Déclaration à la presse faite par le Conseil de sécurité concernant le Soudan du Sud
| |||
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York |
DÉCLARATION À LA PRESSE FAITE PAR LE CONSEIL DE SÉCURITÉ CONCERNANT LE SOUDAN DU SUD
On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite aujourd’hui par la Présidente du Conseil de sécurité pour le mois d’août, Mme María Cristina Perceval (Argentine):
Les membres du Conseil de sécurité se sont déclarés profondément préoccupés par l’augmentation du nombre de conflits et d’actes de violence et leurs répercussions sur les civils au Soudan du Sud, en particulier par la détérioration marquée de la situation sur le plan humanitaire et sur le plan de la sécurité dans certaines parties du Jongleï. Ils ont condamné vigoureusement les attaques perpétrées contre les civils et le pillage des locaux de l’ONU et d’organisations d’aide internationale dans l’État du Jongleï, au Soudan du Sud. Ils ont déploré le fait que ces attaques aient causé des déplacements massifs de civils et demandé au Gouvernement du Soudan du Sud, auquel il incombe au premier chef de protéger les civils, de garantir aux organismes humanitaires un accès en toute liberté et sécurité afin d’assurer pleinement et rapidement l’acheminement de l’aide humanitaire à tous les civils ayant besoin d’urgence d’une assistance, conformément aux dispositions applicables du droit international, notamment le droit international humanitaire, et aux principes directeurs de l’ONU concernant l’aide humanitaire, et de garantir à la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) une totale liberté de mouvement et un accès sans entrave à l’ensemble de l’État du Jongleï; ils ont noté qu’il y avait eu récemment certains signes encourageants à cet égard. Les membres du Conseil ont demandé à toutes les parties, notamment les milices armées, de faire preuve de retenue, de s’abstenir de tout acte de violence contre la population civile, et de respecter pleinement les obligations que leur impose le droit international applicable, y compris le droit des droits de l’homme et le droit international humanitaire.
Ils ont pris note de l’engagement pris par le Président Kiir de faire enquête et de traduire en justice les personnes accusées d’avoir perpétré des violations contre la population civile dans l’État du Jongleï, redit leur vive préoccupation face aux violations des droits de l’homme et atteintes commises par des groupes armés et des institutions nationales de sécurité, y compris des membres de l’Armée populaire de libération du Soudan, et souligné que les auteurs de violations du droit international humanitaire et d’infractions et atteintes au droit international des droits de l’homme devaient répondre de leurs actes. Les membres du Conseil de sécurité ont également souligné qu’il fallait s’attaquer aux causes profondes des violences intercommunautaires que connaît le Soudan du Sud et exhorté toutes les parties à s’efforcer de parvenir à la paix grâce à la réconciliation. Ils ont rappelé à cet égard l’offre d’amnistie que la République du Soudan du Sud avait renouvelée le 9 juillet à l’endroit de certaines milices armées.
Les membres du Conseil de sécurité ont pris acte du rôle important joué par la MINUSS pour ce qui est de renforcer les capacités locales et soutenir les efforts de consolidation de la paix, et également pour ce qui est de protéger les civils et de sécuriser l’acheminement de l’aide humanitaire dans l’État du Jongleï. Ils ont condamné toutes les attaques perpétrées contre des soldats et des agents de la MINUSS, demandé que des enquêtes approfondies soient menées rapidement sur ces attaques, et exigé que de telles attaques ne se reproduisent pas et que les responsables ne demeurent pas impunis.
* *** *
À l’intention des organes d’information • Document non officiel