AG/COL/3271

Le Comité spécial de la décolonisation prie l’Argentine et le Royaume-Uni de négocier pour mettre fin « à la situation coloniale particulière » des Îles falkland (malvinas)

26/06/2014
Assemblée généraleAG/COL/3271
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Comité spécial chargé d’étudier la situation               

en ce qui concerne l’application de la Déclaration         

sur l’octroi de l’indépendance aux pays

et aux peuples coloniaux

Reprise de session

7e et 8e séances – matin et après-midi


LE COMITÉ SPÉCIAL DE LA DÉCOLONISATION PRIE L’ARGENTINE ET LE ROYAUME-UNI DE NÉGOCIER POUR METTRE FIN « À LA SITUATION COLONIALE PARTICULIÈRE » DES ÎLES FALKLAND (MALVINAS)


Le Comité spécial de la décolonisation a, une nouvelle fois, prié aujourd’hui les Gouvernements de l’Argentine et du Royaume-Uni de reprendre leurs négociations, afin de trouver, dans les meilleurs délais, une solution pacifique au conflit de souveraineté sur les Îles Falkland (Malvinas).


Dans cette résolution*, le Comité spécial estime en effet que le règlement pacifique et négocié du conflit de souveraineté est le moyen de mettre fin à « la situation coloniale particulière propre aux Îles Falkland (Malvinas) ».  La position du Royaume-Uni, dont le représentant était absent, comme l’a fait remarquer le Ministre argentin des affaires étrangères, est bien connue: la question a été tranchée lors du référendum des 10 et 11 mars 2013, où un total de 99,8% des électeurs a voté en faveur du maintien du statut politique des îles en tant que territoire d’outre-mer du Royaume-Uni, et ce, avec un taux de participation de 92%. 


Quelle peut être la crédibilité d’un référendum au cours duquel 1 500 sujets britanniques s’expriment en faveur du Royaume-Uni? s’est exclamé le Ministre des affaires étrangères de l’Argentine pour lequel la guerre de 1982 n’a modifié en rien la nature du conflit de souveraineté.


L’Argentine qualifie le référendum d’« illégal » et de « grave distorsion du principe d’autodétermination » car les électeurs ne sont pas un peuple sous emprise, dominé ou exploité par une puissance coloniale.  Un pétitionnaire des îles Malvinas a affirmé aujourd’hui que 35% de la population des îles Malvinas vivent depuis moins de 10 ans sur le territoire et que 11% ont plus de 65 ans.  Cinquante-cinq pour cent des habitants des Malvinas serait donc de nouveaux colons; le Royaume-Uni ayant pris soin dès 1833 de vider les îles de leur population argentine.


Faux, a rétorqué un membre de l’Assemblée des îles Falkland, lui-même Falklandais de la sixième génération dont l’ancêtre est venu de l’Uruguay.  Les îles Falkland n’avaient pas de population locale lorsque les premiers colons sont arrivés il y a 180 ans.  Il a invoqué un recensement récent qui a montré que les Falklandais sont originaires de 57 groupes ethniques différents.  De toutes façons, l’Argentine n’existait pas en tant qu’État lorsque les premières populations se sont implantées, a renchéri un autre membre de l’Assemblée. 


Si nous sommes tous d’accord sur le fait que le colonialisme doit être éradiqué partout, nous nous demandons néanmoins si nous partageons tous la même définition du colonialisme, se sont impatientés les membres de l’Assemblée. 


Brandissant un document contenant 46 résolutions de l’ONU sur la question, le Ministre argentin des affaires étrangères a réitéré l’essence de ces textes, à savoir l’appel lancé au Royaume-Uni pour qu’il reprenne les négociations.  Il n’a pas manqué de rappeler que 2015 marquera le cinquantième anniversaire de la première résolution du Comité spécial sur les Îles Falkland (Malvinas).


D’ailleurs dans la résolution adoptée aujourd’hui, le Comité spécial déplore que malgré le large appui international en faveur des négociations, l’application des résolutions de l’Assemblée n’ait toujours pas commencé.


*  A/AC.109/2014/L.7


QUESTION DES ÎLES FALKLAND (MALVINAS)


Document de travail établi par le Secrétariat ( A/AC.109/2014/15)


Les Îles Falkland (Malvinas), territoire non autonome administré par le Royaume-Uni, comprennent deux grandes îles, East Falkland et West Falkland, et des centaines de petites îles, dont la superficie totale est d’environ 12 173 kilomètres carrés.  Ce territoire est situé dans l’Atlantique Sud.  La Géorgie du Sud, située à environ 1 300 kilomètres au sud-est de l’archipel des Falkland (Malvinas), et les Îles Sandwich du Sud, situées à quelque 750 kilomètres à l’est-sud-est de la Géorgie du Sud, sont considérées comme un territoire distinct et administrées depuis les Îles Falkland (Malvinas).


La souveraineté sur ces îles fait l’objet d’un différend entre les Gouvernements argentin et britannique.  La Puissance administrante a fait savoir que, les 10 et 11 mars 2013, un total de 99,8% des électeurs avaient voté par référendum en faveur du maintien du statut politique actuel des îles en tant que territoire d’outre-mer du Royaume-Uni, avec un taux de participation de 92%.  Elle considère que les insulaires ont ainsi exprimé leur droit à l’autodétermination.


Mais l’Argentine juge cet exercice illégal dans lequel elle voit une grave distorsion du principe d’autodétermination.  Toute tentative visant à permettre à la population britannique des îles d’arbitrer le différend dénaturait le droit à l’autodétermination des peuples, car il ne s’agissait pas dans ce cas de figure d’un peuple sous emprise, dominé ou exploité par une puissance coloniale.  Ainsi, le « référendum » illégitime organisé unilatéralement par le Royaume-Uni en mars 2013 n’avait pas changé fondamentalement la donne et ne modifiait en rien les droits incontestables à la souveraineté de l’Argentine.


Audition de pétitionnaires


M. ROGER EDWARDS, Membre de l’Assemblée des îles Falkland, a estimé que le Comité spécial de la décolonisation faillit à sa mission depuis 20 ans, en privilégiant la position de certains États au détriment de celle de la population des îles.  Il a rappelé le référendum des 10 et 11 mars 2013 et a exhorté le Comité à respecter le choix des peuples qui est « un droit sacré » du processus de décolonisation.  Si nous sommes tous d’accord sur le fait que le colonialisme doit être éradiqué partout, nous nous demandons néanmoins si nous partageons tous la même définition du colonialisme.  Les îles Falkland, a-t-il affirmé, n’avaient pas une population locale lorsque les premiers colons sont arrivés il y a 180 ans.  Je suis moi-même un Falklandais de la sixième génération dont l’ancêtre est venu de l’Uruguay, a-t-il souligné.


Il a précisé qu’un recensement récent a montré que les Falklandais sont originaires de 57 groupes ethniques différents et fustigé le harcèlement et la propagande de l’Argentine qui a interdit les vols commerciaux vers les Îles Falkland dans le seul objectif d’entraver la croissance et décourager les investissements dans cette région. 


M. MIKAEL SUMMERS, Membre de l’Assemblée des îles Falkland, a, à son tour, insisté sur le fait que les habitants des Îles Falkland ont déjà exercé leur droit à l’autodétermination.  Il a contesté l’affirmation de l’Argentine selon laquelle il s’agit d’une population implantée, arguant aussi des chiffres donnés par le dernier recensement.  « Comment négocier lorsque l’Argentine n’accepterait que sa souveraineté sur les Îles? » s’est demandé M. Summers.  Si l’Argentine prétend vouloir protéger les intérêts des habitants, elle doit d’abord écouter leur volonté, a-t-il dit conseiller en affirmant que les Falkland n’ont jamais fait partie de l’Argentine qui d’ailleurs n’existait pas en tant qu’État, il y a 180 ans, lorsque les premières populations se sont installées aux Îles Falkland.  Nous sommes autonomes sur le plan financier depuis 1991 et propriétaires de nos ressources naturelles, a-t-il insisté, regrettant que l’Argentine ait convaincu les pays du Marché commun du Sud (MERCOSUR) d’interdire l’accès à leurs ports des bateaux battant pavillon des Falkland.


M. ALEJANDRO JACOBO BETTS, pétitionnaire des « îles Malvinas », a affirmé que le Royaume-Uni ne pouvait oublier son obligation de régler ce différend par des moyens pacifiques.  Le pétitionnaire s’est livré à une analyse du flux migratoire de la recolonisation britannique des îles Malvinas depuis 1982.  Selon lui, 35% de la population vivent depuis moins de 10 ans sur le territoire et 11% ont plus de 65 ans.  Ainsi, 55% des habitants des Malvinas d’aujourd’hui sont des nouveaux colons, lesquels constituent une « démographie flottante ». 


M. Betts a souligné qu’une même disproportion caractérisait le « Conseil exécutif », un organe composé de huit membres et présidé par un « gouverneur colonial illégitime », appuyé par des « fonctionnaires » de l’Assemblée législative, outre deux ressortissants du Royaume-Uni et un insulaire.  En d’autres termes, les îles Malvinas ne sont pas gouvernées par de « vrais » Malvinenses », mais par des citoyens britanniques qui ont imposé un régime néocolonial. 


Depuis 1833, l’Argentine souffre des effets de l’invasion britannique des îles Malvinas, a-t-il dit.  Les déclarations faites par les organisations internationales prouvent que la souveraineté nationale argentine sur les îles Malvinas ne saurait être contestée, a-t-il estimé, ajoutant que l’occupation britannique d’un territoire sud-américain constituait un cas typique de colonialisme contemporain.


M. MARCELO LUIS VERNET, Écrivain et pétitionnaire des « îles Malvinas », a souligné que les îles Malvinas, terre de ses parents, avaient été usurpées par la force et qu’il ne pouvait plus y entrer librement.  « Les Malvinas furent notre partie avant la Révolution de 1810 et ont continué de l’être par la suite », a-t-il déclaré.  « Quel motif a poussé l’Angleterre à abandonner la voie de la négociation », a-t-il demandé.  « La réalité de 1833 existe-t-elle encore aujourd’hui », a-t-il ajouté.


Quelque 18o ans après l’usurpation, on vit la controverse territoriale la plus importante compte tenu de son ampleur, du potentiel des ressources naturelles et des intérêts géopolitiques, y compris les visées antarctiques du Royaume-Uni, a affirmé M. Vernet.  « Nous nous référons aux îles comme notre "petite sœur perdue", nous donnons son nom à nos filles, à nos places, à nos écoles, à nos villes.  Nous ne pouvons pas penser que notre patrie serait complète sans les Malvinas », a-t-il conclu, appelant le Comité spécial à promouvoir un dialogue constructif entre le Royaume-Uni et l’Argentine afin de parvenir à une solution pacifique, juste et durable de ce différend territorial.


M. HECTOR TIMERMANN, Ministre des affaires étrangères de l’Argentine, a indiqué qu’il intervenait pour la quatrième fois auprès de ce Comité pour défendre la question de la souveraineté argentine sur les Malvinas.  Il a appelé à l’avènement d’un ordre international plus juste, après avoir dénoncé une invasion anglaise qui perdure depuis 1833.  Il a demandé au Gouvernement du Royaume-Uni de reprendre les négociations, dans les meilleurs délais, pour trouver une solution pacifique au conflit de souveraineté.  Il a fait état des négociations bilatérales que les deux pays ont tenues entre 1966 et 1982.  Le conflit de 1982, a-t-il argué, n’a modifié en rien la nature du différend.


Brandissant un document contenant 46 résolutions adoptées par l’ONU sur la question des Malvinas (Falkland), le Ministre a invoqué des propos prêtés à un fonctionnaire britannique appelant à une maîtrise rigoureuse de l’immigration pour éviter qu’un jour des populations d’origine argentine ne viennent voter en faveur du rattachement des Malvinas à l’Argentine.  Moins de 40% des habitants des Îles y sont nés, a-t-il affirmé, dénonçant le fait qu’aujourd’hui seuls les résidents peuvent acquérir des terres.  L’Argentine, a-t-il prévenu, ne tolérera pas le pillage de ses ressources.  Quelle est, s’est-il demandé, la crédibilité d’un référendum au cours duquel 1 500 sujets britanniques se sont exprimés en faveur du Royaume-Uni.  L’absence du Représentant permanent du Royaume-Uni à cette réunion démontre le peu d’intérêt de ce pays pour le dialogue, a tranché le Ministre. 


Explications de position sur la résolution relative à la question des Îles Falkland (Malvinas) (A/AC.109/2014/L.7)


Le représentant de la Bolivie, qui s’exprimait au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a rappelé que les 14 et 15 juin derniers, les chefs d’État et de gouvernement de son Groupe, réunis à Santa Cruz de la Sierra, en Bolivie, ont réaffirmé la nécessité pour les Gouvernements de l’Argentine et du Royaume-Uni de reprendre les négociations, conformément aux principes et objectifs de la Charte des Nations Unies et aux résolutions pertinentes de l’Assemblée générale.


En sa capacité nationale, le représentant bolivien a estimé que le recours à la force et l’invasion ne donnent aucun droit.  On ne peut parler de « puissance administrante » dès lors qu’il y a occupation car les îles Malvinas sont argentines.


Son homologue de Cuba a affirmé que son pays œuvre sans relâche pour une solution au conflit de souveraineté, et ce, pour le peuple argentin et tous les peuples d’Amérique latine et des Caraïbes.  Il a rappelé que le Sommet de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC) a réitéré à La Havane les 28 et 29 janvier derniers, son appel à la reprise du dialogue entre l’Argentine et le Royaume-Uni.


Le règlement de ce différend passe par des négociations fondées sur les obligations internationales, a-t-il dit, en exhortant le Royaume-Uni à reprendre immédiatement les pourparlers. 


La représentante du Nicaragua a lancé le même appel au Royaume-Uni, arguant que le Gouvernement argentin agit de bonne foi et de façon constructive pour trouver une solution à cette situation « anachronique ».  Le Royaume-Uni fait valoir à tort le principe d’autodétermination, a-t-il tranché.


Son homologue du Venezuela, qui s’exprimait au nom du MERCOSUR, a aussi plaidé en faveur d’une reprise des négociations, une position qu’il a également défendue en sa capacité nationale. 


Le délégué de la République arabe syrienne a rejeté toutes les mesures unilatérales prises par le Royaume-Uni sur les Malvinas, lesquelles violent les résolutions des Nations Unies et sapent la reprise du dialogue avec l’Argentine.


Des appels à la reprise du dialogue ont également été lancés par le représentant de l’Indonésie, avant que son homologue de la Chine ne rappelle la position de son pays en faveur du règlement des conflits territoriaux par la négociation, conformément aux principes de la Charte des Nations Unies.


La voie pacifique a aussi été préconisée par le représentant de la Fédération de Russie qui a dit ne pas reconnaître le résultat du référendum organisé par le Royaume-Uni comme une marque de souveraineté britannique sur les îles.


Le représentant du Brésil a qualifié la situation actuelle de « situation coloniale spéciale et particulière », arguant que les populations argentines ont été chassées des Îles lors de l’invasion anglaise en 1833.  Il a jugé « illégales » les activités de pêche et l’exploitation du pétrole entreprises par le Royaume- Uni « à 12 000 kilomètres de Londres ».  


Le représentant du Guatemala a défendu la souveraineté de l’Argentine sur les Malvinas et souligné que de nombreuses résolutions des Nations Unies ont reconnu l’existence d’un conflit de souveraineté.  Ce cas, a-t-il estimé, se caractérise des autres cas de décolonisation du fait qu’il est né d’une occupation par la force entreprise par le Royaume-Uni.  Nous ne sommes pas devant une situation où un peuple est colonisé car il s’agit ici d’un territoire colonisé par des sujets britanniques.  Le représentant a rappelé que le 10 juin a été proclamé Journée de solidarité des pays d’Amérique centrale avec l’Argentine. 


Son homologue de l’Uruguay a invoqué les raisons historiques, géographiques et juridiques de la souveraineté de l’Argentine.  La seule façon de mettre fin à la situation particulière de ce conflit colonial passe par une solution négociée, a-t-il insisté, en appelant le Royaume-Uni à reprendre au plus vite les pourparlers.  La présence militaire du Royaume-Uni et l’exploitation du pétrole ne sont pas acceptables, a-t-il tranché, qualifiant de « sans valeur » le referendum de 2013.


Le représentant de la Papouasie-Nouvelle-Guinée a demandé aux parties de faire en sorte que dans toutes les négociations, les droits et intérêts des habitants des Îles Falkland (Malvinas) soient reconnus.  Il a invité le Comité spécial à envisager toutes les options possibles pour faire avancer les choses.


Son homologue de Saint-Vincent-et-les Grenadines s’est dite préoccupée par le manque de progrès et s’est associée aux appels pour la reprise rapide d’un dialogue utile, avant que le représentant du Pérou n’exprime l’appui « sans faille » de son pays à la cause argentine.  Il a, à son tour, appelé à la reprise rapide des négociations et a estimé que la participation de l’ONU au plus haut niveau doit être assurée. 


Le représentant de la Sierra Leone a tenu à rappeler les bonnes relations de son pays avec l’Argentine et le Royaume-Uni.  Il est donc essentiel, a-t-il dit, de voir une solution rapide à ce conflit; la négociation pacifique et le dialogue constituant la seule solution crédible.


Au nom du Groupe des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC), la représentante du Costa Rica a appuyé la légitimité des revendications argentines et donné lecture de la décision du deuxième Sommet de la CELAC qui s’est tenu à Cuba les 28 et 29 janvier 2014, au cours duquel 33 États ont appuyé le droit à la souveraineté de l’Argentine sur les Malvinas, de Géorgie du Sud, et Sandwich du Sud ainsi que sur les espaces maritimes qui les entourent.  La présence du Royaume-Uni aux Malvinas participe d’une « situation anachronique ».


Son homologue du Mexique a promis de continuer à promouvoir la voie des négociations et a demandé instamment au Royaume-Uni de s’associer aux efforts de l’Argentine en ce sens.


Celui de la Colombie a aussi demandé au Royaume-Uni de rouvrir les négociations et a réitéré l’importance qu’il y a à respecter la résolution 3149 de l’Assemblée générale de l’ONU.  Les parties doivent s’abstenir de prendre des décisions unilatérales, a-t-il tranché.


Le représentant d’El Salvador a affirmé que la question des îles Malvinas présente un caractère prioritaire dans la région de l’Amérique latine.  Il est important pour les parties de maintenir une étroite coopération dans de nombreux domaines des affaires internationales et de résoudre ce différend sur la base des résolutions des Nations Unies.  Ce conflit de souveraineté a été reconnu dans les différentes résolutions de l’ONU et de l’Organisation des États américains (OEA), a-t-il dit.


Son homologue du Paraguay, saluant le travail du Comité spécial, a déclaré que les États membres de l’OEA avaient exprimé leur soutien à la volonté de l’Argentine de chercher toutes les solutions possibles par le biais de négociations.  L’Assemblée générale devrait intégrer à son ordre du jour la question des Îles Falkland (Malvinas) jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée.


Reprenant la parole, la représentante du Costa Rica a tenu à préciser que plusieurs groupes intergouvernementaux appuient la légitimité des revendications argentines.  Ce sont les principes du droit international qui guide la position du Costa Rica, a-t-elle souligné.


Son homologue de l’Équateur a prévenu que « la cause argentine est aussi la cause de l’Amérique latine et des Caraïbes », avant de mentionner le soutien apporté le 23 novembre dernier à l’Argentine par l’Organisation latino-américaine de l’énergie(OLADE) réunie à Punta Cana.  Il faut que les appels de ce Comité cessent d’être méprisés, s’est-il impatienté.


Le Ministre des affaires étrangères de l’Argentine a remercié les délégations qui continuent à appuyer la volonté de l’Argentine d’exercer sa souveraineté.  Nous marquerons l’année prochaine le cinquantième de la première résolution du Comité spécial sur la question, a-t-il rappelé, en parlant d’une question « facile » à résoudre si l’autre partie acceptait de participer aux travaux de ce Comité.  Aucune délégation n’a appuyé la position du Royaume-Uni qui continue d’ignorer 46 résolutions des Nations Unies, a-t-il souligné.  Le Royaume-Uni, a-t-il accusé, a toujours refusé d’aborder cette question alors que l’Argentine l’attend à la table des négociations depuis 50 ans.  


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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