En cours au Siège de l'ONU

Deuxième partie de la reprise de session,
40e séance – matin
AG/AB/4157

Cinquième Commission: la Mission de l’ONU contre Ebola, déjà critiquée pour la profusion de ses postes de direction, avait demandé 100 millions de dollars de trop

Les prévisions de dépenses initiales de la Mission de l’ONU contre Ebola auraient pu entraîner la mise en recouvrement d’un montant de 100 millions de dollars que l’on sait désormais inutile, a commenté aujourd’hui, à la Cinquième Commission, chargée des questions administratives et budgétaires, le représentant du Togo.  La Commission examinait le financement du Bureau de l’Envoyé spécial et de la Mission des Nations Unies pour l’action d’urgence contre Ebola (MINUAUCE) et celui de quatre missions politiques spéciales.   

Pour la période allant du 1er septembre 2014 au 31 décembre 2015, le projet de budget actualisé du Bureau de l’Envoyé spécial et de la MINUAUCE s’élève désormais à un montant brut de 90,9 millions de dollars contre les 189,6 millions que le Secrétaire général demandait, sans les obtenir, en novembre 2014.  Le Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) avait en effet convaincu l’Assemblée générale de n’accorder que 104,5 millions de dollars.

C’est donc une centaine de millions de dollars que l’on sait aujourd’hui inutile, a commenté, au nom du Groupe des États d’Afrique, le représentant du Togo.  Le CCQAB n’a pas été tendre non plus, en parlant des compétences considérables d’une ONU que l’on aurait espérée plus apte à établir des chiffres adaptés aux besoins.

Une nouvelle fois, et le CCQAB et les délégations sont revenus sur la profusion des postes de direction à la MINUAUCE.  Sur les 268 fonctionnaires déployés en janvier 2015, on compte un Représentant spécial du Secrétaire général ayant rang de secrétaire général adjoint, en plus de l’Envoyé spécial, qui a également rang de secrétaire général adjoint, trois responsables ayant rang de sous-secrétaire général, 6 fonctionnaires de la classe D-2, 10 fonctionnaires de la classe D-1 et 17 fonctionnaires de la classe P-5.

Pourquoi le Secrétaire général continue à défendre ces postes, malgré les réserves de l’Assemblée générale? s’est demandé le représentant de l’Afrique du Sud, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, en promettant d’examiner « d’un œil critique » le mérite de ces propositions dont celles liées aux postes du bureau d’appui de la MINUAUCE au Siège de l’ONU à New York.  Il nous revient maintenant d’examiner « avec minutie » les informations fournies aujourd’hui, a prévenu, à son tour, le représentant de l’Union européenne.

Les délégations se sont tout de même félicitées du travail abattu par la Mission, la fin de l’épidémie contre Ebola ayant été déclarée le 9 mai dernier au Libéria.  « La bonne nouvelle pour la Sierra Leone », a dit aujourd’hui son représentant, est que l’on connait les personnes qui ont contaminé les nouveaux cas, ce qui veut dire que ces patients sont surveillés et traités plus rapidement, évitant ainsi une nouvelle propagation.  « Nous ne devons pas baisser la garde », a-t-il alerté, en reprenant les termes de son homologue du Togo qui a recommandé un « optimisme prudent ». 

Alors que la Mission de l’ONU se prépare à se retirer, le représentant de la Sierra Leone a dit compter sur une stratégie de transition sans heurts.  Selon le Secrétaire général, si le nombre de cas continue de diminuer dans l’ensemble, la liquidation de la MINUAUCE devrait pouvoir être achevée à la fin de septembre 2015, les dates retenues aux fins de la planification étant le 31 mars pour le Mali, le 31 mai pour le Libéria et le 31 juillet pour la Guinée et la Sierra Leone.  Le représentant sierra-léonais a attiré l’attention sur le « Plan Marshall de l’UFM* » pour lequel son pays, la Guinée et le Libéria espèrent des financements internationaux.

La Commission a aussi examiné aujourd’hui les projets révisés pour l’année 2015 des budgets de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL), de la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA), du Groupe d’experts sur le Soudan du Sud** et la Mission électorale des Nations Unies au Burundi (MENUB), en s’appuyant sur les rapports du CCQAB qui ont été présentés par son Président, M. Carlos Ruiz Massieu.  Ceux du Secrétaire général l’ont été par Mme Bettina Tucci Bartsiotas, Contrôleur de l’ONU.

Notant une augmentation de 125 millions de dollars, soit de 11,6% du budget des 35 missions politiques spéciales, par rapport au montant approuvé pour 2014-2015, le représentant du Groupe des États d’Afrique a dit l’importance qu’il y a à créer un compte distinct du budget ordinaire.

La prochaine réunion de la Cinquième Commission sera annoncée dans le Journal des Nations Unies.    

*Union du fleuve Mano

**A/69/363/Add.8 et A/69/628/Add.3

BUDGET-PROGRAMME DE L’EXERCICE BIENNAL 2014-2015

Rapport du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires sur le Bureau de l’Envoyé spécial et la Mission des Nations Unies pour l’action d’urgence contre l’Ebola (MINUAUCE) (A/69/903)

Pour l’établissement de ce rapport et ceux qui suivent, le Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) a examiné le rapport du Secrétaire général (A/69/842).  M. Ban Ki-moon rappelle que l’Envoyé spécial et la MINUAUCE appuient la mise en œuvre de la stratégie STEPP, à savoir stopper l’épidémie, traiter les malades, assurer les services essentiels, préserver la stabilité et prévenir de nouvelles flambées épidémiques.

Le Secrétaire général indique que si le nombre de cas continue de diminuer dans l’ensemble, selon les projections établies en mars 2015, la liquidation de la MINUAUCE devrait pouvoir être achevée à la fin de septembre 2015, les dates retenues aux fins de la planification étant le 31 mars pour le Mali, le 31 mai pour le Libéria et le 31 juillet pour la Guinée et la Sierra Leone.

Le CCQAB rappelle qu’en septembre 2014, après la création de la MINUAUCE, le Secrétaire général avait présenté une demande d’autorisation d’engagement de dépenses d’un montant de 49,9 millions de dollars, pour la période du 19 septembre au 31 décembre 2015, avec une dotation en effectifs de 283 emplois de temporaire. En novembre 2014, le Secrétaire général a présenté un rapport sur des prévisions révisées contenant des demandes additionnelles d’un montant de 189,6 millions de dollars.  Le Comité consultatif avait fait observer que les indications données n’étaient pas suffisamment détaillées pour étayer une prise de décisions éclairées et qu’elles n’étaient pas très claires sur plusieurs points.  Le Comité avait alors recommandé à l’Assemblée générale d’autoriser des dépenses d’un montant maximum de 104 582 400 dollars.

Aujourd’hui, dans le projet de budget actualisé, le Secrétaire général propose d’ouvrir des crédits d’un montant brut de 90 950 800 dollars, soit un montant net de 88 094 000 dollars, pour la période du 1er septembre 2014 au 31 décembre 2015, soit une réduction de 53%.  Les prévisions de dépenses initiales se sont donc révélées « irréalistes » et vu l’expérience et les compétences considérables que l’Organisation a acquises sur plusieurs décennies dans le domaine de la planification du déploiement des missions, le CCQAB dit qu’il se serait attendu à ce que l’on soit mieux apte à établir des prévisions adaptées aux besoins.

Le Comité consultatif note aussi que la structure proposée pour les effectifs de la Mission compte toujours un grand nombre d’emplois de rang élevé.  Par exemple, 268 fonctionnaires ont été déployés en janvier 2015, y compris un Représentant spécial du Secrétaire général ayant rang de secrétaire général adjoint (outre l’Envoyé spécial, qui a également rang de secrétaire général adjoint) et 3 responsables spécialistes de la gestion de la crise de l’Ebola ayant rang de sous-secrétaire général, ainsi que 6 fonctionnaires de la classe D-2, 10 fonctionnaires de la classe D-1 et 17 fonctionnaires de la classe P-5.  Le CCQAB recommande que l’Assemblée générale prie le Secrétaire général de veiller à ce que ces emplois ne soient pas maintenus plus longtemps qu’il ne le faut pour l’exécution du mandat de cette dernière.

Quant aux besoins en personnel pour les services d’appui au Siège, à New York, le Comité avoue qu’il n’est toujours pas convaincu de la nécessité de ces ressources.  Aussi, recommande-t-il que les crédits demandés pour six mois de travail en septembre 2015 ne soient pas approuvés.  Il recommande que les cinq emplois demandés pour le Centre de services régional d’Entebbe ne soient pas non plus approuvés.

En conséquence, le montant des ressources supplémentaires demandées pour la MINUAUCE au titre du budget-programme de l’exercice 2014-2015 serait réduit de 1 663 000 dollars.  L’Assemblée devrait donc approuver les crédits additionnels, d’un montant net de 86 431 000 dollars, réparti comme suit: 84 462 200 dollars pour l’aide humanitaire, 828 000 dollars pour le Bureau de la gestion des ressources humaines et 1 140 800 dollars pour le Bureau des services centraux d’appui.

Déclarations

M. LYLE PATRICK DAVIDSON (Afrique du Sud), au nom du Groupe des 77 et de la Chine (G77), a salué le travail accompli par les Nations Unies et la communauté internationale pour venir en aide aux pays touchés par l’épidémie d’Ebola et pour le soutien apporté aux autorités locales afin de prévenir de futures épidémies, notamment en les aidant à mettre en place des infrastructures de santé et des systèmes d’alerte précoce.  Le G77, a-t-il dit, rappelle néanmoins que l’Assemblée générale avait regretté la structure trop lourde de la direction de la Mission et du Bureau de l’Envoyé spécial.  Il s’est donc dit déçu que le Secrétaire général continue, malgré les réserves, de faire les mêmes propositions.  Le Groupe, a insisté le représentant, ne voit pas l’utilité d’avoir deux postes de secrétaire général adjoint pour une opération qui doit se retirer.  Le Chef de la Mission peut très bien assumer les fonctions d’Envoyé spécial.  En conséquence, le représentant a prévenu qu’il examinera « d’un œil critique » le mérite des autres postes, des éléments budgétaires et du bureau d’appui proposé au Siège de l’ONU à New York.

Au nom du Groupe des États d’Afrique, M. KODJOVI DOSSEH (Togo) a estimé que le succès contre l’épidémie d’Ebola devrait être célébré avec « un optimisme prudent », d’autant plus que la fin de l’épidémie n’a pas encore été déclarée en Guinée et en Sierra Leone.  Il faut donc continuer à surveiller, à tracer les contacts et à mobiliser les populations jusqu’à ce que nous arrivions à « zéro cas » dans toute la sous-région.  Le retrait de la MINUAUCE doit, en conséquence, être bien structuré de façon à ce que les gouvernements des pays touchés et les partenaires d’exécution, dont les fonds et programmes de l’ONU soient en mesure de relever efficacement tous les défis post-Ebola, en particulier pour ce qui est de la résilience des systèmes de santé.  Les ressources logistiques, humaines et financières doivent être là pour préserver les acquis et éviter un inversement de la tendance.

S’agissant des dépenses réelles et des budgets révisés, M. Dosseh a noté que les prévisions de dépenses initiales auraient pu entraîner la mise en recouvrement d’un montant que l’on sait désormais inutile de 100 millions de dollars.  Il a également commenté la question du personnel pour regretter le grand nombre de postes de direction. 

S’agissant des missions politiques spéciales, M. Dosseh s’est dit particulièrement préoccupé face à la réduction de 47% des effectifs de la MANUL et s’est interrogé sur la capacité de cette Mission de mettre en œuvre son mandat dans de telles conditions.  Il a rappelé l’importance qu’il y a à créer un compte distinct du budget ordinaire pour financer les missions politiques spéciales afin de garantir la transparence et la reddition de comptes dans des missions « qui continuent de perturber le budget ordinaire ».  Le représentant a aussi voulu savoir pourquoi le poste de chef du bureau de l’ONU auprès de l’Union africaine est toujours vacant.    

M. FRANCESCO PRESUTTI, Union européenne, a salué le système de coordination mis en place aux Nations Unies pour faire face à l’épidémie d’Ebola, notamment la création de la MINUAUCE.  Il a rappelé que l’Union européenne et ses États membres avaient soutenu ces initiatives et fourni des moyens pour répondre à l’urgence de la situation.  L’Union européenne a en outre joué un rôle important sur le terrain en apportant une assistance dans les zones affectées.  Grâce aux efforts communs des communautés affectées, des gouvernements des pays les plus touchés, ainsi que des acteurs régionaux et internationaux, le taux de transmission d’Ebola a baissé de manière significative, s’est-il réjoui.

Alors que la phase d’urgence est derrière nous, nous saluons les propositions du Secrétaire général de faciliter la transition de la Mission par le transfert de ses responsabilités à ceux qui sont le plus à même de répondre aux défis à moyen et à long termes, c’est-à-dire les gouvernements eux-mêmes, les agences, fonds et programmes des Nations Unies, ainsi que d’autres partenaires, a dit M. Presutti.  Il a salué le travail important fourni par le Bureau de l’Envoyé spécial pour accompagner cette transition.  Comme à l’époque de la création de la Mission, le Secrétaire général n’était pas en mesure de soumettre une proposition de budget détaillé, nous nous félicitons des informations contenues dans le rapport dont est saisie aujourd’hui la Commission, a affirmé le représentant.  « Il nous revient maintenant de l’examiner avec minutie », a-t-il prévenu.

M. AMADU KOROMA (Sierra Leone) a salué la création du Groupe de haut niveau pour la réponse mondiale aux crises sanitaires internationales, un organe qui doit faire des recommandations en vue de renforcer les systèmes nationaux et internationaux de prévention et de gestion des futures crises en matière de santé.  Il a également exprimé son appréciation au Bureau de l’Envoyé spécial sur l’Ebola pour les progrès réalisés dans la mobilisation de ressources extrabudgétaires afin d’alimenter le Fonds d’affectation spéciale pluripartenaires pour l’action contre l’Ebola, avant de remercier aussi les États Membres qui ont contribué à ce Fonds. 

Soulignant les efforts communs des gouvernements des trois pays les plus touchés et de leurs partenaires de développement, M. Koroma s’est félicité des résultats impressionnants ainsi atteints pour lutter contre la maladie à virus Ebola.  Il a rappelé que, lors du dernier Sommet de l’Union du Fleuve Mano (UFM), le 15 février dernier, les chefs d’État réunis à Conakry avaient pris l’engagement d’arriver à « zéro cas » dans un délai de 60 jours.  Or, a-t-il fait remarquer, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déclaré le 9 mai que le Libéria n’avait plus de cas d’Ebola.  « La bonne nouvelle pour la Sierra Leone », a dit le représentant, c’est que l’on connait les personnes qui ont contaminé les nouveaux cas, ce qui veut dire que ces patients sont surveillés et traités plus rapidement, évitant ainsi une nouvelle propagation.  Le Directeur de la Croix-Rouge a expliqué que le Libéria avait connu cette même tendance alors que l’épidémie disparaissait progressivement en début d’année, a-t-il précisé.

« Nous ne devons pas baisser la garde », a prévenu le représentant en reprenant les termes de son homologue du Togo qui a recommandé un « optimisme prudent ».  Ebola n’a pas seulement gangréné nos secteurs de la santé et de l’éducation, mais également poussé nos pays vers la récession, s’est plaint le représentant.  Pour nous redresser de façon durable, nous devons réagir à tout ce qui a rendu nos trois pays encore plus fragiles et vulnérables, a-t-il prévenu, souhaitant un renforcement des services sociaux.  Alors que la Mission se prépare à se retirer, il a dit compter sur une stratégie de transition sans heurts qui soutienne les capacités des pays touchés et la fourniture de l’aide des partenaires.  Il a également souhaité que les campagnes nationales de sensibilisation et de mobilisation sociale demeurent une priorité pour les agences spécialisées des Nations Unies dans la sous-région.  Il a aussi suggéré que la Mission renforce les capacités de surveillance aux frontières.

Rappelant que les trois pays concernés avaient formulé un programme sous-régional de redressement socioéconomique, une sorte de « Plan Marshall de l’UFM », il a précisé qu’il prévoyait neuf domaines clefs à savoir la santé dont l’assainissement et l’hygiène; l’égalité entre les sexes; l’émancipation des jeunes et la protection sociale; l’agriculture; la pêche; la sécurité alimentaire; le commerce et le développement du secteur privé, dont les infrastructures, les routes, l’énergie; l’eau, les technologies de l’information et des communications; et la gouvernance, dont la paix et la sécurité et la gestion de la chose publique.  M. Koroma a demandé aux partenaires de développement de soutenir ces pays dans la mise en œuvre de ce Plan.

MISSIONS POLITIQUES SPÉCIALES

Rapport du CCQAB sur la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL) et la Mission électorale des Nations Unies au Burundi (MENUB) (A/69/628/Add.1)

Le CCQAB recommande à l’Assemblée générale d’approuver le budget de la Mission pour l’exercice allant jusqu’au 31 décembre 2015, dont le montant s’élève à 47 824 400 dollars (déduction faite des contributions du personnel) et d’ouvrir pour la Mission électorale des Nations Unies au Burundi (MENUB) un crédit dont le montant s’élève à 65 300 dollars.

L’Assemblée devrait aussi ouvrir un crédit additionnel d’un montant de 8 066 500 dollars au chapitre « Affaires politiques » du budget-programme de l’exercice biennal 2014-2015, compte étant tenu du solde inutilisé en 2014 (14 963 100 dollars) et de la somme de 24 860 100 dollars correspondant aux crédits ouverts pour la MANUL.

Rapport du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires sur la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) (A/69/628/Add.2)

Le CCQAB recommande à l’Assemblée générale d’approuver pour la MANUA au titre de la période du 1er janvier au 31 décembre 2015, un budget d’un montant de 187 470 100 dollars et d’ouvrir un crédit additionnel d’un montant de 84 196 900 dollars au chapitre « Affaires politiques » du budget-programme de l’exercice biennal 2014-2015, compte tenu du solde inutilisé en 2014, d’un montant de 9 733 700 dollars et de la somme de 93 539 500 dollars, qui correspond aux crédits qu’elle a provisoirement alloués à la MANUA pour 2015.

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