En cours au Siège de l'ONU

Première partie de la reprise de session,
32e séance – matin
AG/AB/4149

La Cinquième Commission se penche sur la gestion du parc immobilier mondial de l’ONU et les économies réalisables grâce à la gestion souple de l’espace de travail

La Cinquième Commission, chargée des questions administratives et budgétaires, a examiné aujourd’hui l’élaboration d’un programme d’investissement, étalé sur une période de 20 ans allant de 2018 à 2037, pour assurer l’entretien du parc immobilier de l’Organisation des Nations Unies (1).  La Commission a d’autre part examiné un projet de gestion souple des espaces de travail (2), qui serait appliqué au Siège de l’ONU et permettrait, d’ici à 2018, de libérer les locaux à usage de bureaux situés dans les immeubles Daily News, Court Square et Albano, que l’Organisation occupe contre des frais locatifs élevés. 

Le plan de mise en œuvre proposé supposerait d’aménager 26 étages de l’immeuble-Siège du Secrétariat de l’ONU et 8 étages du bâtiment FF en espaces de travail polyvalents, afin d’accueillir environ 800 fonctionnaires supplémentaires dans le bâtiment du Secrétariat et 150 de plus dans le bâtiment FF.  Présentant le rapport soumis par le Secrétaire général sur la question, M. Stephen Cutts, Sous-Secrétaire général aux services centraux d’appui a indiqué que les travaux préliminaires de planification pourraient commencer en avril 2015, tandis que les travaux d’aménagement du bâtiment du Secrétariat débuteraient en septembre 2015 pour se terminer à la fin de 2017.  Ceux menés dans le bâtiment FF prendraient fin en février 2018.

La mise en œuvre du plan de gestion souple de l’espace de travail au Siège aurait un coût estimatif de 49 598 600 dollars, dont 500 000 dollars pour la planification et les études techniques; 31 366 800 dollars pour le réaménagement du bâtiment du Secrétariat; 13 335 700 dollars pour le réaménagement de l’immeuble FF; 2 305 900 dollars pour l’aménagement initial et l’occupation des locaux transitoires, 715 000 dollars pour les déménagements supplémentaires vers les immeubles hors complexe (en dehors de la gestion souple de l’espace de travail); et 1 375 200 dollars pour l’équipe en charge du projet.

Au-delà de l’aspect financier, le représentant de l’Afrique du Sud, qui s’exprimait au nom Groupe des 77 et de la Chine, a estimé que la prise en compte des considérations relatives à la gestion des ressources humaines et des attentes ainsi que des contraintes des différents départements sont des éléments critiques qui doivent être pris en compte pour déterminer si une telle initiative peut-être mise en œuvre avec succès. 

Si le représentant de la Fédération de Russie a quant à lui apporté le soutien de sa délégation à l’initiative, il a indiqué que ce soutien serait conditionné par la réussite de la phase de transition, qui doit s’achever dans les temps prévus.  Il a souligné que la Fédération n’était pas convaincue par les explications qui ont été données à la Commission pour justifier la proposition de doter chaque fonctionnaire d’un smartphone, assorti d’un forfait « données », et d’un ordinateur portable.  C’est pourquoi, a-t-il dit, « à l’instar du Président du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB), la Fédération de Russie invite le Secrétaire général à envisager d’autres solutions ».

Le Président de la Cinquième Commission a indiqué que des visites seront organisées cet après-midi à 13 h 15 et à 14 heures à l’attention des délégations qui souhaiteraient visiter l’espace-pilote du projet de gestion souple de l’espace de travail, aménagé au dix-huitième étage du bâtiment du Secrétariat.

Pour l’examen stratégique des biens immobiliers de l’Organisation, la Commission était saisie d’un rapport du Secrétaire général comprenant un tableau récapitulatif des dépenses à effectuer pour la conduite du programme d’investissement patrimonial étalé sur 20 ans, à compter de l’exercice biennal 2018-2019 jusqu’à l’exercice 2036-2037.  Ces dépenses sont ventilées par exercice biennal.  Le rapport comprend aussi un tableau récapitulant les dépenses par lieu d’affectation.  Le taux de réinvestissement dans les travaux d’entretien correspond au montant moyen des dépenses d’entretien annuelles, rapporté au coût total de remplacement à l’état neuf du parc immobilier examiné, soit 3 644 602 252 dollars. 

Le Président du CCQAB a estimé que les informations figurant au rapport manquent de clarté en ce qui concerne les propositions du Secrétaire général et les décisions précises que l’Assemblée générale est appelée à prendre, et qu’il en est de même concernant les incidences de l’adoption éventuelle de ces mesures. 

Au nom du Groupe des États d’Afrique, le représentant du Togo a appelé à porter une grande attention aux projets qu’il est prévu de mener à Addis-Abeba en Éthiopie, dans les locaux de la Commission économique pour l’Afrique, et à Nairobi, au Kenya, pour améliorer les installations du siège régional de l’ONU.  Il s’est inquiété que les bâtiments existant aient perdu une grande part de leur valeur.

La Commission a par ailleurs élu par acclamation ce matin M. Madhuka Sanjaya Wickramarachchige, du Sri Lanka, au poste de Vice-Président.  Il remplace sa compatriote, Mme Chamithri Jayanika Rambukwella qui quitte les fonctions qu’elle occupait à la Mission permanente du Sri Lanka à New York. 

La prochaine réunion de la Cinquième Commission sera annoncée dans le Journal de l’ONU.

1A/69/760 et A/69/8112A/69/749 et A/69/810.  

BUDGET-PROGRAMME DE L’EXERCICE BIENNAL 2014 -2015

Examen stratégique des biens immobiliers (A/69/760 et A/69/811)

Rapport du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) sur l’Examen stratégique des biens immobiliers (A/69/811)

Le Comité consultatif sur les questions administratives et budgétaires (CCQAB) rappelle que l’examen stratégique des biens immobiliers doit se dérouler en trois phases: a) Phase 1 (achevée en décembre 2012): mise en place d’un cadre pour la collecte des données et adoption d’une méthode de travail pour leur examen; b) Phase 2 (achevée en octobre 2014): collecte des données et élaboration de plans d’équipement locaux par les bureaux hors Siège et les commissions régionales; c) Phase 3 (lancée en novembre 2014 et qui doit s’achever en mai 2015): formulation de conclusions et recommandations, et mise au point d’un programme d’investissement sur 20 ans pour l’entretien du parc immobilier et d’une base de données qui permettra de contrôler l’exécution des projets et d’établir des rapports à ce sujet.

Le CCQAB souligne qu’il importe d’actualiser régulièrement l’examen stratégique des biens immobiliers pour qu’il rende compte des décisions futures de l’Assemblée générale et réponde à l’évolution des besoins de l’Organisation, dont la mise en œuvre des Normes comptables internationales pour le secteur public (Normes IPSAS); d’Umoja; du Modèle de prestation de services centralisée et des Stratégies de gestion souple de l’espace de travail. 

Le CCQAB note que l’ONU a formulé pour la première fois un programme détaillé d’investissement à long terme pour l’entretien du parc immobilier, qui constituerait un précieux outil de planification et faciliterait l’examen des projets par l’Assemblée générale et sa prise de décisions.

S’agissant de la « Gouvernance et enseignements tirés de l’expérience », le CCQAB invite à nouveau le Secrétaire général à suivre la meilleure pratique recommandée par le Comité des commissaires aux comptes (CCC) en ce qui concerne la gestion et l’utilisation des fonds pour imprévus dans tous les projets d’équipement.

Les projets qu’il est prévu de mener à Addis-Abeba, Bangkok, Nairobi et Santiago pour les exercices biennaux 2018-2019 à 2026-2027 sont les suivants (ibid., par. 61):

a)    Sécurité des occupants: i) travaux structurels et de mise aux normes relatives à la sécurité des occupants de la tour du secrétariat de la Commission économique et sociale pour l’Asie et le Pacifique; ii) travaux structurels et de mise aux normes relatives à la sécurité des occupants de l’ancienne tour à usage de bureaux de la Commission économique pour l’Afrique;

b)    Modernisation et maintien de la valeur des biens: i) remplacement des anciens bâtiments à usage de bureaux (bâtiments A à J) de l’Office des Nations Unies à Nairobi; ii) remplacement des infrastructures de l’Office des Nations Unies à Nairobi; et iii) rénovation du bâtiment nord de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes;

c)    Objectifs programmatiques: i) rénovation de la bibliothèque et de la cafétéria de la Commission économique pour l’Afrique; et ii) agrandissement du centre de conférences de l’Office des Nations Unies à Nairobi.

Le CCQAB note que la présentation des projets d’équipement prévus dans une catégorie distincte des autres activités d’entretien menées au titre du chapitre 33 du budget-programme permet de mieux comprendre les prévisions de dépenses données dans l’examen stratégique des biens immobiliers.  Il est donc d’avis que tous les projets d’équipement devraient dorénavant être présentés de cette manière, en toute transparence, dans les propositions du Secrétaire général.

Pour ce qui est de la proposition d’investissement progressif futur basé sur la méthode de planification des remplacements fondée sur l’ensemble du cycle de vie, le CCQAB souhaite des informations plus détaillées pour la budgétisation et le financement futurs d’un plan d’investissement progressif basé sur la méthode de planification des remplacements fondée sur l’ensemble du cycle de vie, pour que les États Membres puissent mieux appréhender les incidences financières de cette proposition.

Le CCQAB escompte que le prochain rapport du Secrétaire général sur l’examen stratégique des biens immobiliers contiendra de plus amples informations sur les coûts et avantages potentiels d’un programme de maintenance préventive, en notant qu’une telle approche peut permettre d’économiser jusqu’à 12% au fil du temps par rapport à l’approche réactive actuelle.

Pour ce qui est du programme d’investissement patrimonial à long terme (2018-2037), qui détaillera notamment les projets préliminaires envisagés et les prévisions de dépenses y afférentes (A/69/760, par. 69).  Le Comité consultatif est d’avis que les informations figurant au paragraphe 69 a) et b) manquent de clarté en ce qui concerne les propositions du Secrétaire général et les décisions précises que l’Assemblée générale est appelée à prendre, ainsi que les incidences de l’adoption éventuelle de ces mesures.

Le CCQAB est d’avis que la proposition d’investissements progressifs suivant la méthode de planification des remplacements fondée sur l’ensemble du cycle de vie devrait être définie de façon plus précise et que les coûts et avantages d’un programme de maintenance préventive devraient être présentés de manière plus détaillée dans le prochain rapport du Secrétaire général sur l’examen stratégique des biens immobiliers.

Il rappelle qu’il a déjà fait observer que les décisions qui seront prises concernant les ressources nécessaires pour les dépenses d’équipement ou les dépenses d’entretien ordinaire des biens immobiliers de l’Organisation dépendent de l’application d’une méthode d’évaluation fiable, uniforme et réaliste de la valeur des biens et de l’applicabilité des normes sectorielles comparables à tous les locaux dont l’Organisation est propriétaire ou qu’elle occupe.

Gestion souple de l’espace de travail (A/69/749 et A/69/810)

Rapport du CCQAB sur l’« Étude de faisabilité détaillée de la mise en œuvre de stratégies de gestion souple de l’espace de travail à l’ONU » (A/69/810)

Une étude complète de l’occupation des locaux réalisée sur 15 étages de cinq bâtiments de New York (bâtiments du Secrétariat et de l’UNITAR, immeubles DC-1, DC-2 et Innovation Luggage) qui abritent 1 160 espaces de travail a montré que l’espace pourrait être utilisé beaucoup plus efficacement si le Secrétariat mettait en place des stratégies de gestion souple de l’espace de travail. 

Pour tester l’application d’une gestion souple de l’espace de travail à l’environnement de travail de l’ONU, un programme pilote a été élaboré et mis en œuvre aux 18e et 19e étages du bâtiment du Secrétariat.  Celui-ci concerne 128 fonctionnaires travaillant à la Division de la planification stratégique, du recrutement et des affectations du Bureau de la gestion des ressources humaines.  Huit types d’espace font partie du programme pilote: accueil; espace calme; espace de collaboration; salle de réunion; bureau du directeur/salle de réunion; espace travail-détente; cabines de réflexion; bibliothèque.  Les fonctionnaires ne se voient pas attribuer un poste de travail particulier dans l’espace pilote; les postes de travail sont donc « partagés » en fonction des besoins, le coefficient d’utilisation étant de 0,81 (soit 81 postes de travail pour 100 fonctionnaires).

Selon les constations et estimations du Secrétaire général le coût total du projet de mise en œuvre des stratégies de gestion souple de l’espace de travail au Siège de l’ONU – visant à transformer 26 étages du bâtiment du Secrétariat et 8 étages du bâtiment FF en espaces de travail polyvalents, afin d’accueillir quelque 800 fonctionnaires supplémentaires dans le bâtiment du Secrétariat et quelque 150 dans le bâtiment FF - est estimé à 49,6 millions de dollars.  La mise en œuvre de ces stratégies devrait se traduire par une réduction de 18% de la superficie occupée par les bureaux du Siège de l’Organisation et d’une réduction de 18,1 millions de dollars en 2018 et de 19,8 millions de dollars en frais annuels de location de bureaux à usage commercial.  Les contrats de location de ces bâtiments (immeuble du Daily News, immeuble Albano et immeuble de Court Square) arriveront à expiration en 2017 et au début de 2018.  Le Secrétaire général explique que le coût total du projet serait en partie contrebalancé par la réduction des dépenses de location et d’entretien d’ici à 2020 et que par la suite, on obtiendrait une réduction annuelle de 19,8 millions de dollars au titre des dépenses annuelles de location et d’entretien. 

Le CCQAB félicite le Secrétaire général pour la qualité de son rapport qui expose clairement l’analyse coût-avantage effectuée et les avantages qualitatifs et quantitatifs que présentent les stratégies de gestion souple de l’espace de travail à l’Organisation des Nations Unies.  Il est d’avis que le Secrétaire général a présenté une étude de faisabilité solide et recommande l’application du programme de gestion souple de l’espace de travail au Siège de l’Organisation.  À ce sujet, il insiste sur le fait que les économies qu’il est prévu de faire en ne reconduisant pas les baux des bâtiments Daily News et Albano et de l’immeuble de Court Square sont un élément indispensable de l’étude de faisabilité et qu’il sera donc crucial de quitter les trois bâtiments le moment venu.

S’agissant des effets de la gestion souple de l’espace de travail sur la productivité, comme l’avait noté l’Assemblée générale dans sa résolution 68/247 B, le CCQAB sait qu’il est difficile de mesurer la productivité pour les différentes activités exercées à l’Organisation, mais il estime que les facteurs d’amélioration de la productivité devraient être pris en compte dans l’application d’un programme de gestion souple de l’espace de travail et que le Secrétaire général devrait en rendre compte dans son prochain rapport sur la gestion souple de l’espace de travail.

Les déménagements ayant des incidences sur la productivité et le cadre de travail, le Comité consultatif souligne que l’utilisation de locaux transitoires dans le cadre de la mise en œuvre d’une gestion souple de l’espace de travail doit se faire de manière à limiter le plus possible les déménagements.

Ayant demandé des précisions sur les coûts liés au kit informatique composé d’un ordinateur portable et d’un smartphone, qui serait fourni aux fonctionnaires dans le cadre de la gestion souple de l’espace de travail, le CCQAB n’est pas entièrement convaincu par l’explication donnée pour justifier que chaque fonctionnaire dispose d’un smartphone, assorti d’un forfait données, et d’un ordinateur portable.  C’est pourquoi, il invite le Secrétaire général à envisager d’autres solutions.  Il estime d’autre part que les coûts afférents au kit informatique sont considérables et recommande donc à l’Assemblée générale de prier le Secrétaire général de revoir l’idée du kit et les coûts correspondants pour 2015 et de faire part des éventuelles réductions de coût dans son rapport sur l’exécution du budget de l’exercice biennal 2014-2015. 

Le CCQAB recommande d’approuver le montant des ressources demandées pour l’exercice biennal 2014-2015, à savoir 5 819 000 dollars, et à titre exceptionnel, à recourir au Fonds de roulement et au Compte spécial, à hauteur de 5 819 000 dollars, pour financer les avances de trésorerie dans le cadre du projet de gestion souple de l’espace de travail.

En ce qui concerne les autres dépenses pour 2016-2018, le CCQAB engage le Secrétaire général à revoir les ressources demandées pour trouver d’éventuelles réductions, en particulier les dépenses prévues au titre du kit informatique, et à envisager la possibilité d’utiliser le mobilier existant et de réutiliser, dans toute la mesure possible, les ordinateurs personnels qui auront été remplacés.

Le CCQAB recommande à l’Assemblée générale de prier le Secrétaire général de veiller à ce que les liens avec d’autres initiatives de réforme en cours à l’Organisation, telles que la mise en service d’Umoja, soient pris en compte dans la mise en œuvre de la gestion souple de l’espace de travail.

Le CCQAB recommande à l’Assemblée générale de prier le Secrétaire général d’intégrer des stratégies de gestion souple de l’espace de travail aux travaux d’élaboration du plan stratégique patrimonial et de faire le point sur la question dans son prochain rapport sur le plan stratégique patrimonial.  Il demande aussi au Secrétaire général de lui soumettre, à sa soixante-dixième session, son prochain rapport sur les stratégies de gestion souple de l’espace de travail, notamment une estimation des coûts du projet restant à financer pour 2016, 2017 et 2018, ainsi que les modalités de financement.

Déclarations

Au nom du Groupe des 77 et de la Chine, M. LYLE DAVIDSON (Afrique du Sud) a souligné l’importance de l’examen stratégique des biens immobiliers pour la sécurité et la sûreté du personnel ainsi que l’amélioration des conditions de travail du personnel et des diplomates dans tous les bureaux de l’ONU.  Il s’est félicité des progrès réalisés depuis la publication du premier rapport sur la question, dont la mise en œuvre d’un cadre et d’une méthodologie cohérents pour soutenir la mise en œuvre du programme d’investissement, planifié sur une période de 20 années, afin d’assurer l’entretien du parc immobilier abritant les bureaux de l’ONU situés en dehors du Siège, et les bureaux accueillant les commissions régionales.  M. Davidson s’est félicité de l’approche adoptée, et qui consiste à mettre en place un cadre pour la collecte des données et à adopter une méthode de travail unique pour les examiner. 

Il a indiqué que le Groupe des 77 et la Chine prenait note des activités de la phase 2, qui a été achevée au mois d’octobre 2014.  Ces activités concernent la collecte des données et l’élaboration de plans d’équipement locaux par les bureaux hors Siège et les commissions régionales; et en particulier la conduite d’évaluations relatives aux conditions, aux remplacements et au cycle de vie de ces équipements.

Le représentant a ensuite pris note du commencement des travaux de la phase 3 (lancée en novembre 2014 et qui doit s’achever en mai 2015).  Cette phase comprend la formulation de conclusions et de recommandations, et la mise au point d’un programme d’investissements devant être exécuté sur une période de 20 ans pour l’entretien du parc immobilier et d’une base de données qui permettra de contrôler l’exécution des projets et d’établir des rapports à ce sujet.

En ce qui concerne la gouvernance du projet et les leçons apprises, M. Davidson a appelé à éviter dans la mesure du possible de recourir à l’embauche de consultants pour leur confier la gestion des biens immobiliers de l’ONU à travers le monde.

« De façon générale, nous partageons l’avis du Comité administratif sur les questions administratives et budgétaires (CCQAB) selon lequel la présentation des projets d’équipement prévus dans une catégorie distincte des autres activités d’entretien permet de mieux comprendre les prévisions de dépenses qui ont été données dans le cadre de l’examen stratégique des biens immobiliers.  « Nous pensons que cette question doit être examinée séparément en tenant compte des spécificités de chaque lieu », a-t-il dit avant d’affirmer que le Groupe des 77 et de Chine s’opposait à l’adoption d’une approche unique en la matière.  

Il a demandé des précisions sur la manière dont l’examen stratégique des biens immobiliers tiendra compte des autres initiatives et projets d’équipement en cours à l’ONU.  Il a à cet égard indiqué que le Groupe des 77 et la Chine allait demander des informations sur la mise en service récente du module immobilier d’Umoja, ainsi que sur celle des Normes comptables internationales pour le secteur public (Normes IPSAS), et celle du Modèle de prestation de services centralisée et du Modèle de fourniture de services.

Passant à la question concernant la gestion souple de l’espace de travail, le représentant du Groupe des 77 et de la Chine a dit que les États membres de ce Groupe accordaient beaucoup d’importance à l’initiative de transformation visant à mettre en place une ONU moderne et efficace.  Réagissant aux conclusions de l’étude du Secrétaire général, il a indiqué que le G77 et la Chine appuyait la remarque faite par le CCQAB selon laquelle il est difficile de mesurer la productivité dans tous les secteurs d’activités exercées à l’ONU.  Les facteurs d’amélioration de la productivité devraient néanmoins être pris en compte dans le cadre des efforts visant à créer un programme de gestion souple de l’espace de travail à l’ONU, a dit le représentant en ajoutant que le Secrétaire général devrait rendre compte des efforts effectués en matière de gestion de l’espace de travail et de politiques d’administration des personnels dans son prochain rapport sur la gestion souple de l’espace de travail. 

M. Davidson a fait sien l’avis du CCQAB selon lequel la gestion souple de l’espace de travail aura un impact significatif sur l’organisation du travail de l’Organisation.  Il a de ce fait demandé des précisions sur les conséquences que va avoir, en matière de gestion des ressources humaines, la mise en place de cette politique de gestion souple des bureaux et autres lieux de travail à l’ONU.  Il a insisté que la prise en compte des considérations relatives à la gestion des ressources humaines et celle des attentes et contraintes des différents départements sont des éléments critiques qui permettront de déterminer si l’initiative qui a été lancée peut-être mise en œuvre avec succès. 

Nous souhaiterions obtenir davantage d’information sur les mesures nécessaires pour la finalisation de ce projet, et notamment sur les questions relatives aux technologies de l’information, aux communications internes, qui doivent être robustes, aux programmes de formation interne dont ont besoin les personnels.  La mise en œuvre de la gestion souple de l’espace de travail devra se traduire par une évolution significative de la culture organisationnelle des Nations Unies et par un changement dans les méthodes de travail de l’Organisation, a souhaité le représentant. 

Au nom du Groupe des États d’Afrique, M. KODJOVI DOSSEH (Togo) s’est félicité des efforts menés par le Secrétaire général pour élaborer une stratégie visant à instaurer une gestion efficace des bâtiments des Nations Unies pour les 20 années à venir.  Il a souligné l’importance de mener une revue stratégique des biens immobiliers de l’Organisation partout où l’ONU déploie ses personnels et ses activités.  Il a, à cet égard, cité en particulier les locaux de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), situés à Addis-Abeba, en Éthiopie.  Le représentant du Groupe des États d’Afrique s’est particulièrement inquiété du fait que la valeur de certains bâtiments onusiens a été fortement dépréciée ces dernières années. 

Il a ensuite dit qu’il était de la responsabilité du Secrétaire général de garantir la sûreté du personnel dans les différents lieux d’affectation.  Compte tenu de l’état dans lequel sont certains bâtiments de l’ONU, notamment en Afrique, le représentant du Togo, au nom du Groupe des États d’Afrique, a demandé que les normes et codes de construction et de sécurité soient strictement respectés, ceci dans l’intérêt des besoins et de la sécurité du personnel et des travailleurs onusiens qui ont des besoins particuliers.  « Nous demandons des mesures efficaces pour mettre en œuvre les propositions qui sont faites et souhaitons qu’il soit dûment tenu compte des leçons apprises sur les autres sites de construction », a ajouté M. Kodjovi Dosseh.  Il a demandé plus de précisions sur les projets liés à de nouveaux investissements qui doivent être faits pour améliorer les locaux de la Commission économique pour l’Afrique à Addis-Abeba, et le siège régional de l’ONU à Nairobi, au Kenya.  Nous sommes prêts à examiner les nombreuses questions relatives à ce rapport, a-t-il dit en citant notamment les questions qui se posent sur le fonds d’urgence, les estimations des coûts de construction, le calendrier des travaux et les éléments relatifs à la supervision.

M. SERGEY KHALIZOV  (Fédération de Russie) a souligné l’importance pour les États Membres et la Cinquième Commission de disposer d’informations régulièrement mises à jour sur le programme d’investissement patrimonial à long terme (2018-2037).  Ces informations devraient donner des détails sur les projets préliminaires envisagés et les prévisions de dépenses y afférentes.  Il a estimé qu’il était important qu’une évaluation périodique de l’état des biens immobiliers de l’ONU soit menée,

et que l’on dispose d’une mise à jour régulière concernant les besoins de l’ONU en matière de travaux et d’investissements.  Il a dit que sa délégation partageait les vues et les remarques du CCQAB portant sur la nécessité de peaufiner davantage les informations fournies par le Secrétaire général en ce qui concerne les paramètres et les coûts du nouveau programme d’investissement.  Les propositions du Secrétaire général manquent de clarté, a estimé le représentant.

Il s’est dit particulièrement inquiété par le niveau des dépenses d’équipement imputées au budget-programme au cours des six derniers exercices biennaux.  Il a demandé la mise en place d’une méthode fiable, cohérente et réaliste qui permettrait d’avoir une meilleure vue sur les besoins immobiliers et mobiliers de l’Organisation et a souhaité obtenir des informations sur les normes mondiales en ce domaine.  Tout en se félicitant des économies potentielles découlant d’une diminution du nombre de locaux au Siège de l’ONU, qui entre dans le cadre de la mise en œuvre du programme de gestion souple des locaux, le représentant a demandé des explications plus détaillées sur les dépenses nécessaires à la mise en œuvre de ce programme et notamment sur le projet d’offrir à tous les fonctionnaires de l’ONU des smartphones et des ordinateurs portables.  Il a espéré que la mise en œuvre de la gestion souple des locaux tiendra compte à la fois des intérêts de l’ONU et du bien-être du personnel. 

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