années précédentes, l’Assemblée générale avait, le 5 décembre dernier, fixé l’ouverture des travaux de la Quatrième Commission au 1er octobre. Mais le 29 décembre, elle a décidé de fixer l’ouverture de son débat général au 28 septembre, ouvrant ainsi ce segment plus tard que d’habitude.
S’agissant des propositions, recommandations et conclusions, énoncées aux paragraphes 17 à 326 du rapport*** du Comité spécial, elles couvrent toute une série de questions, dont celles relatives aux thèmes « principes directeurs, définitions et exécution du mandat des opérations », « restructuration des opérations de maintien de la paix », « sûreté et sécurité », « déontologie et discipline », « coopération avec les pays fournisseurs de contingents », « coopération tripartite entre le Conseil de sécurité, le Secrétariat et les pays fournissant des contingents ou des effectifs de police », « coopération avec les mécanismes régionaux », « renforcement des capacités africaines de maintien de la paix » ou encore, « mise en place d’un dispositif d’appui aux missions des Nations Unies plus solide ».
Concernant l’appui à apporter aux capacités africaines de maintien de la paix, le Comité spécial considère notamment que, parallèlement au partenariat existant entre l’ONU et l’Union africaine dans les opérations en cours, il faut continuer à épauler la Commission de l’Union africaine dans le domaine de la planification, à lui fournir un appui opérationnel, et à l’aider à renforcer ses capacités pour ses opérations de paix, ceci au titre du Programme décennal de renforcement des capacités.
S’agissant de la mise en place d’un dispositif d’appui plus solide aux missions des Nations Unies, le Comité demande notamment au Secrétariat de présenter une évaluation détaillée des résultats obtenus des enseignements tirés et des meilleures pratiques découlant de l’élaboration et de la mise en œuvre de la stratégie globale d’appui aux missions. Cet exposé devrait également comporter des informations sur la manière d’accélérer encore plus le démarrage des missions et d’améliorer le déploiement de toutes les catégories de personnel, de la logistique et du matériel.
Au chapitre du personnel, le Comité spécial prie le Secrétaire général de prendre les mesures voulues pour que les candidats choisis pour occuper des postes de direction et de décision soient les mieux qualifiés, en tenant dûment compte de la diversité géographique, pour permettre de renforcer le partenariat de maintien de la paix. Il rappelle aussi que l’anglais et le français sont les deux langues de travail du Secrétariat de l’ONU, et qu’il importe de veiller à une interaction efficace entre le Siège et le terrain pour assurer de bonnes communications et la sûreté de l’ensemble du personnel de maintien de la paix. À ce sujet, le Comité spécial encourage le Secrétaire général à prendre les mesures voulues pour employer, au Département des opérations de maintien de la paix et au Département de l’appui aux missions, du personnel pouvant utiliser avec compétence les deux langues de travail du Secrétariat.
Par le texte adopté aujourd’hui, la Quatrième Commission réaffirme que les États Membres qui fourniront du personnel aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies dans les années à venir, ou qui participeront aux travaux du Comité spécial des opérations de maintien de la paix en qualité d’observateurs pendant trois années consécutives, deviendront membres du Comité spécial à la session suivante sur demande adressée par écrit au Président du Comité.
Le rapport du Comité spécial des opérations de maintien de la paix et le projet de résolution y afférent ont été présentés à la Quatrième Commission par le Rapporteur du Comité spécial, M. Amr Aljowaily, de l’Égypte. Il a indiqué que 11 États et organisations ont participé en qualité d’observateurs aux travaux du Comité spécial qui compte désormais 151 membres avec les récentes adhésions du Bhoutan, du Libéria et du Myanmar.
Le Président de la Quatrième Commission, M. Durga P. Bhattarai, du Népal, a indiqué que la prochaine réunion de la Quatrième Commission aura lieu lundi, le 15 juin, en vue d’élire son Président et son Bureau pour la soixante-dixième session de l’Assemblée générale.
* A/C.4/69/L.19
** A/C.4/69/L.20
** A/69/19