La Cinquième Commission entame sa session de 2014 en examinant les activités du Corps commun d’inspection (CCI), organe de contrôle extérieur indépendant de l’ONU
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Cinquième Commission
Première partie de la reprise de session
27e séance – matin
LA CINQUIÈME COMMISSION ENTAME SA SESSION DE 2014 EN EXAMINANT LES ACTIVITÉS DU CORPS COMMUN D’INSPECTION (CCI), ORGANE DE CONTRÔLE EXTÉRIEUR INDÉPENDANT DE L’ONU
La mobilité du personnel, la passation des marchés et les achats,
les capacités civiles postconflit, le Mécanisme de partenariats et la redevabilité parmi les priorités des délégations
La Cinquième Commission, chargée des questions administratives et budgétaires, a entamé, ce matin, sa première reprise de session de l’année 2014 dans le but de s’attaquer notamment à toutes les questions dont l’examen n’a pu être conclu lors de sa session principale, qui a pris fin le 28 décembre 2013. Dans sa déclaration liminaire, le Président de la Commission, M. Jane Taalas, de la Finlande, a exhorté les délégations à mettre à profit les quatre semaines de travaux de cette session de mars pour donner corps à l’examen des questions concernant les chantiers clefs de la réforme de l’ONU.
Avant de passer à l’examen des activités de 2013 et des projets de 2014 du Corps commun d’inspection (CCI), les délégations ont adopté le programme de travail1 de la Cinquième Commission. Commentant ce programme, les représentants de la Bolivie, s’exprimant au nom du Groupe des 77 et de la Chine; du Costa Rica, au nom de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC); de l’Ouganda, au nom du Groupe des États d’Afrique, mais aussi du Mexique et de Cuba en leur capacité nationale ont souligné combien il est important pour la Commission de parvenir cette année à des accords sur les initiatives prises sur les questions clefs par le Secrétaire général, qui a fait à cet égard des propositions sur le cadre de mobilité du personnel; le Mécanisme des Nations Unies pour la promotion des partenariats; la passation des marchés et les achats; les capacités civiles à déployer au lendemain d’un conflit; et sur le système visant à assurer la redevabilité.
Pour sa part, le représentant de l’Union européenne a défendu le bien-fondé d’une politique de mobilité, tout en insistant que ce devait être « une mobilité gérée ». Il a ensuite demandé des précisions sur les incidences budgétaires qu’auront la mise en œuvre de la résolution relative au renforcement du système d’organes de traité en matière de droits humains; la création du Groupe d’experts sur la République centrafricaine; l’application des mesures visant à assurer la redevabilité, et les travaux de construction de locaux pour le Tribunal de l’ONU à Arusha, en République-Unie de Tanzanie.
À l’instar de celle des États-Unis, plusieurs délégations se sont aussi inquiétées des coûts connexes du plan-cadre d’équipement, qui concerne la rénovation du Siège de New York, pour la période 2008-2013 avant d’appeler à un examen approfondi de la réhabilitation du bâtiment l’annexe sud du Siège de l’ONU, dont la Bibliothèque Dag Hammarskjöld.
Alors que toutes les délégations ont regretté, comme les années précédentes, les retards chroniques de publication des documents, le représentant de Cuba a aussi demandé quelles mesures ont été adoptées pour éviter le licenciement des personnels du Service de publication de l’Assemblée générale dont les postes ont été abolis dans le budget récemment adopté. D’autre part, au vu des retards observés en 2013, des délégations ont estimé que le moment était venu d’examiner de manière approfondie les méthodes de travail de la Cinquième Commission, ceci au titre du chapitre des travaux consacré à l’examen de l’efficacité administrative.
Passant à l’examen des activités du CCI, le représentant des États-Unis a salué le rôle essentiel joué par cet organe pour assurer l’efficacité du système des Nations Unies. Tout en se félicitant des efforts réalisés en 2013 par le CCI en matière d’évaluation et de réforme, dont un examen par les pairs, il a jugé que le taux de mise en œuvre des recommandations du CCI restait trop faible. Au nom du Groupe des 77 et de la Chine, la représentante de la Bolivie a salué l’adoption du programme de travail 2014, qui inclut 10 projets dont l’un porte sur la sécurité des personnels et bureaux des Nations Unies à travers le monde. Pour l’examen de cette question, les délégations s’appuyaient sur le rapport2 du CCI, présenté par son Président, M. Cihan Terzi, et sur la note du Secrétaire général y ayant trait, qui a été introduite par le représentant du Conseil des chefs de secrétariat, M. Kenneth Herman3.
Le CCI est le seul organe de contrôle extérieur indépendant du système des Nations Unies mandaté pour mener des inspections à l’échelle du système. Avec ses 11 inspecteurs, le CCI a pour mission d’aider les organes délibérants à s’acquitter de leurs fonctions de contrôle; d’aider les différents secrétariats à s’acquitter des mandats confiés par les organes délibérants; de promouvoir une plus grande coordination entre les organismes des Nations Unies; et de recenser les pratiques optimales et faciliter l’échange d’informations dans l’ensemble du système des Nations Unies. À l’heure actuelle, les activités de contrôle du CCI portent sur 28 entités des Nations Unies, qui en terme de personnel comprennent 83 000 fonctionnaires, 60 000 non-fonctionnaires et des dépenses annuelles de 40 milliards de dollars.
En fin de séance, M. Jane Taalas a souhaité réagir aux préoccupations des délégations relatives au retard des publications, à celle ayant trait à la fermeture de la cafétéria du bâtiment des conférences, évoquée par l’Ouganda; et à celle de l’Union européenne, qui s’est étonnée des difficultés que rencontrent les diplomates suite à la mise en place d’un nouveau badge d’accès. M. Taalas a indiqué que le Secrétariat de l’Assemblée générale redoublait d’efforts pour que les rapports soient publiés à temps. S’agissant de la fermeture de la cafétéria du bâtiment NLB, il a indiqué qu’il a été décidé d’installer des distributeurs de boissons parce que cette cafétéria fonctionnait à perte depuis que la plupart des réunions se tiennent dans le bâtiment principal. Il a assuré qu’une solution allait être trouvée concernant les problèmes liés aux nouveaux badges qui ne permettent pas aux personnels non diplomatiques d’accéder à l’ONU.
En début de séance, le Président de la Commission a rendu hommage à la mémoire de Zhang Wanhai, membre du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) depuis 2011 et qui est décédé le 7 février 2014. Il a, par ailleurs, félicité M. Carlos Ruiz Massieu pour sa réélection à la présidence du CCQAB et M. Pavel Chernikov, pour son élection au poste de vice-président.
La prochaine réunion publique de la Cinquième Commission, dont la reprise de session durera jusqu’au 28 mars, sera annoncée dans le Journal des Nations Unies.
(1)A/C.5/68/L.27;
(2) rapport A/68/34 du CCI
(3) note A/68/739 du Secrétaire général.
ORGANISATION DES TRAVAUX (A/C.5/68/L.27)
Rapport du Corps commun d’inspection pour 2013 et programme de travail pour 2014 (A/68/34)
Le Corps commun d’inspection (CCI) est le seul organe de contrôle extérieur indépendant du système des Nations Unies à être mandaté pour conduire des évaluations, des inspections et des enquêtes à l’échelle du système. Il a pour mission d’aider les organes délibérants des organisations participantes à s’acquitter de leurs responsabilités en matière de gouvernance, et les différents secrétariats à s’acquitter de leurs mandats. Le Corps commun a aussi pour mission de promouvoir une plus grande coordination entre les organismes des Nations Unies et de recenser les pratiques optimales.
Une analyse des niveaux d’acceptation et d’application des recommandations du CCI à l’échelle du système par les huit plus grandes organisations participantes pour les huit dernières années (2005-2012) révèle que les niveaux d’acceptation ont atteint 75% en moyenne et ceux d’application 66%. À l’heure actuelle, les activités de contrôle du CCI portent sur 28 entités des Nations Unies, soit 83 000 fonctionnaires, 60 000 non-fonctionnaires et des dépenses annuelles de 40 milliards de dollars.
Au cours de l’exercice biennal 2012-2013, le CCI a établi 17 rapports, 6 notes et 2 lettres d’observations, soit un total de 25 contributions soumises à l’examen des organisations; 3 des rapports étaient prescrits; 15 examens concernaient le système dans son ensemble; 3 portaient sur plusieurs organismes; et 5 examens et 2 lettres d’observations étaient concentrés sur un seul organisme. Au total, ces 25 éléments comportent 147 recommandations (contre 109 en 2012 et 38 en 2013).
À la mi-janvier 2014, le CCI a adopté son programme de travail 2014 (annexe VI), qui comprend des inspections et évaluations de l’administration et des programmes, axées sur le développement et visant à repérer les risques importants et les réformes nécessaires dans les organisations. Il comporte 10 nouveaux projets, dont 3 projets ne nécessitant pas de rapport et un examen de gestion et d’administration demandé. Sept projets couvrent l’ensemble du système et un projet couvre des départements précis d’un seul organisme. Compte tenu des rapports reportés de 2013 et des nouveaux projets, le plan de travail pour 2014 comprend 18 projets, dont 3 ne donnent pas lieu à des rapports.
Le programme de travail du CCI pour 2014 a été élaboré pour s’attaquer aux risques essentiels se posant dans l’ensemble du système et aux réformes de façon plus structurée. Ses inspections visent l’examen de la sûreté et de la sécurité du personnel et des locaux des Nations Unies dans le monde entier; la définition d’une étude de la gestion axée sur les résultats dans l’ensemble du système; une analyse détaillée des activités et des ressources consacrées aux changements climatiques; une étude de l’application de l’initiative « plein emploi et possibilité pour chacun de trouver un emploi décent et productif »; et un examen de la gestion et de l’administration des contrats à l’échelle du système.
Le CCI, qui dispose actuellement de 11 inspecteurs, a envisagé deux options qui lui permettraient de parvenir à une taille optimales: « L’option 1 », basée sur 10 projets par an (4 grands projets et 6 projets de taille moyenne) nécessiterait le recrutement de sept spécialistes de l’évaluation et de l’inspection supplémentaires et 28 mois de services de consultants. « L’option 2 », qui s’appuierait sur huit projets par an (2 grands projets et 6 projets de taille moyenne) nécessiterait le recrutement de trois spécialistes de l’évaluation et de l’inspection et 20 mois de services de consultants.
Le rapport du CCI comprend sept annexes qui contiennent respectivement les recommandations du groupe de l’évaluation par les pairs; le programme de travail 2013: l’état d’avancement des projets au 31 décembre 2013; les parts à la charge des organisations au titre des dépenses du Corps commun d’inspection pour 2014-2015; les taux d’acceptation et d’application des recommandations du CCI (2005-2012); la composition du Corps commun d’inspection; le programme de travail pour 2013; et les normes, règles et principes généraux relatifs à l’inspection, et l’évaluation.
Note du Secrétaire général sur le rapport du Corps commun d’inspection pour 2013 (A/68/739)
Dans cette note, le Secrétaire général rappelle qu’en sa qualité de Président du Conseil des chefs de secrétariat des organismes des Nations Unies pour la coordination (CCS) il apporte un appui administratif au CCI, essentiellement au moment de l’établissement des rapports, mais aussi et surtout après l’achèvement de rapports intéressant l’ensemble des organismes des Nations Unies. Conformément au mandat du Corps commun, le secrétariat du CCS fait distribuer aux organismes des Nations Unies tous les rapports qui intéressent l’ensemble du système et rassemble les observations reçues. À cet égard, il a pour pratique de prier les organismes de l’ONU de répondre dans les délais prévus. La note précise que la section F du chapitre I du rapport du CCI pour 2013 (A/68/34) présente des informations détaillées sur les mesures que les organisations représentées au CCS ont adoptées en vue de donner suite à ces recommandations.
Présentation et débat général
M. SACHA SERGIO LLORENTTY SOLÍZ (Bolivie), s’exprimant au nom du Groupe des 77 et de la Chine (G77), a dit que le Groupe des 77 et la Chine (G77 et la Chine) souhaitent que cette session de la Cinquième Commission puisse permettre l’examen de tous les sujets relatifs au programme de travail de la Commission, y compris les sujets dont l’examen avait été reporté lors de la session de fond de l’Assemblée, tels que la question de la mobilité du personnel et celle des partenariats. M. Llorentty a ensuite regretté que les documents de cette session qui s’ouvre aient été disponibles avec beaucoup de retard aux délégations, et il a fait remarquer que ceci se produisait de manière récurrente. Il a ainsi plaidé pour que les rapports du Secrétariat et du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) puissent être disponibles dans les délais et dans toutes les langues officielles des Nations Unies, afin de permettre à la Commission de bien mener les tâches qui lui sont dévolues. Le représentant a en outre déploré les restrictions d’accès à certains sites et entrées du Secrétariat dont sont victimes certains des personnels non diplomatiques en fonctions dans les missions permanentes. Il a souligné que certains de ces personnels mènent des tâches essentielles au sein des missions qui les emploient, et il a par ailleurs regretté le fait que cette décision ait été prise sans consultation avec les États Membres: le G77 et la Chine vont demander des clarifications sur cette question, a prévenu le représentant.
Parlant au nom de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC), Mme PAULA COTO-RAMÍREZ (Costa Rica) a dit que ce groupe de pays souhaitait mettre l’accent sur les activités liées aux achats, à la mobilité du personnel, aux capacités à déployer au lendemain des conflits, au système de redevabilité et au mécanisme de partenariats des Nations Unies. Elle a noté que si les décisions à prendre sur certaines de ces questions ont été reportées lors de la dernière session principale de la Cinquième Commission, d’autres ont été reportées depuis plusieurs sessions, comme celle concernant la mobilité du personnel. S’agissant du cadre de référence de cette mobilité, Mme Coto-Ramírez a appelé à le bâtir sur la base de compromis constructifs. Elle a dit que la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes était particulièrement attachée à travailler avec tous les États Membres pour parvenir à un cadre de référence sur la mobilité au cours de la présente session. Elle a jugé primordial de progresser aussi sur la question des achats. Elle a réitéré la préoccupation que ressent le Groupe des États de la CELAC à propos de la présentation tardive des documents, qui a une incidence négative sur les travaux concernant les questions administratives et budgétaires et le processus de négociations intergouvernemental. Elle a donc exhorté le Secrétariat à tenir compte des inquiétudes des États Membres à ce sujet et à trouver une solution pour mettre fin à ces retards. Mme Coto-Ramírez a encouragé toutes les délégations à redoubler d’efforts pour ne pas aller au-delà de la date butoir de clôture de la session de mars, en les appelant à éviter de répéter le scénario de l’année 2013, qui a vu les délégations contraintes de négocier presque cinq mois d’affilée.
Mme BEATRICE KERONGA PACUNEGA MANANO (Ouganda), qui s’exprimait au nom du Groupe des États d’Afrique, a souhaité que des réunions parallèles ne soient pas organisées au cours de cette session de la Cinquième Commission, comme cela s’est fait pour les précédentes. Elle a rappelé que la plupart des délégations du Groupe africain ne disposent pas de suffisamment de personnels pour pouvoir prendre part à plusieurs réunions quand celles-ci se tiennent concomitamment. Elle a aussi rappelé que les négociations menées au sein de la Commission doivent avoir lieu de manière ouverte, inclusive et transparente. Le Groupe africain s’oppose à la conduite de négociations en petits groupes et à huis clos dans un format et un esprit qui ne respectent pas les principes du multilatéralisme, a dit Mme Pacunega Manano. Elle a ensuite noté que le Groupe des États d’Afrique allait accorder une attention particulière à tous les sujets qui seront débattus au cours de la présente session, et a précisé que la question de la crise en République centrafricaine était centrale. Elle a émis le vœu que la transition soit menée avec succès dans ce pays. Elle a également déploré que les documents de travail ne soient pas disponibles en temps opportun.
Au nom de l’Union européenne, M. IOANNIS VRAILAS s’est étonné des difficultés que représente pour certaines délégations l’introduction d’un nouveau badge d’accès aux bâtiments du Siège des Nations Unies. Il a demandé qu’il soit trouvé une solution à cette regrettable initiative. Il a mis l’accent sur les importantes questions dont l’examen a été reporté lors de la dernière session en citant les activités d’achat, le cadre de mobilité du personnel, les capacités civiles au lendemain d’un conflit, le Mécanisme des Nations Unies pour la promotion de partenariats, les chambres extraordinaires des tribunaux cambodgiens, le plan-cadre d’équipement et les besoins en bureaux et locaux sur le long terme. Il a demandé que des précisions soient fournies aux États Membres concernant les incidences budgétaires de la résolution relative au renforcement du système d’organes de traité en matière de droits humains, ainsi que concernant la création du Groupe d’experts sur les violations des droits de l’homme et les crimes commis en République centrafricaine, la question de la redevabilité et les travaux de construction de locaux à Arusha. Il a exprimé la déception qu’éprouvent les États membres de l’Union européenne face au retard de publication des rapports du Secrétaire général et du CCQAB, qui risque de miner l’efficacité de la Commission.
Pour ce qui est des objectifs de mobilité du personnel proposés par le Secrétaire général, le représentant de l’Union européenne (UE) a indiqué que son groupe défend le principe d’une « mobilité gérée ». Nous avons été déçus de ne pas parvenir à un accord en décembre dernier et espérons que les négociations permettront de surmonter les divergences entre délégations, afin de permettre au Secrétaire général de mettre en œuvre son projet de cadre de mobilité du personnel cette année, a déclaré M. Vrailas.
Il a par ailleurs mis l’accent sur le rôle majeur que peuvent jouer les partenariats en vue de renforcer l’efficacité des Nations Unies en permettant de promouvoir le dialogue et la coopération entre l’ONU et tous ses partenaires. Il a regretté qu’aucun accord n’ait pu être trouvé sur le Mécanisme des Nations Unies pour la promotion des partenariats. Pour ce qui est des besoins en locaux qui vont se poser à long terme, il a appelé la Commission à débattre de solutions les plus avantageuses. Nous sommes prêts à débattre des avantages que pourraient représenter pour le personnel les arrangements souples et le travail à distance, a dit M. Vrailas. Le représentant de l’Union européenne s’est par ailleurs dit préoccupé par les phases finales du plan-cadre d’équipement en raison du niveau des coûts observés au cours de la période 2008-2013. Il a ajouté que la réhabilitation, à conclure, de l’annexe sud du Siège et de la Bibliothèque Dag Hammarskjöld nécessite une discussion approfondie entre les délégations.
M. JUN YAMAZAKI (Japon) a relevé que parmi les sujets dont l’examen est resté inachevé, la question de la mobilité du personnel des Nations Unies était centrale. Il a indiqué que le Japon est un fervent supporteur des réformes de gestion qui pourraient renforcer la « durabilité de l’ONU et son efficience ». Il a par ailleurs relevé que le temps d’un mois alloué à la tenue de la présente session semblait court au vu des nombreuses questions en suspens, notamment celles relatives au plan-cadre d’équipement ou encore aux subventions à apporter aux chambres extraordinaires des tribunaux cambodgiens. Sur ce dernier point, il a indiqué que ces chambres extraordinaires font face à de sérieux problèmes financiers et qu’une solution devrait y être trouvée au plus vite, notamment en s’inspirant de la proposition de résolution qui était à l’étude en décembre dernier. M. Yamazaki a ensuite noté que la Cinquième Commission devrait aussi discuter de la reddition des comptes et de l’équipement dont auraient besoin les bureaux des Nations Unies entre les années 2014 et 2034. Il a conclu son intervention en souhaitant que les travaux puissent se dérouler dans un esprit de coopération et non d’opposition ou de confrontation.
Mme GABRIELA COLÍN ORTEGA (Mexique) a estimé que les initiatives du Secrétaire général sur la mobilité du personnel étaient pertinentes. Le Mécanisme de partenariats pour mieux faire correspondre les ressources des Nations Unies avec les défis à relever, les activités d’achats, les capacités civiles au lendemain d’un conflit et le système de redevabilité sont d’autres questions cruciales, a dit Mme Colín Ortega. Elle a dit qu’il est nécessaire de parvenir à l’adoption d’un cadre de mobilité du personnel. S’agissant du Mécanisme pour la promotion des partenariats, elle a estimé qu’il serait un instrument précieux pour promouvoir des activités qui viendraient compléter celles de l’ONU. Le Mexique estime que les méthodes de travail de la Cinquième Commission et certains aspects de la planification budgétaire méritent une réflexion. Il est temps de mettre fin aux stratégies consistant pour certaines délégations à créer des retards ou des impasses afin de jouer sur le temps et d’obliger la Commission, faute de mieux, à se contenter de solutions artificielles qui ont ensuite des conséquences sur les négociations à venir. Mme Colín Ortega a en outre souhaité que la Cinquième Commission parvienne, de manière prioritaire, à un accord sur la question du financement des missions politiques spéciales.
M. STEPHEN L. LIEBERMAN (États-Unis) a relevé que la dernière session d’automne de la Cinquième Commission avait été historique en termes positifs et négatifs. Il a rappelé que les sessions d’automne avaient toujours pris fin la veille de Noël au soir, mais que la dernière n’avait pas respecté cette tradition. Il a tout de même, concernant la note positive, salué les consensus qui ont pu être trouvés sur des questions de grand intérêt comme le budget, la gestion du personnel et d’autres sujets importants pour l’ONU. Il a en outre regretté le fait que les États Membres accordent beaucoup d’intérêt aux sujets de portée immédiate, mais pas assez sur les questions de long terme. Il a noté que les propositions du Secrétaire général avaient été examinées, et il a souhaité que cette session soit l’occasion de « lui donner les outils et l’orientation dont il a besoin pour façonner cette ONU que les États Membres envisagent pour les 10 ou 20 prochaines années ». Il a pris pour exemple la proposition du Secrétaire général relative à la mobilité du personnel des Nations Unies, précisant que l’application de ce principe pourrait permettre à l’ONU de mieux faire face aux défis qui se posent à elle à travers le monde. Nous avons débattu de ce sujet depuis plus d’un an, a-t-il ensuite rappelé tout en estimant qu’il est temps d’agir. Il a également évoqué d’autres sujets importants sur lesquels la Commission devait prendre des décisions, notamment la proposition du Secrétaire général de mettre en place un cadre de partenariat au sein duquel doit être coordonnée la participation du secteur privé et des gouvernements au travail des Nations Unies, ou encore la question des investissements dans lesquels pourrait se lancer le Fonds de pension des Nations Unies.
M. OSCAR LÉON GONZÁLEZ (Cuba) a appelé la Commission à « bâtir en 2014 sur les difficultés majeures et le manque de dialogue observés en 2013 ». Il s’est particulièrement inquiété des retards dans la publication des rapports, qui ont soumis les délégations à des tensions qui auraient pu être évitées si les documents avaient été disponibles à temps. Au vu des retards observés en 2013, le représentant de Cuba a estimé que le moment était venu d’examiner de manière approfondie les méthodes de travail de la Cinquième Commission au titre du chapitre consacré à l’examen de l’efficacité administrative. Il a demandé des précisions sur la manière dont le Secrétariat va mettre en œuvre la résolution 68/246 contenant le nouveau budget-programme. Le représentant de Cuba a demandé quelles mesures ont été adoptées pour éviter le licenciement de personnel du Service de publication de l’Assemblée générale, dont les postes ont été abolis dans cette proposition de budget. Il a dit que l’introduction de nouvelles technologies ne devait pas servir d’argument pour supprimer des postes essentiels au sein du Secrétariat. Le représentant a aussi demandé plus d’informations sur les actions prévues pour replacer les personnes licenciées sur des postes vacants.
M. YE XUENONG (Chine) a remercié le Président de la Cinquième Commission pour les mots de sympathie qu’il a eus à l’endroit de la famille et des amis du défunt Zhang Wanhai, de la Chine, qui était membre du CCQAB et qui est décédé le 7 février dernier. Il a rappelé que les membres du CCQAB et d’autres personnalités ont également transmis leurs condoléances à la Chine et à la famille du disparu, et il les en a tous remercié.
Mme RIOS REQUENA (Bolivie), s’exprimant au nom du Groupe des 77 et de la Chine (G77), a repris la parole et a salué le rôle important que joue le Corps commun d’inspection (CCI), en tant qu’unique organisme indépendant et externe au système des Nations Unies. Elle s’est également félicitée des réformes engagées par le CCI, notamment concernant ses méthodes de travail et la coordination de ses activités. Elle a rappelé qu’au cours de l’année 2013, le CCI a accueilli cinq nouveaux inspecteurs, et a souhaité que toutes ces réformes ne freinent pas le travail du Corps commun d’inspection. Elle a demandé que des rapports soient soumis à la Commission concernant l’impact que pourraient avoir ces réformes sur le mandat du CCI. Mme Requena a particulièrement indiqué que le G77 et la Chine apprécient l’établissement du processus d’autoévaluation que le CCI a mis en œuvre en 2013. Elle a toutefois déploré que l’indépendance du Corps soit mise à rude épreuve du fait de son incapacité à présenter ses besoins budgétaires à la Cinquième Commission. Mme Requena a par ailleurs salué la mise en place d’une plateforme en ligne assurant le suivi des recommandations du CCI, et elle s’est félicitée du fait que le programme de travail du CCI pour l’année 2014 inclut 10 projets dont l’un porte sur la sécurité des personnels et bureaux des Nations Unies à travers le monde. Elle a enfin salué le fait que le CCI continue de partager ses meilleures pratiques avec d’autres organes d’audit et de contrôle des Nations Unies, ce qui permettra, a-t-elle noté, d’éviter des investissements, pertes de temps et la mise en place par chacune de ces entités de pratiques qui existent déjà au CCI. Le partage de ses meilleures pratiques par le CCI renforce aussi la synergie entre les différents organismes concernés, a-t-elle noté.
M. STEPHEN L. LIEBERMAN (États-Unis) a pris de nouveau la parole et a estimé que le Corps commun d’inspection (CCI) est un organe de contrôle qui joue un rôle essentiel pour assurer l’efficacité du système des Nations Unies. Il s’est félicité des efforts réalisés en 2013 en matière d’évaluation et de réforme du CCI en saluant tout particulièrement l’autoévaluation du CCI et son examen par les pairs, ainsi que les recommandations qui en découlent. Il s’est félicité aussi que le CCI s’efforce de parvenir à des rapports d’une qualité améliorée.
Le représentant des États-Unis a estimé que le CCI doit publier ses rapports à temps et doit tout faire pour que les dates de publication soient mieux alignées avec l’ordre du jour de la Cinquième Commission. M. Lieberman a regretté que les rapports du CCI soient souvent publiés soit trop longtemps à l’avance, soit trop tard, par rapport au moment où les questions auxquelles ils sont relatifs sont traitées en Cinquième Commission. Le représentant des États-Unis s’est par ailleurs dit préoccupé que les taux de mise en œuvre des recommandations issues du CCI soient relativement bas. Pour ce qui est des inspections à venir, il a invité les États Membres à présenter aux postes d’inspecteurs des candidats d’un niveau élevé ayant des qualités avérées en matière d’évaluation et d’expertise analytique.
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