Le Conseil de sécurité accueille avec satisfaction le plan de mise en oeuvre de la Stratégie régionale des Nations Unies contre l’Armée de résistance du Seigneur
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Conseil de sécurité
6971e séance – matin
LE CONSEIL DE SÉCURITÉ ACCUEILLE AVEC SATISFACTION LE PLAN DE MISE EN ŒUVRE DE LA STRATÉGIE RÉGIONALE DES NATIONS UNIES
CONTRE L’ARMÉE DE RÉSISTANCE DU SEIGNEUR
Le Conseil de sécurité a, aujourd’hui, accueilli avec satisfaction le plan de mise en œuvre de la Stratégie régionale des Nations Unies visant à contrer la menace que représente l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) et à remédier aux effets de ses activités, ainsi que d’autres documents de stratégie.
Le Conseil, dans une déclaration présidentielle, préparée par le Royaume-Uni, a également exhorté le Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (BRENUAC), ainsi que les missions politiques et de maintien de la paix des Nations Unies présentes dans la région et les autres entités compétentes de l’Organisation, à « redoubler d’efforts pour faciliter la mise en œuvre de la Stratégie », la communauté internationale étant invitée à « apporter toute l’assistance possible ».
Le Représentant du Secrétaire général et Chef du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale, M. Abou Moussa, avait auparavant affirmé que la situation générale en Afrique centrale, sur les plans politique et sécuritaire, était « caractérisée par une stabilité et une paix relatives dans la plupart des pays de la sous-région, avec la notable exception en République centrafricaine et dans certaines parties de la République démocratique du Congo (RDC) ».
M. Moussa, qui présentait le quatrième rapport* du Secrétaire général sur les activités du BRENUAC et les régions touchées par la LRA, a rappelé qu’en décembre dernier, le Conseil de sécurité avait demandé au Bureau régional de travailler avec l’Union africaine et d’autres parties prenantes et partenaires afin d’élaborer un plan de mise en œuvre pour l’opérationnalisation de la Stratégie régionale des Nations Unies, qu’il avait adoptée en juin 2012.
« Maintenant que cela a été fait, la prochaine priorité immédiate est d’organiser un forum de mobilisation des ressources, en appui à la mise en œuvre de la Stratégie en partenariat avec l’Union africaine », a-t-il dit.
Dans son rapport, le Secrétaire général, M. Ban Ki-moon, fait notamment le point sur les travaux du BRENUAC et des progrès de la mise en œuvre de la Stratégie régionale visant à contrer l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) et à remédier aux effets de ses activités.
Le Conseil de sécurité, dans la déclaration lue par son Président pour le mois de mai, l’Ambassadeur Kodjo Menan, du Togo, a réaffirmé son soutien à l’Initiative de coopération régionale de l’Union africaine contre la LRA, tout en se félicitant de l’élaboration du concept d’opérations et d’autres documents de stratégie nécessaires à la mise sur pied de la Force régionale d’intervention de l’Union africaine, et en souhaitant que soient déployés des conseillers pour la protection de l’enfance.
Le Conseil a souligné notamment qu’il incombait au premier chef aux États de la région où sévit la LRA de protéger les civils. Il a salué, à cet égard, l’action que mènent l’Ouganda, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo (RDC) et la République du Soudan du Sud pour mettre fin à la menace qu’elle représente, en les engageant vivement à « persévérer dans cet effort », et a exhorté « les autres pays de la région à en faire de même ».
« La fin de la LRA est proche », a lancé le représentant du Royaume-Uni, dont la délégation avait préparé le texte de la déclaration présidentielle. « L’élimination permanente de ce groupe armé exige cependant une attention permanente, ainsi que des efforts soutenus pour instaurer la paix, la stabilité et la sécurité dans les pays touchés », a-t-il estimé.
Au cours du débat, plusieurs délégations, comme celles du Guatemala ou de l’Argentine, se sont réjouies des mandats d’arrêt internationaux émis par la Cour pénale internationale (CPI) contre trois dirigeants de la LRA, notamment pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, y compris les meurtres, viols et enrôlement d’enfants.
Les États-Unis ont, pour leur part, précisé qu’ils offraient une somme de 5 millions de dollars pour toute information permettant de conduire à l’arrestation de Joseph Kony, Okot Odhiambo et Dominic Ongwen.
Plusieurs membres du Conseil se sont inquiétés aussi de la situation au Sahel, et de ses répercussions dans les pays voisins, notamment en Afrique centrale et au Maghreb.
Le Maroc et l’Azerbaïdjan ont ainsi salué la décision prise, lors du sommet extraordinaire de la Communauté des États sahélo-sahariens (CEN-SAD), le 16 février, à N’Djamena, au Tchad, de créer un conseil permanent pour un développement durable, chargé de la lutte contre la pauvreté, et un conseil permanent de sécurité, chargé de débarrasser la région des terroristes et d’autres menaces à la paix.
Enfin, à l’instar de plusieurs de ses collègues, le représentant du Togo a dénoncé le massacre des éléphants, le commerce illégal de l’ivoire et le braconnage en tous genres, en insistant sur le renforcement de la protection des parcs nationaux.
Cette tendance croissante contribue au financement d’activités criminelles, voire terroristes, a souligné son homologue de la France, qui a souligné la nécessité de renforcer, dans ce domaine, la coopération entre les États de la région, la CEEAC, l’Union africaine et les Nations Unies.
RÉGION DE L’AFRIQUE CENTRALE
Rapport du Secrétaire général sur les activités du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale et les régions touchées par l’Armée de résistance du Seigneur (S/2013/297)
M. ABOU MOUSSA, Représentant du Secrétaire général et Chef du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (BRENUAC), a affirmé que la situation générale en Afrique centrale, sur les plans politique et sécuritaire, était caractérisée par une stabilité et une paix relatives dans la plupart des pays de la sous-région, avec la notable exception en République centrafricaine et dans certaines parties de la République démocratique du Congo (RDC).
Les développements en cours en RDC sont encourageants, marqués notamment par la signature de l’Accord-cadre pour la paix et la sécurité, en février 2013, sous l’égide du Secrétaire général de l’ONU. En revanche, a-t-il ajouté, la situation en République centrafricaine continue d’avoir un impact négatif sur les pays limitrophes, en particulier sur le plan des flux des réfugiés et des mouvements transfrontaliers des ex-combattants.
M. Moussa a expliqué qu’au cours des six derniers mois, le BRENUAC avait continué à travailler en étroite collaboration avec les organisations régionales, en particulier la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et ses États membres, ainsi qu’avec d’autres partenaires en vue de faciliter la recherche de solutions durables aux nombreux défis de paix et de sécurité auxquels la sous-région est confrontée.
Le BRENUAC, avec le concours du Groupe d’appui à la médiation, prévoit ainsi d’organiser, en juin prochain, un deuxième atelier de renforcement de capacités en matière de médiation à l’intention de la CEEAC afin que cette entité sous-régionale soit dotée des outils nécessaires et puisse s’acquitter de sa mission de prévention, de gestion et de résolution pacifique des conflits.
M. Moussa a rappelé qu’en décembre dernier, le Conseil de sécurité avait demandé au BRENUAC de travailler avec l’Union africaine et d’autres parties prenantes et partenaires afin d’élaborer un plan de mise en œuvre pour l’opérationnalisation de la Stratégie régionale des Nations Unies visant à contrer la menace que représente l’Armée de résistance du Seigneur et à remédier aux effets de ses activités. Maintenant que cela a été fait, la prochaine priorité immédiate est d’organiser un forum de mobilisation des ressources, en appui à la mise en œuvre de la Stratégie en partenariat avec l’Union africaine, a-t-il dit.
Le Représentant spécial a indiqué que le Conseil avait approuvé la Stratégie régionale visant à contrer la menace que représente l’Armée de résistance du Seigneur, en juin dernier. Le plan de mise en œuvre a été finalisé, a-t-il précisé, en notant qu’il identifiait les besoins et les domaines qui nécessitent des ressources supplémentaires. Il a dit compter sur la bonne volonté politique et un engagement financier de toutes les parties prenantes, en particulier les pays touchés par l’Armée de résistance du Seigneur et les principaux partenaires, afin de traduire ce plan en réalité.
M. Moussa s’est ensuite attardé sur une autre source de préoccupation majeure de sécurité pour la sous-région, à savoir les opérations militaires menées par les Forces armées nigérianes contre les insurgés de Boko Haram dans les États de Borno et de Yobe ainsi que dans la région de l’Adamaoua.
Les conséquences humanitaires potentielles et l’impact transfrontalier de l’offensive militaire du Nigéria pour les pays de la sous-région n’ont pas encore été entièrement évalués, a-t-il expliqué. Cependant, des milliers de réfugiés auraient fui l’offensive militaire dans les pays voisins du Cameroun et du Tchad, l’armée affirmant que certains rebelles de Boko Haram avaient été empêchés de gagner le Tchad et le Niger voisin.
M. Moussa a estimé que la situation politique et sécuritaire qui prévaut actuellement dans le nord du Mali continuait d’avoir un impact négatif sur les pays qui y ont envoyé des troupes.
La question du braconnage est un autre phénomène émergent et en pleine croissance qui est susceptible, a prévenu le Chef du BRENUAC, d’avoir un impact négatif sur une paix déjà difficile à instaurer et sur la situation de la sécurité dans certaines parties de la sous-région. Il a précisé qu’au cours des cinq derniers mois, il y avait eu de plus en plus de rapports alarmants soulignant la gravité de cette menace. Il faudrait encourager les efforts déployés par les pays de la sous-région pour faire face à ce défi, a-t-il souligné.
Un autre défi majeur pour l’avènement d’une paix durable et le développement de la sous-région d’Afrique centrale est l’épineuse question du chômage des jeunes, a-t-il fait remarquer par ailleurs. Le BRENUAC, a-t-il assuré, s’est engagé à faciliter l’organisation d’une conférence sous-régionale afin de discuter de l’impact du chômage des jeunes sur la consolidation de la paix.
Déclarations
M. LI BAODONG (Chine) a indiqué que les pays de l’Afrique centrale étaient engagés en faveur du développement économique et social mais qu’ils continuaient d’être confrontés à des défis liés à la paix et à la stabilité. La piraterie dans le golfe de Guinée continue d’être une menace, a-t-il dit, en exhortant la communauté internationale à œuvrer sans relâche pour la paix et la sécurité, en fournissant aux pays de la région un plein appui tout en respectant leur souveraineté nationale. Il a invité les parties à résoudre leurs différends par le dialogue et la négociation. La communauté internationale devrait continuer à appuyer les pays de la région dans la lutte contre l’Armée de résistance du Seigneur.
Le représentant de la Chine a fermement condamné les attaques contre les civils et demandé le désarmement immédiat des éléments armés. Tout en saluant la coopération entre l’ONU et les pays de la région, il s’est dit préoccupé par la persistance des actes de piraterie. Il a appelé les dirigeants des pays de la région à adopter des politiques intégrées pour s’attaquer aux causes sociales, politiques et économiques de la situation qui prévaut actuellement dans la région. À cette fin, il a invité le Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (BRENUAC) à créer des synergies avec les pays de la région.
Mme SYLVIE LUCAS (Luxembourg) a estimé que pour éliminer la menace que constitue l’Armée de résistance du Seigneur, la Stratégie régionale multidimensionnelle dont les Nations Unies se sont dotées l’année dernière devrait être pleinement mise en œuvre. Elle a salué, dans ce contexte, le plan de mise en œuvre progressive de la Stratégie régionale de l’ONU, transmis le 19 avril dernier par le Secrétaire général. La stratégie de communication exposée dans le plan de mise en œuvre, ainsi que les réunions comme celle d’aujourd’hui devront assurer que la lutte contre l’Armée de résistance du Seigneur demeure une priorité à l’ordre du jour de la communauté internationale, a-t-elle dit.
La représentante a rappelé qu’il incombait en premier lieu aux autorités des pays directement affectés par les violences commises par l’Armée de résistance du Seigneur de protéger leur population civile contre la menace que pose ce groupe. Elle a mis en exergue trois recommandations figurant dans les conclusions adoptées le 19 avril 2013 sur la situation des enfants victimes de l’Armée de résistance du Seigneur par le Groupe de travail du Conseil de sécurité sur le sort des enfants en temps de conflit armé.
Mme Lucas s’est également dite extrêmement préoccupée face à la situation en République centrafricaine et son incidence sur la paix et la sécurité dans la sous-région. Elle a ajouté que son pays se félicitait des efforts du BRENUAC pour faciliter et encourager une coopération régionale plus étroite en Afrique centrale.
M. VITALY CHURKIN (Fédération de Russie) a partagé l’inquiétude exprimée par le Représentant spécial et appelé à la normalisation de la situation dans la région. Il s’est également dit préoccupé par le braconnage et la contrebande d’armes en provenance, notamment, de la Libye. C’est pourquoi, il a appelé à prendre des mesures immédiates pour améliorer les conditions de vie des populations de la région, en particulier en luttant contre la pauvreté. Il a souligné les difficultés auxquelles se heurte la lutte contre les bandes armées dans la région. La présence de plus de 440 000 réfugiés montre les limites de l’approche utilisée dans la région, a-t-il fait remarquer. Il a néanmoins salué les contacts croissants du BRENUAC avec les responsables de la région en vue de régler les divers aspects liés à la sécurité et à la protection des civils.
M. PHILIP PARHAM (Royaume-Uni) a insisté sur la nécessité de faire en sorte que l’Armée de résistance du Seigneur ne puisse plus infliger de souffrances aux populations. La fin de l’Armée de résistance du Seigneur approche, a-t-il dit, en faisant cependant remarquer que l’élimination permanente de ce groupe armé exige une attention permanente, ainsi que des efforts soutenus pour instaurer la paix, la stabilité et la sécurité dans les pays touchés.
Il s’est félicité de l’élaboration d’un plan de mise en œuvre progressive de la stratégie régionale de l’ONU, transmis le 19 avril dernier par le Secrétaire général.
Le représentant du Royaume-Uni a salué les efforts du BRENUAC pour faciliter et encourager une plus grande coopération en Afrique centrale et le renforcement des capacités nationales. Les événements en République centrafricaine exigent, a-t-il dit, une solution régionale, le BRENUAC devant jouer un rôle clef pour parvenir à une solution unifiée. Il s’est par ailleurs dit préoccupé par la menace à la sécurité maritime sur les côtes occidentales de l’Afrique, en se félicitant à cet égard, du rôle du BRENUAC.
M. MARTIN BRIENS (France) a affirmé que les nombreux défis politiques et sécuritaires en Afrique centrale nécessitaient actuellement une coordination de l’ensemble des acteurs nationaux, sous-régionaux et régionaux des Nations Unies. Il a estimé que la situation à Bangui et dans l’ensemble de la République centrafricaine à la suite de la prise de pouvoir par la Séléka demeurait très préoccupante. La stabilisation de la situation en matière de sécurité doit être une priorité, a-t-il souligné, en saluant ainsi la décision de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) de renforcer la Mission de consolidation de la paix en Centrafrique (MICOPAX).
Le délégué de la France a également mis l’accent sur la nécessité de poursuivre la lutte contre la menace que constitue l’Armée de résistance du Seigneur, en précisant qu’en 25 ans, ce groupe avait tué plus de 100 000 personnes en Afrique centrale, et était responsable de l’enlèvement et du recrutement forcé de 60 000 à 100 000 enfants ainsi que du déplacement de 2,5 millions de personnes. Il s’est félicité des progrès concrets réalisés par l’Union africaine pour renforcer les moyens de lutte contre l’Armée de résistance du Seigneur.
Il a par ailleurs attiré l’attention sur la tendance préoccupante du braconnage en Afrique centrale pour le financement d’activités criminelles, voire terroristes. Dans ce domaine, a-t-il dit, la coopération entre les États de la région, la CEEAC, l’Union africaine et les Nations Unies doit être renforcée.
M. GERT ROSENTHAL (Guatemala) a appuyé les efforts du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale et a espéré que ce Bureau continuera à coordonner les activités du système des Nations Unies en vue de rétablir l’ordre et la sécurité en République centrafricaine. Il a salué la coopération positive entre les Nations Unies et les institutions régionales. Le représentant a appuyé l’initiative du Royaume-Uni de tenir, au cours de sa présidence du Conseil de sécurité, en juin prochain, une réunion sur la piraterie, qui est, a-t-il dit, une menace pour la sécurité régionale. Il s’est dit préoccupé par les activités de braconnage menées dans plusieurs pays de la région.
Le représentant a souhaité que la réunion ministérielle débouche sur des solutions viables pour rétablir la sécurité dans la région. Les activités des groupes armés ont un impact très négatif sur la situation de plusieurs pays de la région, a-t-il regretté, avant de souligner qu’il était nécessaire de redoubler d’efforts pour en finir, une fois pour toutes, avec la menace que constitue l’Armée de résistance du Seigneur. Il a émis l’espoir que les contributions promises seront prochainement versées afin que la force régionale soit en mesure de déployer ses troupes et de s’acquitter efficacement de son mandat. Il a salué par ailleurs les mandats d’arrêt internationaux émis par la Cour pénale internationale (CPI) contre Koni et d’autres chefs rebelles.
Mme SUSAN RICE (États-Unis) a rappelé les horreurs indicibles commises depuis 30 ans par l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) sur les populations. L’objectif, a-t-elle dit, est de mettre fin à la menace posée par la LRA, un objectif qui est proche mais qui nécessite, a-t-elle estimé, une coopération régionale soutenue.
Mme Rice a rappelé que son pays avait fourni une aide importante pour aider les efforts régionaux, notamment en envoyant dans la région des conseillers militaires. Les engagements communs ont fait des progrès, a-t-elle déclaré, en observant ainsi une diminution considérable des attaques de l’Armée de résistance du Seigneur de 2011 à 2012.
Les États-Unis offrent une somme de 5 millions de dollars pour toute information permettant de conduire à l’arrestation de trois dirigeants de la LRA, dont Joseph Kony, a-t-elle indiqué.
L’instabilité dans la région, notamment en République centrafricaine, constitue une menace susceptible de remettre en question les progrès réalisés, a souligné la déléguée américaine. Elle s’est félicitée des assurances données par le Gouvernement transitoire selon lesquelles les opérations africaines contre la l’Armée de résistance du Seigneur continueront.
La mise en œuvre de la Stratégie régionale visant à contrer l’Armée de résistance du Seigneur et à remédier aux effets de ses activités est essentielle pour renforcer la coordination des efforts et la résilience locale, a affirmé Mme Rice. Elle a demandé la mise en œuvre rapide des mesures de désarmement, de démobilisation et de réintégration (DDR), ainsi que des projets de construction de routes pour faciliter l’accès humanitaire dans la région.
En République centrafricaine, les coupables des exactions commises de part et d’autre doivent être arrêtés et traduits en justice, a-t-elle rappelé. Elle a également plaidé pour un renforcement des capacités régionales pour mieux lutter contre la menace que pose la piraterie pour la sécurité maritime sur les côtes occidentales de l’Afrique.
M. OLIVIER NDUHUNGIREHE (Rwanda) a déclaré que l’insécurité et l’absence d’état de droit étaient exploitées par les groupes armés. Il s’est particulièrement inquiété des activités criminelles de la coalition Séléka en République centrafricaine et a appelé la communauté internationale à trouver les moyens d’y mettre fin. Le représentant du Rwanda a condamné fermement les crimes contre les enfants et la violence sexuelle commis par l’Armée de résistance du Seigneur. Il s’est dit aussi très préoccupé par la situation des réfugiés et des personnes déplacées, du fait des activités criminelles menées par ce groupe. Le tourisme, source de revenus essentielle pour les pays de la région, est sérieusement affecté par le braconnage, a-t-il regretté.
Mme PHILIPPA JANE KING(Australie) a déclaré que des efforts soutenus avaient donné lieu à des résultats positifs dans le cadre de la lutte contre les activités de l’Armée de résistance du Seigneur. Elle s’est félicitée de l’initiative régionale contre ce groupe armé, ainsi que des progrès réalisés pour assurer le plein déploiement de la Force d’intervention de l’Union africaine. Davantage doit être fait pour mettre un terme aux activités épouvantables de ce groupe, a-t-elle insisté.
La déléguée de l’Australie a mis l’accent sur la nécessité de renforcer la coordination pour régler la crise actuelle en République centrafricaine. Elle a, de même, souligné l’importance de renforcer la mise en œuvre de la Stratégie régionale de l’ONU pour faire face aux activités de la LRA. Le BRENUAC a un rôle important à jouer pour traduire cette Stratégie en résultats concrets sur le terrain, a-t-elle estimé.
Mme FERNANDA MILLICAY (Argentine) a dit suivre avec beaucoup d’attention les menaces causées par l’Armée de résistance du Seigneur. Joseph Koni et ses hommes, a-t-elle précisé, continuent de commettre des violations très graves des droits de l’homme. Elle a rappelé que Joseph Koni faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international et qu’il était essentiel d’obtenir son arrestation le plus rapidement possible. Elle a encouragé les pays de la région à continuer à fournir des troupes et des équipements à la Force régionale d’intervention de l’Union africaine pour lui permettre de s’acquitter efficacement de son mandat. Elle a indiqué que son pays assurait une formation au contingent ougandais de la Force d’intervention de l’Union africaine. La représentante a souhaité la révision du cadre de coopération économique avec l’Union africaine, et recommandé une meilleure coordination avec le BRENUAC pour renforcer la lutte contre la piraterie dans le golfe de Guinée. Elle a demandé au Secrétariat de tenir le Conseil de sécurité informé de la situation dans la région, en particulier des activités de l’Armée de résistance du Seigneur.
M. SULKYUNG-HOON (République de Corée) s’est dit profondément préoccupé par les menaces que posent les activités illégales de l’Armée de résistance du Seigneur dans la région, en particulier ses attaques contre des enfants, qui constituent 25% de ses victimes. Tout le monde sait que ce groupe armé finance ses activités par le biais du braconnage, du commerce illégal de l’ivoire, ainsi que de la contrebande, a-t-il fait remarquer. Tout en saluant la coopération entre les Nations Unies et l’Union africaine, il a noté cependant que l’Équipe spéciale de l’opération de l’Union africaine de lutte contre l’Armée de résistance du Seigneur avait été contrainte de suspendre ses activités en République centrafricaine. Le représentant s’est dit préoccupé par le fait que ce groupe armé soit basé dans la zone frontalière entre la République centrafricaine, le Soudan et le Soudan du Sud. Il a exhorté les autorités de transition en République centrafricaine à participer activement aux efforts régionaux conjoints afin d’empêcher la LRA de trouver refuge et de poursuivre ses activités criminelles. Le représentant a regretté, par ailleurs, les activités de piraterie maritime et les vols à main armée dans le golfe de Guinée et émis l’espoir que le sommet régional, prévu en juin au Cameroun, aboutira à des progrès substantiels dans la riposte contre la piraterie.
M. MOHAMMED LOULICHKI (Maroc) a affirmé que son pays se réjouissait des progrès enregistrés par les pays de l’Afrique centrale dans les domaines économique et de sécurité transfrontalière, mais demeurait préoccupé par les différentes menaces à la stabilité de la sous-région. Le Maroc est particulièrement préoccupé par la menace grandissante dans le golfe de Guinée, a-t-il dit, en mettant l’accent sur l’importance d’agir contre cette dérive dangereuse et sur le renforcement de la coopération interrégionale et des pays riverains du golfe de Guinée.
Le Maroc est également préoccupé par la situation qui prévaut actuellement au Sahel et ses répercussions dans les pays voisins, notamment en Afrique centrale et au Maghreb. Il a rappelé que la Communauté des États sahélo-sahariens (CEN-SAD) avait tenu un sommet extraordinaire le 16 février, à N’Djamena, en vue de discuter de la situation en matière de sécurité dans la région. Il a ainsi salué la décision de créer deux organes au sein de la CEN-SAD, le Conseil permanent pour un développement durable, chargé de la lutte contre la pauvreté, et un conseil permanent de sécurité, chargé de débarrasser la région des terroristes et d’autres menaces à la paix.
Pour le délégué du Maroc, la récente crise en République centrafricaine a démontré la fragilité du processus de consolidation de la paix. M. Loulichki a salué le rôle déterminant que joue la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) pour la gestion de cette crise et les efforts en vue du retour à l’ordre constitutionnel.
Le Maroc, a-t-il poursuivi, réitère sa ferme condamnation des attentats et des activités criminelles de l’Armée de résistance du Seigneur. Il est important, a estimé le représentant, d’accroître les efforts collectifs pour mettre fin à la présence de la LRA en Afrique centrale. Il a également loué la décision de la République centrafricaine de rejoindre les efforts régionaux pour lutter contre la LRA. Les contingents marocains de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) continueront leur action en faveur de la protection des civils et de l’assistance humanitaire et médicale, conformément au mandat de la Mission, a assuré M. Loulichki.
M. RAZA BASHIR TARAR (Pakistan) a évoqué la récente crise en République centrafricaine qui, selon lui, va bien au-delà de la simple question de sécurité. Les défis que cette situation pose à toute la région ne sauraient être relevés sans le renforcement des capacités nationales, conformément aux priorités nationales des pays concernés, a-t-il souligné. Le rôle du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale est, à cet égard, essentiel. La présence et les activités de l’Armée de résistance du Seigneur demeurent une menace pour la sécurité et la stabilité de toute la région. Des mesures vigoureuses doivent être prises contre la LRA, a-t-il dit, en insistant notamment sur le renforcement du contrôle aux frontières et l’appui aux régions où sont menées les activités de LRA. Pour assurer le succès de la lutte contre ce groupe armé, les pays concernés doivent disposer des ressources nécessaires et d’une assistance technique appropriée, notamment pour renforcer les capacités nationales. Il a souligné le rôle de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), et sa coopération avec les autorités locales, en particulier dans la mise en place de systèmes d’alerte locale et de protection des civils dans les régions affectées par l’Armée de résistance du Seigneur.
M. AGSHIN MEHDIYEV (Azerbaïdjan) a estimé que la crise politique, sécuritaire et humanitaire actuelle en République centrafricaine avait des répercussions négatives sur la stabilité et la sécurité de l’ensemble de la sous-région. Il a salué, en particulier, les efforts de médiation de Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) en vue de résoudre la crise par le dialogue et les négociations. Il a également approuvé les recommandations du Secrétaire général en vue d’examiner des sanctions à l’encontre des auteurs de violations graves du droit international humanitaire et des droits de l’homme pendant le conflit.
Le délégué de l’Azerbaïdjan s’est également félicité de la décision prise lors du sommet extraordinaire de la Communauté des États sahélo-sahariens de créer un conseil permanent pour un développement durable, chargé de la lutte contre la pauvreté, et un conseil permanent de sécurité, chargé de débarrasser la région des terroristes et d’autres menaces à la paix.
S’agissant de la lutte contre l’Armée de résistance du Seigneur, il s’est félicité de la finalisation du plan de mise en œuvre de la Stratégie régionale des Nations Unies ainsi que du concept d’opérations et d’autres documents stratégiques nécessaires au plein déploiement de la Force régionale d’intervention.
M. KODJO MENAN (Togo) a salué les progrès récents accomplis en Afrique, en particulier le bon déroulement des élections et les mesures visant à accélérer le développement social et économique. Il a néanmoins regretté la situation qui prévaut en République centrafricaine, à la suite du coup de force de la Séléka et invité à l’adoption de sanctions individuelles contre les chefs rebelles qui doivent répondre de leurs actes. Il a salué la décision visant à établir une force d’intervention rapide de l’Union africaine et la récente visite du Secrétaire général de l’ONU dans d’autres États de la région, qui témoignent, a-t-il dit, du souci constant de la communauté internationale de trouver une solution à cette situation. Il s’est dit convaincu que les efforts en cours permettront d’instaurer la paix et la sécurité dans la région à condition que les décisions prises soient effectivement mises en œuvre.
L’Armée de résistance du Seigneur continue cependant de constituer une menace pour la population civile, en particulier les femmes et les enfants, a-t-il regretté. La lutte contre ce groupe doit continuer mais elle ne doit pas se faire par la voie militaire, a-t-il rappelé. Cette lutte doit aboutir à l’arrestation des principaux lieutenants de l’Armée de résistance du Seigneur. Le représentant a recommandé des mesures économiques et sociales vigoureuses pour éradiquer l’extrême pauvreté et le chômage croissant des jeunes. En dehors des actes criminels de la LRA, il a déploré le massacre des éléphants, le commerce illégal de l’ivoire et le braconnage en tous genres, en insistant sur le renforcement de la protection des parcs nationaux. La communauté internationale et, en particulier, le Conseil de sécurité doivent prendre des mesures en vue de détecter les signes précurseurs d’instabilité dans les pays de la région.
Déclaration présidentielle
Le Conseil de sécurité condamne de nouveau vigoureusement les attaques et atrocités, violations du droit international humanitaire et atteintes aux droits de l’homme perpétrées par l’Armée de résistance du Seigneur (LRA). Il condamne également le recrutement et l’emploi d’enfants, les meurtres, mutilations et viols, l’esclavage sexuel, les autres violences sexuelles et les enlèvements qui sont le fait de la LRA. Il exige de celle-ci qu’elle mette immédiatement fin à toutes ses attaques et l’engage instamment à libérer les personnes enlevées, à déposer les armes et à se démobiliser.
Le Conseil accueille avec satisfaction les conclusions du groupe de travail sur le sort des enfants en période de conflit armé (adoptées le 19 avril 2013) concernant la situation des enfants touchés par le conflit armé lié à la LRA et demande qu’elles soient intégralement appliquées.
Le Conseil accueille également avec satisfaction le plan de mise en œuvre de la Stratégie régionale des Nations Unies visant à contrer la menace que représente la LRA et à remédier aux effets de ses activités, ainsi que d’autres documents de stratégie. Il exhorte le Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (BRENUAC), dans son rôle de coordination, ainsi que les missions politiques et les missions de maintien de la paix des Nations Unies présentes dans la région et les autres entités compétentes des Nations Unies qui sont présentes sur place, à redoubler d’efforts pour faciliter la mise en œuvre de la Stratégie, selon qu’il convient et dans les limites de leur mandat et de leurs capacités. Il demande aussi à la communauté internationale d’apporter toute l’assistance possible.
Le Conseil réaffirme son soutien à l’Initiative de coopération régionale de l’Union africaine contre la LRA, se félicite de la mise au point du concept d’opérations et d’autres documents de stratégie nécessaires à la mise sur pied de la Force régionale d’intervention de l’Union africaine, et souhaite que soient déployés des conseillers pour la protection de l’enfance. Il invite tous les gouvernements de la région à tenir les engagements qu’ils ont souscrits au titre de l’Initiative et engage les pays voisins à concourir à l’application de cette dernière pour mettre un terme à la menace que représente la LRA. Il engage par ailleurs tous les pays de la région à prendre des mesures pour empêcher la LRA d’agir impunément sur leur territoire. Il souligne que toutes opérations militaires menées contre la LRA doivent l’être dans le respect du droit international applicable, notamment le droit humanitaire, le droit des droits de l’homme et le droit des réfugiés, et de manière à exposer le moins possible les civils qui vivent dans les régions concernées. Il se félicite des mesures qui ont été prises pour assurer une meilleure prise en compte, plus globale et plus régionale, de la situation humanitaire, comprenant une assistance aux victimes de violences sexuelles et d’autres attaques, et souhaite que des progrès supplémentaires soient faits en ce sens.
Le Conseil souligne qu’il incombe au premier chef aux États de la région où sévit la LRA de protéger les civils. À cet égard, il salue l’action que mènent l’Ouganda, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo et la République du Soudan du Sud pour mettre fin à la menace que représente la LRA, les engage vivement à persévérer dans cet effort et exhorte les autres pays de la région à faire de même. À cet égard, il engage les pays touchés par les activités de la LRA qui ne l’ont pas encore fait à mettre en place des instructions permanentes régissant la prise en charge des enfants rescapés de la LRA et leur remise à des organismes civils de protection de l’enfance.
Le Conseil est préoccupé par l’arrêt récent des opérations contre la LRA en République centrafricaine à la suite de la prise de pouvoir par la force de la coalition Séléka le 24 mars 2013 ainsi que par les violences et pillages perpétrés dans ce contexte, qui ont aggravé la situation humanitaire et l’insécurité et affaibli les institutions centrafricaines. Conscient du fait qu’à court terme les autorités de transition de la République centrafricaine, la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), l’Union africaine et l’ONU doivent renforcer la coordination des efforts qu’elles mènent pour régler au plus vite la crise actuelle en République centrafricaine, et soulignant que toutes les parties responsables d’atteintes aux droits de l’homme ou de violations de ceux-ci ou du droit international humanitaire doivent rendre compte de leurs actes, il souhaite que, grâce à la coordination des efforts, la campagne régionale de lutte contre la LRA puisse reprendre dès que possible. Il appelle à cet égard les autorités de transition de la République centrafricaine à respecter l’engagement qu’elles ont pris auprès de la Force régionale d’intervention et à permettre aux opérations régionales de lutte contre la LRA de reprendre sans entrave aucune. Il apprécie grandement par ailleurs la détermination dont fait preuve l’Ouganda pour lutter contre la LRA et montrer l’exemple.
Le Conseil se félicite des efforts que mène la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) pour lutter contre la LRA. Il l’encourage à les approfondir et les renforcer, notamment en assurant la formation des Forces armées de la République démocratique du Congo et le renforcement de leurs capacités, en fournissant un appui au Centre conjoint du renseignement et des opérations, et en mettant en œuvre le programme de désarmement, démobilisation, réinstallation ou rapatriement et réintégration (DDRRR) afin d’inciter davantage d’éléments de la LRA à faire défection et leur faciliter la tâche.
Le Conseil note que la MONUSCO et la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) ont pour mandat d’aider à protéger les civils des régions où sévit la LRA dans le pays où elles sont déployées, les engage à continuer d’agir en ce sens, et note également que l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (MINUAD) et le Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en République centrafricaine (BINUCA) ont notamment pour vocation de partager sans tarder toutes informations relatives à la menace que la LRA fait peser sur la région et de coopérer à l’élimination de cette menace. Il souligne la nécessité pour ces missions, de même que pour tous les autres acteurs de la région, d’intensifier la coordination transfrontière, notamment en arrêtant des consignes communes, et en échangeant des informations sans tarder, pour pouvoir mieux anticiper les mouvements et les attaques imminentes de la LRA. Le Conseil se dit préoccupé par les informations qui ne cessent de lui parvenir faisant état d’attaques lancées par la LRA en République centrafricaine au premier trimestre de 2013 et il engage les éléments de la MONUSCO opérant dans des zones où sévit la LRA à redoubler d’efforts pour susciter des défections dans ses rangs en organisant activement des patrouilles et en privilégiant encore l’échange d’informations.
Le Conseil prend note d’informations tendant à indiquer que la LRA disposerait d’une base dans l’enclave de Kafia Kingi, zone limitrophe de la République centrafricaine et objet de différend entre le Soudan et le Soudan du Sud.
Le Conseil engage l’ONU, l’Union africaine et la CEEAC à œuvrer de concert, notamment en procédant à des évaluations conjointes sur le terrain, pour se faire une idée générale des capacités et des zones d’opérations actuelles de la LRA et à enquêter sur ses réseaux logistiques et éventuelles sources de soutien militaire et de financement illicite, y compris sa participation présumée au braconnage d’éléphants et aux activités de contrebande connexes. Le Conseil appelle le Secrétaire général à rendre compte de toutes constatations dans ses rapports sur la mise en œuvre de la stratégie de lutte des Nations Unies contre la LRA.
Le Conseil demande instamment à la MONUSCO, au BINUCA, à la MINUSS et aux autres acteurs des Nations Unies se trouvant dans une zone où sévit la LRA de continuer à collaborer avec les forces régionales et les organisations non gouvernementales afin de promouvoir une approche commune s’agissant des défections et de l’appui aux entreprises de DDRRR dans l’ensemble de la zone où la LRA est présente. Le Conseil souligne l’importance des programmes d’appui à la libération, au retour et à la réintégration des enfants enlevés par la LRA, en particulier ceux qui tendent à voir accepter ces enfants par les communautés.
Le Conseil se félicite des efforts déployés par les donateurs internationaux pour fournir une aide humanitaire aux zones où sévit la LRA en République centrafricaine, en République démocratique du Congo et en République du Soudan du Sud. Il rappelle que toutes les parties sont tenues de faire en sorte que les organisations humanitaires puissent venir en aide, en toute liberté et sécurité, à la population civile, conformément au droit international, notamment aux dispositions applicables du droit international humanitaire et aux principes directeurs des Nations Unies concernant l’aide humanitaire. Il se déclare préoccupé par le fait que de nombreuses communautés situées dans des zones où la LRA est présente en République centrafricaine et en République démocratique du Congo ne bénéficient pas d’une aide humanitaire régulière, à cause notamment de la médiocrité des infrastructures, et encourage les Nations Unies à redoubler d’efforts et les donateurs internationaux pour aider à donner accès aux organisations humanitaires.
Le Conseil rappelle que les mandats d’arrêt décernés par la Cour pénale internationale contre Joseph Kony, Okot Odhiambo et Dominic Ongwen, notamment pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, y compris les meurtres, viols et enrôlement d’enfants, n’ont pas encore été exécutés et appelle tous les États à coopérer avec les autorités nationales compétentes et la Cour pénale internationale, conformément à leurs obligations respectives, afin de mettre ces mandats à exécution et de traduire les responsables en justice.
Le Conseil prie le Secrétaire général de le tenir informé des nouvelles activités du BRENUAC, de l’état de la mise en œuvre de la stratégie régionale et des activités menées par les différentes missions dans la région et d’autres entités compétentes des Nations Unies à cet égard, notamment dans un rapport unique sur le BRENUAC et la LRA à lui présenter le 15 novembre 2013 au plus tard.
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