Déclaration à la presse du Conseil de sécurité sur la République démocratique du Congo
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DÉCLARATION À LA PRESSE DU CONSEIL DE SÉCURITÉ
SUR LA RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO
On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite aujourd’hui par le Président du Conseil de sécurité pour le mois de mai, M. Agshin Mehdiyev (Azerbaïdjan):
Les membres du Conseil de sécurité ont entendu un exposé du Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, M. Hervé Ladsous, sur la situation au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, en République démocratique du Congo.
Les membres du Conseil, gravement préoccupés par les attaques récemment menées par des groupes armés dans l’est de la RDC, en particulier celle lancée contre les Forces armées de la RDC (FARDC) par d’anciens éléments du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), sous le commandement de Bosco Ntaganda, ont appelé à mettre immédiatement fin à la rébellion. Ils se sont également déclarés profondément préoccupés par l’aggravation de la situation de la région sur le plan de la sécurité et sur le plan humanitaire, et en particulier par la multiplication des déplacés en RDC et des réfugiés dans les pays voisins. Ils ont approuvé l’action menée par les autorités congolaises pour faire face à ces problèmes, les pressant de poursuivre cette action de façon professionnelle en veillant à la protection des civils.
Les membres du Conseil ont à nouveau exigé que tous les groupes armés, en particulier les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), cessent immédiatement toute forme de violence, s’agissant notamment de violences sexuelles et de violations des droits de l’homme dont la population civile de la RDC est victime, déposent les armes et se démobilisent. Ils ont insisté sur l’importance du désarmement et du démantèlement de tous les groupes armés actifs dans l’est de la RDC et demandé que soit maintenue la coopération entre les pays de la région sur la question. Ils ont aussi souligné combien il importait que se poursuive un processus efficace de démobilisation, de désarmement, de rapatriement, de réinstallation et de réintégration.
Les membres du Conseil ont engagé les autorités congolaises à continuer, avec l’appui de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) à s’efforcer d’élaborer et de mettre en place une stratégie détaillée de construction d’un secteur de la sécurité nationale, afin d’établir des institutions de sécurité nationale qui soient démocratiques, responsables et capables de fonctionner avec professionnalisme. Ils ont rappelé combien il importait de s’attaquer au problème sous-jacent de la cohésion de l’Armée nationale, notamment en veillant à ce que les membres de ce qui était des groupes armés, particulièrement le CNDP, soient bien intégrés dans les FARDC après avoir été soumis à une enquête de sécurité en bonne et due forme. Ils ont aussi rappelé qu’il fallait qu’il soit enquêté sans tarder sur tous les crimes commis contre des femmes et des enfants, et que tous ceux qui en ont perpétré, en particulier Bosco Ntaganda, soient traduits en justice.
En outre, les membres du Conseil ont souligné combien il importait que le Gouvernement congolais s’efforce activement de faire répondre de leurs actes tous ceux qui sont responsables de crimes de guerre ou de crimes contre l’humanité commis dans le pays, ils ont insisté sur l’importance de la coopération régionale à cet égard, s’agissant notamment de coopérer avec le Tribunal pénal international, et ils ont demandé à la MONUSCO d’apporter son appui au Gouvernement à cette fin, dans les limites de son mandat.
Les membres du Conseil ont déclaré soutenir la MONUSCO sans réserve dans l’exécution de son mandat, en particulier pour ce qui est de la protection des civils en péril.
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