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SC/11118-AFR/2690

Déclaration à la presse faite par le Conseil de sécurité sur la situation en Guinée-Bissau et la mise en œuvre de la résolution 2048 (2012)

11/9/2013
Conseil de sécuritéSC/11118
AFR/2690
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DÉCLARATION À LA PRESSE FAITE PAR LE CONSEIL DE SÉCURITÉ SUR LA SITUATION EN GUINÉE-BISSAU

ET LA MISE EN ŒUVRE DE LA RÉSOLUTION 2048 (2012)


On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite aujourd’hui par le Président du Conseil de sécurité pour le mois de septembre, M. Gary Quinlan (Australie):


Le 5 septembre 2013, les membres du Conseil de sécurité ont entendu un exposé de José Ramos-Horta, Représentant spécial du Secrétaire général et Chef du Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau (BINUGBIS), qui a présenté le rapport du Secrétaire général sur la mise en œuvre de la résolution 2048 (2012) du Conseil de sécurité relative au rétablissement de l’ordre constitutionnel en Guinée-Bissau.


Les membres du Conseil jugent encourageant le consensus politique qui a permis des avancées constructives en Guinée-Bissau au cours des derniers mois, notamment la constitution d’un gouvernement de transition plus représentatif, l’élection du Président de la Commission électorale nationale, la création de la Commission nationale de la planification et de la coordination stratégique et la révision du code électoral.  Ils prennent note de la décision prise le 2 septembre 2013 par les autorités de transition d’améliorer le système d’inscription manuelle sur les listes électorales, en vue d’établir le registre électoral pour les élections à venir.


Les membres du Conseil regrettent qu’en dépit de ces avancées, le processus électoral ait pris du retard compte tenu de la date du 24 novembre 2013 que le Président pour la période de transition a fixée pour les élections.  Ils soulignent qu’il est impératif de tenir les élections présidentielle et législatives dès que possible, étant donné que la date du 31 décembre 2013 marquera la fin de la période de transition, et insistent pour que les autorités de transition prennent toutes les mesures propres à approfondir le dialogue politique interne et veillent à la tenue d’élections transparentes, représentatives et démocratiques à toutes les étapes d’un processus électoral acceptable pour tous.


À cet égard, les membres du Conseil exhortent les parties prenantes bissau-guinéennes à promouvoir le principe du consensus afin de régler les questions en suspens et de lancer le processus électoral sans plus tarder, notamment en adoptant un code de conduite électoral visant à créer pour la tenue des élections un environnement pacifique propice à une paix durable, à la réconciliation nationale et à la démocratie.


Les membres du Conseil exhortent également les parties prenantes bissau-guinéennes à veiller à ce que les conditions créées favorisent la participation en toute sécurité de tous les acteurs politiques au processus politique.


Les membres du Conseil exhortent en outre les parties prenantes bissau-guinéennes, en particulier les acteurs politiques, à continuer d’avancer sur la voie d’un dialogue constructif et sans exclusive propre à réaliser un consensus sur les principales réformes qui doivent être effectuées au cours des années à venir.


Les membres du Conseil se félicitent des engagements pris par les partenaires internationaux de la Guinée-Bissau et, à cet égard, leur demandent de maintenir leur participation de sorte que les acquis puissent être consolidés et d’autres progrès accomplis.  Ils se félicitent aussi à ce propos de l’initiative de l’Union africaine qui a conduit à l’envoi en Guinée-Bissau de la deuxième mission conjointe d’évaluation, du 8 au 10 juillet 2013, avec la participation de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), de la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP), de l’Union européenne, de l’Organisation internationale de la Francophonie et de l’Organisation des Nations Unies.


Les membres du Conseil notent que l’appui des partenaires de la Guinée-Bissau est nécessaire au financement du processus électoral et se félicitent donc de l’engagement pris par l’Union européenne de fournir une assistance.  Ils invitent tous les partenaires du pays à contribuer au financement des élections.


Les membres du Conseil saluent et encouragent particulièrement les initiatives que la CEDEAO mène sur le terrain, notamment par l’intermédiaire de sa mission en Guinée-Bissau, ainsi que les mesures engagées aux fins de la réforme du secteur de la sécurité, et à l’appui de la stabilisation socioéconomique du pays.


Les membres du Conseil réaffirment la préoccupation que leur inspire la culture d’impunité et d’irresponsabilité prévalant en Guinée-Bissau.  Ils se félicitent à cet égard de la tenue à Bissau, en juillet 2013, de la Conférence nationale sur l’impunité, la justice et les droits de l’homme, et exhortent à nouveau les autorités de transition à agir promptement pour combattre l’impunité et promouvoir la justice, tout en appelant les parties prenantes à mettre en œuvre les recommandations issues de la Conférence.


Les membres du Conseil réaffirment la nécessité d’une supervision et d’un contrôle civils effectifs sur les forces de défense et de sécurité.  Ils demandent au personnel des forces de défense et de sécurité de s’abstenir de tous actes susceptibles de mettre en péril le processus de dialogue sans exclusive et de réconciliation nationale, ou de saper les efforts en faveur d’un consensus national sur le rétablissement de l’ordre constitutionnel et la mise en œuvre des réformes, éléments indispensables à la stabilité à long terme de la Guinée-Bissau.


Les membres du Conseil saluent les initiatives engagées par le BINUGBIS et le Département des affaires politiques pour rétablir une présence internationale et contribuer à la lutte contre le trafic de drogue en Guinée-Bissau, avec le retour de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) dans le pays, et renouvellent l’appel lancé en faveur d’un appui international à ses activités.  Ils réitèrent leur préoccupation face à la persistance et au transit du trafic de drogue sur le territoire de la Guinée-Bissau, et à la menace que cela représente pour la stabilité du pays.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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