En cours au Siège de l'ONU

Soixante-dixième session,
35e séance – après-midi
AG/EF/3443

La Deuxième Commission adopte une série de projets de résolution sur différents domaines du développement durable

Elle décide également d’entamer les débats sur la revitalisation de ses travaux dès le début de l’année prochaine

La Commission économique et financière (Deuxième Commission) a, cet après-midi, adopté sans vote 14 projets de résolution, entendu la présentation de deux projets de résolution dont l’un a été adopté.  Elle a également adopté un  projet de décision portant sur la revitalisation de ses travaux.

La majorité des textes adoptés avaient trait à la mise en œuvre de mesures relatives au développement durable.  Par le projet de résolution sur la « sauvegarde du climat mondial pour les générations présentes et futures », la Deuxième Commission a recommandé à l’Assemblée générale de se féliciter de l’offre faite par le Gouvernement marocain d’accueillir en 2016 la vingt-deuxième session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP22).

Concernant le tourisme durable, la Deuxième Commission a recommandé, en vertu d’un premier texte, à l’Assemblée générale d’engager l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) de continuer de promouvoir et de diffuser le Code mondial d’éthique du tourisme.  En vertu d’un second texte, elle lui a recommandé d’engager les pays d’Amérique centrale à continuer de promouvoir le tourisme durable, étant donné les progrès réalisés par ces pays grâce à leur stratégie touristique régionale axée notamment sur la préservation de la diversité biologique.

Dans ce cadre, un autre texte adopté cet après-midi invite l’Assemblée générale à demander aux gouvernements et à toutes les parties intéressées de prendre les mesures voulues pour que les incidences et les avantages économiques et sociaux de la préservation et de l’exploitation durable de la diversité biologique et de ses composantes, ainsi que des écosystèmes qui fournissent des services essentiels, soient systématiquement pris en compte dans les politiques et programmes correspondants, à tous les niveaux, conformément à la législation, à la situation et aux priorités de chaque pays.

Les modes de consommation et de production durables ont également été mis à l’honneur dans un projet de résolution qui recommande à l’Assemblée générale de dire qu’il faut continuer de leur accorder toute l’attention voulue.  De même, en ce qui concerne les technologies de l’information et des communications au service du développement, l’Assemblée devrait se féliciter de l’offre faite par le Mexique d’accueillir la réunion de 2016 du Forum sur la gouvernance d’Internet.

En outre, si elle suivait les recommandations de sa Deuxième Commission, l’Assemblée se féliciterait de l’initiative du Secrétaire général de convoquer, à la fin de 2016, une conférence mondiale sur le transport durable, dont le financement sera assuré au moyen de ressources extrabudgétaires.

Par ailleurs, la Deuxième Commission a adopté un texte par lequel l’Assemblée générale engagerait tous les pays, organisations intergouvernementales compétentes, organismes des Nations Unies, organisations non gouvernementales compétentes et autres parties intéressées à prendre dûment en considération la contribution de l’éducation au développement durable en arrêtant des politiques de développement nationales, régionales et internationales et des instruments de coopération internationale.

S’agissant du « développement agricole, la sécurité alimentaire et la nutrition », l’Assemblée générale, aux termes d’un projet de résolution, engagerait la communauté internationale à continuer d’appuyer le Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine et son cadre de résultats, qui en est un élément essentiel et qui fournit des directives sur la planification et la mise en œuvre des programmes d’investissement.

Par un autre texte visant à promouvoir les partenariats, l’Assemblée générale soulignerait que le système des Nations Unies doit définir, pour les partenariats auxquels il participe, une stratégie commune et générale, qui mette davantage l’accent sur la transparence, la cohérence, les résultats concrets, la responsabilité et le devoir de diligence, sans imposer une rigidité excessive aux accords de partenariat. 

La Commission a, par ailleurs, décidé que les discussions portant sur la revitalisation de ses travaux devraient commencer en début d’année prochaine.  Cette décision fait écho aux remarques des représentants des États-Unis, du Canada, de l’Australie, du Japon, ou encore du délégué de l’Union européenne qui ont tous plaidé pour l’amélioration des méthodes de travail de la Commission, tout en regrettant, notamment, les retards qui ont émaillé les travaux de cette soixante-dixième session.  

En outre, un nouveau paragraphe a été intégré dans le texte de plusieurs projets de résolution, par lequel l’Assemblée générale « demanderait aux organismes compétents des Nations Unies, agissant dans les limites de leur mandat et de leurs moyens respectifs, de faire en sorte qu’aucun État ne soit laissé de côté lors de l’application de la présente résolution ».

La prochaine séance publique de la Deuxième Commission aura lieu lundi, 14 décembre, à 10 heures.

PRÉSENTATION DE PROJETS DE RÉSOLUTION

La Deuxième Commission a entendu la présentation de deux projets de résolution.

Développement durable

Le représentant du Maroc, a présenté le projet de résolution A/C.2/70/L.37 intitulé « Code mondial d’éthique du tourisme ».

Mondialisation et interdépendance: rôle des Nations Unies dans la promotion du développement à l’heure de la mondialisation et de l’interdépendance

Le représentant de l’Afrique du Sud, au nom du Groupe des 77 et la Chine, a présenté le projet de résolution A/C.2/70/L.50 intitulé « Rôle des Nations Unies dans la promotion du développement à l’heure de la mondialisation et de l’interdépendance ».

Les technologies de l’information et des communications au service du développement

La Deuxième Commission a adopté sans vote, tel qu’oralement amendé, le projet de résolution A/C.2/70/L.41 intitulé « Les technologies de l’information et des communications au service du développement ».  Si elle adoptait ce texte, l’Assemblée générale engagerait les parties intéressées à poursuivre et renforcer leur coopération pour garantir une mise en œuvre efficace des textes issus des phases de Genève et de Tunis du Sommet mondial sur la société de l’information, notamment en favorisant les partenariats multipartites aux niveaux national, régional et international.  Elle insisterait sur l’importante contribution qu’apportent le secteur privé, la société civile et les communautés techniques aux technologies de l’information et des communications.

L’Assemblée jugerait préoccupant le fossé numérique qui sépare les pays se situant à des stades différents de développement en ce qui concerne l’accès aux technologies de l’information et des communications et aux connexions haut débit.  Elle se féliciterait de l’offre faite par le Mexique d’accueillir la réunion de 2016 du Forum sur la gouvernance d’Internet et recommande que la prorogation du mandat du Forum soit examinée dans le cadre de l’examen d’ensemble de 2015.

Après l’adoption de ce projet de résolution, le projet paru sous la cote A/C.2/70/L.23 a été retiré.

Développement durable

La Deuxième Commission a adopté, sans vote, le projet de résolution A/C.2/70/L.10/Rev.1 intitulé « Vers une coopération de tous les acteurs du secteur des transports pour la promotion de couloirs de transit multimodal durables ».  Par ce texte, l’Assemblée générale inviterait le Secrétaire général à continuer de promouvoir et de faciliter la coopération internationale sur les questions du transport durable et encouragerait à cet égard la poursuite, selon qu’il conviendra, de l’action menée pour renforcer la coordination des activités du système des Nations Unies dans le domaine du transport.  En outre, l’Assemblée se féliciterait de l’initiative qu’a prise le Secrétaire général de convoquer, à la fin de 2016, une conférence mondiale sur le transport durable et rappelle que la conférence sera financée au moyen de ressources extrabudgétaires.

L’Assemblée générale encouragerait les États à envisager d’adopter des technologies à haut rendement énergétique et faible émission de carbone lorsqu’ils améliorent les couloirs de transport et de transit et les infrastructures connexes.  Elle demanderait que des efforts soient faits pour promouvoir l’intégration et la coopération économiques régionales et interrégionales, y compris par l’amélioration des infrastructures de transport, le renforcement des liaisons et la facilitation du commerce et de l’investissement.  Enfin, elle soulignerait la nécessité de mobiliser, selon qu’il convient, des ressources financières supplémentaires en vue de financer la création d’infrastructures et de services de transport.

La Deuxième Commission a adopté, sans vote, le projet de résolution A/C.2/70/L.30/Rev.1 intitulé « Tourisme durable et développement durable en Amérique centrale ».  Par ce texte, l’Assemblée générale est invitée à se féliciter des progrès réalisés par les pays d’Amérique centrale pour ce qui est de s’entendre sur une stratégie touristique régionale axée sur la préservation de la diversité biologique et des atouts naturels et culturels de la région, sur la réduction de la pauvreté grâce à l’emploi et au développement des entreprises touristiques, en particulier des petites et moyennes entreprises qui dominent le secteur, sur la recherche de solutions aux effets du changement climatique et sur l’utilisation du tourisme comme moyen d’améliorer la qualité de vie des habitants de la région.

L’Assemblée estimerait qu’il faudrait appuyer les activités liées au développement du tourisme durable et au renforcement des capacités à cet égard, qui encouragent la prise en compte de l’environnement, sa préservation et sa protection, respectent la faune et la flore sauvages, la diversité biologique, les écosystèmes et la diversité culturelle, et améliorent les conditions de vie et les sources de revenus des populations locales en protégeant leur économie, ainsi que le milieu humain et naturel dans son ensemble.

Elle engagerait les pays d’Amérique centrale à continuer de promouvoir le tourisme durable, par l’intermédiaire du Conseil centraméricain de tourisme et du Secrétariat pour l’intégration touristique centraméricaine, au moyen de politiques qui favorisent un tourisme adapté aux besoins et profitant à tous, consolident l’identité régionale et protègent le patrimoine naturel et culturel, en particulier les écosystèmes et la diversité biologique. 

Après l’adoption de ce texte, le représentant d’El Salvador, au nom des pays membres du Système d’intégration de l’Amérique centrale, a exprimé sa satisfaction quant au consensus qui a prévalu sur cette question.  Ce texte, a-t-il souligné, reconnaît le rôle important du tourisme durable en tant qu’instrument vital pour l’éradication de la pauvreté, la protection de l’environnement et l’amélioration de la qualité de vie des habitants de la région.  Le tourisme durable, a-t-il noté, est aussi un facteur qui contribue aux trois dimensions du développement durable.

La Deuxième Commission a adopté, sans vote, le projet de résolution  A/C.2/70/L.37 intitulé « Code mondial d’éthique du tourisme » par lequel l’Assemblée générale engagerait l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) à continuer de promouvoir et de diffuser le Code mondial d’éthique du tourisme et à suivre l’application par les secteurs public et privé des principes éthiques régissant le tourisme par l’intermédiaire de son Comité mondial d’éthique du tourisme.  Elle inviterait les États Membres de l’ONU et les autres parties intéressées à appuyer les activités que l’OMT, entre autres, entreprend en faveur d’un tourisme responsable, viable et universellement accessible.

Après l’adoption de ces deux derniers textes, le représentant de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) a remercié la sous-région de l’Amérique latine de faire la promotion du tourisme durable.  L’OMT a renforcé sa coopération avec les pays de cette région, a-t-il dit avant de demander à ces États de renforcer cette coopération en vue de la mise en œuvre de ce texte.  Il a aussi invité les pays de la région à fournir à l’OMT les informations nécessaires à la rédaction du rapport demandé au paragraphe 15 de la résolution A/C.2/70/L.30 Rev.1 (Tourisme durable et développement durable en Amérique centrale).

a) Mise en œuvre d’Action 21, du Programme relatif à la poursuite de la mise en œuvre d’Action 21 et des textes issus du Sommet mondial pour le développement durable et de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable

La Deuxième Commission a adopté sans vote, tel qu’oralement amendé, le projet de résolution A/C.2/70/L.57 intitulé « Mise en œuvre d’Action 21, du Programme relatif à la poursuite de la mise en œuvre d’Action 21 et des textes issus du Sommet mondial pour le développement durable et de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable ».  Par ce texte, l’Assemblée générale demanderait instamment que les priorités de développement durable qui sont définies pour les petits États insulaires en développement dans les Modalités d’action accélérées des petits États insulaires en développement (Orientations de Samoa) et qui figurent dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030 soient véritablement et rapidement appliquées et que leur mise en œuvre fasse l’objet d’un suivi et d’un examen sans délai.  Elle réaffirmerait que ces États demeurent dans une situation particulière sur le plan du développement durable en raison de leurs vulnérabilités spécifiques.

Toujours en vertu de ce texte, l’Assemblée générale affirmerait qu’il faut continuer d’accorder toute l’attention voulue aux modes de consommation et de production durables lors des réunions du Forum organisées sous les auspices du Conseil.  Elle prendrait acte du rapport du Secrétaire général sur l’intégration des trois dimensions du développement durable dans l’ensemble du système des Nations Unies et réitèrerait l’appel lancé lors de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable et dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030 pour que ces efforts se poursuivent.

Après l’adoption de ce texte, le représentant de l’Union européenne a fait part de ses préoccupations en ce qui concerne des questions de procédure et de fond.  Il a regretté la présentation tardive de ce projet de résolution qui a obligé les délégations à mener des négociations hâtives.  Il a aussi fait part de divergences sur certains processus qui découlent de la Conférence Rio+20.  Il a notamment estimé que des éléments qui concernent la mise en œuvre du Programme de développement durable à l'horizon 2030 ne devraient pas figurer dans une résolution qui se concentre sur le Programme Action 21.  Le représentant a rappelé qu’on ne devrait pas renégocier le Programme de développement durable à l'horizon 2030.  Cela ne signifie pas, a-t-il dit, que l’Union européenne estime qu’il ne faut pas mettre en œuvre Action 21.  Il a aussi émis des critiques quant au préambule de ce texte qui, a-t-il notamment noté, donne la priorité au niveau régional par rapport aux niveaux national et international.  Il a aussi plaidé en faveur d’un examen distinct des différents rapports sur les trois dimensions du développement durable.

Après l’adoption de ce projet de résolution, le projet paru sous la cote A/C.2/70/L.31 a été retiré.

d) Sauvegarde du climat mondial pour les générations présentes et futures

La Deuxième Commission a adopté sans vote, tel qu’oralement amendé, le projet de résolution A/C.2/70/L.43 « Sauvegarde du climat mondial pour les générations présentes et futures » dans lequel l’Assemblée générale prendrait note des textes issus de la vingtième session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP21) et de la dixième session de la Conférence des Parties agissant comme réunion des Parties au Protocole de Kyoto, tenue à Lima en décembre 2014.  Elle se féliciterait de l’offre faite par le Gouvernement du Maroc d’accueillir, en 2016, la vingt-deuxième session de cette Conférence.

En adoptant ce texte, l’Assemblée prierait instamment les États Membres de promouvoir l’intégration de la problématique hommes-femmes dans les politiques relatives à l’environnement et aux changements climatiques, de renforcer les mécanismes et de fournir les ressources permettant aux femmes de participer pleinement sur un pied d’égalité à la prise de décisions à tous les niveaux en ce qui concerne les questions environnementales.

En outre, elle demanderait au Secrétaire général de présenter dans les meilleurs délais ou d’ici à 2020, si possible, comme suite au paragraphe 96 du Document final de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable, un plan d’action pour le Secrétariat de l’ONU, exécutable dans le cadre des règles et des politiques en vigueur relatives à la passation de marchés, visant à intégrer des pratiques de développement durable dans la gestion des opérations et des installations, en s’appuyant sur les efforts existants et en encourageant la maîtrise des coûts, conformément aux cadres législatifs, y compris les règles et règlements financiers, tout en maintenant le principe de responsabilité à l’égard des États Membres.  Elle prierait le Secrétaire général de prévoir des fonds pour les sessions de la Conférence des Parties à la Convention et de ses organes subsidiaires dans son projet de budget-programme pour l’exercice biennal 2018-2019.

Après l’adoption de ce projet de résolution, le projet paru sous la cote A/C.2/70/L.18 a été retiré.

e) Application de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en Afrique

La Deuxième Commission a adopté sans vote, tel qu’oralement amendé, le projet de résolution A/C.2/70/L.52 intitulé « Application de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en Afrique ».  Par ce texte, l’Assemblée générale se féliciterait des résultats de la douzième session de la Conférence des Parties à la Convention sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en Afrique.  Elle engagerait les pays développés parties à la Convention à appuyer activement les efforts déployés par les pays en développement parties à la Convention en vue de promouvoir des pratiques de gestion durable des terres.

Si elle adoptait ce texte, l’Assemblée engagerait également les pays développés parties à la Convention et inviterait les autres pays qui sont en mesure de le faire, les institutions financières multilatérales, le secteur privé, les organisations de la société civile et les organismes techniques et financiers à, notamment, fournir une assistance scientifique, technique et financière, et établir des partenariats équitables propres à encourager le secteur privé à réaliser des investissements et adopter des pratiques responsables et durables.

En outre, l’Assemblée prierait le secrétariat de cette Convention et les organes compétents de la Convention, d’instaurer une collaboration plus efficace avec les secrétariats des autres conventions de Rio et d’autres partenaires au niveau national.  Elle inviterait les autres organismes compétents et les parties prenantes, notamment les organismes des Nations Unies, les organisations internationales, les institutions financières, les organisations de la société civile et le secteur privé, à coopérer en vue d’atteindre la cible 15.3 des objectifs de développement durable.

Enfin, elle prierait le Secrétaire général de prévoir, dans son projet de budget-programme pour l’exercice biennal 2016-2017, les ressources nécessaires à la tenue des sessions de la Conférence des Parties et de ses organes subsidiaires.

Après l’adoption de ce projet de résolution, le projet paru sous la cote A/C.2/70/L.26 a été retiré.

La Deuxième Commission a adopté sans vote, tel qu’oralement amendé, le projet de résolution intitulé « Application de la Convention sur la diversité biologique et contribution au développement durable » (A/C.2/70/L.53).

En vertu de ce texte, l’Assemblée générale demanderait aux gouvernements et à toutes les parties intéressées de prendre les mesures voulues pour que les incidences et les avantages économiques et sociaux de la préservation et de l’exploitation durable de la diversité biologique et de ses composantes, ainsi que des écosystèmes qui fournissent des services essentiels, soient systématiquement pris en compte dans les politiques et programmes correspondants, à tous les niveaux, conformément à la législation, à la situation et aux priorités de chaque pays.

Déclarations après adoption

Après cette adoption, le représentant des États-Unis, parlant aussi au nom de l’Australie et du Canada, a déclaré que, dans la mesure où ce projet de résolution a été présenté après les délais réglementaires, son pays avait préféré ne pas participer aux négociations.  Il a également déploré, entre autres, les retards dans les négociations et parfois des annulations tardives de réunions pour négocier le texte des projets de résolution.  Compte tenu de ces dysfonctionnements, il a déclaré que son pays avait souhaité le retrait de ce projet de résolution pour qu’il soit présenté l’an prochain, au même titre que six autres projets de résolution.  Il a néanmoins affirmé que son pays se ralliait au consensus sur ces textes pour lesquels sa délégation n’émet pas de réserve sur le fond.

Le délégué de l’Union européenne a aussi regretté le retard qui a émaillé les négociations sur ce texte.  Il a indiqué que le respect des délais témoigne du respect dû aux délégations, en appelant par ailleurs à l’amélioration des méthodes de travail de la Deuxième Commission.

Le représentant du Canada, s’exprimant à titre national, a aussi déploré le non-respect des dates butoirs des travaux de la Commission.   

Après l’adoption de ce projet de résolution, le projet paru sous la cote A/C.2/70/L.39 a été retiré.

Décennie des Nations Unies pour l’éducation au service du développement durable

La Deuxième Commission a adopté sans vote, tel qu’oralement amendé, le projet de résolution intitulé « Décennie des Nations Unies pour l’éducation au service du développement durable (2005-2014 » (A/C.2/70/L.56).

Aux termes de ce projet de résolution, l’Assemblée générale appellerait la communauté internationale à assurer l’accès à une éducation de qualité équitable à tous les niveaux –préscolaire, primaire, secondaire et supérieur, y compris la formation technique et professionnelle– de manière à ce que chacun puisse accéder à l’apprentissage tout au long de sa vie et acquérir ainsi les connaissances et les compétences nécessaires pour participer pleinement à la vie de la société et contribuer au développement durable.

En outre, par ce texte, l’Assemblée générale engagerait tous les pays, organisations intergouvernementales compétentes, organismes des Nations Unies, organisations non gouvernementales compétentes et autres parties intéressées à prendre dûment en considération la contribution de l’éducation au développement durable en arrêtant des politiques de développement nationales, régionales et internationales et des instruments de coopération internationale.

Par ailleurs, elle demanderait aux organismes compétents des Nations Unies, chacun dans les limites de son mandat et de ses moyens, de veiller à ce qu’aucun pays ne soit oublié à l’occasion de l’application de la présente résolution.

Après l’adoption de ce projet de résolution, le projet paru sous la cote A/C.2/70/L.20 a été retiré.

Mondialisation et interdépendance: coopération pour le développement des pays à revenu intermédiaire

La Deuxième Commission a adopté sans vote le projet de résolution intitulé « Coopération pour le développement des pays à revenu intermédiaire » (A/C.2/70/L.55).

Par ce texte, l’Assemblée générale demanderait au système des Nations Unies pour le développement de veiller à répondre de manière coordonnée aux besoins variés des pays à revenu intermédiaire, notamment en évaluant avec précision les priorités nationales et les besoins en question, sur la base de variables non limitées au revenu par habitant.

L’Assemblée soulignerait à ce sujet que les négociations de l’examen quadriennal complet des activités opérationnelles de développement qui auront lieu en 2016 devraient accorder toute l’attention requise à la manière dont le système des Nations Unies pour le développement pourrait mieux adapter son appui aux différents contextes nationaux, et notamment apporter un appui efficace, efficient, mieux ciblé et mieux coordonné aux pays à revenu intermédiaire de manière à les aider à surmonter les grandes difficultés qu’ils rencontrent pour parvenir au développement durable, et inviterait le Conseil économique et social à examiner entre autres les propositions concrètes faites à cet effet dans le cadre du dialogue en cours sur le positionnement à long terme du système des Nations Unies pour le développement.

En outre, l’Assemblée générale demanderait aux organismes compétents des Nations Unies de s’assurer dans la limite de leurs mandats respectifs et des ressources disponibles, qu’aucun pays n’est laissé de côté dans l’application de la présente résolution.

Déclaration après l’adoption

Le représentant de la Colombie, s’exprimant également au nom du Costa Rica, a souhaité que ce projet de résolution permette de mobiliser l’appui des Nations Unies en faveur des pays à revenu intermédiaire.

La représentante du Japon a déploré que cette résolution, à l’instar d’autres délégations, ait été présentée très tardivement, ce qui aura été un obstacle pour des négociations sereines.  Elle a indiqué que dans ce contexte, son pays s’était abstenu d’y participer, assurant néanmoins que le Japon se joignait au consensus sur ce texte.  Elle a aussi appelé la Commission à véritablement améliorer ses méthodes de travail.

La représentante de l’Australie est aussi allée dans le même sens en plaidant pour l’amélioration des méthodes de travail de la Commission.

Après l’adoption de ce projet de résolution, le projet paru sous la cote A/C.2/70/L.38 a été retiré.

Élimination de la pauvreté et autres questions liées au développement: mise en valeur des ressources humaines  

La Deuxième Commission a adopté sans vote, tel qu’oralement amendé, le projet de résolution intitulé « Mise en valeur des ressources humaines » (A/C.2/70/L.48).

Par ce texte, la Commission recommande à l’Assemblée générale d’engager les États Membres à placer la mise en valeur des ressources humaines au cœur du développement économique et social et à mettre au point des stratégies à court, à moyen et à long termes pour améliorer réellement leurs capacités en ce qui concerne les ressources humaines, dans la mesure où une croissance économique et un développement soutenus, partagés et équitables ne sont pas envisageables sans main-d’œuvre qualifiée, en bonne santé, compétente, productive et adaptable.

L’Assemblée générale demanderait également que des mesures soient prises afin d’intégrer le principe de l’égalité des sexes dans les activités de mise en valeur des ressources humaines et, notamment, que soient adoptées des politiques, stratégies et mesures ciblées visant à aider les femmes à renforcer leurs capacités et à accéder aux activités productives et, à cet égard, soulignerait qu’il importe d’assurer la pleine participation des femmes à la formulation et à l’application de ces politiques, stratégies et mesures.

Après l’adoption de ce projet de résolution, le projet paru sous la cote A/C.2/70/L.16 a été retiré.

Activités opérationnelles de développement: coopération Sud-Sud pour le développement  

La Deuxième Commission a adopté sans vote, tel qu’oralement amendé, le projet de résolution intitulé « Coopération Sud-Sud » (A/C.2/70/L.54).

Si elle suivait les recommandations de sa Commission, l’assemblée générale soulignerait que la coopération Sud-Sud ne se substitue pas à la coopération Nord-Sud, mais vient la compléter.  En outre, elle demanderait que la coopération Sud-Sud et la coopération triangulaire continuent d’être intégrées aux politiques et cadres stratégiques des fonds, programmes et institutions spécialisées des Nations Unies, selon qu’il convient et conformément à leurs mandats respectifs, dans le contexte de la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030.

Par ailleurs, l’Assemblée générale renouvellerait la demande adressée à l’Administratrice du Programme des Nations Unies pour le développement, en sa qualité de Présidente du Groupe des Nations Unies pour le développement, de mettre en place un mécanisme interinstitutions mieux structuré et renforcé, coordonné par le Bureau des Nations Unies pour la coopération Sud-Sud, afin de susciter une adhésion commune aux initiatives Sud-Sud et aux initiatives triangulaires et d’échanger des informations sur les activités de développement menées et les résultats obtenus par les divers organismes, dans le cadre de leurs modèles d’activité respectifs, à l’appui de la coopération Sud-Sud et de la coopération triangulaire.

En outre, elle demanderait aussi aux organismes compétents des Nations Unies, agissant dans les limites de leurs mandats et de leurs moyens respectifs, de faire en sorte qu’aucun État ne soit oublié lors de l’application de la présente résolution.

Déclaration après l’adoption

La représentante des États-Unis est intervenue après l’adoption de ce texte pour dire que la protection des droits de la propriété intellectuelle est fondamentale pour lever des fonds nécessaires au financement de la recherche.  Elle a également argué que les transferts des technologies devraient se faire avec l’autorisation des détenteurs des brevets desdites technologies.

Le représentant de l’Afrique du Sud s’est, pour sa part, félicité du fait que ce texte ait été adopté par consensus.

Après l’adoption de ce projet de résolution, le projet paru sous la cote A/C.2/70/L.33 a été retiré.

Développement agricole, sécurité alimentaire et nutrition

La Deuxième Commission a adopté sans vote, tel qu’oralement amendé, le projet de résolution intitulé « Développement agricole, sécurité alimentaire et nutrition » (A/C.2/70/L.49).

Par ce projet de résolution, l’Assemblée générale engagerait la communauté internationale à continuer d’appuyer le Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine et son cadre de résultats, qui en est un élément essentiel et qui fournit des directives sur la planification et la mise en œuvre des programmes d’investissement.

Elle demanderait également que soit comblé l’écart entre les sexes en matière d’accès aux ressources productives dans l’agriculture, notant avec préoccupation que cet écart persiste pour de nombreux biens, intrants et services, et soulignerait la nécessité de consentir des investissements et des efforts accrus pour autonomiser les femmes, notamment celles vivant en milieu rural, de satisfaire leurs besoins alimentaires et nutritionnels et ceux de leur famille, de leur assurer des conditions de vie adéquates et des conditions de travail décentes, de garantir leur sécurité personnelle, leur plein accès à la terre et aux ressources naturelles et l’accès aux marchés locaux, régionaux et mondiaux.

En outre, l’Assemblée générale soulignerait qu’il faut réduire considérablement les pertes après récolte et autres pertes de nourriture et le volume des déchets dans toute la chaîne alimentaire en encourageant plus résolument, les bonnes pratiques de récolte, la transformation des produits agroalimentaires, l’utilisation d’installations appropriées pour l’entreposage et le conditionnement des produits et l’adoption de modes de consommation viables.

Déclaration après l’adoption

Le représentant des États-Unis a déclaré que son pays était favorable à une alimentation de qualité et durable, tout en précisant qu’il considérait que le droit à l’alimentation ne s’applique par à tous les États Membres, notamment le sien qui n’a pas adhéré au Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels.

Après l’adoption de ce projet de résolution, le projet paru sous la cote A/C.2/70/L.34 a été retiré.

La Deuxième Commission a en outre pris note de la Note du Secrétaire général par laquelle celui-ci transmet le rapport sur les principales décisions et recommandations de politiques du Comité sur la sécurité alimentaire mondiale (A/70/92–E/2015/82 et corrigendum 1).

Vers des partenariats mondiaux  

La Deuxième Commission a adopté sans vote, tel qu’oralement amendé, le projet de résolution intitulé « Vers des partenariats mondiaux: démarche fondée sur des principes pour le renforcement de la coopération entre l’Organisation des Nations Unies et tous les partenaires intéressés » (A/C.2/70/L.24/Rev.1).

Par ce texte, l’Assemblée générale insisterait sur le rôle déterminant que les gouvernements jouent dans la promotion de pratiques commerciales responsables, notamment en mettant en place et en faisant appliquer les cadres légaux et réglementaires voulus, conformément à la législation nationale et aux priorités de développement, et inviterait les gouvernements à continuer de soutenir les efforts déployés par les Nations Unies pour mobiliser le secteur privé, selon qu’il convient.

L’Assemblée générale soulignerait également que le système des Nations Unies doit définir, pour les partenariats auxquels il participe, une stratégie commune et générale, qui mette davantage l’accent sur la transparence, la cohérence, les résultats concrets, la responsabilité et le devoir de diligence, sans imposer une rigidité excessive aux accords de partenariat. 

Elle demanderait, par ailleurs, aux acteurs du Pacte mondial de promouvoir les principes d’autonomisation des femmes et d’encourager les réseaux locaux du Pacte à faire connaître les diverses manières dont les entreprises peuvent promouvoir l’égalité des sexes dans le monde du travail et de l’entreprise et dans la société, et engagerait le secteur privé à contribuer à faire progresser l’égalité des sexes.

Revitalisation des travaux de l’Assemblée générale

La Deuxième Commission a, en outre, adopté sans vote le projet de décision intitulé « Revitalisation des travaux de la Deuxième Commission » (A/C.2/70/L.51).

Si elle suivait les recommandations de sa Commission, l’Assemblée générale déciderait que la Deuxième Commission se réunira au début de 2016 afin de poursuivre l’examen de la question de la revitalisation de ses travaux.

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