La Cinquième Commission salue l’amélioration du rendement de la caisse des pensions et examine les budgets des missions en Côte d’Ivoire et au Libéria
La Cinquième Commission a salué aujourd’hui l’amélioration du rendement de la Caisse commune des pensions du personnel de l’ONU, avant d’examiner le financement de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) et de la Mission des Nations Unies au Libéria (MINUL) jusqu’au 30 juin 2015.
Par le projet de résolution sur le « Régime des pensions des Nations Unies » 1, la Cinquième Commission recommande à l’Assemblée générale de se féliciter de l’amélioration de la situation actuarielle de la Caisse commune des pensions du personnel de l’ONU, « un renversement de la tendance à la baisse observée depuis 1999 ». Pour la Cinquième Commission, la Caisse commune devrait atteindre sur le long terme l’objectif d’un taux de rendement annuel réel de 3,5%.
La Commission recommande la diversification, non sans prudence, des investissements entre les marchés des pays développés et ceux des pays émergents et des pays en développement, compte tenu des quatre grands critères de sécurité, de rentabilité, de liquidité et de convertibilité. Elle appelle aussi l’Assemblée générale à saluer la création du groupe de travail sur l’assurance maladie après la cessation de service dont les conclusions devraient être communiquées l’année prochaine.
S’agissant du financement de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) 2, les prévisions de dépenses actualisées pour l’exercice allant du 1er juillet 2014 au 30 juin 2015 s’élèvent à 490,6 millions de dollars, alors que le crédit ouvert par l’Assemblée est de 484,6 millions. Il s’agit donc d’un excédent brut de 2,8 millions. La mise en recouvrement ayant été « exceptionnellement » scindée en deux périodes, il reste encore à collecter 243,9 millions de dollars pour la période entre le 1er janvier et le 30 juin 2015. Le représentant de la Côte d’Ivoire a souligné l’urgence de la situation, en rappelant que le budget de l’ONUCI est principalement destiné à soutenir les efforts du Gouvernement dans la préparation des élections présidentielle et législatives d’octobre et de décembre 2015. Il est primordial, a-t-il insisté, d’autoriser rapidement la mise en recouvrement de l’intégralité des ressources car « la paix, la sécurité et la stabilité à long terme en Côte d’Ivoire en dépendent ».
Le représentant du Togo a commenté cette question mais aussi celle du financement de la Mission des Nations Unies au Libéria (MINUL) 3 dont la mise en recouvrement du budget de 427, 2 millions de dollars a aussi été scindée en deux périodes. Jusqu’au 30 juin 2015, les prévisions montrent une augmentation brute de 11, 8 millions ou 2,8 %. Le représentant du Togo a dit avoir noté que l’épidémie de la maladie à virus Ebola a rendu incertain le nombre de soldats et de policiers qui pourront être retirés de la MINUL. Il a aussi noté les informations sur le soutien apporté par la Mission à celle pour l’action d’urgence contre Ebola (MINUAUCE).
Le représentant a, à cet égard, appuyé l’avis du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) selon lequel tous les mécanismes de coopération entre les missions doivent respecter le fait que l’Assemblée générale n’autorise pas les avances prélevées sur les fonds desdites missions. En conséquence, l’ensemble des services, du matériel et du personnel doit être financé par la mission où l’activité se déroule, à savoir la mission d’accueil, et pas par la mission d’origine. Comme le CCQAB, le représentant togolais a dit attendre du Secrétaire général des informations claires, transparentes et opportunes sur les arrangements de coopération intermissions et les frais de recouvrement des coûts correspondants.
Pour finir, la Cinquième Commission a recommandé4 à l’Assemblée générale de nommer M. Toshiro Ozawa, du Japon, au Comité des contributions, pour remplacer son compatriote démissionnaire, M. Shigeki Sumi, du 20 décembre 2014 au 31 décembre 2015.
La Commission tiendra sa prochaine réunion lundi 8 décembre à partir de 10 heures.
1 A/C.5/69/L.6.