En cours au Siège de l'ONU

Soixante-neuvième session,
4e séance – matin
AG/DSI/3499

Première Commission: les délégations passent en revue les défis à la paix et à la sécurité internationales et proposent la revitalisation des mécanismes de désarmement

La Première Commission chargée des questions de désarmement et de la sécurité internationale a poursuivi ce matin son débat général au cours duquel 16 délégations ont pris la parole.

Dans leurs interventions, la quasi-totalité d’entre elles a souligné que la paix et la sécurité internationales étaient plus que jamais menacées par différents facteurs conventionnels et non conventionnels, dont l’émergence d’entités non étatiques lourdement armées.  Ces groupes massacrent des populations civiles avec des armes qu’ils ne fabriquent pas mais qu’ils peuvent facilement se procurer, alors que des États se voient refuser le droit légitime d’en acquérir pour assurer leur sécurité, ont fait remarquer le Lesotho et le Nigéria.  

Pour sa part, la Géorgie a estimé que la sécurité en Europe était plus particulièrement menacée par l’invasion de l’Ukraine par la Fédération de Russie.  Pour sa part, le représentant de l’Iraq a indiqué que la prolifération des armes légères et de petit calibre, qui tuent 1 000 personnes par jour dans le monde, constituait un danger tout aussi grave que les armes nucléaires, appelant à la mise en place de mécanismes de contrôle efficaces. 

Les programmes nucléaires iranien, nord-coréen ou le démantèlement complet de l’arsenal chimique syrien constituent également un sujet de préoccupation, a estimé de son côté le Canada, pour qui ces pays devraient faire preuve de coopération et de transparence pour convaincre la communauté internationale de leur sincérité et bonne foi.  Les délégations de l’Arabie saoudite et de la Turquie ont également fait part de leurs inquiétudes face aux allégations d’omission concernant l’existence d’armes chimiques et d’installations de fabrication d’armes chimiques par la partie syrienne.

L’absence d’une zone exempte d’armes nucléaires au Moyen-Orient, due notamment au report systématique de la conférence devant l’établir et imputable, d’après certaines délégations, aux réticences d’Israël, est une source de tension dans la région et une menace à la paix et à la sécurité internationales, ont estimé l’Arabie saoudite, le Yémen et le Qatar.  Pour ces délégations, il était temps que cette conférence se réunisse le plus rapidement possible compte tenu de la souplesse des positions des pays arabes de la région.

L’utilisation de drones armés, le développement de systèmes antimissiles et le recours aux technologies de la communication à des fins de surveillance et d’espionnage sont de nature à créer des situations de tension et d’instabilité entre les États, ont affirmé pour leur part l’Équateur et la Chine.

Le représentant de la Turquie a fait remarquer que les fortes augmentations des budgets militaires sont à l’origine de la paralysie qui frappe les mécanismes de désarmement des Nations Unies et expliquent le mauvais fonctionnement du Traité sur la non-prolifération.  Il s’agit essentiellement d’un manque de volonté politique, car ces organes, qui restent bloqués, disposent pourtant de tous les éléments nécessaires pour accomplir leur mission.  Cette situation est source de frustration pour de nombreuses délégations, a affirmé l’Afrique du Sud.

Pour sa part, la représentante de la Norvège s’est félicitée des progrès accomplis au sein de ces mécanismes.  Ainsi, a-t-elle estimé, la Commission du désarmement est devenue « plus pratique, plus concentrée et plus adaptée, reconnaissant toutefois que ses sessions devraient être plus courtes et plus axées sur un ou deux sujets déterminés par l’Assemblée générale. 

D’autres délégations, comme le Lesotho, ont appuyé les appels à la revitalisation et à la réforme des organismes de désarmement.  La quatrième session extraordinaire de l’Assemblée générale qui sera consacrée à l’examen de cette question devra examiner ces mécanismes de manière intégrale et non plus parcellaire, a proposé la délégation de l’Équateur, alors que le Lesotho s’est dit favorable à une recomposition des membres de la Conférence du désarmement.

Pour la délégation du Nigéria, la communauté internationale doit redoubler d’efforts dans trois domaines: l’élimination des armes nucléaires, la maîtrise du commerce des armes classiques et la démilitarisation de l’espace extra-atmosphérique, tout en s’assurant que des armes de destruction massive ne tombent pas dans de mauvaises mains.

Le représentant de l’Éthiopie a affirmé de son côté que le contrôle du commerce illicite des armes légères et de petit calibre devait être renforcé, avec notamment la mise en œuvre totale du Programme d’action des Nations Unies en vue de prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects.  Il s’agit d’inverser au plus vite la course aux armements et de détruire les stocks existants d’armes de destruction massive, a-t-il précisé.

La Première Commission poursuivra son débat général vendredi 10 octobre 2014, à 10 heures, en salle de conférence 4.

DÉBAT GÉNÉRAL SUR TOUS LES POINTS DE L’ORDRE DU JOUR RELATIFS AU DÉSARMEMENT ET À LA SÉCURITÉ INTERNATIONALE

Suite des déclarations

M. KELEBONE MAOPE (Lesotho), se faisant écho des déclarations du Groupe africain et des non-alignés, a observé que la communauté internationale restait confrontée à des défis majeurs en termes de sécurité, avec notamment les dangers que font peser les groupes terroristes, comme l’État islamique.  Ces groupes qui massacrent des populations civiles disposent d’armes qu’ils ne fabriquent pas eux-mêmes, a-t-il souligné, avant de se demander comment elles leur étaient parvenues, question qui, à son avis, n’est jamais soulevée dans les débats sur le sujet.

M. Maope s’est également prononcé en faveur de l’établissement d’une zone exempte d’armes nucléaires au Moyen-Orient, comme il en existe dans d’autres régions du monde.  Il a par ailleurs estimé que les États avaient le droit légitime de disposer de l’énergie nucléaire à usage pacifique, soulignant l’importance du rôle de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) dans ce domaine. 

Il a par ailleurs indiqué que l’immobilisme qui frappait la Conférence du désarmement nécessitait une recomposition de ses membres afin de permettre la réalisation de progrès sur les questions en souffrance.  S’agissant des armes classiques, le représentant a estimé que l’entrée en vigueur du Traité sur le commerce des armes n’était pas une fin en soi et qu’elle devait s’accompagner de mesures concrètes, notamment la création d’un fonds pour la mise en œuvre du Programme d’action en vue de prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects.

M. MOHAMED ALI ALHAKIM (Iraq) a réitéré sa détermination d’appuyer les efforts internationaux pour parvenir à un monde exempt d’armes de destruction massive, en particulier nucléaires.  « Le Gouvernement iraquien s’acquitte de ses obligations internationales », a-t-il indiqué, rappelant que son pays avait rejoint le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires et les Convention sur les armes biologiques, les mines antipersonnel et les armes à sous-munitions.

Il a estimé que la prolifération des armes légères et de petit calibre représentait « une menace tout aussi grave que les armes nucléaires », soulignant leur impact négatif sur le développement.  « Ces armes peuvent facilement tomber dans les mains de terroristes », a-t-il ajouté, avant de saluer l’entrée en vigueur en décembre prochain du Traité sur le commerce des armes.

Le représentant a apporté son soutien à la création d’une zone exempte d’armes nucléaires au Moyen-Orient, rappelant le Plan d’action adopté en 2010 lors de la Conférence d’examen du Traité sur la non-prolifération nucléaire.  Il a déploré que la conférence d’Helsinki prévue en 2012 pour l’établissement d’une telle zone ait été reportée, estimant que « c’est la crédibilité du Traité sur la non-prolifération nucléaire qui est affaiblie ».  Il a réclamé la fixation d’une nouvelle date pour la tenue de cette conférence.

Rappelant par ailleurs le rôle central de la Conférence du désarmement, il a appelé à l’adoption d’un programme de travail équilibré, respectant toutes les attentes des États Membres et permettant de nouvelles avancées dans le domaine du désarmement nucléaire et de la non-prolifération. 

M. LEVENT ELER (Turquie) a observé que la tendance mondiale était à l’augmentation des budgets militaires alors qu’en même temps, le désarmement restait à l’ordre du jour de la communauté internationale. Ces faits contradictoires étaient à l’origine de la paralysie qui frappe les mécanismes de désarmement des Nations Unies et expliquaient le mauvais fonctionnement du Traité sur la non-prolifération, les États dotés et non dotés ne respectant pas les engagements pris dans son cadre, a-t-il indiqué.

Le représentant a par ailleurs souligné l’importance du rôle que doit jouer l’AIEA dans le domaine du nucléaire.  Il a estimé qu’il incombait à tous les États de se soumettre aux contrôles de l’Agence, mais, qu’en même temps, ceux-ci devaient pouvoir disposer de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques, en conformité avec le TNP.

M. Eler a déploré les faibles progrès réalisés dans la mise en œuvre du traité sur la non-prolifération nucléaire, notamment en vue de l’établissement d’une zone exempte d’armes nucléaires au Moyen-Orient, alors que la prochaine Conférence d’examen du TNP se profile en 2015.  Il a affirmé que le blocage de la Conférence du désarmement préoccupait le gouvernement de son pays, d’autant que cet organe dispose de tous les éléments nécessaires pour accomplir son mandat.  Il a par ailleurs appelé à l’établissement d’un instrument international juridiquement contraignant pour la production de matières fissiles.

Le représentant s’est également inquiété de l’utilisation d’armes chimiques en Syrie.  Tout doit être fait pour que la Syrie respecte ses engagements et que le programme de démantèlement de ces armes soit complet, a-t-il dit.  La Turquie, signataire du Traité sur le commerce des armes, se félicite de la prochaine entrée en vigueur de cet instrument et reste très engagée dans la mise en œuvre du Programme d’action des Nations Unies visant à prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères, a-t-il conclu.  

Mme ELISSA GOLBERG (Canada) a estimé que le régime international de non-prolifération avait « des défis à relever dans l’année à venir », avec la tenue de la Conférence d’examen du Traité sur la non-prolifération nucléaire de 2015.  Elle a rappelé la nécessité de la mise en œuvre de manière plus déterminante du plan adopté lors de la précédente Conférence d’examen de 2010, insistant aussi sur la nécessité d’ouvrir « de toute urgence des négociations sur un traité d’interdiction de la production de matière fissile ».  À cet égard, elle a salué le travail du Groupe d’experts gouvernementaux que le Canada préside et dont le rapport final sera présenté à l’Assemblée générale l’année prochaine.

Revenant sur les violations du régime international de non-prolifération, la représentante a fait part de « l’extrême scepticisme » de son pays quant aux ambitions nucléaires de l’Iran, estimant « primordial » que la communauté internationale « prenne toutes les mesures diplomatiques nécessaires pour empêcher l’Iran de se doter des moyens d’obtenir l’arme nucléaire ».  En dépit des progrès diplomatiques récents, elle a déclaré que l’Iran laissait « planer de sérieux doutes sur la véritable finalité de son programme nucléaire » et qu’il devait « fournir des garanties beaucoup plus fortes ».

Évoquant la situation de la République populaire démocratique de Corée, la représentante a souhaité que « la pression soit maintenue pour l’amener à renoncer à ses programmes nucléaires et de missiles balistiques et la dissuader de se livrer à de nouvelles provocations, telles que la conduite d’essais nucléaires ».  Elle a appelé la RPDC à « mettre fin à son comportement belliqueux » et à adhérer à nouveau au Traité sur la non-prolifération nucléaire.

S’agissant de l’usage d’armes chimiques en Syrie, la représentante a souhaité que ce pays « achève la destruction de ses installations de fabrication de ces armes et lève les ambiguïtés qui persistent ».  Elle a également dénoncé l’usage de chlore et de gaz sarin contre des populations civiles par les autorités syriennes, qui constitue « une violation grave du droit international humanitaire ».  « Le Canada est fier d’avoir coparrainé la version la plus récente de la résolution du Conseil de sécurité visant à saisir la Cour pénale internationale de la situation en Syrie », a–t-elle indiqué.     

M. AMJAD ALKUMAIM (Yémen), se faisant écho des déclarations du Mouvement des non-alignés et du Groupe arabe, a souligné que le non-respect des engagements pris dans le cadre du TNP était à l’origine des menaces qui pèsent sur la sécurité internationale.  Il faut donc parvenir à une destruction totale des armes nucléaires et chimiques pour changer de paradigme, a-t-il dit.  Le report indéfini de la conférence sur l’établissement d’une zone exempte d’armes de destruction massive au Moyen-Orient, en dépit de la souplesse dont ont fait preuve les États arabes est une préoccupation pour tous les pays de la région, a affirmé le représentant, se prononçant pour une accélération du processus et pour que la communauté internationale fasse pression sur toutes les parties, en particulier celles qui entravent la tenue de cette conférence.

En tant qu’un des premiers pays à avoir signé et ratifié le Traité sur l’interdiction complète des essais nucléaires, le Yémen appelle tous les États qui ne l’ont pas encore fait à suivre son exemple.  Le représentant a également indiqué que son pays restait préoccupé par certaines dispositions du Traité sur le commerce des armes, dont l’adoption représente néanmoins une avancée majeure.  Il a estimé toutefois que l’adoption de cet instrument ne devait pas servir de moyen de pression sur les États pour les empêcher d’acquérir des armes nécessaires à leur sécurité nationale.

M. BREIFNE O’REILLY (Irlande) a fait remarquer que l’année prochaine, à cette même époque, la Commission du désarmement se réunira alors que le Traité sur le commerce des armes sera entré en vigueur.  L’Irlande, qui a activement travaillé pour que ce Traité soit robuste et fort, a aussi été l’un des premiers pays à le signer et l’un des 50 premiers à le ratifier, a-t-il précisé, affirmant que sa force découlera de son universalisation et de son application effective.

Il a salué les progrès considérables réalisés en termes de désarmement en armes chimiques et biologiques dont l’utilisation est aujourd’hui reconnue comme « inacceptable et illégitime » par la communauté internationale et a notamment dénoncé l’utilisation récente de chlore dans le conflit syrien, demandant que des sanctions soient prises à cet effet.  L’Irlande espère que des progrès similaires seront possibles en matière de désarmement nucléaire, a-t-il poursuivi, précisant que son pays avait soumis un papier de travail au Comité préparatoire de la Conférence de révision du TNP sur les mesures effectives qui s’imposent pour l’application de l’article VI de ce Traité qui porte, entre autres, sur les obligations des puissances nucléaires.

Le délégué a par ailleurs salué le nouvel intérêt pour l’impact humanitaire des armes nucléaires, précisant que l’Irlande avait participé aux deux Conférences d’Oslo et de Nayarit sur cette question et s’apprêtait à assister à celle de Vienne en décembre 2014.  Cette conférence sera l’occasion de renforcer le TNP, selon le représentant qui s’est dit « frustré » par le fait que le Traité sur les essais nucléaires n’ait toujours pas pu entrer en vigueur.

Il a par ailleurs exprimé l’espoir que la conférence sur l’établissement d’une zone exempte d’armes de destruction massive au Moyen-Orient pourrait avoir rapidement lieu, ce qui serait une contribution importante à l’application de la résolution de 1995.

M. ABDALLAH Y. AL-MOUALLIMI (Arabie saoudite), se joignant aux déclarations du Groupe arabe, s’est déclaré optimiste sur les questions de désarmement nucléaire, car, à son avis, il y a une prise de conscience accrue sur la nécessité de détruire les armes nucléaires.  La paix et la sécurité internationales nécessitent une volonté politique et une détermination de la communauté internationale, et en particulier de ceux qui possèdent ces types d’armes, a-t-il souligné 

Le représentant a estimé qu’Israël était la cause des faibles progrès réalisés dans l’établissement d’une zone exempte d’armes nucléaires eu Moyen-Orient, en dépit des nombreuses résolutions adoptées en ce sens par les Nations Unies.  Le processus de désarmement tout entier risque de pâtir du fait que cette conférence n’a toujours pas eu lieu, a-t-il poursuivi, affirmant qu’il y avait urgence à faire du Moyen-Orient une zone exempte d’armes nucléaires et qu’Israël ne devait pas aller à l’encontre de la volonté de la communauté internationale. 

S’agissant du programme nucléaire iranien, le représentant a invité ce pays à poursuivre sa coopération avec la communauté internationale et en particulier l’AIEA.  L’Iran doit rassurer la communauté internationale sur le caractère pacifique de son programme nucléaire, a précisé M. Mouallimi.

Le représentant s’est par ailleurs posé la question de la sincérité des autorités syriennes quant au démantèlement total de l’arsenal chimique de ce pays, affirmant que, pour l’Arabie saoudite, l’utilisation des armes chimiques contre les populations civiles en Syrie ne faisait aucun doute.

M. Mouallimi s’est par ailleurs félicité des initiatives prises par le Conseil de sécurité et le Comité 1540 visant à prévenir la possession d’armes de destruction massive par des groupes armés non-étatiques.

M. WU HAITAO (Chine) a noté la montée en puissance de menaces non traditionnelles comme le terrorisme, l’extrémisme, la cybersécurité et l’épidémie d’Ebola.  Récemment, a-t-il indiqué, le Président de son pays avait demandé que l’accent soit mis sur le développement et la sécurité, à la fois nationale et collective, et proposé une initiative visant à promouvoir une sécurité commune, globale, coopérative et durable.  Dans ce cadre, la Chine appelle la communauté internationale à faire des efforts en matière de contrôle international des armes, de désarmement et de non-prolifération, à commencer par le désarmement nucléaire, par une approche graduelle en réduisant les arsenaux des pays dotés d’armes nucléaires, a dit le représentant.

M. WU a par ailleurs estimé qu’il fallait mettre un terme au développement de systèmes antimissiles et a prôné le dialogue et la négociation pour régler les questions nucléaires au plan régional.  À ce titre, la Chine souhaite que la conférence sur l’établissement d’une zone exempte d’armes au Moyen-Orient soit organisée au plus tôt, a-t-il précisé, proposant en outre que la communauté internationale mette en place des normes internationales garantissant à l’ensemble de la communauté internationale l’utilisation à des fins pacifiques du domaine public commun, notamment de l’espace extra-atmosphérique.

La Conférence du désarmement (CD) devrait négocier, estime-t-il, un instrument juridiquement contraignant sur les utilisations de cet espace et pour éviter qu’il fasse l’objet d’une course aux armements.  Il faudrait en outre sauvegarder à son avis les mécanismes multilatéraux de désarmement et revitaliser la CD ainsi que la Commission du désarmement.  Le délégué a souligné que la Chine était l’un des principaux acteurs dans le domaine de la gouvernance nucléaire et qu’elle n’a cessé de défendre l’interdiction totale et la destruction des armes nucléaires, ayant notamment soumis son rapport national lors de la troisième session du Comité préparatoire de la Conférence de révision du TNP de 2015.  La Chine a également activement participé au processus de négociation de la question nucléaire iranienne, a précisé le représentant.

M. HENRY ALFREDO SUÁREZ MORENO (Venezuela) a rappelé que le désarmement nucléaire, en particulier l’élimination de toutes les armes nucléaires, était une priorité pour les pays d’Amérique latine et des Caraïbes, qui ont fait du continent sud-américain une zone exempte d’armes nucléaires.  Il a réaffirmé l’importance de telles zones pour renforcer le régime de non-prolifération et la sécurité internationale.  Dans ce contexte, il a insisté sur la nécessité d’établir une zone exempte d’armes nucléaires au Moyen-Orient, comme prévu par le Plan d’action adopté lors de la Conférence d’examen du Traité sur la non-prolifération nucléaire de 2010.  Il a appelé à la tenue d’une conférence internationale sur ce thème dans les plus brefs délais, estimant qu’elle représenterait une étape décisive pour la paix dans cette région. 

Rejetant catégoriquement l’usage d’armes chimiques, quelles que soient les circonstances, il a appelé les États dotés de telles armes à rejoindre la Convention sur l’interdiction des armes chimiques.  Il a également réaffirmé le rôle central du Programme d’action des Nations Unies en vue de prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects, rappelant que ces armes entretenaient la criminalité et que les pays d’Amérique latine et des Caraïbes en payaient le prix.

En conclusion, il a estimé que le temps était venu de prévenir la transformation du cyberespace en nouvelle arme de guerre, pour l’espionnage, le sabotage et les attaques contre les infrastructures vitales des États.  « Des règles normalisées devraient être adoptées pour garantir la protection des communications, au nom de la souveraineté des États et du respect de la vie privée des citoyens. »

M. KAHA IMNADZE (Géorgie) a déploré que la sécurité et la stabilité de l’Europe soient remises en cause par « l’agression de la Russie contre l’Ukraine », ajoutant que celle-ci minait aussi les principes fondamentaux de la souveraineté des États Membres et de leur intégrité territoriale.  « La Géorgie condamne fermement l’agression militaire directe et se joint à la communauté internationale pour demander le retrait de la Russie et de ses forces militaires d’Ukraine, incluant la Crimée », a souligné le représentant, rappelant que son pays avait lui-même été « victime d’une invasion de la Russie en 2008 ».

Abordant la situation en Syrie et en Iraq, il a fait part de la profonde préoccupation de son pays face à la dégradation de la situation sécuritaire dans ces deux pays, soulignant que des groupes terroristes comme l’État islamique d’Iraq et du Levant (ISIL) menaçaient le Moyen-Orient, mais aussi l’Europe, l’Amérique du Nord et nombre d’autres régions de la planète.  Dans ce contexte, il a souligné « le défi majeur » que représente le risque de voir des organisations terroristes ou des acteurs non étatiques se doter d’armes de destruction massive. Rappelant l’importance du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICEN), il a appelé les États qui ne l’ont pas encore fait à rejoindre le Traité pour permettre son entrée en vigueur dans les plus brefs délais.

Le représentant a qualité le Traité sur le commerce des armes qui entrera en vigueur en décembre prochain de « succès diplomatique historique » et de « victoire pour les peuples du monde ».  Soulevant aussi le problème des cyberattaques, il a estimé que c’était aux Nations Unies en général et à la Première Commission en particulier de se saisir de ces questions, pour parvenir à mettre en place des instruments internationaux permettant d’éradiquer cette menace.

Revenant sur l’occupation de 20% du territoire géorgien par la Fédération de Russie, le représentant a déploré qu’en dépit de la volonté de la Géorgie de normaliser ses relations avec la Fédération de Russie, celle-ci « continue sa politique d’escalade dans les régions géorgiennes qu’elle occupe depuis 2008, continue d’exacerber une situation fragile en poursuivant la militarisation de ces régions ».  « La présence illégale de la Russie sur notre sol constitue une violation flagrante de notre souveraineté et de notre intégrité territoriale », a-t-il affirmé, avant d’appeler la communauté internationale à réagir pour défendre les principes fondamentaux inscrits dans la Charte de l’ONU.

M. GORDON H. BRISTOL (Nigéria) a déclaré qu’il fallait redoubler d’efforts avec un triple objectif: l’élimination des armes nucléaires, la maîtrise du commerce des armes classiques, et la démilitarisation de l’espace extra-atmosphérique.  À l’approche de l’entrée en vigueur du Traité sur le commerce des armes, en décembre prochain, le délégué a estimé que cet instrument devait protéger les intérêts légitimes de l’ensemble des États, pas seulement ceux des États producteurs et exportateurs.  En outre, a-t-il poursuivi, la communauté internationale doit se prémunir contre la violence de groupes armés non étatiques qui tirent profit du commerce illicite des armes légères et de petit calibre, qui font plus de 1 000 victimes par jour dans le monde, a-t-il précisé.

M. Bristol a également plaidé pour un contrôle des armes de destruction massive, pour éviter qu’elles ne tombent entre les mains de groupes armés.  Si le désarmement nucléaire est une priorité de la communauté internationale, celle-ci doit prouver que l’existence de plus de 17 000 ogives nucléaires dans le monde ou la poursuite du développement de ces armes étaient inacceptables, a-t-il indiqué.  Il a invité les États dotés à faire preuve de coopération et à prendre des initiatives pour le démantèlement volontaire de leurs stocks, tout en réfléchissant sur la conception d’un instrument international juridiquement contraignant pour leur destruction.

Le représentant a par ailleurs indiqué que son pays continuerait à demander des garanties négatives de sécurité pour les États non dotés et s’est prononcé pour l’interdiction de la production de matières fissiles.  Dans ces deux cas, le Nigéria appuie l’élaboration d’instruments internationaux juridiquement contraignants, a-t-il conclu.

Mme MAY-ELIN STENER (Norvège) s’est félicitée de l’entrée en vigueur prochaine du Traité sur le commerce des armes, la qualifiant de « grand succès ».  Souhaitant que l’expérience de la mise en œuvre des conventions sur les armes à sous-munitions et sur les mines antipersonnel soit exploitée pour renforcer davantage le Traité sur le commerce des armes, elle a appelé à la tenue d’une première conférence d’examen du traité dans de brefs délais.

Dans le domaine des armes nucléaires, la représentante a rappelé l’importance fondamentale du Traité sur la non-prolifération nucléaire, faisant part de la vive préoccupation de son pays face aux violations du régime de non-prolifération par l’Iran et la République populaire démocratique de Corée.  Se félicitant par ailleurs de la tenue de deux conférences internationales consacrées aux conséquences humanitaires de l’usage des armes nucléaires, dont la première en 2013 à Oslo, la représentante a défendu l’approche humanitaire du désarmement et de la non-prolifération, l’estimant adaptée à la situation réelle d’un monde qui compte encore quelque 17 000 têtes nucléaires.

Se tournant vers les mécanismes onusiens du désarmement, la représentante a défendu la Commission du désarmement qui est devenue « plus pratique, plus concentrée et plus adaptée ».  « Ses sessions devraient être plus courtes, plus concentrées sur un ou deux sujets déterminés par l’Assemblée générale », a-t-elle poursuivi, considérant que les mêmes priorités devraient s’appliquer à la Conférence du désarmement « qui n’a rien produit depuis 1996 ». 

À propos des armes chimiques, la représentante s’est félicitée de la destruction des stocks d’armes chimiques de la Syrie, saluant le rôle central de l’Organisation dans l’interdiction des armes chimiques « qui a permis ces 17 dernières années de détruire plus de 82% des stocks déclarés ».  Elle s’est toutefois inquiétée des rapports faisant état de possible omission de la Syrie dans la déclaration de ses stocks et de ses installations de fabrication. 

M. CARLOS OLGUÍN CIGARROA (Chili) a affirmé qu’un désarmement nucléaire total ne pourrait se réaliser que par la délégitimation des armes nucléaires, dont l’existence est souvent justifiée comme étant « des garants de la paix » par les pays concernés.  Il a déclaré que son pays appuyait le processus amorcé à Oslo en 2013 sur l’impact humanitaire de ces armes et a félicité le Mexique pour l’organisation de la deuxième conférence à Nayarit cette année, invitant tous les États à participer à la troisième conférence sur cette question qui se déroulera à Vienne en décembre 2014.  Pour le Chili il s’agit d’exposer et de dénoncer l’incompatibilité profonde entre l’utilisation des armes nucléaires et le droit international humanitaire, a-t-il précisé.

M. Cigarroa a réaffirmé que le TNP restait la pierre angulaire du régime de désarmement nucléaire et il en a souhaité l’universalisation.  Il a par ailleurs encouragé les puissances nucléaires à honorer leurs engagements pris dans le cadre de l’article VI du TNP et à s’orienter vers une élimination totale de ces armes.  La prochaine Conférence de révision du TNP présente, selon lui, une occasion opportune pour aller de l’avant dans ce domaine.

Le représentant a également indiqué que le Chili présiderait la prochaine Conférence des États parties aux traités portant création de zones exemptes d’armes nucléaires et d’armes de destruction massive, qui aura lieu en avril 2015 et a émis l’espoir qu’à cette occasion, la question de la mise en place d’une telle zone au Moyen-Orient connaîtrait de réels progrès.

M. JOHANN KELLERMAN (Afrique du Sud) a fait part de sa profonde préoccupation face aux blocages persistants dans les mécanismes onusiens du désarmement, déplorant le manque d’accord au sein de la Commission du désarmement et l’impasse des travaux de la Conférence du désarmement depuis 18 ans.  « Ces instances multilatérales doivent être revitalisées », a souligné le représentant, rappelant que l’absence de progrès significatifs dans le désarmement renforçait la frustration d’une vaste majorité d’États Membres.

Il a également regretté le déséquilibre entre les trois piliers du Traité sur la non-prolifération nucléaire, estimant que le désarmement nucléaire était « négligé » alors que la non-prolifération s’était au contraire renforcée.  « L’Afrique du Sud croit fermement que les armes nucléaires n’apportent pas la sécurité mais exacerbent l’insécurité », a déclaré le représentant, saluant la tenue en 2013 et 2014 des deux premières conférences internationales sur les conséquences humanitaires des armes nucléaires.  Il a également fait part de sa préoccupation quant à l’échec de la conférence internationale prévue en 2012 pour la création d’une zone exempte d’armes nucléaires au Moyen-Orient, souhaitant que celle-ci puisse être convoquée dans les délais les plus brefs.

Dans le domaine des armes chimiques, le représentant a salué les progrès réalisés dans la destruction de l’arsenal de la Syrie, rappelant que rien ne pouvait justifier l’usage de ces armes contre des populations civiles.  Il a également rappelé l’adhésion de son pays aux conventions d’interdiction des armes à sous-munitions et des mines antipersonnel.  À propos des armes légères et de petit calibre, il a réitéré le soutien sans faille de l’Afrique du Sud à la mise en œuvre du Programme d’action des Nations Unies en vue de prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects, saluant également l’entrée en vigueur prochaine du Traité sur le commerce des armes.    

M. XAVIER LASSO MENDOZA (Équateur) a estimé que la communauté internationale devrait adopter un instrument international juridiquement contraignant interdisant le développement et la possession d’armes nucléaires.  Déplorant les blocages au sein de la Conférence du désarmement et la paralysie des travaux de la Commission du désarmement, qui en 15 ans n’a pu faire aucune recommandation, le représentant s’est prononcé pour une nécessaire revitalisation et réforme de tous les organes du désarmement.  La quatrième réunion extraordinaire de l’Assemblée générale qui doit se tenir sur le sujet devra examiner ces mécanismes de manière intégrale et non plus parcellaire, a-t-il indiqué. 

Le représentant de l’Équateur, État partie au Traité de Tlatelolco qui a établi une zone exempte d’armes nucléaires en Amérique latine et dans les Caraïbes, a également invité les États dotés de retirer leurs réserves interprétatives avant d’adhérer à son protocole.  Il a par ailleurs condamné l’utilisation d’armes chimiques en Syrie et salué le processus de leur destruction.

L’entrée en vigueur prochaine du Traité sur le commerce des armes a également été saluée par le représentant, qui a précisé que son pays était en train d’en étudier toutes les modalités avant d’y apposer sa signature.  

Le représentant a par ailleurs dénoncé l’utilisation de drones armés, en particulier par les États-Unis, qui faisait peser à son avis des dangers sur la paix et la sécurité internationales, ainsi que le recours aux technologies de communication à des fins de surveillance et d’espionnage, de nature à créer des instabilités dans les relations entre États.  

M. NEGASH KEBRET BOTORA (Éthiopie) a rappelé que le multilatéralisme restait la seule voie pour relever les défis à la paix et la sécurité internationales.  « Inverser la course aux armements et détruire les stocks existants d’armes de destruction massive est d’une importance capitale », a-t-il ajouté, avant de rappeler le statut de zone exempte d’armes nucléaires de l’Afrique.  Il a réitéré le soutien sans faille de son pays au Traité sur l’interdiction des essais nucléaires, appelant les États qui ne l’ont pas encore fait à signer et ratifier le traité pour permettre son entrée en vigueur « de toute urgence ».

Se penchant sur les mécanismes onusiens du désarmement, le représentant a rappelé que la Conférence du désarmement restait le seul et unique forum multilatéral de négociation pour le désarmement, appelant les États Membres à dépasser leurs différends pour sortir de l’impasse et adopter en priorité un programme de travail permettant de nouvelles avancées.

Rappelant enfin les conséquences catastrophiques de la circulation illicite des armes légères et de petit calibre, le représentant a salué les conclusions de la dernière Conférence d’examen du Programme d’action en vue de prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects qui s’est tenue cette année à New York.  Il a toutefois souligné que le trafic de ces armes continuait de déstabiliser la Corne de l’Afrique, appelant à la mise en œuvre effective de tous les engagements pris aux niveaux international et régional.

M. SHEIKH AHMAD MOHAMED AL-THANI (Qatar) a déclaré que l’impasse qui caractérise les travaux de la Commission du désarmement depuis 1996 était la preuve du manque de volonté politique en matière de désarmement et s’est prononcé pour l’établissement d’échelles de productivité pour toutes les commissions de l’Assemblée générale.

Il a également indiqué que l’absence d’une zone exempte d’armes nucléaires au Moyen-Orient était une source de tension dans la région, affirmant qu’Israël entravait la tenue de la conférence devant aboutir à l’établissement d’une telle zone et demandant qu’elle se réunisse dans les plus brefs délais.

Le représentant a par ailleurs affirmé qu’en tant que partie au Traité sur la non-prolifération nucléaire, son pays assumerait ses responsabilités dans ce domaine.

Droits de réponse

Utilisant son droit de réponse, la République arabe syrienne a qualifié de « divertissantes » les déclarations des représentants de l’Arabie saoudite et de la Turquie.  « Ici même, personne ne peut croire à leurs allégations contre mon pays, car tout le monde connaît bien les actions terribles que ces deux mènent contre la Syrie et contre l’humanité », a-t-il déclaré, dénonçant un « partenariat de ces deux régimes avec l’État islamique d’Iraq et du Levant » et leur soutien aux « actes barbares de cette organisation ».  Il a souligné que « même les alliés de ces deux États » ont récemment dénoncé leur soutien à l’État islamique, « via des millions de dollars et des livraisons d’armes, dont des armes chimiques ».

« Je veux vous prévenir: méfiez-vous des dirigeants actuels de Turquie et de l’Arabie saoudite, méfiez-vous de leurs agendas cachés, de leurs véritables intentions, notamment via leur alliance avec l’État islamique », a prévenu le représentant, comparant l’État islamique à l’Empire ottoman.  « Quant à l’Arabie saoudite, regardez comment elle traite ses propres citoyens et ici à New York, demandez ce que les terroristes financés par l’Arabie saoudite ont fait au nom d’un Islam perverti et idéologique », a-t-il dit.

Utilisant son droit de réponse, la Fédération de Russie a dénoncé l’intervention de la Géorgie, déplorant les accusations portées sans preuves concrètes.  Le représentant a évoqué les pourparlers menés à Genève en septembre dernier, dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu de 2008.  « Nous conseillons à la Géorgie de ne pas faire de la diplomatie de mégaphone mais plutôt de déployer des efforts pour régler les problèmes de l’Abkhazie et de l’Ossétie pour le bien de la Géorgie », a-t-il déclaré.

Usant de son droit de réponse, l’Arabie saoudite a dénoncé les propos tenus « par le représentant du régime syrien », estimant qu’il « masquait la vérité » alors que « dans un monde qui est aujourd’hui un grand village, plus personne ne peut déformer les faits ».  Revenant sur l’utilisation d’armes chimiques, il a cité le dernier rapport de l’ONU faisant état de largage de chlore par des hélicoptères de l’Armée régulière syrienne contre des populations civiles.  « C’est mentionné dans le rapport, c’est un fait, pas une invention », a-t-il dit, avant de passer en revue l’ensemble des initiatives prises par son pays ces dernières années pour lutter contre le terrorisme.

Utilisant son droit de réponse, la Géorgie a dénoncé les propos de la Fédération de Russie.  Au sujet des pourparlers de Genève, il a précisé que la Géorgie y participait « de bonne foi, avec une approche constructive, pour régler les problèmes posés par la Fédération de Russie ».  Il a déploré que cette dernière ne respecte pas l’accord de cessez-le-feu de 2008, n’ayant pas procédé au retrait de ses forces déployées sur le territoire géorgien ou empêchant l’accès de l’aide humanitaire aux régions d’Ossétie et d’Abkhazie occupées.  « La Fédération de Russie nous pousse par ailleurs à discuter avec les autorités d’occupation qu’elle a installées elle-même sur notre territoire.  Je rappelle que c’est la Fédération de Russie, la Puissante occupante, qui est en violation totale du droit international », a-t-il poursuivi, accusant « les troupes russes de saper » les efforts déployés par la Géorgie.

Usant de son droit de réponse, la Fédération de Russie a rappelé que « les Républiques d’Ossétie du Sud et d’Abkhazie avaient aussi participé aux pourparlers de Genève en tant qu’États souverains ».

Usant de son droit de réponse, la Géorgie a dénoncé « la distorsion des faits et de la réalité par la Fédération de Russie ».  « Les représentants des régions occupées sont présents à Genève mais ils ne représentent personne d’autre qu’eux-mêmes, rien d’autre, aucun peuple, aucune entité », a-t-il précisé.

 

 

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