La Deuxième Commission adopte quatre projets de résolution prônant le transfert de technologies et du savoir en vue de promouvoir le développement durable
En adoptant, par consensus, quatre nouveaux projets de résolution, la Commission chargée des questions économiques et financières (Deuxième Commission) a, cet après-midi, attiré l’attention de l’Assemblée générale sur des questions environnementales, en mettant l’accent sur l’importance de la coopération, du transfert et de l’échange des technologies, en particulier dans la lutte contre la désertification et dans la préservation de la diversité biologique.
Les textes adoptés cet après-midi de manière consensuelle par les délégations soulignent en particulier le soutien que le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) et les secrétariats des Conventions relatives à la désertification, la diversité biologique et les changements climatiques doivent apporter aux États Membres qui le souhaitent.
Aux termes du texte relatif à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, l’Assemblée soulignerait qu’il importe de continuer à mettre au point des méthodes et indicateurs pour évaluer l’ampleur de la désertification, de la dégradation des sols et de la sécheresse. Elle engagerait les secrétariats de ladite Convention, de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et de la Convention sur la diversité biologique, dans le cadre de leurs mandats respectifs, à coordonner leurs activités liées à la désertification, à la sécheresse et à la dégradation des sols.
Un autre projet de résolution, intitulé « Application de la Convention sur la diversité biologique et contribution au développement durable », recommande à l’Assemblée générale d’inviter les Parties à ladite Convention à faciliter le transfert de technologies pour permettre l’application efficace de la Convention.
« Aider les pays en développement à renforcer leurs capacités et leur apporter un appui technologique dans les domaines liés à l’environnement sont des éléments importants des activités du Programme des Nations Unies pour l’environnement », a aussi souligné la Deuxième Commission dans un autre projet de résolution. En entérinant ce texte, l’Assemblée générale se féliciterait de la tenue de la première session de l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement du PNUE à Nairobi, du 23 au 27 juin 2014, et prendrait note du rapport et des résolutions et décisions y figurant.
Le dernier texte adopté aujourd’hui par la Commission préconise de prendre dûment en considération la question du développement industriel inclusif et durable lors de l’élaboration du programme de développement pour l’après-2015. Ce texte préconise aussi que la coopération régionale, sous-régionale et interrégionale serve d’appui à la coopération industrielle internationale, dans l’objectif, notamment, « de promouvoir l’investissement et le transfert de technologies selon des modalités arrêtées d’un commun accord ». En adoptant ce texte, l’Assemblée générale engagerait en outre l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel à accroître l’aide qu’elle fournit aux pays en développement en vue de créer et de diffuser des savoirs.
Le nombre total de projets de résolution adoptés par la Deuxième Commission à ce jour est de 25, a précisé son Président, M. Sebastiano Cardi (Italie), avant de se féliciter des « énormes efforts » déployés par les délégations pour adopter les 14 textes en suspens et achever ainsi les travaux de la présente session dans les délais impartis, c’est-à-dire au plus tard le 5 décembre.
La prochaine réunion de la Deuxième Commission sera annoncée dans le Journal des Nations Unies.
DÉVELOPPEMENT DURABLE
e) Application de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en Afrique.
Adoption du projet de résolution intitulé « Application de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en Afrique » (A/C.2/69/L.56)
Aux termes de ce texte, adopté par la Deuxième Commission sans vote, l’Assemblée générale demanderait aux États Membres d’agir sans tarder pour inverser le processus de désertification et de dégradation des sols et remédier à la sécheresse, selon qu’il conviendra, avec l’aide du système des Nations Unies, des organisations régionales et internationales compétentes, des organismes multilatéraux, des grands groupes et des autres parties prenantes.
Par ailleurs, l’Assemblée générale soulignerait qu’il importe de continuer à mettre au point et utiliser des méthodes et indicateurs reposant sur une base scientifique, rationnels et applicables à tous les groupes sociaux pour surveiller et évaluer l’ampleur de la désertification, de la dégradation des sols et de la sécheresse et que les efforts en cours pour promouvoir la recherche scientifique, conformément à la Convention, sont essentiels et, à cet égard, engagerait les secrétariats de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et de la Convention sur la diversité biologique, dans le cadre de leurs mandats respectifs, à coordonner leurs activités liées à la désertification, à la sécheresse et à la dégradation des sols.
Ce projet de résolution remplace le projet de texte portant le même intitulé et publié sous la cote A/C.2/69/L.19.
f) Convention sur la diversité biologique
Adoption du projet de résolution intitulé « Application de la Convention sur la diversité biologique et contribution au développement durable » (A/C.2/69/L.55)
Ce projet de résolution a été adopté sans vote, tel qu’oralement amendé, par la Deuxième Commission. En suivant les recommandations de sa Commission, l’Assemblée générale engagerait chacune des parties à prendre, en étroite collaboration avec les parties intéressées, des mesures concrètes pour atteindre les objectifs énoncés dans la Convention sur la diversité biologique et le Protocole de Nagoya, et leur demanderait de s’acquitter, de manière coordonnée et efficace et en étroite collaboration avec les parties intéressées, les obligations et engagements qui sont les leurs au titre de la Convention et du Protocole, et soulignerait à cet égard qu’il faut agir à tous les niveaux pour surmonter toutes les difficultés qui font obstacle à la mise en œuvre intégrale de la Convention et du Protocole.
De même, aux termes de ce texte, l’Assemblée générale inviterait instamment les Parties à la Convention à faciliter le transfert de technologies pour permettre l’application efficace de la Convention conformément à ses dispositions, et, à cet égard, prendrait note de la stratégie visant à assurer la mise en œuvre pratique du programme de travail sur le transfert de technologies et la coopération scientifique et technique élaboré par le Groupe spécial d’experts techniques établi à cette fin, ainsi que de la décision XI/2, intitulée « Examen des progrès réalisés dans la mise en œuvre des stratégies et plans d’action nationaux pour la diversité biologique et appui associé fourni aux Parties en matière de renforcement des capacités » et des décisions pertinentes adoptées à cet égard par la Conférence des Parties à sa douzième réunion.
En outre, l’Assemblée générale demanderait aux gouvernements et à toutes les parties intéressées de prendre les mesures voulues pour que les incidences et les avantages socioéconomiques de la préservation et de l’exploitation durable de la diversité biologique et de ses composantes, ainsi que des écosystèmes qui fournissent des services essentiels, soient systématiquement pris en compte dans les politiques et programmes correspondants, à tous les niveaux, conformément à la législation, aux situations et aux priorités de chaque pays.
Ce projet de résolution remplace le projet de texte portant le même intitulé et publié sous la cote A/C.2/69/L.10.
Déclaration après l’adoption du texte
Après l’adoption de ce texte, la représentante du Canada a noté que ce projet de résolution fait référence aux peuples autochtones. Elle a regretté que cette mention ne soit pas conforme à celle qui avait été utilisée dans la Convention sur la diversité biologique.
g) Rapport de l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement du Programme des Nations Unies pour l’environnement
Adoption du projet de résolution intitulé « Rapport de l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement du Programme des Nations Unies pour l’environnement » (A/C.2/69/L.57)
La Deuxième Commission a adopté sans vote, et tel qu’oralement amendé, ce projet de résolution, recommandant ainsi à l’Assemblée générale de se féliciter de la tenue de la première session de l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement du Programme des Nations Unies pour l’environnement à Nairobi, du 23 au 27 juin 2014, et de prendre note du rapport et des résolutions et décisions y figurant.
Par ce texte, l’Assemblée générale rappellerait qu’aider les pays en développement à renforcer leurs capacités et leur apporter un appui technologique dans les domaines liés à l’environnement sont des éléments importants des activités du Programme des Nations Unies pour l’environnement et, à cet égard, demanderait que le Plan stratégique de Bali pour l’appui technologique et le renforcement des capacités adopté par le Programme continue d’être mis en œuvre avec rigueur.
En outre, par ce texte, l’Assemblée générale encouragerait vivement tous les États Membres, et les autres parties prenantes en mesure de le faire, à augmenter leurs contributions volontaires au Programme des Nations Unies pour l’environnement, y compris au Fonds pour l’environnement. L’Assemblée noterait qu’il faut poursuivre les efforts en vue d’accroître le nombre des donateurs et de mobiliser des ressources de toute provenance, y compris des parties prenantes, et elle se féliciterait du soutien accru reçu à cet égard.
Ce projet de résolution remplace le projet de texte portant le même intitulé et publié sous la cote A/C.2/69/L.7.
ÉLIMINATION DE LA PAUVRETÉ ET AUTRES QUESTIONS LIÉES AU DÉVELOPPEMENT: COOPÉRATION POUR LE DÉVELOPPEMENT INDUSTRIEL
Adoption du projet de résolution intitulé « Coopération pour le développement industriel » (A/C.2/69/L.58)
Aux termes de ce projet de résolution, adopté par la Deuxième Commission sans vote, l’Assemblée générale préconiserait que la question du développement industriel inclusif et durable soit dûment prise en considération lors de l’élaboration du programme de développement pour l’après-2015.
L’Assemblée générale soulignerait également que les efforts entrepris à l’échelon national devraient être soutenus par les partenaires de développement, selon qu’il conviendra, et qu’ils devraient s’accompagner de la mise en place d’un système commercial multilatéral réglementé favorisant le commerce et offrant aux pays en développement la possibilité d’élargir leur base d’exportation de produits compétitifs par le renforcement de leurs capacités et la facilitation de la restructuration et de la diversification de leurs économies, ce qui peut contribuer à promouvoir leur croissance économique et leur développement.
Aux termes de ce texte, l’Assemblée générale préconiserait que la coopération régionale, sous-régionale et interrégionale serve d’appui à la coopération industrielle internationale, l’objectif étant de promouvoir l’investissement et le transfert de technologies selon des modalités arrêtées d’un commun accord, de diffuser des politiques et des pratiques efficaces, et de stimuler la création d’emplois décents, y compris pour les jeunes et les femmes.
Enfin, par ce texte, l’Assemblée générale engagerait en outre l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel à accroître l’aide qu’elle fournit aux pays en développement en vue de créer et de diffuser des savoirs, notamment en tirant parti de son réseau mondial de centres de promotion de l’investissement et des technologies, d’une production moins polluante et économe en ressources et de la coopération Sud-Sud, ainsi que par l’intermédiaire de son Institut pour le renforcement des capacités et de son initiative « Réseaux pour la prospérité ».
Ce projet de résolution remplace le projet de texte portant le même intitulé et publié sous la cote A/C.2/69/L.29.