Quatrième Commission: « Les Amis de la langue espagnole » demandent des solutions novatrices pour parvenir au multilinguisme dans les médias de l’ONU
Après avoir adopté deux projets de résolution sur la question de Gibraltar et la coopération internationale touchant les utilisations pacifiques de l’espace, la Quatrième Commission chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation a achevé son débat sur les questions relatives à l’information au cours duquel la question du multilinguisme a, encore une fois, dominé. Le « Groupe des Amis de la langue espagnole au sein des Nations Unies » a demandé des solutions novatrices pour parvenir au multilinguisme dans la production du Département de l’information de l’ONU (DPI).
« Groupe des Amis de la langue espagnole au sein des Nations Unies », la Colombie, l’Équateur et El Salvador ont appuyé la déclaration qu’a faite l’Argentine, le 21 octobre dernier, au nom du Groupe. Créé le 13 septembre 2013, le Groupe cherche surtout à obtenir du Département de l’information (DPI) qu’il produise ses communiqués de presse dans les six langues officielles de l’ONU. À l’heure actuelle, ces communiqués ne sont publiés que dans les deux langues de travail de l’ONU, à savoir l’anglais et le français.
Le DPI doit proposer des solutions novatrices pour répondre à cette « requête légitime », a déclaré le représentant de la Colombie, en plaidant surtout pour l’espagnol, « la deuxième langue la plus parlée au monde ». Invoquant le droit à l’information de tous les peuples du monde, son homologue de l’Équateur a estimé que les restrictions budgétaires ne sauraient servir de prétexte à l’inaction, car « force est de constater qu’il s’agit d’un traitement discriminatoire à l’égard des autres langues officielles ». Il nous faut des moyens nouveaux pour garantir le respect du multilinguisme, un principe consacré aux Nations Unies, a souligné le représentant d’El Salvador.
Toujours cet après-midi, les délégations ont mis l’accent sur le rôle essentiel des 63 Centres d’information des Nations Unies (CINU) répartis à travers le monde. Le Cameroun, la Colombie, le Lesotho et le Burkina Faso, hôtes d’un CINU, ont plaidé en faveur d’une « redynamisation » de ces Centres par une allocation de moyens financiers, techniques et humains adéquats.
Tout processus visant à modifier la configuration ou les effectifs de ces Centres, hors du cadre de l’Assemblée générale et sans consultations préalables avec les pays hôtes, est « inacceptable », a prévenu le représentant du Lesotho, soulignant que les États doivent être respectés pour ce qu’il sont et que les petits pays ne sauraient être marginalisés au profit des plus grands.
Après avoir rappelé que son pays accueille l’unique CINU régional de la zone du Sahel, qui couvre le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Tchad, le représentant du Burkina Faso a expliqué que ce Centre joue un rôle d’alerte et de sensibilisation aux besoins spécifiques des quatre pays.
Dans ses remarques de clôture, le Secrétaire général adjoint par intérim à la communication et à l’information, M. Maher Nasser, a assuré aux États que son équipe et lui-même travailleront avec eux pour répondre à leurs requêtes.
La Quatrième Commission a aussi adopté un projet de résolution sur la question de Gibraltar dans laquelle elle recommande à l’Assemblée générale de demander instamment aux Gouvernements de l’Espagne et du Royaume-Uni d’apporter, dans le prolongement de la Déclaration de Bruxelles du 27 novembre 1984, une solution définitive à la question, tout en tenant compte des intérêts et des aspirations de Gibraltar, qui sont considérés comme légitimes au regard du droit international.
Par le projet de résolution sur la coopération internationale touchant les utilisations pacifiques de l’espace, la Commission recommande à l’Assemblée générale de demander que les recherches sur la question des débris spatiaux se poursuivent au niveau national, que les techniques de surveillance soient améliorées et que les données soient rassemblées et diffusées.
La Quatrième Commission examinera la question des rayonnements ionisants, demain vendredi 24 octobre, à partir de 15 heures.
QUESTIONS RELATIVES À L’INFORMATION (A/69/21 et A/69/310)
Suite du débat général
Mme DIANA RENGIFO (Colombie) s’est associée aux déclarations faites au nom de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC) et du Groupe des Amis de la langue espagnole au sein des Nations Unies. Elle a salué le rôle des nouvelles technologies de l’information et des communications (TIC) en tant qu’outil de diffusion des activités de l’ONU, en temps réel et vers un public de plus en plus large et de plus en plus jeune. Elle a toutefois reconnu que, pour une large partie de la population mondiale, surtout dans les pays en développement, l’accès à ces nouvelles technologies reste difficile. Elle a donc insisté sur le rôle fondamental des médias traditionnels comme la radio, la télévision et la presse écrite. Mais compte tenu du potentiel des TIC en tant que vecteur du développement, elle a voulu plus de coopération et d’assistance pour permettre de réduire le fossé numérique entre pays développés et pays en développement.
La représentante a vanté les mérites des Centres d’information des Nations Unies (CINU) qui apportent une information de proximité aux populations locales. Le CINU de Bogota continuera sa stratégie de communication en espagnol et il est essentiel, a souligné la représentante, de renforcer et de consolider les capacités et les ressources des CINU dans le monde.
La question du multilinguisme aux Nations Unies doit, selon elle, s’ancrer dans le principe de la parité linguistique entre les six langues officielles de l’ONU. Elle a regretté que les communiqués de presse quotidiens ne soient toujours disponibles que dans les deux langues de travail de l’Organisation, ce qui limite leur accès aux locuteurs des autres langues. Elle a demandé au DPI de proposer des solutions novatrices sans incidence financière pour répondre à cette « requête légitime ». Il en va de même pour ce qui est des contenus en espagnol du site Internet de l’ONU, a-t-elle ajouté.
M. SIMPLICE HONORE GUIBILA (Burkina Faso) a dit que l’information est aujourd’hui l’un des outils dont disposent les collectivités humaines pour relever le défi du développement. Sous l’emprise des technologies nouvelles, les canaux de diffusion de l’information se sont diversifiés et modernisés occasionnant du même coup une fracture numérique entre le Nord et le Sud, a ajouté le représentant qui s’est dit préoccupé par les disparités constatées dans l’accès à l’information dans le monde. Il a expliqué que le Burkina Faso était engagé dans un projet de télévision numérique de terre, convaincu de la place des médias traditionnels dans les pays en développement. Le représentant a exhorté le Département de l’information à continuer de faire la promotion de ces outils traditionnels, à côté des technologies nouvelles.
Il a appuyé les Centre régionaux d’information des Nations Unies et a expliqué que celui qui est basé à Ouagadougou et qui couvre le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Tchad joue un rôle d’alerte et de sensibilisation aux besoins spécifiques des quatre pays. Ne pouvant aborder la question de l’information dans le monde sans évoquer la situation des journalistes empêchés d’exercer dans certains pays, le représentant a appelé tous les pays à condamner toutes les formes de violences contre les journalistes et à renforcer les mécanismes de protection de ces acteurs « essentiels de la conscientisation des peuples ».
M. KELEBONE MAOPE (Lesotho) a déclaré qu’alors que les technologies de l’information et des communications prennent de plus en plus d’ampleur, il est nécessaire de combler le déficit entre pays en développement et pays développés. Cela implique une plus grande coopération ainsi qu’une gouvernance transparente et démocratique, et une répartition équitables des ressources. Les Nations Unies, a-t-il prévenu, ne peuvent plus fonctionner comme elles le faisaient à leur création en 1945. Elles doivent s’adapter au monde actuel et à sa complexité, et le Département de l’information, voix des Nations Unies, doit être suffisamment financé, a-t-il dit.
Le représentant a également déclaré que le Centre d’information de Maseru a joué un rôle primordial depuis son ouverture en 1979. Il offre au public une meilleure compréhension du travail de l’ONU. Mais la réduction de ses effectifs a eu un impact négatif sur son travail, a déploré le représentant, appelant à un renforcement de ce Centre. Tout processus visant à modifier la configuration ou les effectifs des Centres hors du cadre de l’Assemblée générale et sans consultations préalables des pays hôte est « inacceptable », a encore dit le représentant, soulignant que les États Membres doivent être respectés pour ce qu’ils sont et que les petits pays ne doivent pas être marginalisés au profit des plus grands.
M. MAMOUDOU MANA (Cameroun) a réitéré son attachement au respect et à la promotion de la liberté d’information ainsi qu’à l’accès au savoir et à la formation, le tout en faveur de la paix et du développement. Aujourd’hui, le Cameroun compte 700 titres dans la presse écrite, 77 stations de radio, 15 chaines de télévision et 300 télédistributeurs, a-t-il indiqué. Dans un souci de faciliter l’accès aux TIC, le Cameroun a mené un certain nombre d’actions comme la défiscalisation des intrants de ce secteur, la mise en place d’un Fonds spécial des télécommunications et la création de l’Agence nationale des TIC ainsi que l’adoption, en 2007, de la première Stratégie nationale de développement des TIC. Le pays a également lancé un vaste programme de télécentres communautaires polyvalents dans le but de généraliser l’accès à l’Internet dans les zones rurales. Le Cameroun s’est également doté d’une dorsale de 5 600 km de fibre optique. Ce tableau positif, a reconnu le représentant, ne signifie pas pour autant que la fracture numérique soit complètement réduite puisque les zones urbaines restent mieux équipées que les zones rurales.
Il a salué les efforts du Département de l’information pour diffuser une information impartiale sur les principes, buts, idéaux et activités de l’Organisation. Il s’est dit convaincu que l’impact des actions de l’ONU serait optimisé par la mise à la disposition du public d’une information, en temps réel et dans les six langues officielles, y compris sur les supports en ligne. Le représentant a également rendu hommage au travail des CINU dans leur mission multidimensionnelle. Yaoundé accueille un CINU qui permet à un large éventail de personnes, incluant les journalistes, les responsables gouvernementaux, les étudiants et les représentants de la société civile l’accès à une source fiable d’une information à jour. Le Cameroun plaide en faveur de la « redynamisation » de ce Centre par une allocation de moyens financiers et humains adéquats.
M. SRINIVAS PRASAD (Inde) a salué l’importance de l’initiative Impact universitaire pour s’assurer que le monde universitaire soit en phase avec les objectifs de développement. Il a salué la pertinence du programme de sensibilisation à l’Holocauste et le souci de mettre l’éducation au service de la prévention des génocides. Il s’est félicité aussi de l’initiative « Musique pour la paix » qui a vu le 9 octobre la prestation de quatre musiciens talentueux de Soweto. Il a dit que cette prestation avait un sens particulier alors que le 2 octobre 2015 marquera le centenaire du retour de Gandhi en Inde depuis l’Afrique du Sud. Au-delà des félicitations, le représentant de l’Inde a demandé que le DPI travaille plus étroitement avec le Département de maintien de la paix (DOMP) et le Département de l’appui aux missions (DAM) pour couvrir et mieux diffuser les succès des missions et des Casques bleus sur le terrain. Il a salué la collaboration du DPI avec le Bureau de l’Équipe spéciale de lutte contre le terrorisme dans le souci de promouvoir la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies. Il s’est particulièrement félicité de la qualité des programmes en langues hindi et ourdou de la Radio des Nations Unies. Il s’est félicité des efforts de l’ONU pour saisir toutes les opportunités des médias sociaux en notant que l’audience de la chaîne de l’ONU sur YouTube, www.youtube.com/unitednations, a atteint huit millions de vidéo vues, toutes langues confondues, avec 47 000 abonnés, sans oublier 2,1 millions d’abonnés twitter.
M. XAVIER LASSO MENDOZA (Équateur) s’est, à son tour, associé aux déclarations faites au nom de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC) et du Groupe des Amis de l’espagnol. Il a ensuite souligné la dépendance croissante du monde vis-à-vis des nouvelles technologies de l’information et des communications (TIC). Fort de ce constat, son gouvernement a estimé qu’il est de son devoir constitutionnel de faciliter l’accès universel aux TIC et a lancé, pour ce faire, des initiatives ambitieuses pour réduire la fracture numérique. Le représentant a mis l’accent sur le devoir de l’ONU, en tant qu’organe universel, de diffuser des informations sur ses activités, ses valeurs et ses messages de manière large, transparente, équitable et non discriminatoire dans toutes les langues officielles de l’Organisation. Il s’agit selon lui du droit à l’information de la population mondiale.
Dans cet esprit, il a insisté sur le respect du principe du multilinguisme et de la parité linguistique aux Nations Unies et a estimé que le DPI a encore beaucoup à faire à cet égard. « Les restrictions budgétaires ne doivent pas servir de prétexte pour justifier l’inaction dans ce domaine », a tranché le représentant pour lequel la mise en œuvre du multilinguisme est un principe directeur des Nations Unies. Il a invoqué les statistiques qui prouvent que l’espagnol est la deuxième langue des consultations sur les sites Internet de l’ONU. « Force est de constater qu’il s’agit d’un traitement discriminatoire de certaines langues officielles », a-t-il dénoncé, avant d’inviter le DPI à continuer d’apporter son aide aux États pour surmonter les obstacles sur la voie d’un vrai multilinguisme.
M. LIBRAN N. CABACTULAN (Philippines) a observé que si les données numériques et l’information sont des outils formidables pour la transformation des individus et des sociétés, elles peuvent aussi être détournées de leur usage, manipulées et utilisées à d’autres fins. C’est pour cette raison que des institutions fiables et crédibles aidant à la gestion de ces données et de ces informations jouent un rôle vital. C’est ce rôle que joue le Département de l’Information, a dit le représentant. Il faut dans ce contexte renforcer ses activités sur l’Internet et tenir compte des disparités en matière d’accès dans le monde. Les Philippines saluent la coopération entre les Départements de l’information, des opérations de maintien de la paix et de l’appui aux missions, dans la célébration de la Journée internationale des Casques bleus « qui risquent leur vie pour la paix internationale et qui méritent, à ce titre, d’être honorés ».
M. FAISAL AL-ZAYANI (Bahreïn) a souligné l’importance d’évaluer les travaux du DPI afin d’améliorer son efficacité et éliminer les produits qui ne sont plus pertinents. Il a salué les efforts du DPI pour promouvoir les succès de l’ONU et s’est félicité des initiatives sur le Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), le Bureau des affaires du désarmement, la Journée mondiale de lutte contre les armes nucléaires et la Journée mondiale de solidarité avec le peuple palestinien. Il a aussi noté les initiatives des Centres régionaux de l’information des Nations Unies pour promouvoir, le 3 mai, Journée internationale de la presse.
Les Centres régionaux restent les meilleurs outils de l’ONU pour communiquer au niveau local. Il a appelé à des efforts supplémentaires pour assurer une égalité de traitement entre les six langues officielles de l’ONU. Il a aussi souhaité des efforts pour réduire le fossé numérique entre le Nord et le Sud, cet objectif passant obligatoirement par le renforcement des capacités des pays en développement.
M. KYAW MYO HTUT (Myanmar) a déclaré que le rôle du Département de l’information devient plus pertinent que jamais dans le contexte du programme de développement pour l’après-2015. L’échange d’informations entre États Membres et les Nations Unies permettra de faire des progrès dans la réalisation des objectifs et dans la mise en œuvre des politiques, a encore dit le représentant. Il a aussi déclaré que les Centres régionaux d’information devraient étendre leurs activités y compris dans les zones rurales. Les écoliers de villages reculés du Myanmar voudraient certainement en savoir un peu plus des activités des Nations Unies, à travers le Centre de Yangon, a-t-il expliqué.
Le représentant a aussi expliqué que son pays, qui traverse une période de transition, a adopté une série de réformes, touchant entre autres les médias. Le peuple du Myanmar jouit ainsi d’une nouvelle liberté de la presse, grâce notamment à l’abolition de la censure, à la libéralisation des télécommunications ou encore au renforcement de la loi sur les médias. En dépit de cela, le Myanmar connait encore quelques difficultés à faire en sorte que les nouveaux droits et opportunités accordés aux médias soient exercés de manière responsable, a conclu le représentant.
M. MOURAD MEBARKI (Algérie) a souligné l’importance des médias traditionnels comme la radio, la télévision et les publications des Nations Unies « dont l’Organisation ne peut se passer ». Il a aussi salué le fait que le DPI recourt aux TIC, à condition de veiller à ce que ces outils soient compatibles avec la déontologie et la Charte des Nations Unies et qu’ils diffusent une information transparente, objective et juste. Il a également invité le DPI à améliorer ses campagnes sur des thématiques importantes pour les pays en développement comme la lutte contre le terrorisme, la réalisation des OMD ou encore l’éradication de la pauvreté. Il a aussi souligné le rôle du DPI dans la sensibilisation de l’opinion publique au dossier palestinien. Compte tenu de l’importance des CINU, il a appelé le DPI à les renforcer tout en tenant compte de la situation dans les pays hôtes. Il est également revenu à la question du multilinguisme et a demandé que les langues officielles soient traitées sur un pied d’égalité par le DPI, y compris l’arabe.
Mme AMANY AL-HAJRY (Oman) a dit que les médias sont les miroirs des progrès des pays, des miroirs, a-t-elle dit, qui doivent néanmoins être clairs et fiables. « Nous devons respecter les spécificités culturelles des États », a insisté la représentante, en conseillant au DPI d’entreprendre des activités plus rentables et plus respectueuses des réalités locales. Malgré les efforts pour aider les pays en développement à résorber l’écart en matière de TIC, la fracture reste encore trop importante, a-t-elle regretté. Elle a donc appuyé l’appel lancé, cette semaine, par plusieurs pays demandant au DPI de redoubler d’efforts pour mieux aider les pays en développement.
M. RUBEN IGNACIO ZAMORA RIVAS (El-Salvador) a estimé que des mesures et un cadre règlementaire sont nécessaires pour faire en sorte que les TIC servent bien les objectifs de développement économique et social. Un tel cadre devrait intégrer les principes du droit international, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté nationale, sans oublier le respect de la démocratie, en général. L’Information doit être au service de l’humanité, a-t-il insisté, avant de saluer le travail du DPI dans la promotion des activités de l’Organisation. Tous les membres de l’ONU doivent reconnaître le rôle essentiel du Comité de l’information et du DPI, a-t-il ajouté. Il a appelé à des moyens nouveaux pour garantir le respect du multilinguisme. Il a, à son tour, reconnu l’importance des Centres régionaux d’information des Nations Unies pour informer les populations dans les langues locales et a demandé des solutions novatrices pour parvenir à une réelle équité entre les six langues officielles de l’ONU, dans les limites du budget imparti.
M. ANTHONY BOSAH (Nigéria) a souligné que face au phénomène croissant des conflits et du terrorisme dans le monde, il faut louer les efforts du Département de l’information pour appuyer le Département des opérations de maintien de la paix, lequel développe des politiques de communication et d’information pour promouvoir une culture de la paix. Ces efforts de sensibilisation au travail de l’ONU qui touche un public mondial est un défi que relève le Département grâce aux médias sociaux et d’autres formes des technologies de l’information, a-t-il déclaré. Malgré les énormes progrès, les systèmes d’information demeurent à un niveau « rudimentaire » dans les pays en développement où, a-t-il dit, il est nécessaire de maintenir les moyens traditionnels de diffusion de l’information.
À cet égard, il a appelé les pays développés à fournir une assistance aux pays en développement pour combler la fracture numérique et accroître l’accès des communautés aux informations sur le travail de l’ONU. Le Nigéria soutient l’idée selon laquelle les journaux et autres publications pertinentes de l’Organisation, y compris les informations sur le site Internet, soient produites dans les six langues officielles de l’ONU, a conclu le représentant.
APPLICATION DE LA DÉCLARATION SUR L’OCTROI DE L’INDÉPENDANCE AUX PAYS ET AUX PEUPLES COLONIAUX
Adoption du projet de résolution sur la question de Gibraltar (A/C.4/69/L.5)
Aux termes de ce projet, adopté sans vote, l’Assemblée générale, si elle suit la recommandation de sa Commission, demanderait instamment aux Gouvernements de l’Espagne et du Royaume-Uni d’apporter, dans le prolongement de la Déclaration de Bruxelles du 27 novembre 1984, une solution définitive à la question de Gibraltar, tout en tenant compte des intérêts et des aspirations de Gibraltar, qui sont considérés comme légitimes au regard du droit international.
Elle noterait que le Royaume-Uni souhaite conserver le Forum tripartite de dialogue sur Gibraltar alors que l’Espagne considère que le Forum n’existe plus et qu’il faut le remplacer par un nouveau mécanisme de coopération locale favorisant le bien-être social et le développement économique de la région, au sein duquel les habitants du Campo de Gibraltar et de Gibraltar sont représentés.
COOPÉRATION INTERNATIONALE TOUCHANT LES UTILISATIONS PACIFIQUES DE L’ESPACE
Adoption du projet de résolution sur la coopération internationale touchant les utilisations pacifiques de l’espace (A/C.4/69/L.2 Rev.1)
Aux termes de ce projet de résolution, adopté sans vote, l’Assemblée générale, si elle suit sa Commission, demanderait instamment aux États qui ne sont pas encore parties aux instruments internationaux régissant les utilisations de l’espace d’envisager de les ratifier ou d’y adhérer, conformément à leur droit interne, ainsi que d’en incorporer les dispositions dans leur législation. Elle jugerait indispensable que les États, en particulier ceux qui utilisent des sources d’énergie nucléaire, prêtent davantage attention au problème des collisions d’objets spatiaux avec des débris spatiaux, et aux autres aspects de la question des débris spatiaux, demanderait que les recherches sur cette question se poursuivent au niveau national, que les techniques de surveillance des débris spatiaux soient améliorées et que des données sur ces débris soient rassemblées et diffusées.
Elle estimerait que le Sous-Comité scientifique et technique devrait, autant que possible, en être informé et conviendrait que la coopération internationale s’impose pour élaborer des stratégies appropriées et abordables destinées à réduire le plus possible l’incidence des débris spatiaux sur les futures missions spatiales.
L’Assemblée engagerait tous les États, surtout ceux qui sont particulièrement avancés dans le domaine spatial, à s’employer activement à empêcher une course aux armements dans l’espace, condition essentielle pour promouvoir la coopération internationale en matière d’exploration et d’utilisation de l’espace à des fins pacifiques.