Deuxième Commission: les commissions régionales sont bien qualifiées pour défendre les intérêts des pays de leur zone dans le programme de développement durable
Après avoir tenu ce matin une séance de travail consacrée essentiellement à la présentation de 28 projets de résolution, la Commission économique et financière (Deuxième Commission) a tenu, cet après-midi, son dialogue annuel avec les cinq commissions économiques régionales des Nations Unies. Débattant du thème de « La coopération interrégionale comme moteur du programme de développement pour l’après-2015 », les Secrétaires exécutifs de ces commissions ont insisté sur les besoins à combler, en termes de financement et de partenariat, afin de pouvoir mettre en œuvre les objectifs de développement actuels que ainsi que ceux vont s’assigner les États Membres et la communauté internationale dans le domaine de la promotion et de la réalisation du développement durable.
« Compte tenu de la nature ambitieuse, transformatrice et universelle du programme de développement pour l’après-2015, un partenariat mondial renforcé et renouvelé est indispensable », a fait remarquer en introduction la Secrétaire générale adjointe Alicia Bárcena Ibarra, qui est Secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC) et qui avait pour mission d’animer la réunion.
« Le Groupe de travail ouvert sur les objectifs de développement durable et le Comité intergouvernemental d’experts sur le financement du développement durable ont reconnu que la mise en œuvre des objectifs de développement durable dépendrait de la détermination des gouvernements, de la société civile, du secteur privé et de la capacité du système de l’ONU à participer au partenariat mondial en faveur du développement durable », a rappelé M. Sebastiano Cardi, Président de la Deuxième Commission.
Mme Bárcena Ibarra a dès lors conseillé aux États Membres de puiser dans une multiplicité de sources de financement -publiques, privées, nationales, internationales et innovatrices- pour trouver les moyens de mettre en œuvre le futur programme de développement. En sa qualité de Secrétaire exécutive de la CEPALC, elle a déploré que l’Amérique latine et les Caraïbes reçoivent un des plus faibles flux d’aide publique au développement (APD).
En ce qui concerne l’Asie occidentale, la Secrétaire exécutive de la Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale (CESAO), Mme Rima Khalaf, a fait remarquer que l’on trouve dans cette région à la fois les pays qui sont les plus grands donateurs au monde et des États qui dépendent le plus de l’aide extérieure, comme la Palestine. Elle a en même temps présenté les problèmes communs à ces pays qui, outre l’instabilité qui entrave leurs efforts de développement, souffrent du sous-financement du développement. Elle a conseillé, à cet égard, d’utiliser davantage les recettes fiscales, les envois de fonds de l’étranger, les dons des institutions religieuses, les fonds arabes et les investissements étrangers directs, afin de financer au mieux le développement.
Son homologue de la Commission économique pour l’Europe (CEE), M. Andrey Vasilyev, a souligné pour sa part que la région couverte par la CEE était la principale source de financement pour le développement, et que ce financement vienne de sources publiques ou privées. Dans le cadre des partenariats public-privé, il a recommandé d’investir davantage dans les infrastructures, car celles dont disposent la plupart des pays aujourd’hui ont vieilli et sont mal adaptées aux changements climatiques.
Les hauts responsables régionaux de l’ONU en matière de développement socioéconomique ont, en outre, préconisé de renforcer les partenariats en matière de transfert de technologies propres, comme autre moyen efficace de mise en œuvre des objectifs de développement durable.
Pour ce qui est de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), son Secrétaire exécutif adjoint, M. Abdalla Hamdok, s’est félicité de l’amélioration des instruments de bonne gouvernance à travers le continent, ce qui y a notamment eu pour corollaire l’amélioration du climat des affaires, et il a souligné que des améliorations remarquables avaient été enregistrées en Afrique sur le plan politique.
Son collègue de la Commission économique et sociale pour l’Asie et le Pacifique (CESAP), M. Shun-Ichi Murata, a parlé, quant à lui, des efforts déployés par la CESAP pour améliorer la connectivité régionale, grâce notamment à l’« autoroute asiatique » des technologies de l’information et des communications (TIC).
Au cours du débat interactif, les délégations ont souhaité que les Commissions économiques régionales de l’ONU puissent jouer un rôle plus grand dans le cadre de l’élaboration et de la mise en œuvre du programme de développement pour l’après-2015. Elles ont notamment indiqué que le savoir-faire de ces Commissions les plaçait en première ligne pour la défense des intérêts des pays de leur région respective.
Dans la matinée, la Deuxième Commission a entendu la présentation de 28 projets de résolution, dont 25 par le représentant de la Bolivie, qui parlait au nom du Groupe des 77 et la Chine. Ses homologues du Kazakhstan, d’Israël et des Fidji ont présenté trois autres textes. La Commission se prononcera sur ces projets au cours des deux prochaines semaines.
En outre, le représentant de la Mauritanie, s’exprimant au nom du Groupe des États d’Afrique, a fait une déclaration entrant dans le cadre du débat tenu par la Deuxième Commission le 28 octobre sur le thème « Développement agricole, sécurité alimentaire et nutrition ».
La prochaine réunion de la Deuxième Commission sera annoncée dans le Journal des Nations Unies.
PRÉSENTATIONS DE PROJETS DE RÉSOLUTION
Parmi les 28 projets de résolution dont a été saisie ce matin la Deuxième Commission, 25 lui ont été présentés par M. SACHA SERGIO LLORENTTY SOLÍZ (Bolivie), agissant au nom du Groupe des 77 et de la Chine. Il a souligné combien il était important, pour la communauté internationale, de parvenir à un consensus sur ces textes importants. Le G77 et la Chine sont prêts à s’engager de manière constructive dans les négociations, a-t-il indiqué.
De son côté, M. RAKMETULLIN (Kazakhstan) a présenté le projet de résolution intitulée « Coopération et coordination internationales en vue du rétablissement de la santé de la population, de la régénération de l’environnement et du développement économique de la région de Semipalatinsk au Kazakhstan » (A/C.2/69/L.2). Il a rappelé à cette occasion que, de 1949 à 1989, le site de Semipalatinsk avait servi de lieu d’essais nucléaires, et 456 explosions nucléaires et thermonucléaires, atmosphériques et souterraines, y ont été conduites, soit l’équivalent de 2 500 bombes de la taille de celle larguée sur Hiroshima. Plus d’un million de personnes sont considérées comme victimes des effets collatéraux de ces essais, a-t-il précisé.
Mme HADAS ESTER MEITZAD (Israël) a ensuite présenté le projet de résolution intitulé « L’entrepreneuriat au service du développement » (A/C.2/69/L.14). Elle a expliqué que l’entreprenariat était l’un des moyens efficaces de lutte contre la pauvreté. Ce texte encourage la coopération en faveur de l’entreprenariat, a-t-elle notamment indiqué.
M. PETER THOMSON (Fidji) a, quant à lui, présenté le projet de résolution intitulé « Renforcement des capacités en vue de l’évaluation des activités de développement au niveau des pays » (A/C.2/69/L.35). Il a souligné que le texte proposé adopte une approche différente de celle employée d’habitude, en envisageant une interaction entre les acteurs pertinents, dont le système de l’ONU, afin de coordonner les efforts de renforcement des capacités pour l’évaluation des États Membres.
Souveraineté permanente du peuple palestinien dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, et de la population arabe dans le Golan syrien occupé sur leurs ressources naturelles
Présentation du projet de résolution A/C.2/69/L.33
Les technologies de l’information et des communications au service du développement
Présentation du projet de résolution A/C.2/69/L.11
Questions de politique macroéconomique
a) Commerce international et développement
Présentation du projet de résolution A/C.2/69/L.28
c) Soutenabilité de la dette extérieure et développement
Présentation des projets de résolution A/C.2/69/L.3 et A/C.2/69/L.4
Suivi et mise en œuvre des textes issus de la Conférence internationale de 2002 sur le financement du développement et de la Conférence d’examen de 2008
Présentation du projet de résolution A/C.2/69/L.6
Développement durable
Présentation des projets de résolution A/C.2/69/L.2, A/C.2/69/L.14, A/C.2/69/L.16 et A/C.2/69/L.21
b) Suivi et application de la Stratégie de Maurice pour la poursuite de la mise en œuvre du Programme d’action pour le développement durable des petits États insulaires en développement
Présentation des projets de résolution A/C.2/69/L.8 et A/C.2/69/L.24
c) Stratégie internationale de prévention des catastrophes
Présentation des projets de résolution A/C.2/69/L.17 et A/C.2/69/L.18
d) Sauvegarde du climat mondial pour les générations présentes et futures
Présentation du projet de résolution A/C.2/69/L.9
e) Application de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en Afrique
Présentation du projet de résolution A/C.2/69/L.19
f) Convention sur la diversité biologique
Présentation du projet de résolution A/C.2/69/L.10
g) Rapport de l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement du Programme des Nations Unies pour l’environnement
Présentation du projet de résolution A/C.2/69/L.7
i) Promotion des sources d’énergie nouvelles et renouvelables
Présentation du projet de résolution A/C.2/69/L.20
Application des décisions prises par la Conférence des Nations Unies sur les établissements humains (Habitat II) et renforcement du Programme des Nations Unies pour les établissements humains (ONU-Habitat)
Présentation du projet de résolution A/C.2/69/L.15
Mondialisation et interdépendance
Présentation du projet de résolution A/C.2/69/L.22
a) Migrations internationales et développement
Présentation du projet de résolution A/C.2/69/L.32
b) Culture et développement durable
Présentation du projet de résolution A/C.2/69/L.27
Élimination de la pauvreté et autres questions liées au développement
a)Activités relatives à la deuxième Décennie des Nations Unies pour l’élimination de la pauvreté (2008-2017)
Présentation du projet de résolution A/C.2/69/L.5
b) Coopération pour le développement industriel
Présentation du projet de résolution A/C.2/69/L.29
c) Participation des femmes au développement
Présentation du projet de résolution A/C.2/69/L.23
Activités opérationnelles de développement
Présentation du projet de résolution A/C.2/69/L.35
Développement agricole, sécurité alimentaire et nutrition
Présentation du projet de résolution A/C.2/69/L.30
Développement agricole, sécurité alimentaire et nutrition (suite)
M. SIDI MOHAMED BOUBACAR (Mauritanie), s’exprimant au nom du Groupe africain, a relevé que l’agriculture est essentielle pour la croissance de l’Afrique et pour la réalisation des aspirations de développement nationales et internationales, y compris celle de l’Objectif du Millénaire pour le développement (OMD) relatif à la réduction, de moitié, du taux de pauvreté à l’horizon 2015. Il a rappelé que les chefs d’État et de gouvernement africains avaient adopté, il y a 10 ans, le Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine (PDDAA). Il a noté que ce programme marque la détermination et l’engagement de l’Afrique à promouvoir l’agriculture et le développement agricole comme moyens de combattre la pauvreté, et l’insécurité alimentaire et nutritionnelle. Il a précisé qu’avec des investissements suffisants, l’agriculture africaine peut également contribuer au commerce et aux investissements intra-africains, à l’industrialisation, et à la diversification économique, ainsi qu’à la création d’emplois et à la prospérité du continent.
M. Boubacar a ensuite indiqué qu’en 10 ans le PDDAA a produit des résultats positifs, avec notamment la signature, par 39 États et 3 communautés économiques régionales, de l’accord sur le PDDAA, et 13 États. Ces États ont dépassé l’objectif établi d’allouer au moins 10% de leurs ressources budgétaires au secteur agricole. M. Boubacar a en outre souligné que le PDDAA a été reconduit pour 10 autres années par l’adoption, en 2003, de la Déclaration de Maputo sur l’accélération de la croissance et de la transformation agricoles. Il a précisé que cette reconduction visait à faire coïncider le PDDAA à la fois avec la mise en œuvre du programme de développement pour l’après-2015 et celle du Programme africain 2063. Le représentant a par ailleurs rappelé que l’Afrique dispose des plus grandes superficies de terres fertiles non exploitées du monde, et qu’elle est en outre dotée d’abondantes ressources en eau et bénéficie de l’atout d’une population en majorité jeune.
Le représentant a affirmé que ce dont l’Afrique a besoin, ce sont surtout des investissements accrus dans l’agriculture, afin de « tirer des millions d’Africains de la pauvreté, et de les préserver de la faim, tout en garantissant l’alimentation, la nutrition, et la santé pour tous ». Nous visons à redonner à l’Afrique la place qui était sienne en tant qu’exportatrice mondiale net de produits agricoles, au lieu que le continent reste un importateur net de produits alimentaires, et dépense à cet égard 35 milliards de dollars chaque année, a expliqué M. Boubacar. Il a ensuite noté que les changements climatiques et la dégradation des terres sont des phénomènes qui bloquent le développement agricole de l’Afrique, et il a invité les partenaires du continent à soutenir les programmes du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), y compris le PDDAA.
Dialogue avec les Secrétaires exécutifs des commissions régionales sur le thème « La coopération interrégionale comme moteur du programme de développement pour l’après-2015 »
Exposés
M. SEBASTIANO CARDI (Italie), Président de la Deuxième Commission, a rappelé que la question de la mise en œuvre avait été abordée, entre autres, dans le rapport du Groupe de travail ouvert sur les objectifs de développement durable, par le Comité intergouvernemental d’experts sur le financement du développement durable, ainsi que dans les dialogues structurés portant sur un mécanisme de facilitation en matière de transfert et d’appropriation des technologies. En outre, a-t-il souligné, les résultats de la troisième Conférence internationale sur le financement du développement, qui aura lieu à Addis-Abeba l’an prochain, ainsi que les négociations sur les changements climatiques, seront des éléments clefs de la discussion.
Le Groupe de travail ouvert et le Comité intergouvernemental d’experts ont reconnu que la mise en œuvre des objectifs de développement durable dépendra de la détermination des gouvernements, de la société civile, du secteur privé et de la capacité du système de l’ONU à participer au partenariat mondial en faveur du développement durable, a-t-il dit. M. Cardi a rappelé qu’au cours de l’évènement de haut niveau sur le programme de développement pour l’après-2015, au cours duquel a été fait le bilan des progrès accomplis dans le cadre de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), les États Membres avaient souligné que les moyens de la mise en œuvre étaient cruciaux dans la matérialisation des objectifs de développement durable. Ils ont recommandé que le dix-septième objectif de développement durable vise à renforcer ces moyens et à revitaliser le partenariat mondial en faveur du développement durable, a rappelé le Président de la Deuxième Commission.
M. Cardi a aussi rappelé que, lors de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable (Conférence Rio+20), les États Membres avaient souligné l’importance à accorder à la dimension régionale du développement durable. Cette dimension peut permettre, par exemple, de faciliter l’accès à la science, à la technologie, et à l’innovation, a-t-il remarqué. Le Document final de la Conférence Rio+20 met d’ailleurs l’accent sur le rôle des commissions régionales à cet égard. M. Cardi a indiqué que ces commissions avaient mené des consultations sur des sujets liés au programme de développement pour l’après-2015, notamment en ce qui concerne le rôle qu’elles seront amenées à jouer dans le cadre du suivi et de la responsabilité de la mise en œuvre des projets et programmes liés à ce programme de développement durable.
Mme ALICIA BÁRCENA IBARRA, Secrétaire générale adjointe et Secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC), animatrice de ce dialogue, a commencé par faire remarquer que, « compte tenu de la nature ambitieuse, transformatrice et universelle du programme de développement pour l’après-2015, un partenariat mondial renforcé et renouvelé est indispensable ». Les pays devront puiser dans une multiplicité de sources de financements publiques, privées, nationales, internationales et innovatrices pour trouver les moyens de mettre en œuvre le nouveau programme. La quantité de ressources nécessaires a beau être « faramineuse », elle n’est toutefois pas prohibitive si la communauté internationale s’entend pour relever ce défi, y compris à travers la coopération régionale, a-t-elle estimé.
Les commissions régionales des Nations Unies ont permis aux États Membres d’exprimer leurs priorités s’agissant du programme de développement pour l’après-2015 et de bâtir des positions communes grâce à une série de consultations aux niveaux sous-régional et régional, a indiqué Mme Bárcena Ibarra. Les États ont reconnu qu’il fallait améliorer leur capacité à mobiliser des ressources nationales et renforcer leurs structures d’imposition fiscale. Ils ont aussi souligné le rôle que l’aide publique au développement (APD) continuait à jouer dans la réalisation de leurs objectifs de développement.
La responsable de la CEPALC a ajouté que les commissions régionales avaient accueilli des réunions d’information du Comité intergouvernemental d’experts sur le financement du développement durable, et qu’elles avaient entrepris des consultations régionales sur un cadre de responsabilité et de contrôle destiné au programme de développement pour l’après-2015.
En sa qualité de Secrétaire générale adjointe et Secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC), Mme Bárcena Ibarra a relevé que la région de l’Amérique latine et des Caraïbes souhaite que le programme de développement pour l’après-2015 soit mis en œuvre dans le respect du principe de responsabilité commune mais différenciée. Elle a ainsi précisé que ce programme devrait adopter une approche équilibrée qui prône le partage des responsabilités entre pays riches et pays en développement, afin de placer l’égalité au cœur d’un nouveau modèle de développement. Elle a expliqué que le modèle actuel de développement a montré ses limites depuis plusieurs décennies, notamment avec les déséquilibres de la gouvernance financière mondiale tant décriés. Elle a ajouté qu’il est désormais temps de prendre les mesures qui permettraient d’assurer une bonne gouvernance de l’exploitation et de la conservation des ressources naturelles de la planète et d’assurer un juste partage des bénéfices tirés de l’activité économique entre les détenteurs du capital et les travailleurs.
Mme Bárcena Ibarra a aussi prôné un changement structurel au sein des États. Elle a en outre déploré le fait que 19% des dépenses publiques de la région de la CEPALC soient affectés aux programmes sociaux, mais que cela reste insuffisant pour lutter efficacement contre les inégalités. Elle a par ailleurs indiqué que la région de la CEPALC demande que les engagements pris en matière de financement du développement soient respectés par les principaux pays donateurs. Elle a déploré le fait que la région de la CEPALC fasse partie de celles qui reçoivent les pourcentages les plus faibles des flux de ressources d’aide publique au développement. La région reçoit moins d’APD que d’investissements directs étrangers ou encore, en termes de montants, que de fonds issus des transferts opérés par ses travailleurs migrants. C’est une situation pour le moins dommageable quand on sait que 29 des pays de la CEPALC sont classés dans la
catégorie des pays à revenu intermédiaire, et qu’ils ne peuvent de ce fait pas prétendre ni à l’assistance de la communauté internationale comme le font les pays les moins avancés, ni recevoir des prêts concessionnels à des taux de remboursement bas, a regretté la Secrétaire exécutive.
Pour remédier à ce désavantage, Mme Bárcena Ibarra a préconisé le transfert de technologies propres vers les pays de la CEPALC, plaidant aussi pour une diversification des ressources destinées au financement du développement. À ce propos, elle a souhaité que la réunion préparatoire à la troisième Conférence internationale sur le financement du développement, qui va avoir lieu à Santiago du Chili en mars prochain, permette de poser des jalons vers l’adoption de solutions durables et concrètes pour le financement du développement des pays de la CEPALC. Elle a par ailleurs regretté que le commerce intrarégional ne représente que 19% des exportations de la CEPALC, alors que cette proportion est de 59% dans la zone euro. Elle a enfin souhaité que les programmes de développement intègrent les préoccupations des peuples autochtones, des peuples d’ascendance africaine et des migrants.
Mme RIMA KHALAF, Secrétaire générale adjointe et Secrétaire exécutive de la Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale (CESAO), a souligné le caractère non homogène de la région, ce qui fait qu’on ne peut appliquer de solution unique à tous les pays qui la constituent. Elle a signalé les écarts existant entre les PNB des pays bénéficiant des réserves et de ressources pétrolières ou gazières et ceux qui sont dépourvus de réserves d’hydrocarbures ou d’autres ressources naturelles. On va d’un revenu annuel par habitant de 35 398 dollars au Qatar à seulement 569 dollars au Yémen, a noté Mme Khalaf. Les pays arabes figurent parmi les plus grands donateurs au monde, a-t-elle signalé, relevant cependant qu’on trouve aussi dans la région de la CESAO les pays qui dépendent le plus de l’aide extérieure, comme la Palestine. Elle a souligné les forts taux de pauvreté que connaissent plusieurs pays de la région.
Malgré leurs différences, les pays de la région de la CESAO se heurtent à des difficultés qui leur sont communes, comme la faible productivité, a indiqué Mme Khalaf, expliquant que cela était lié au manque de diversification de la base économique de ces pays et à la faiblesse de leurs outils de production. Un autre problème commun à ces pays est celui du manque d’emplois qui affecte leurs populations, a-t-elle indiqué, précisant que le chômage touche surtout les jeunes, et même ceux d’entre eux qui sont éduqués et diplômés. En Tunisie et en Égypte, la classe moyenne a connu une dégradation de sa situation socioéconomique en 2010 et 2011, années marquées par le « printemps arabe », a relevé la responsable de la CESAO. Mme Khalaf a aussi souligné les difficultés que rencontrent encore les femmes dans la participation à la vie active.
La Secrétaire exécutive a ensuite noté que le niveau de justice sociale restait extrêmement bas dans les pays arabes où il y a une trop grande concentration de biens entre les mains d’une petite élite économique et politique. Sur le plan environnemental, elle a signalé un manque chronique d’eau, ainsi que la désertification et la dégradation des terres. En effet, a-t-elle indiqué, 90% des terres de la région arabe sont arides ou semi-arides. D’autre part, le nombre de personnes souffrant de malnutrition est passé de 30 millions à 50 millions dans la région.
Le manque de stabilité et de paix est un autre problème qui touche particulièrement la région, a poursuivi Mme Khalaf. En effet, 40% de la population arabe a vécu un conflit au cours des cinq dernières années. Elle a signalé qu’un réfugié sur 2 dans le monde est arabe, sans parler des déplacés. Elle a mentionné en particulier les cas de la Syrie et de la Libye, ainsi que celui de l’occupation et du blocus israélien contre Gaza. La dernière offensive militaire d’Israël a eu de graves conséquences dans la bande de Gaza et même en Cisjordanie, a-t-elle dit en dénonçant le cercle vicieux de la violence. Il n’y aura pas de développement durable dans la région s’il n’est pas mis fin à l’occupation, a-t-elle prévenu.
Mme Khalaf a aussi soulevé le problème du sous-financement du développement. Estimant qu’une part des ressources régionales n’était pas pleinement exploitée, elle a invité les autorités légitimes à collecter davantage d’impôts et autres rentrées fiscales. De même, les envois de fonds des personnes travaillant à l’étranger devraient être davantage consacrés à des investissements productifs, a-t-elle aussi recommandé. Il faut utiliser une part des donations religieuses et des ressources provenant des fonds souverains des États arabes en faveur de la promotion du développement. Les investissements étrangers directs (IED) à destination de la région vont quant à eux essentiellement vers les pays exportateurs de pétrole et pas assez vers les pays à faible revenu, a d’autre part remarqué avec regret Mme Khalaf. Elle a indiqué que la CESAO avait suggéré la création d’une banque arabe pour le développement et la reconstruction. Mme Khalaf a aussi plaidé en faveur d’un plus grand transfert de technologies vers les pays arabes.
M. ABDALLA HAMDOK, Secrétaire exécutif adjoint de la Communauté économique pour l’Afrique (CEA), a salué le fait que l’Afrique a fait des progrès remarquables ces 15 dernières années dans le domaine économique. Il s’est également félicité du fait que le secteur des ressources minières ait perdu la place prépondérante qu’il occupait dans les économies des pays de la région et que l’embellie économique actuelle soit due à la bonne santé d’autres secteurs d’activités économiques. Ceci nous laisse croire, a-t-il expliqué, que l’Afrique a adopté et constamment amélioré des instruments de bonne gouvernance, ce qui a notamment eu pour corollaire l’amélioration du climat des affaires. M. Hamdok a aussi déclaré que des améliorations remarquables ont été notées sur le plan politique en Afrique, avec par exemple la diminution des conflits armés sur le continent. M. Hamdok a souligné que l’Afrique est aujourd’hui un continent en plein essor. Mais il a regretté que l’épidémie à virus Ebola soit aujourd’hui en train de saper les efforts de développement de nombreux pays affectés, tout en dégradant l’image positive que l’Afrique était en train de projeter d’elle-même.
Le Secrétaire exécutif de la CEA a par ailleurs rappelé que les dirigeants africains ont adopté, en janvier dernier, une position commune sur le futur programme de développement pour l’après-2015. Il a ainsi expliqué que cette position commune s’appuie sur six piliers dont le premier fait référence au besoin d’une croissance sans exclusive et profitable à tous. Le second pilier souligne quant à lui l’importance de la science et de la technologie pour le développement de l’Afrique. Le troisième pilier souligne la nécessité d’un développement axé sur la personne humaine, alors que le quatrième est lié à la gestion durable des ressources naturelles, notamment avec l’exigence de promouvoir une exploitation des ressources qui profite d’abord aux populations locales. La paix et la sécurité constituent le cinquième pilier adopté par les chefs d’État et de Gouvernement d’Afrique, tandis que le sixième pilier affirme l’importance des partenariats pour le développement du continent. Ces partenariats devraient permettre de mobiliser des financements internes et externes, traditionnels ou innovants, dans le but d’assurer la mise en œuvre des programmes qui permettront la réalisation de l’« Agenda 2063 » de l’Union africaine, qui ambitionne une transformation socioéconomique positive de l’Afrique au cours des 50 années à venir.
M. ANDREY VASILYEV, Secrétaire exécutif adjoint de la Commission économique pour l’Europe (CEE), a souligné que la région couverte par la CEE est la principale source de financement du développement, que ce financement vienne de sources publiques ou privées. L’aide publique au développement (APD) fournie par l’Europe reste importante, notamment à destination des pays à faible revenu, a-t-il fait remarquer. Il a expliqué que la CEE cherche à aider les États Membres à assurer la transition vers le développement durable, en agissant en particulier dans quatre domaines.
Les partenariats public-privé (PPP), tout d’abord, sont en général associés aux transports, mais ils peuvent aussi jouer un rôle important dans les domaines de la santé et de l’assainissement, entre autres. M. Vasilyev a recommandé de consacrer davantage d’investissements aux infrastructures, car celles dont disposent la plupart des pays aujourd’hui ont vieilli et sont mal adaptées aux changements climatiques. Il faut par ailleurs accorder une plus grande attention aux personnes défavorisées, a-t-il noté en conseillant aux PPP de combler les lacunes existant à cet égard. Il s’est aussi félicité des activités menées par le centre d’excellence des PPP, créé en 2012 avec la Commission économique et sociale pour l’Asie-Pacifique (CESAP) et la Communauté économique pour l’Afrique (CEA).
Un autre domaine auquel il faut accorder plus d’attention est celui de l’élaboration de normes et de lignes directrices à l’appui du développement durable, comme par exemple la création de normes sur l’efficacité énergétique, qui permettront à la fois de faire des économies et d’œuvrer en faveur du développement durable. Un projet d’objectif de développement durable a été consacré à la sécurité routière, a-t-il à ce propos remarqué. L’Europe dispose de cinq instruments juridiques multilatéraux sur l’environnement, qui traitent notamment des questions environnementales transfrontières, a indiqué M. Vasilyev.
La facilitation des échanges commerciaux est un autre domaine dans lequel la CEE joue un rôle important, a poursuivi le Secrétaire exécutif, en donnant l’exemple de la Grèce, pays qui a amélioré son classement de huit places en termes de compétitivité. Enfin, s’agissant des données, du suivi et de la responsabilisation, il a expliqué que la CEE jouait un rôle de catalyseur pour mesurer le développement durable. La Commission a notamment mis en place un système qui permet d’évaluer les progrès accomplis en matière de sylviculture durable, a-t-il précisé.
M. SHUN-ICHI MURATA, Secrétaire exécutif adjoint de la Commission économique et sociale pour l’Asie et le Pacifique (CESAP), a remarqué que le taux moyen de la croissance annuelle au niveau mondial, qui est de 5%, ne signifiait pas pour autant qu’il s’accompagne d’une bonne répartition des richesses tirées de cette croissance. Il a parlé du Forum Asie-Pacifique sur le développement durable, qui a eu lieu en mai 2014 en Thaïlande, ainsi que des consultations régionales de la CESAP sur le financement du développement, organisées en Indonésie cette année. Il a aussi mentionné les consultations régionales organisées sur le cadre de responsabilisation, et qui se sont tenues à Bangkok en août 2014. Lors de sa soixante-dixième session, la CESAP a adopté les recommandations faites par ces fora, a-t-il ajouté.
Abordant la question des moyens de mise en œuvre, M. Shun-Ichi Murata a parlé des efforts déployés par la CESAP pour améliorer la connectivité régionale. Il a ainsi évoqué l’autoroute asiatique et le traité sur les autoroutes. Nous avons aussi créé une autoroute de l’énergie et une autoroute de l’information, a-t-il ajouté en mettant l’accent sur l’importance du transfert de technologies. Un bureau chargé de cette question a été installé en Inde, a-t-il indiqué.
Le financement du développement durable est l’un des domaines où des mesures importantes doivent être prises, a poursuivi M. Murata, observant qu’il faudrait 2,5 milliards de dollars par an pour combler les fonds destinés par la région à la satisfaction de ses besoins en la matière. Il faut notamment mettre en place une nouvelle architecture financière régionale, ainsi que des mécanismes permettant d’utiliser l’épargne régionale en faveur du développement durable. Il faut aussi que les marchés financiers soient élargis pour encourager les investissements nationaux institutionnels, a recommandé le Secrétaire exécutif de la CESAP.
En matière de développement des capacités, il a mentionné l’existence d’un mécanisme de formation en ligne, qui a facilité l’adoption de politiques de promotion d’une économie verte. Il a aussi parlé du Centre de formation Asie-Pacifique pour les technologies de l’information et des communications (TIC), qui se trouve en République de Corée, et de l’Institut des statistiques pour l’Asie et le Pacifique, situé au Japon. M. Murata a enfin expliqué ce qui était fait pour élaborer de nouvelles stratégies au sein de la CESAP et réformer ses structures de gouvernance, ceci afin de mieux soutenir le développement durable. Il a aussi indiqué que la CESAP s’efforçait de renforcer le dialogue régional et la collecte de données.
Pour conclure ces présentations, la Secrétaire exécutive de la CEPALC, en sa qualité de modératrice de la séance, a noté l’importance qu’ont pour les pays de la CESAP les orientations qui ont été données aux États à l’issue de la Conférence des Nations Unies sur les petits États insulaires en développement (PEID), qui s’est tenue à Samoa au mois de septembre 2014. Elle a aussi indiqué que les cinq commissions régionales avaient compilé leurs statistiques. Les commissions discutent avec le reste du système des Nations Unies pour réfléchir aux moyens qui leur permettraient de faire en sorte que leurs travaux soient complémentaires, a souligné Mme Bárcena Ibarra en faisant remarquer le caractère intergouvernemental de ces entités onusiennes.
Débat interactif
À l’ouverture du débat interactif, le représentant du Costa Rica, s’exprimant au nom de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC), a souhaité que les commissions économiques régionales des Nations Unies jouent un rôle plus grand dans le cadre de l’élaboration et de la mise en œuvre du programme de développement pour l’après-2015. Il a indiqué que le savoir-faire de ces commissions régionales les place en première ligne pour assurer la défense des intérêts des pays de leurs régions respectives. Il a ainsi précisé que la CEPALC pourrait par exemple veiller à la prise en compte des intérêts des pays à revenu intermédiaire dont sa région est composée en majorité.
Le représentant de l’Éthiopie a, quant à lui, précisé que l’importance des financements innovants pour le développement ne fait aucun doute, mais que pour le cas de l’Afrique notamment, l’APD restait une source centrale de financement qui devrait accompagner les autres formes de mobilisation de ressources destinées au financement du développement. Il a expliqué qu’étant donné que les pays ont chacun leurs réalités et ne vivent pas les mêmes situations, il serait opportun de respecter le principe de la responsabilité commune mais différenciée dans le cadre du financement du développement.
Le représentant de la Fédération de Russie a rappelé que son pays offre plus de 4 milliards de dollars par an aux commissions économiques régionales des Nations Unies. Il a souhaité que le Conseil économique et social (ECOSOC) et l’Assemblée générale soient davantage à l’écoute de ces commissions dans le cadre des activités de développement.
La représentante des Bahamas, s’exprimant au nom de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), a dit que la « Samoa, la Voie à suivre » est une contribution de choix à l’élaboration des politiques de développement durable. Elle tient compte des priorités des petits États insulaires en développement (PEID) dans le cadre du programme de développement pour l’après-2015, PIED dont font partie de nombreux États des Caraïbes. Elle a également souhaité que les critères de classification des pays ne soient plus seulement limités à l’usage du produit intérieur brut par habitant comme indicateur. Ce genre de procédure ne tient pas compte de tous les défis socioéconomiques auxquels font face les pays à revenu intermédiaire, a-t-elle déploré en précisant que de nombreux pays de la CARICOM font partie de cette catégorie.
Le délégué du Brésil a pour sa part noté que les pays de la CELAC estiment que les 17 objectifs de développement durable et les cibles qui leur sont liées, formulés par le Groupe de travail ouvert de l’Assemblée générale sur les objectifs de développement durable, doivent être préservés. Il a souhaité que les commissions régionales jouent un rôle plus important car, « elles sont plus à même d’aider leurs États membres à formuler des programmes de développement adéquats et bien adaptés à leur réalités en vue de soutenir leur essor socioéconomique », alors que les fonds et programmes des Nations Unies, en revanche, semblent fonctionner sur le principe des relations Nord-Sud, marqué par une forme de condescendance des pays industrialisés d’Occident envers les pays récipiendaires de l’aide. Le représentant a ainsi plaidé pour un financement plus substantiel des activités menées par les commissions régionales.
Le représentant du Guatemala a regretté que la région de la CEPALC soit marquée par des inégalités criardes, avec notamment le fait que les peuples autochtones et les populations d’ascendance africaine sont relégués au bas de l’échelle sociale. Il a souligné que cette réalité ne doit pas être occultée si l’on veut véritablement œuvrer à un développement durable. Il a aussi insisté sur l’importance de se fixer des objectifs de développement qui seront adoptés dans le programme de développement pour l’après-2015. Il a précisé que l’efficacité du programme de développement est plus tributaire de la volonté politique des États que des aspects techniques de sa mise en œuvre.
Le représentant de la Thaïlande a souhaité que la science, la technologie et l’innovation soient davantage prises en compte dans la perspective du développement, tandis que le représentant du Pérou a voulu savoir comment les commissions régionales pourraient contribuer aux travaux du Forum politique de haut niveau.
Le représentant de la Norvège a estimé que sans la mobilisation et le bon usage des ressources nationales, il serait impossible de lutter contre la pauvreté. Il a ainsi noté que l’APD ne représente qu’une part infime des financements du développement, et que les sources innovantes de financement devraient être mises à contribution.
La représentante d’Israël a estimé que la CESAO devrait jouer un rôle prépondérant dans le développement de la région d’Asie occidentale. Elle a estimé que la CESAO « devrait agir avec plus de professionnalisme et s’abstenir d’apporter son soutien à des causes politiques spécifiques ».
La Secrétaire exécutive de la CESAO a réagi à cette intervention en soulignant que les chiffres et données dont elle a fait mention dans son exposé ne souffrent d’aucune contestation. Elle a ensuite fait part de l’étonnement qu’elle ressentait du fait que sa défense du principe de liberté et du droit à l’autodétermination d’un peuple vivant sous occupation soit un sujet de polémique de la part d’une délégation. Elle a précisé qu’en tant que représentante des Nations Unies, elle se devait de défendre les principes de la Charte des Nations Unies.
Le Secrétaire exécutif adjoint de la CEE a indiqué qu’il partageait le point de vue de nombreuses délégations qui ont souligné que les commissions régionales sont incontournables pour relayer, au niveau mondial, les préoccupations de développement des pays de leur région de compétence. Son collègue, le Secrétaire exécutif adjoint de la CEA, a relevé que l’APD devrait garder toute sa place dans le cadre du financement du développement, et il a souhaité que cette réalité soit entérinée par la troisième Conférence internationale sur le financement du développement, prévue à Addis-Abeba en Éthiopie, en juillet prochain.
La Secrétaire exécutive de la CEPALC a dit que les commissions régionales ne demandaient pas une augmentation de leur budget, mais qu’elles souhaitaient que les ressources qui leur sont consacrées ne soient pas revues à la baisse, afin qu’elles puissent garder leur efficacité. Elle a précisé que la mobilisation des ressources en faveur du développement devrait tenir compte de l’origine des fonds. Elle a ainsi expliqué que les financements privés sont essentiellement de nature très volatile et visent des secteurs susceptibles de générer des bénéfices sur le court terme, précisant en outre que les fonds privés ne peuvent remplacer les fonds publics, tout comme les investissements directs étrangers ne peuvent se substituer à l’APD.