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AG/11342

L’Assemblée générale convoque le 22 septembre 2014 la session extraordinaire sur le suivi du Programme d’action du Caire

21/02/2013
Assemblée généraleAG/11342
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Assemblée générale                                        

Soixante-septième session                                  

65e séance plénière – matin


L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE CONVOQUE LE 22 SEPTEMBRE 2014 LA SESSION EXTRAORDINAIRE

SUR LE SUIVI DU PROGRAMME D’ACTION DU CAIRE


L’Assemblée générale a organisé*, ce matin, la session extraordinaire consacrée à la suite donnée au « Programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement au-delà de 2014 ».  Si la session n’est prévue que le 22 septembre 2014 à New York, elle donne déjà lieu à un débat sur la participation des ONG. 


La représentante du Kenya, qui a présenté la résolution, a d’abord indiqué que la session extraordinaire ne débouchera pas sur « un document final », mais qu’elle sera plutôt l’occasion de se réengager en faveur du Programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD) qui s’est tenue au Caire, en septembre 1994.


Dans la capitale égyptienne, les chefs d’État et de gouvernement ont fixé quatre objectifs principaux: l’accès universel à la planification familiale et aux services de santé sexuelle et reproductive; l’égalité entre des sexes, l’autonomisation des femmes et l’égalité d’accès à l’éducation; la prise en compte de l’impact individuel, social et économique de l’urbanisation et des migrations; et la solution aux questions environnementales liées aux changements démographiques.


Les recommandations faites à la Conférence d’examen de 1999 (Caire+5) ont été intégrés, un an plus tard, dans tous les huit Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), comme en attestent, en particulier, les OMD 3 et 5 relatifs à l’autonomisation des femmes et à l’amélioration de la santé maternelle.


En prévision de la session extraordinaire de 2014, le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) a été chargé de faire une évaluation globale des résultats, lacunes et défis dans la mise en œuvre du Programme d’action du Caire.


Après l’adoption de la résolution, ce matin, plusieurs délégations, dont celle de la Suisse, ont fait part de leurs préoccupations face à « la réticence » de certaines États Membres à accepter la pleine participation de la société civile, notamment les ONG qui ne sont pas accréditées auprès du Conseil économique et social (ECOSOC).


Le paragraphe 4 d) de la résolution charge en effet le Président de l’Assemblée générale d’établir la liste des représentants « d’autres ONG » -les non-accréditées- et de la soumettre à l’examen des États Membres, « suivant la procédure d’approbation tacite », avant de présenter les noms proposés et les noms retenus à l’Assemblée.


Cette disposition contient, a expliqué le représentant du Mexique, une restriction à la participation des ONG en les soumettant à l’objection des États Membres ce qui revient, a-t-il argué, à leur accorder un droit de veto.


La procédure d’approbation tacite est contraire aux principes d’équité et de transparence et elle s’écarte résolument des pratiques établies, s’est inquiétée la représentante du Canada.


Son homologue d’Israël a rappelé que les ONG sont des acteurs clefs de la mise en œuvre du Programme d’action et a estimé que cette session extraordinaire devrait être l’occasion pour toutes les parties prenantes de donner leur avis.


De nombreuses ONG jouent un rôle essentiel en matière de population, de réduction de la mortalité et de la morbidité maternelles et de planification familiale, a précisé la représentante des États-Unis dans le cadre d’une explication de position avant l’adoption du texte. 


Un dialogue franc et ouvert avec la société civile doit être un élément clef de la Conférence, a renchéri le représentant de l’Union européenne, qui a par ailleurs fait observer que la session extraordinaire « marquera un tournant » dans les débats sur l’élaboration de l’Agenda pour le développement post-2015.


Seul à n’avoir aucun reproche à faire à la résolution, le représentant de la Fédération de Russie a estimé que la participation des ONG tel que prévu par le texte est tout à fait conforme au règlement intérieur de l’Assemblée générale.


Le représentant du Mexique a par ailleurs regretté que la session extraordinaire soit prévue le même jour que la Conférence mondiale sur les peuples autochtones.  Si la session extraordinaire prévoit deux séances plénières de 13 à 21 heures, la Conférence mondiale elle commence à 9 heures par une séance d’ouverture, suivie dans l’après-midi de deux tables rondes organisées simultanément.  Une autre table ronde et un groupe de discussion interactif sont prévus le lendemain, 23 septembre.


Ce matin, l’Assemblée générale a élu l’Afrique du Sud et le Kenya, membres du Comité d’organisation de la Commission de consolidation de la paix (CCP), pour un mandat de deux ans commençant le 1er  janvier 2013.


L’Assemblée a enfin désigné la Bosnie-Herzégovine, l’Iraq et Israël au Comité des conférences, pour un mandat commençant aujourd’hui et prenant fin au 31 décembre 2015.  Également élu, le Sri Lanka assumera ses fonctions jusqu’au 31 décembre 2014.


Les sièges revenant au Groupe des États d’Amérique latine et des Caraïbes et au Groupe des États d’Asie et du Pacifique sont toujours à pourvoir.


En début de séance, l’Assemblée générale a pris note du fait que le Cap-Vert, la Guinée équatoriale, le Gabon, la Grenade et le Kirghizistan ont fait les versements nécessaires pour réduire leurs arriérés en deçà du seuil prévu par l’Article 19 de la Charte des Nations Unies –droit de vote-.


La prochaine réunion de l’Assemblée générale sera annoncée dans le Journal des Nations Unies.


* A/ 67/ L.55


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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