La Commission économique et financière tiendra ses travaux du 7 octobre au 25 novembre, juste avant la Conférence de Paris sur le climat
La Deuxième Commission, chargée des questions économiques et financières, s’est réunie cet après-midi pour compléter son Bureau et organiser une session qui se tiendra sous la présidence de M. Andrej Logar, de la Slovénie. Les travaux devant se tenir du 7 octobre au 25 novembre, le Président de la Commission a appelé ses collègues à une grande discipline pour respecter les délais prévus pour la négociation et la présentation des textes à adopter. Il leur a aussi suggéré de soumettre des idées créatives pour rationaliser le travail de la Commission.
Mme Chantal Uwezira, du Rwanda, a été élue au poste de Rapporteur de la Commission, tandis que les Vice-Présidents, élus précédemment, sont MM. Purnomo Ahmad Chandra, de l’Indonésie, Enrique José María Carrillo Gómez, du Paraguay, et Reinhard Krapp, de l’Allemagne.
Selon le programme de travail révisé oralement, les travaux* de la Deuxième Commission s’ouvriront le 7 octobre, avec un débat général de trois jours. La fin des travaux prévue pour le 25 novembre 2015 est une échéance d’autant plus importante que de nombreuses délégations seront mobilisées à Paris pour la vingt et unième Conférence des États parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP21), prévue du 30 novembre au 11 décembre.
« Les débats auront une résonnance particulière cette année », a fait remarquer le Président de la Commission, en rappelant la tenue, en juillet dernier à Addis-Abeba, de la troisième Conférence sur le financement du développement et le Sommet de septembre qui s’apprête à s’ouvrir à New York pour adopter les 17 objectifs et 169 cibles du « Programme de développement durable à l’horizon 2030 ».
Quatre manifestations parallèles seront organisées au cours de la session, a indiqué le Président, en attirant l’attention sur cette pratique « unique à la Deuxième Commission » qui permet d’entrer plus rapidement dans le vif du sujet et d’examiner des « idées nouvelles et parfois controversées ». Les thèmes sont l’égalité entre les sexes et le développement durable, la croissance inclusive, le renforcement de la résilience des pays en situation particulière, et la gestion de l’eau dans les pays arides.
Au nom de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC), le représentant de l’Équateur a estimé que ces thèmes montrent que les besoins spécifiques de sa région n’ont pas été pris en compte, dont la nécessité d’inventer un nouveau calcul des progrès en matière de développement durable qui aille au-delà du revenu par habitant et qui reconnaisse la pauvreté dans toutes ses formes, les dimensions sociale, économique et environnementale du produit national et les faiblesses structurelles à tous les niveaux. Le représentant a donc dit s’attendre à une révision de la liste actuelle des manifestations parallèles.
La Deuxième Commission organisera en outre deux séances communes avec le Conseil économique et social (ECOSOC), l’une sur les flux financiers illicites et le financement du développement en Afrique, le 23octobre, et l’autre sur les questions fiscales, le 11 novembre.
« J’ai l’intention de faire de l’amélioration des méthodes de travail une priorité », a dit le Président, en rappelant une résolution adoptée au début de ce mois par l’Assemblée générale qui demande à chacune de ses grandes commissions d’aborder cette question. Il a en effet souligné la nécessité d’éliminer les chevauchements entre les organes de l’Assemblée générale et ceux de l’ECOSOC, tout en promouvant la complémentarité des travaux.
Le Président a souligné le caractère « urgent » de cet examen. C’est le bon moment, a-t-il ajouté, en pensant à la mise en œuvre et au suivi du « Programme de développement durable à l’horizon 2030 ». Il a annoncé une réunion sur cette question, le 9 octobre. « Je vous invite à présenter des idées audacieuses et créatives », a-t-il lancé à l’adresse des délégations.
Le Président les a aussi invitées à faire en sorte que les travaux de la Commission soient aussi efficaces que possible, en optimisant l’utilisation du temps imparti, comme l’exige la décision 65/530 de l’Assemblée générale.
En ce qui concerne les projets de résolution, il a demandé de faire démarrer les négociations aussi rapidement que possible et d’adopter les textes au fur et à mesure de l’avancement de la session. Le Bureau de la Commission a fixé des dates butoir pour la soumission des projets de résolution, tout en prenant en compte la complexité des propositions, a assuré le Président en exigeant le respect strict des échéances qui sont à son avis « réalistes ».
Il a toutefois précisé les conditions requises pour faire une demande « exceptionnelle » de prorogation des délais impartis, rappelant le délai de 48 heures requis par les services de traduction de l’ONU pour publier les textes dans les six langues officielles de l’ONU, condition préalable à l’examen des textes et à leur adoption. Les textes doivent être plus concis et davantage orientés vers l’action, a plaidé le Président.
Au cours de cette séance d’organisation, la Deuxième Commission a également pris note du document** contenant la date de parution des différents rapports à l’examen.
Les membres de la Commission ont aussi appris qu’ils peuvent utiliser l’espace électronique commun « QuickPlace ». Rappelant les nombreux problèmes rencontrés l’année dernière, le représentant du Libéria a demandé au Secrétariat de l’ONU de prévoir l’aide nécessaire pour en faire le meilleur usage possible.
La Deuxième Commission commencera son débat général mercredi 7 octobre à partir de 10 heures.