Déclaration à la presse faite par le Conseil de sécurité sur les attaques au Nigéria
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DÉCLARATION À LA PRESSE FAITE PAR LE CONSEIL DE SÉCURITÉ SUR LES ATTAQUES AU NIGÉRIA
On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite aujourd’hui par le Président du Conseil de sécurité pour le mois de mai, M. Oh Joon (République de Corée):
Les membres du Conseil de sécurité condamnent dans les termes les plus forts les attaques terroristes perpétrées par le Boko Haram à Gamboru Ngala (Nigéria), le 5 mai, qui ont fait des centaines de morts et de blessés.
Les membres du Conseil font part de leur profonde sympathie et de leurs condoléances aux familles des victimes et étendent leur sympathie à tous ceux qui ont été blessés dans ces attaques et au peuple et au Gouvernement de la République fédérale du Nigéria.
Les membres du Conseil expriment aussi leur indignation profonde à la suite de l’enlèvement de 276 écolières le 14 avril à Chibok (Nigéria), ainsi que de l’apparent enlèvement de huit filles le 5 mai à Warabe (Nigéria), qu’ils condamnent dans les termes les plus forts. Ils exigent la libération immédiate et sans condition de toutes les filles enlevées toujours en captivité et se déclarent profondément préoccupés par les déclarations du chef supposé du Boko Haram qui a menacé de les vendre comme des esclaves.
Les membres du Conseil condamnent fermement toutes les atteintes aux droits de l’homme et les violations du droit international humanitaire, notamment les violences sexuelles et sexistes, les enlèvements, les attaques perpétrées contre des établissements scolaires et des hôpitaux ou les membres de leur personnel, et soulignent que tous les coupables doivent être amenés à répondre à l’échelle nationale ou internationale de leurs actes, dont certains pourraient constituer des crimes contre l’humanité au regard du droit international.
Les membres du Conseil accueillent avec satisfaction les efforts déployés par le Gouvernement nigérian pour que les filles qui ont été enlevées puissent regagner leur famille saines et sauves, ainsi que l’action de la communauté internationale pour aider les autorités nigérianes à y parvenir et pour traduire les coupables en justice. Ils appellent la communauté internationale, et en particulier les États de la région, à coopérer étroitement avec les autorités nigérianes en ce sens.
Les membres du Conseil réaffirment que le terrorisme sous toutes ses formes et manifestations est un crime injustifiable, quels qu’en soient les motivations, le lieu, l’époque et les auteurs, et qu’il ne doit être associé à aucune religion, nationalité, civilisation ou groupe ethnique en particulier.
Les membres du Conseil réaffirment que les auteurs, organisateurs et commanditaires de ces actes de terrorisme inqualifiables et ceux qui les ont financés doivent être traduits en justice, et demandent instamment à tous les États, conformément aux obligations qui leur incombent en vertu du droit international et à ses résolutions pertinentes, de coopérer activement avec les autorités nigérianes à cette fin.
Les membres du Conseil expriment leur profonde préoccupation face aux attaques terroristes menées par le Boko Haram depuis 2009 qui ont causé d’immenses et tragiques pertes en vie humaine et qui menacent la stabilité et la paix en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale.
Les membres du Conseil rappellent aux États qu’ils doivent s’assurer que toute mesure prise pour lutter contre le terrorisme est conforme à l’ensemble des obligations que leur impose le droit international, en particulier le droit international des droits de l’homme et des réfugiés et le droit international humanitaire.
Les membres du Conseil annoncent leur intention de suivre de près la situation des filles enlevées et de prendre les sanctions qui s’imposent contre le Boko Haram.
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